Le Français Dominique Strauss-Kahn, candidat soutenu par les pays de l'Union européenne, a été nommé à la tête du Fonds Monétaire International (FMI) à la fin du mois d'octobre 2007. Cette organisation est évoquée sommairement dans le cadre de la leçon sur les acteurs de la mondialisation. Cet article est l'occasion d'approfondir ce bref passage du cours.
Pour s'informer rapidement et efficacement, rien ne vaut un petit détour sur le site officiel du FMI. Même si la langue officielle du FMI est l'anglais, rassurez-vous le site offre également une version en langue française.
On obtiendra notamment ces quelques renseignements :
Le Fonds monétaire international — connu également sous le nom de «FMI» ou «Fonds» — a vu le jour en juillet 1944, à une conférence des Nations Unies qui s'est tenue à Bretton Woods (New Hampshire, États–Unis). Les 45 gouvernements alors représentés voulaient établir un cadre de coopération économique conçu pour prévenir le retour aux politiques économiques désastreuses qui avaient contribué à la Grande Dépression des années 30.
- Nombre de pays membres : 185 pays.
- Services du FMI : 2.635 employés environ, originaires de 143 pays
- Total des quotes-parts : 338 milliards de dollars EU (au 30 septembre 2007)
- Encours des prêts : 17 milliards de dollars EU à 68 pays, dont 6 milliards de dollars à des conditions concessionnelles à 57 pays (au 30 septembre 2006)
- Assistance technique : 438,4 personnes-années durant l'exercice 2007
- Consultations achevées au titre de la surveillance : 134 pays au cours de l'exercice 2006, avec la publication volontaire des rapports des services du FMI pour 125 pays
Les principaux buts de l'institution :
promouvoir la coopération monétaire internationale;
faciliter l'expansion et la croissance équilibrées du commerce mondial;
promouvoir la stabilité des changes;
aider à établir un système multilatéral de paiements;
mettre ses ressources (moyennant des garanties adéquates) à la disposition des pays confrontés à des difficultés de balance des paiements.
Dominique Strass-Kahn a succédé à un directeur général de nationalité espagnole. Les deux organisations mondiales intervenant dans les domaines financiers et monétaires et dont le siège
social se trouve à Washington sont dirigées soit par un Européen (FMI), soit par un Américain (Banque mondiale). Dominique Strauss-Kahn, membre du parti socialiste français mais soutenu par le
président de la République, au nom de la politique d'ouverture, avait pris quelques engagements pendant sa campagne et lors de sa première déclaration après la nouvelle de sa désignation. Il
s'était dit "déterminé à engager sans tarder les réformes dont le FMI a besoin pour mettre la stabilité financière au service des peuples en favorisant la croissance et l'emploi. Je ne veux
pas être le candidat du Nord contre le Sud ou des riches contre les pauvres". Il avait d'ailleurs reçu le soutien de pays émergents du Sud comme le Brésil et le Chili.
En septembre dernier, il est notamment intervenu au sujet de la
question des bonus octroyés dans le cadre des pratiques bancaires spéculatives, prônant une limitation. Son avis sera-t-il suivi ?
De nombreuses associations altermondialistes critiquent abondamment le FMI, lui reprochant notamment d'être
assujetti à la politique des Etats du Nord et de contribuer à creuser les inégalités sociales et économiques au lieu de les atténuer.
Pour prolonger le cours sur la logique spatiale de diffusion de la crise financière de 2008, vous pouvez consulter un article réalisé par un collègue pour mieux comprendre les dysfonctionnements économiques ayant conduit à cette situation et notamment les caractéristiques des fameuses
subprimes.