A contre courant de l'habituelle production cinématographique des fêtes de fin d'année à base de dessins animés, de bondieuseries, de
classiques du patrimoine comique français, Arte diffuse un film culte (celui dont on parle entre initiés pour faire les malins) au titre évocateur : Les tueurs de la lune de miel
(mercredi 2 janvier à 0 heure 30). Oserez-vous digérer votre réveillon avec cet ovni du 7ème art ?
On retrouvera cette semaine toutes les incontournables diffusions de fin d'année : des James Bond dans l'après-midi (Les Diamants sont éternels et
Jamais plus jamais à 14 heures 50 sur France 2 le lundi 31 décembre et le vendredi 4 janvier), les grands films d'aventures du temps jadis (20.000 lieues sous les mers de
Richard Fleisher avec Kirk Douglas sur Arte le dimanche 30 décembre à 20 heures 50), les films du patrimoine français récemment (et tristement) remakés (L'Auberge rouge sur France 3,
jeudi 3 janvier à 16 heures 05), les comédies lourdingues outre-atlantiques (Le flic de Beverly Hills sur TF1 et sa laborieuse suite les mercredi 2 et jeudi 3 janvier
à 13 heures 48, après les grands moments du 13 heures, Menteur, menteur avec Jim Carrey toujours le mercredi 2 janvier, histoire de nous laisser de l'espace libre dans notre boîte
crânienne après les migraines post Saint-Sylvestre)... Bref, rien de bien nouveau sous les cotillons... Hormis la diffusion de l'étrange Tueurs de la lune de miel sur Arte en pleine nuit
du 2 au 3 janvier. De quoi s'agit-il ? D'un film fantastique basé sur un fait divers réel ? De l'unique oeuvre cinématographique d'un chef d'orchestre ? Oui et plus que cela : "Unique film
écrit et réalisé par Leonard Kastle, cette œuvre mythique fut présentée pour la première fois en Europe au Festival de Pesaro (Italie) en 1970 : ce fut un choc. On peut dire que l’esthétique très
originale de la mise en scène fut, dans le domaine du cinéma policier, aussi novatrice que celle de Night of the Living Dead [La nuit des morts-vivants] (USA 1968) de Romero dans le domaine du
film fantastique" (site DVD classique). Pour avoir plus de précisions sur l'intrigue, rendons-nous sur le site du diffuseur, Arte, qui nous livre l'essentiel de l'intrigue : "Avec ses
cent kilos d'âcreté, Martha Beck est une infirmière en chef redoutée dans l'hôpital où elle travaille. Un jour, encouragée par son unique amie, elle s'inscrit dans une agence matrimoniale. Elle
entame alors une correspondance enflammée avec un bellâtre, Raymond Fernandez. Escroc à la petite semaine et gigolo, il subsiste essentiellement grâce à des veuves ou des vieilles filles
rencontrées par petites annonces. Sa méthode : promettre le mariage puis soutirer de l'argent avant de disparaître. Mais, avec Martha, c'est le coup de foudre. Sous des noms d'emprunt, les amants
commencent à voyager, et, très vite, l'arnaque des cœurs solitaires tourne au cauchemar. Se présentant comme frère et sœur auprès de leurs victimes, les deux amants laissent derrière eux une
kyrielle de cadavres…". Voilà qui annonce une digestion tout en douceur des repas de fin d'année. D'ailleurs, Arte ne nous trompe en rien sur la marchandise puisque le film est programmé
dans le cadre de sa case "Cinéma Trash" et est présenté comme un classique "du film de mauvais genre". Une excellente façon de commencer 2008 pour rompre avec toute forme de soumission
cinématographiquement correcte !