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10 mai 2008 6 10 /05 /mai /2008 08:23

Dépasser ses limites

SEMAINE DU 3 AU 9 MAI 2008

    Le très rare cinéaste Terrence Malick propose sa vision  de la deuxième guerre mondiale en nous plongeant au coeur d'un îlot disputé entre Japonais et Américains en 1942. Ce n'est pas La Ligne verte mais La Ligne rouge, où chaque soldat éprouve ses propres limites et se confronte dans une nature paradisiaque à la violence des combats. Un grand film à ne pas manquer ! 
   

Assurément le rendez-vous de la semaine sera pour jeudi 8 mai soir, que l'on se trouve sur Arte ou sur France 3. Arte nous gratifie à partir de 21 heures du film chorale 21 Grammes d'A. Gonzalez Inarritu, le cinéaste mexicain auteur de Babel. Abondance de biens ne nuisant pas, France 3, à la même heure ou presque, diffuse la fresque de Terrence Malick, La ligne rouge, d'une durée de presque 3 heures.
Le sujet n'a rien de décoiffant : il s'agit du récit d'affrontements musclés entre Japonais et Américains dans un îlot à la beauté sauvage du Pacifique, Guadalcanal. La distribution de ce film très masculin est à la hauteur de l'événement  (évocation d'une des batailles les plus sanglantes du XXe siècle) et surtout du réalisateur (tourner pour Malick est un honneur pour tout acteur de ce nom) : Sean Penn, Nick Nolte, George Clooney, John Savage, John Travolta, Adrien Brody... et le héros Witt, interprété par Jim Caviezel. A sa sortie à la fin de l'année 1998, ce grand film a dû subir la sévère concurrence d' Il faut sauver le soldat Ryan de Spielberg, diffusé quelques mois auparavant sur un thème identique : celui de l'héroïsme. Terrence Malick avait pourtant pu aisément préparer ce film, puisqu'il n'en avait pas réalisé depuis 21 ans ! Mais ce qui intéresse, comme toujours, Malick, c'est avant tout le rapport entre les hommes et la nature. Ainsi, le film alterne entre batailles épiques et sanglantes et destin d'hommes "décivilisés", si on ose ce néologisme, c'est à dire transporter en dehors de la civilisation tant au niveau de la brutalité que du décor d'une nature luxuriante, sauvage. Marc Lepoivre dans Objectif cinéma rappelle que : "L'île de Guadalcanal est clairement filmée comme un lieu idyllique, aux airs de jardin d'Eden, où les autochtones, loin de l'affrontement entre américains et japonais, vivent en harmonie avec le monde; un monde d'avant la chute, baignant le film ( et ce qui s'y joue: la guerre) dans la lumière d'un matin des origines. Et l'on sent, chez Malick, l'intention naïve et première de filmer simplement la beauté du monde, d'en témoigner, sans tricher, sans rien recréer artificiellement. De là cette impression de chant, de célébration du monde. C'est dire le caractère contemplatif du film, qui procède de façon poétique, s'arrêtant sur des éléments de pure beauté qui suspendent le cours du récit : travellings aériens et envoûtants au raz des herbes, ralentis, superbe composition plastique des plans, images fugitives de pure beauté picturale ( l'image d'un soldat qui craque une allumette dans une tante, éclairée comme un tableau de Georges de la Tour), musique planante et orchestrale de Hans Zimmer." En somme, un film de guerre qui nous amène, paradoxalement, aux limites de la beauté

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