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Un bout de chemin ensemble...  (photo personnelle - 2005)

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26 janvier 2012 4 26 /01 /janvier /2012 10:00

Le programme de Première ES/L/S sur la colonisation, comme celui de Terminale S pour la dernière année, n'invite pas assez  à focaliser l'étude sur les répercussions de la colonisation dans les métropoles et notamment dans l'imaginaire des habitants des puissances coloniales. Bien dommage car ce pan de l'histoire fait partie des axes de recherches privilégiés de l'historiographie actuelle, à l'opposé de ceux qui voulaient il y a quelques années faire apparaître dans l'enseignement scolaire "le rôle positif de la colonisation"...

On peut néanmoins, en guise de complément du cours, et pour répondre à la curiosité de certains élèves, évoquer ce que furent les zoos humains, véritables manifestations refoulées de la mémoire collective et qui pourtant existèrent jusqu'au début des années 30 dans les grandes villes européennes.

Photographie extraite du site d'Arte présentant l'excellent documentaire de Pascal Blanchard et Eric Deroo, Zoos humains, 2002.

Les zoos humains étaient des spectacles anthropo-zoologiques (alternant présentation d'animaux... et d'hommes). Ils se déroulaient dans des espaces jusqu'alors réservés aux animaux (jouant ainsi sur la frontière entre animalité et humanité des populations extra-européennes au XIXe siècle), on les trouve en particulier au Jardin d'acclimatation, à Paris, jusqu'en 1931 date à laquelle le maréchal Lyautey les interdit dans l'enceinte de l'exposition coloniale. Entre 1877 et 1932, 60 millions de visiteurs assistèrent à ces spectacles utilisant un alibi anthropologique : il s'agissait prétendûment de découvrir les moeurs, les caractéristiques des peuplades lointaines. A partir de 1878 la société d'anthropologie de Paris certifie d'ailleurs aux visiteurs la "pureté raciale  des visités" présentés souvent dans une demi-nudité, accomplissant des danses rituelles dans un accoutrement qui ne ressemblait en rien aux coutumes de ces personnes ! Ces spectacles deviennent plus rares dans les années 20 puis disparaissent dans les années 30 en France, car la contradiction entre le devoir civilisateur de la métropole et la présentation de tels spectacles était moins bien assumée qu'au XIXe siècle. De telles manifestations s'inscrivaient tout à fait dans la représentation mentale de l'Autre, notamment de l'Africain, qui était pour l'habitant des métropoles soit un grand enfant à éduquer (voir les publicités Banania et leur célèbre slogan), soit un sauvage à dompter. Notons que le Parc de la Tête d'Or à Lyon a récemment rappelé (de manière involontaire ?) en 2008 ces pages sinistres de l'histoire de France en enfermant dans une cage des hommes, renvoyant ainsi aux visiteurs leurs propres regards sur l'autre et posant aussi la question philosophique de la frontière entre la part d'humain et de bestialité qui sommeille en chacun d'entre nous !
 

Pour en savoir plus, allez consulter le lien suivant sur le site Africultures.com qui renvoie aussi à un article du Monde diplomatique paru en 2001.

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commentaires

H
<br /> <br /> Pour approfondir le sujet des zoos humains<br /> <br /> <br /> <br />
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G
<br /> <br /> Voila un très bon site sur le sujet des zoos humains<br /> <br /> <br /> <br />
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