24 mai 2014
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SEMAINE DU 24 AU 30 MAI
Pas de mariage pour tous
Comédie sentimentale à succès, sortie en 2010, L'Arnacoeur de Pascal Chaumeil reprend les ressorts classiques de l'arroseur arrosé, comme pour démontrer que, dans le cinéma ou la littérature, tout est histoire de recommencement.
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Mercredi soir, 28 mai, à 20 heures 45, France 4 nous offre l'occasion d'un bon moment de détente au coeur d'une semaine de travail déjà achevée ! L'Arnacoeur nous permettra de suivre la rencontre d'un couple improbable mais finalement hautement prévisible entre Alex (Romain Duris), briseur de couples professionnel, et Juliette (Vanessa Paradis), prête à convoler en justes noces avec un richissime jeune aristocrate anglais.
L'intrigue n'est pas très longue à résumer : il va s'agir pour Alex de faire capoter, par tous les moyens possibles, en moins d'une semaine le mariage de Juliette, à la demande insistante (à tous les sens du terme) de son père... tout en finissant par tomber lui-même amoureux de sa proie.
Après un réjouissant prologue consistant à nous montrer le professionnalisme et le haut degré de technicité d'Alex et de son équipe dans leur noble besogne, L'Arnacoeur déroule sa mécanique comique impeccable pour nous amener une heure trente et beaucoup de péripéties plus tard vers le dénouement attendu. Pour cela, tous les ingrédients de la bonne comédie du cinéma sont déployés à notre plus grand ravissement.
A commencer par l'importance des seconds rôles pimentant l'action et portant les personnages principaux vers leur destin, avec tout ce qu'il faut de conviction et surtout de dérision. Evidemment, parmi eux, se détache la performance de l'acteur belge François Damiens, excellent en beau-frère technicien, sorte d'hybride de Gaston Lagaffe et de Géotrouvetout. Mais le reste de la distribution est au diapason : Jacques Frantz en mafieux paternaliste, Julie Ferrier en belle-soeur dévouée à la bonne marche de l'entreprise et Hélèna Noguerra en encombrante amie nymphomane.
Mais, aussi au programme, une bonne dose d'hommages régressifs à la musique et au cinéma avec notamment quelques moments d'anthologie dans une voiture sur les hauteurs de Monte Carlo en compagnie de Wham, une danse enflammée dans un restaurant italien désert, singeant l'immortelle chorégraphie de Dirty Dancing... Tout cela fait de L'Arnacoeur une oeuvre populaire sans être vulgaire, légère mais pimentée, idéale pour nous faire croire que l'amour existe.