Le sujet portait sur la place des femmes en France dans la 2ème moitié du XXe siècle. Voici une correction possible :
La deuxième moitié du XXe siècle montre des changements importants pour la place de la femme dans la société. Les changements apparaissent dans les domaines économique, politique et juridique,
social.
Dans la vie économique, depuis les années 60, le taux moyen d’activité féminine (femmes âgées de plus de 15 ans) ne cesse de croître pour atteindre près de 47 % dans les années 90. Les
femmes travaillent pour 80% d’entre elles dans les activités tertiaires. Cela s’explique par la croissance des services, le déclin de l’activité industrielle employant une forte main d’œuvre
féminine (cf : Moulinex dans l’Ouest de la France), la féminisation de certains métiers comme ceux de l’enseignement (1990 : 74% des enseignants du primaire et 55% du secondaire). Depuis les
années 80, la mécanisation des tâches d’exécution dans l’industrie mais aussi le tertiaire a entraîné la suppression de nombreux emplois. D’ailleurs, la précarité de l’emploi et le chômage
atteignent plus massivement les femmes que les hommes. A partir des années 50/60, on peut mesurer un accroissement de la scolarisation des filles dans le secondaire et le supérieur ( 1965: autant
de filles que de garçons reçus au baccalauréat.
La deuxième moitié du XXe siècle est aussi pour les femmes un mouvement d’émancipation politique et juridique. Elles sont enfin électrices et éligibles en 1944 et la constitution de 1946 affirme
que « la loi garantit à la femme dans tous les domaines, des droits égaux à celui de l’homme ». Leur représentativité dans les assemblées nationales ou locales, au sein des instances
gouvernementales n’est cependant pas encore acquise. Il faut attendre 1991 pour qu’une femme accède au poste de premier ministre. En 2008, pour la première fois, le conseil général de l’Ardèche
accueille une conseillère ! Au point de vue juridique, avec la loi de 1965 sur les régimes matrimoniaux, la femme peut désormais ouvrir un compte bancaire ou occuper n'importe quelle profession
sans l'autorisation de son mari.
L’émancipation est aussi sociale à partir des années 60. L’évolution des mœurs précède les décisions législatives : la loi Neuwirth qui autorise la publicité pour la contraception est votée en
1967 alors que les premiers combats dans ce domaine remontent aux années 50, malgré l’opposition de la hiérarchie catholique et des milieux traditionnalistes. Dans le sillage des événements de
1968, s’affirment de nouveaux mouvements féministes. Un nouveau combat est mené pour la légalisation de l’avortement qui intervient finalement en 1975. Depuis les années 80, les combats se font
surtout dans le domaine des droits du travail (création d’un ministère des droits de la femme en 1981… jusqu’aux lois sur la parité à partir de la fin des années 90) et de la protection juridique
et morale de la femme (lutte contre les violences conjugales et le harcèlement sexuel). Mais, aujourd’hui encore à travail égal, les salaires sont loin d’être identiques.