20 décembre 2009
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SEMAINE DU 12 AU 18 DECEMBRE
Eloge de la folie
Après Opening Night la semaine dernière, Arte poursuit son cycle consacré à John Cassavetes avec Une femme sous influence et Meurtre d'un bookmaker chinois. Des films toujours aussi essentiels, à ne pas rater.
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Nouveau choc en perspective cette semaine, avec la diffusion lundi 14 décembre à partir de 20 heures 45 d'un autre film du duo
Cassavetes/Rowlands : Une femme sous influence (1974). Contrairement à Opening Night, on ne retrouvera pas le réalisateur américain de l'autre côté de la caméra.
Pour épauler Gena Rowlands dans le rôle de Mabel, une mère de famille douce-dingue, qui flirte avec les limites de la folie, John Cassavetes a eu recours à son ami et alter ego, Peter Falk, qui
était pourtant à l'époque très occupé par les tournages de la série Colombo.
Comme d'habitude chez Cassavetes (en cela très proche d'un réalisateur comme Maurice Pialat en France), ce qui compte c'est avant tout de saisir la vérité des instants plutôt que de raconter une histoire. Ainsi, le scénario d'Une femme sous influence se résume-t-il à quelques jours dans la vie si particulière de Mabel, 3 jours pour être précis ainsi qu'un quatrième, six mois après son internement en hôpital psychiatrique. Car Mabel n'est pas de celle qui rentre dans la normalité, elle est, comme le dit si bien le titre de ce film, "sous influence"... mais de quoi ? Bien difficile à savoir tant le film nous confronte au regard que toute société tendant vers des normes bien définies porte à ceux ou celles comme Mabel qui n'entrent pas dans le moule des bonnes convenances. La scène du goûter des enfants est un moment d'anthologie cinématographique qui réussit à placer le spectateur dans la peau d'un des personnages du film, se demandant sans cesse, si cette femme n'est pas après tout folle. On est à des années lumière de la pseudo télé réalité qui n'est que mensonges. Peter Falk (Nick), en ouvrier de chantier à la fois complice et victime de la fantaisie de Gena Rowlands, est visiblement confronté à une énigme de taille. Mais là, contrairement dans la série policière dont il fut le héros, il ne démêlera pas le fil le conduisant tout droit à la vérité.
Comme d'habitude chez Cassavetes (en cela très proche d'un réalisateur comme Maurice Pialat en France), ce qui compte c'est avant tout de saisir la vérité des instants plutôt que de raconter une histoire. Ainsi, le scénario d'Une femme sous influence se résume-t-il à quelques jours dans la vie si particulière de Mabel, 3 jours pour être précis ainsi qu'un quatrième, six mois après son internement en hôpital psychiatrique. Car Mabel n'est pas de celle qui rentre dans la normalité, elle est, comme le dit si bien le titre de ce film, "sous influence"... mais de quoi ? Bien difficile à savoir tant le film nous confronte au regard que toute société tendant vers des normes bien définies porte à ceux ou celles comme Mabel qui n'entrent pas dans le moule des bonnes convenances. La scène du goûter des enfants est un moment d'anthologie cinématographique qui réussit à placer le spectateur dans la peau d'un des personnages du film, se demandant sans cesse, si cette femme n'est pas après tout folle. On est à des années lumière de la pseudo télé réalité qui n'est que mensonges. Peter Falk (Nick), en ouvrier de chantier à la fois complice et victime de la fantaisie de Gena Rowlands, est visiblement confronté à une énigme de taille. Mais là, contrairement dans la série policière dont il fut le héros, il ne démêlera pas le fil le conduisant tout droit à la vérité.