1 mars 2008
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Sois jeune mais ne t'en fais pas
SEMAINE DU 23 AU 29 FEVRIER 2008
Reconstitution par le menu des seventies ce dimanche soir sur France 2 à partir de 23 heures 30 : Le Péril jeune ou comment un
film destiné d'abord à la télévision fit connaître un réalisateur, Cédric Klapisch, et une bande d'acteurs aujourd'hui plus que reconnus (Romain Duris, Vincent Elbaz, Elodie
Bouchez).
Pierre Desproges disait : "la nostalgie, c'est comme un coup de soleil; ça fait pas mal pendant, ça fait mal après." Nous aurons cette semaine l'occasion de vérifier la pertinence
de cette maxime en ouvrant notre téléviseur assez tard dimanche 24 février soir, sur France 2, qui, circonstance oblige sans doute (sortie récente du dernier film de Klapisch avec le
désormais très confirmé Romain Duris), diffuse Le Péril jeune du même auteur et avec le même interprète mais réalisé en 1994. Avant de sortir dans les salles, ce film fut
tourné pour la chaîne franco-allemande Arte, dans le cadre d'une série intitulée Les années Lycée. Au début des années 90, Arte avait eu, en effet, l'heureuse initiative de produire des
téléfilms en faisant aussi bien appel à des cinéastes de renom comme André Téchiné qu'à de jeunes talents à l'aube de leur carrière comme Cédric Klapisch, Patricia Mazuy, Olivier
Assayas... Ces séries partant d'un thème très large laissaient, malgré des moment imposés, libre court à la création cinématographique. Le Péril jeune en constitue un bon exemple en
déclinant les souvenirs d'une bande de potes ayant traversé avec leur jeunesse insouciante les années 70 (parfois avec le maillot de foot d'une équipe mythique sur leurs épaules). Le début
du film nous présentent Bruno, Momo, Alain et Léon se retrouvant quelques années après la fin du lycée pour assister à l'accouchement de Sophie, la copine de Tomasi, leur meilleur ami mort
d'une overdose une semaine auparavant. Tour à tour ils confrontent leurs souvenirs fragmentaires et contradictoires de leur année de Terminale au lycée Montesquieu. C'est alors tout l'esprit des
seventies qui émerge de ces apprentis adultes brusquement en manque d'adolescence.
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ARCHIVES FILMS A VOIR
23 février 2008
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Se couper du passé
SEMAINE DU 16 AU 22 FEVRIER 2008
Une leçon de piano pour Tom, jeune homme sans scrupule, en quête d'une hypothétique reconversion artistique. De battre mon coeur s'est arrêté, un
film de Jacques Audiard à ne pas rater jeudi 21 février sur France 3.
Cette semaine, la télévision se penchera sur un thème de prime abord peu alléchant : comment peut-on transcender son passé pour construire son avenir ? C'est d'abord France 3, jeudi 21 février à
partir de 20 heures 50, qui permettra d'apporter quelques éléments de réponse à cette question avec la diffusion du film césarisé de Jacques Audiard De battre mon coeur s'est
arrêté, réalisé en 2005. Romain Duris incarne un jeune homme à un tournant de sa vie : va-t-il suivre la voie paternelle qui le conduit vers la magouille et la violence ou vers l'art, sous
l'égide d'une jeune pianiste asiatique, qui ne parle pourtant pas sa langue ? De battre mon coeur s'est arrêté est en fait une adaptation du film américain Fingers, écrit
et réalisé par James Toback dans les années 70, D'un genre inqualifiable, ni véritable film noir, ni véritable drame psychologique intimiste, De battre mon coeur s'est arrêté a
connu un succès en salle et critique mérité, dans le prolongement du déjà très réussi Sur mes lèvres. A découvrir donc.
Le morceau de résistance (période qui fait d'ailleurs l'objet de nombreux documentaires ou docu-fictions cette semaine) sera toutefois constitué par la diffusion sur Arte, vendredi
soir sur Arte à partir de 21 heures, d'un téléfilm de Raoul Peck, Quelques jours en avril, également réalisé en 2005. Le titre fait référence en fait au dernier génocide de
l'histoire en date, celui perpétré au Rwanda à partir d'avril 1994. A partir de l'itinéraire de deux frères qui vont s'opposer, le réalisateur a tenté de réussir l'oeuvre de référence sur cette
période douloureuse. Sur le site d'Arte, on trouve ces précisions sur ce grand film : "Écrit à partir de récits de survivants et tourné au Rwanda, Quelques jours en avril
éclaire de l’intérieur le génocide qui fit, en 1994, près d’un million de morts en cent jours, sous le regard indifférent de la communauté internationale. (...) Alliant rigoureuse
reconstitution des faits et puissance narrative, Raoul Peck met au jour les mécanismes – des mesures discriminatoires du pouvoir colonial belge à l’arsenal idéologique et militaire de l’État –
qui ont conduit à cette tragédie planifiée, bien loin de l’obscure guerre tribale entre “tutus et hutsis” qu’invoque le personnage d’un haut fonctionnaire américain. Sans exotisme, mais en
rendant hommage à la beauté du Pays aux mille collines, le film restitue sa mémoire au peuple rwandais." En ces temps où la mémoire ne cesse d'être convoquée et mise sur la place publique
sous l'instigation des plus hautes autorités politiques de l'Etat, ce film sera l'occasion de rappeler que connaître l'histoire et en dégager des leçons pour l'avenir est d'abord
le fruit d'une construction intellectuelle personnelle et non le produit d'une injonction.
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ARCHIVES FILMS A VOIR
16 février 2008
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Avant de faire le malin en Asie...
SEMAINE DU 9 AU 15 FEVRIER 2008
Rambo, le héros, revient sur les écrans mais aussi à la télévision. Le premier film de ce qui est devenu une série sera diffusé dimanche 10 février
soir sur France 2.. Une occasion de découvrir l'origine de la saga et d'en voir le meilleur opus, pour plus d'une raison !
Qui est John Rambo ? Le body buildé qui décime le Vietnâm, l'Afghanistan ou la Birmanie ? Non, un pauvre type (plutôt musclé quand même) qui promène sa carcasse dans l'Amérique
profonde, au sortir d'une expérience traumatisante, celle d'une sale guerre à laquelle il a participé. John Rambo est, en effet, un héros de la Guerre du Vietnam errant de ville en ville à
la recherche de ses anciens compagnons d’armes. Le début du film de Ted Kotcheff tourné dans l'Amérique reaganienne tient plus du genre du road-movie que de celui du film d'action. Alors qu’il
s’apprête à traverser une petite ville pour s’y restaurer, un shérif l’arrête pour vagabondage. Emprisonné et maltraité par des policiers, Rambo devient fou et s’enfuit dans la forêt après
avoir blessé de nombreux agents. Traqué comme une bête, l’ex-soldat est contraint de tuer un policier. Dès lors, l'escalade de la violence commence : la police locale et la garde nationale
déploient des moyens considérables pour retrouver le fugitif. La petite ville de l'Amérique profonde devient le théâtre d'une nouvelle guerre mais entre Américains cette fois. Le Colonel
Trautman, son mentor du Vietnam, intervient et essaie de dissuader les deux camps de s’entre-tuer pendant que Rambo, acculé et blessé, entre en guerre contre les autorités locales... et
américaines.
Sans être un chef d'oeuvre du 7ème art, Rambo first blood était un honnête film sur les mentalités américaines du début des années 80 montrant un pays en plein doute
(admirable fin où Rambo le costaud s'agenouille devant son ancien chef pour pleurer son incompréhension et son dégoût) et rappelant le rejet dont une certaine partie des anciens combattants du
Vietnâm avaient été l'objet à leur retour (bien avant le film d'Oliver Stone avec Tom Cruise, Né un 4 juillet). Il faut donc saisir l'occasion de sa rediffusion le dimanche 10 février à
partir de 23 heures 05 sur France 2 avant d'aller se précipiter pour voir le 4ème avatar de la série dans les salles obscures. La finesse psychologique du premier épisode est en effet bien moins
présente dans les aventures asiatiques suivantes de ce héros malgré lui. D'ailleurs, le personnage de John Rambo est en fait d'abord un personnage de roman, au destin tragique, puisqu'il
meurt à la fin du livre... Mais au cinéma, certains ont droit à des deuxième ou troisième chance...
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ARCHIVES FILMS A VOIR
9 février 2008
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Libre comme l'air
SEMAINE DU 2 AU 8 FEVRIER 2008
Un classique du cinéma d'action des années 70 sera diffusé cette semaine sur France 3 : Papillon de Franklin J. Schaffner, le
réalisateur quelques années plus tôt de La Planète des singes. Un duo de comédiens permet au film de garder toute son intensité pendant près de 2 heures 30 : Dustin Hoffman et
Stevec McQueen.
Cette semaine télévisuelle s'annonce assez morne mais elle nous donnera mardi soir sur France 3, à partir de 20 heures 50, l'occasion de
rappeler un des rôles importants qu'a tenu l'un des départements d'outre mer français : la Guyane et son célèbre bagne de l'Île du Diable au large de Cayenne. Adapté d'un roman de Henri
Charrière, Papillon narre les aventures d'un "couple" de détenus envoyé au mitard équatorial : un faussaire Loi Delga (Dustin Hoffman) qui transporte un magot et un homme
injustement accusé d'un crime qu'il n'a pas connu et qui va se muer en garde du corps du précédent, Papillon (Steve McQueen) . Sous la luxuriante fôret guyanaise et sous son soleil
de plomb, les deux compères vont naturellement chercher à fausser compagnie à ce milieu hostile et à leurs geôliers.
Ce film est donc d'abord une adaptation d'un roman en partie autobiographique. Henri Charrière, son auteur, a en effet été condamné aux travaux forcés à perpétuité au bagne de Guyane après
avoir été jugé pour le meurtre de son ami Roland Legrand le 28 octobre 1931, meurtre qu'il a d'ailleurs toujours nié. Originaire d'Ardèche, il disparut la même année que la projection du
film, en 1973. Il portait un tatouage de papillon sur sa poitrine, entre les deux pectoraux, d'où son surnom.
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ARCHIVES FILMS A VOIR
5 février 2008
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Un exercice de cartographie était proposée aux élèves de Terminale L : comment montrer sur une carte les différentes formes de la présence américaine dans le monde ?
Les élèves avaient pour contrainte de se limiter à 8 ou 9 figurés et de respecter les règles de la carte : légende organisée, présence de localisations, choix de figurés pertinent.
Parmi l'ensemble des travaux, présentons des d'entre eux qui ont su séduire leur correcteur respectif (qui n'était pas l'auteur évidemment ! )
D'abord le travail d'Adeline :
Le travail est soigné, la légende est bien organisée. Certains figurés ne sont pas très utiles pour le sujet, notamment les flux se dirigeant vers le territoire américain, beaucoup mieux adaptés
pour un sujet sur la place des Etats-Unis dans l'économie mondiale. En outre, le fait d'indiquer sur la carte de multiples mentions chiffrées est peu réaliste le jour de l'examen. Le fait de
jouer sur l'épaisseur des flèches suffit à montrer que les flux sont d'ampleur différente. Au niveau des localisations, deux grandes villes américaines sont mentionnées et leur choix est
pertinent par rapport au sujet (Washington pouvant être ajoutée tout de même), les grands ensembles mondiaux figurent également mais il est dommage de ne pas avoir indiqué quelques noms de pays
(pays où sont intervenus les Etats-Unis, pays partenaires/concurrents au niveau commercial...). Une belle carte, bien structurée... un peu difficile à retenir toutefois.
Deuxième exemple, le travail d'Hélène-Sophie qui excelle dans le travail cartographique depuis le début de l'année !
Là encore, le travail bénéficie d'une qualité graphique importante. Même remarque que pour Adeline concernant les investissements vers les Etats-Unis (flux d'ailleurs mal représentés avec une
flèche à double sens, alors que la nature et l'ampleur de ces flux sont très différentes) et les flux commerciaux vers le territoire des Etats-Unis. Beaucoup de pays sont mentionnés,
peut-être trop d'ailleurs pour une mémorisation facile. L'utilisation du pointillé pour la Z.L.E.A est une bonne chose car cette zone n'est pour l'instant qu'à l'état de projet (à la différence
de l'ALENA). Le fait de le préciser dans la légende ne serait pas superflu. Dommage de ne pas avoir utilisé les océans pour indiquer la présence de la flotte américaine. La légende est
deux parties est adaptée mais les titres mériteraient d'être plus précis (ajouter par exemple diplomatique dans la première rubrique, ou financier pour la 2ème).
Merci à ces deux élèves pour leurs travaux et à bien d'autres qui n'ont pas eu, pour cette fois, l'occasion d'être "bloggués" !
5 février 2008
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COMMENT ABORDER NOTRE CHAPITRE CONSACRE A LA PREMIERE GUERRE MONDIALE ?
EN ALLANT AU CANADA OU A LA DECOUVERTE DU DERNIER POILU !
Le programme de Première ES invite à traîter dans sa partie guerres, démocraties et totalitarismes, la période déjà étudiée au collège de la première guerre mondiale. Contrairement à la
classe de Première S, où les élèves sont invités à se plonger avant tout dans une histoire des mentalités avec le thème Les Français dans la guerre, l'approche est beaucoup plus globale
pour la classe de Première ES et permet surtout d'envisager le conflit dans sa dimension planétaire. Les ressources ne manquent pas sur Internet et certaines permettent d'avoir une vision
des plus intéressantes, brisant avec l'européocentrisme traditionnel que l'on constate dans de nombreux manuels scolaires pour le traitement de cette question.
Je vous recommande ainsi de vous rendre sur un musée de la guerre canadien présentant le
premier conflit mondial sous forme de jeu virtuel très informé historiquement. Les élèves sont ainsi invités à faire de l'histoire en se mettant dans la peau d'un combattant canadien chargé de
combattre dans une terre étrangère pour des intérêts le dépassant ! Le jeu s'appelle A l'assaut ! et si certains d'entre vous ont l'occasion de l'expérimenter, j'attends avec
impatience leurs impressions pour savoir si vous y voyez une démarche pertinente pour faire de l'histoire autrement...
Dans la rubrique "Enseignants", vous découvrirez à la fois des questionnaires prévus pour les élèves mais aussi bien d'autres ressources comme des affiches de propagande canadiennes
(notamment incitant à aller défendre les frères français pour les Canadiens francophones) et aussi une carte poste préremplie que les soldats pouvaient envoyer à leur famille sans risque d'être
censurés ! Voici une belle occasion de renouveler son fonds documentaire et également de voir comment l'histoire s'enseigne loin de nos contrées... A ce titre, les activités proposées aux élèves
sont particulièrement troublantes par rapport à la façon dont nous enseignons l'histoire et confrontent de manière directe et quasi systématique passé et présent... A vous de vous faire
votre propre opinion !
Pour les élèves de Première S, qui travaillent plus sur une vision française du conflit, on peut se rendre sur le site de Libération pour y découvrir la manière dont Lazare Ponticelli a vécu la
Grande Guerre. De qui s'agit-il ? Du dernier survivant français ! Un témoignage d'une valeur inestimable recueilli en 2005 par ce quotidien. A découvrir d'urgence.
Lazare Ponticelli lors de la célébration de ses 110 ans (photo sur site Femme actuelle)
2 février 2008
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Un mariage et beaucoup d'enterrements
SEMAINE DU 26 JANVIER AU 1er FEVRIER 2008
Une femme veuve qui cherche à se venger en tuant les hommes responsables de l'assassinat de son mari le jour de ses noces et qui
plane au-dessus de vos têtes en rayant soigneusement de sa liste le nom de ceux qu'elle élimine un à un ... Cela ne vous rappelle rien ? Non, non, il ne s'agit pas de
B*** dans Kill Bill, mais de Julie Kohler dans la Mariée était en noir, un film de François Truffaut de plus de 40 ans mais qui reste une référence
cinématographique.
Arte consacre depuis la semaine dernière une programmation dédiée à la comédienne Jeanne Moreau, dont on vient de fêter, il y a
quelques jours, le quatre-vingtième anniversaire. Excellente initiative pour au moins deux raisons : la première est qu'il est toujours préférable de célébrer le talent de
quelqu'un alors qu'il est en vie plutôt que d'attendre sa mort (ne voyez là aucun lien avec la tragique et récente disparition d'un chanteur de variétés), La seconde, parce que cet
hommage nous permet de découvrir ou de revoir de très grands films européens des années 50 et 60 : Jules et Jim, Ascenseur pour l'échafaud, Journal d'une femme de chambre:
Truffaut, Malle, Bunuel... La liste est plus qu'alléchante.
Revenons à la diffusion lundi 28 janvier sur Arte, à partir de 21 heures, de l'adaptation d'un roman noir de William Irish La Mariée était en noir. Plus que
l'intrigue un peu linéaire du film, qui se contente de juxtaposer une à une des scènes de vengeance, défaut qu'évitera QuentinTarantino lorsqu'il reprendra des années plus tard l'intrigue
générale, on admirera la composition magistrale de Jeanne Moreau incarnant la sombre détermination et la folle résolution d'une femme meurtrie dans son amour. Assurément un grand numéro d'actrice
! Mais on pourra aussi découvrir dans ce film tout le talent du directeur de la photographie Raoul Coutard, qui fut beaucoup plus qu'un simple technicien au service des grands noms de la Nouvelle
Vague : Truffaut, Godard, Demy... A ce propos, vous pourrez lire à cette page tout l'apport que Raoul
Coutard offra au cinéma en révolutionnant la photographie des films dans les années 50 et 60. Vous pourrez notamment y lire que : "Coutard invente la lumière de cinéma moderne, diffuse, douce
sur les visages, sensuelle. La sensualité d’un plan a un rapport avec le faible niveau de lumière utilisée. L’image impressionnée de faible intensité n’a pas les mêmes caractéristiques que celle
tournée avec les mêmes lampes équipées d’ampoules plus puissantes. Il faut faire monter cette image des profondeurs de la pellicule, le grain ajoute de la matière et de la texture à l’image. La
profondeur de champ est faible, les arrières plans sont flous. On ressent le grain de la peau. (...) Coutard invente les outils (des sources lumineuses dirigées vers un mur, le plafond, ou toute
surface claire, donnant une lumière réfléchie diffuse, étale, qui laisse la place libre au metteur en scène et aux acteurs, et qui est facilement modulable ou modifiable) que tout le monde
utilise depuis."
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ARCHIVES FILMS A VOIR
26 janvier 2008
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Le XXIVème siècle, c'est aujourd'hui ou déjà hier !
SEMAINE DU 19 AU 25 JANVIER 2008
De qui faut-il avoir le plus peur ? Des monstres hideux qui attaquent les pauvres humains que nous sommes ou de la beauté glaciale et
de l'esprit court de ceux qui sont censés nous défendre ? La réponse sera donnée dimanche soir 20 janvier sur TF1, à partir de 22 heures 50, avec la rediffusion du grand film
subversif de Paul Verhoeven, Starship Troopers, hommage aux comics de propagande américains des années 50-60.
Dans la série, la science-fiction s'amuse à nous transporter dans le futur pour mieux nous parler de notre époque, nous aurons droit à
un épisode de choix cette semaine, grâce à TF1, qui diffuse le film Starship Trooper tourné à la fin des années 90 par le cinéaste hollandais, Paul Verhoeven. Au XXIVe siècle, un régime
musclé dirige la Terre, exhalatant les grandes valeurs de l'ordre et de la vertu et demandant à sa jeunesse de défendre corps et âme ses intérêts. Mais, aux confins de ce monde merveilleux,
une armée de très méchantes araignées géantes se dressent contre l'espèce humaine et menace notre belle planète en rayant en quelques secondes la ville de Buenos Aires. Cinq jeunes
gens, filles comme garçons, élévés au biberon du courage et du sacrifice personnel, partent alors en mission dans l'espace pour combattre les vilains arachnides... Ce qu'ils découvrent les
effraye davantage que ces monstres sanguinaires.
Allumez vos téléviseurs, pour découvrir comment les Ken et Barbie de notre époque s'en vont en guerre pour délivrer le monde libre des infâmes créatures de l'espace... Vous ne serez pas
déçus du résultat, ni de la superbe plastique de Denise Richards. Vous en profiterez aussi pour voir dans le film une habile critique du bellicisme de certaines contrées démocratiques qui
envoient leur jeunesse au casse pipe ! Vous vous direz qu'après tout, ce qui a lieu en 2310 pourrait avoir lieu autour de nous... Peut-être qu'au cours de ce film haltant et bourré d'effets
spéciaux, ces quelques vers de Brassens vous reviendront alors à l'esprit, pour désigner ceux pour qui le recours aux armes est un préalable à toute autre forme d'action : "Quand sonne le
tocsin sur leur bonheur précaire / contre les étrangers tous plus ou moins barbares / ils sortent de leur trou pour mourir à la guerre / les imbéciles heureux qui sont nés quelque
part."
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ARCHIVES FILMS A VOIR
19 janvier 2008
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En mémoire des enfants terribles qui n'ont pas eu leur cadeau de Noël
SEMAINE DU 12 AU 18 JANVIER 2008
En 1960, en pleine période de conquête spatiale et d'avancées scientifiques, un réalisateur britannique peu connu, Wolf Rilla, signe un des
classiques de la S.F mettant en scène de troublants bambins dénués de tout sentiment humain et d'apparence physique similaire. Il s'agit du Village des Damnés, que diffusera France 3 à 0
heure 40 dimanche 13 janvier. Pas d'effets spéciaux mais très flippant.
.
En 1995, le grand cinéaste américain John Carpenter réalisa un remake d'un vieux film européen du début des années 60, le Village des
Damnés. L'original, en noir et blanc, diffusé sur France 3 fort tard cette semaine, vaut largement le détour. Toute la population d'un petit village est plongée
inexplicablement dans un profond sommeil pendant quelques heures, suscitant les interrogations de l'armée et de quelques scientifiques. Après cet incident, douze femmes se trouvent être
enceinte. Elles donneront naissance à des enfants très précoces, télépathes et dénués de toutes formes sentiments.
Les films de science fiction sont souvent ceux qui évoquent le mieux le contexte historique de leur réalisation et notamment les peurs, les angoisses qui parcourent les sociétés
humaines confrontées à l'inexorable développement du progrès technologique. On en aura une preuve évidente dans ce film qui dénie tous les effets grandiloquents pour mieux suggérer
progressivement la panique s'emparant de tout un village, véritable microcosme des sociétés développées, confronté à d'incompréhensibles phénomènes émanant d'une horde de sauvageons pourtant
très propres sur eux. Même en pleine période du baby-boom, au début des années 60, Le Village des Damnés offrait en tout cas une lecture critique intéressante de l'image envahissante de
l'enfant roi. Chérubins, je vous hais aurait pu être son sous-titre !
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12 janvier 2008
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Un bol d'air frais... ou une chaleur étouffante ?
SEMAINE DU 5 AU 11 JANVIER 2008
Les îles siciliennes pour décor, une femme qui se rêve libre pour héroïne, des conventions que l'on voudrait faire éclater pour exister...
non, il ne s'agit pas de l'évocation élégante des vacances de l'amie d'un président de la République mais d'un beau film diffusé assez tard lundi soir sur France 3 à 23 heures 20 :
Respiro.
Dans une île de pêcheurs sicilienne, une certaine Lampedusa (célèbre aussi pour avoir été le bercail de l'auteur du Guépard et pour
accueillir depuis quelques années les candidats à l'immigration la saison estivale), une femme interprétée par la grâcieuse Valeria Golino, veut briser le carcan des
conventions sociales. On trouvera sur ce blog une
brillante analyse de ce beau film qui reçut un succès mérité auprès du public français en 2002. Comment exister au milieu d'un lieu où se cotoie l'archaïsme des moeurs et des coeurs ?
Reprenant le thème de la femme différente aussi insoumise qu'incomprise (bien des années après le très grand Une femme sous influence de J. Cassevetes) Emmanuele
Crialese réalise un beau film aride inondé de chaleur et de couleurs. Cernée par les flots de la Méditerranée, Grazia a besoin de respirer tant le monde qui l'entoure (y compris
familial) finit par l'étouffer, Mais quel est le prix à payer pour cette liberté ?
Ce sera d'ailleurs un peu la question récurrente que déclinera France 3 pour entamer cette année 2008 puisque ce même lundi, dans l'après-midi, la chaîne publique diffusera également Hôtel du
Nord de Marcel Carné (1938), un drame noir évoquant les amoureux contrariés d'un couple de prolétaires dans la France de la fin des années 30. Quant à la soirée de mardi 8 janvier, elle
permettra de redécouvrir The Truman Show de Peter Weir (19998), habile satire contemporaine de la société de communication et du modèle américain où la liberté de chacun s'arrête
aux portes de son écran de télévision. Après ces 3 films, nous n'aurons sans doute pas assez de toute la semaine pour enfin respirer un bon coup si on nous en laisse l'occasion!
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