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UN BLOG PARMI D'AUTRES POUR FACILITER LES RELATIONS, LES ECHANGES AVEC LES HEUREUX JEUNES GENS QUI ONT LE PLAISIR DE SUPPORTER G. SABATIER QUELQUES HEURES PAR SEMAINE ! QUE LA FORCE SOIT AVEC CEUX QUI CONTRIBUERONT A CE BLOG ET A CELUI QUI TENTERA DE LE FAIRE VIVRE !  POUR QUE TOUS SUIVENT LA ROUTE DE L'HISTOIRE-GEOGRAPHIE

Un bout de chemin ensemble...  (photo personnelle - 2005)

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4 novembre 2012 7 04 /11 /novembre /2012 11:02
SEMAINE DU 27 OCTOBRE AU 2 NOVEMBRE

Rien ne va plus
  casino.gif Même diffusé très tard et très long, un film de Scorsese reste un film de Scorsese. Revoir Casino (1995) permet de rappeler que le cinéaste italo-américain est sans doute le plus grand dans le film de gangster. Sur France 3, jeudi 1er novembre à partir de 23 heures 10. 
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En rendant hommage à la fin de Casino à Jean-Luc Godard, en achevant son film par la célèbre musique de Georges Delerue composée pour Le Mépris en 1963, Martin Scorsese s'est inscrit, en apparence paradoxalement, dans la veine du cinéma d'auteur. En apparence, carCasino a tous les attributs du black-booster américain, violence comprise, et paraît se situer à des années lumières tant par l'écriture, la conception que du budget, du cinéma exigeant du réalisateur suisse. 
Mais les apparences sont peut-être trompeuses et derrière le grand film à gros spectacle, ne peut-on voir aussi une réflexion sur c'est que le cinéma aujourd'hui, réflexion que se plaît (complaît ?) à mener aussi de son côté Jean-Luc Godard ? Usant de toutes les techniques du cinéma, allant même jusqu'au ralenti !, Scorsese parvient à maintenir en haleine ses autour du parcours de Sam Ace Rothstein, l'homme de main de la pègre qui administre l'un des plus gros casinos de Las Vegas, le Tangiers, pendant près de 3 heures.
Construit comme les bons films d'action et comme les tragédies antiques autour de l'ascension puis de la déchéance de son personnage principal (le summum de la référence restant toutefois dans ce domaine Barry Lyndon de Kubrick), Casino  met, comme tout véritable objet de cinéma, en évidence que le talon d'Achille des hommes, plus que l'appât du gain, le besoin de reconnaissance et la volonté de dominer ses congénères, reste toujours la femme. 
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21 octobre 2012 7 21 /10 /octobre /2012 17:49
SEMAINE DU 13 AU 19 OCTOBRE

  jeremiah-johnson.jpg Un des films issus de la fructueuse collaboration entre un acteur, Robert Redford, et un réalisateur, Sydney Pollack : Jeremiah Johnson, qui, bien avant Into the Wild de Sean Penn posait la question du retour à la nature. A découvrir sur Arte, dimanche 14 octobre, à partir de 20 heures 45, histoire de se préparer à affronter les premiers frimas automnaux. 
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Le grand air, les montagnes, le blanc immaculé de la neige, le grand Ouest américain... voilà comment doit s'écrire la vie pour Jeremiah Johnson, un mountain man, ayant quitté l'armée, pour devenir, au milieu du XIXe siècle, trappeur dans l'Utah. Le cinéma américain n'est jamais aussi fort que lorsqu'il parle du rapport de son peuple au territoire, au Land, objet d'attachement et de fascination mais aussi de dangers et d'isolement. 
Tourné dans les véritables paysages de l'Utah au début des années 70, Jeremiah Johnson est d'abord le récit de la vie d'un véritable trappeur, John Johnson, parti se confronter à la nature, refusant avec obstination le contact avec la civilisation, qui, conquête de l'Ouest et de l'espace américain oblige, menace son indépendance. A la rencontre de ses semblables, les hommes des montagnes, mais aussi des Indiens, et surtout de la nature sauvage et parfois hostile, Jeremiah Johnson expérimente la douloureuse condition de l'homme seul et qui recherche la solitude, après l'avoir combattue en pensant trouver un foyer. 
Son parcours du combattant au coeur des Rocheuses est bouleversant, permettant au spectateur de toucher les limites de l'homme, à tous les sens du terme. 
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8 octobre 2012 1 08 /10 /octobre /2012 08:07
SEMAINE DU 29 SEPTEMBRE AU 5 OCTOBRE

Service des secrets
 lespatriotes.jpg  Un très bon film d'espionnage français ? Oui, c'est possible, en regardant Les Patriotesd'Eric Rochant, sur France 3, jeudi 4 octobre à partir de 23 heures 15. 

Réalisateur peu prolixe, récemment aux manettes d'une série télévisée, Mafiosa, qui avait démarré en trombe sa carrière avec à la fin des années 80, Un monde sans pitié, Eric Rochant réalisa un magnifique film d'espionnage sur les services secrets israéliens du Mossad. Ce dernier, sorti quelques années plus tard, en 1994, ne rencontra pas, auprès du public, le succès qu'il méritait. Autour d'une excellente distribution, emmenée par Yvan Attal, Emmanuelle Devos, Sandrine Kiberlain, Bernard Le Coq ou encore Jean-François Stévenin, parfait en ingénieur nucléaire français, victime de sa naïveté et de son passe-temps footballistique, Les Patriotes arrivent, qualité à rare, à combiner réflexion morale et suspense. Jusqu'où est-on prêt à aller pour se soumettre à sa hiérarchie et à son dévouement pour l'état ? Telle est la question centrale du film, que ne se posent pourtant jamais ces agents du Mossad, surnommés, les Princes... pour qui tous les moyens (de pression et d'écoute) sont bons.
A l'instar de Conversation secrète de Francis Ford Coppola, distribué peu de temps après le scandale du Watergate aux Etats-Unis, Les Patriotes ne sont pas sans faire allusion aux procédés peu scrupuleux en usage dans la République française au début des années 1990 et qui éclaboussèrent une partie de la deuxième présidence de F. Mitterrand, à savoir le scandale des écoutes téléphoniques. Mais, dans ce domaine, comme dans beaucoup d'autres, on peut sans doute considérer que le film de Rochant était, malheureusement, bien en deçà de la réalité.  
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30 septembre 2012 7 30 /09 /septembre /2012 22:23
SEMAINE DU 22 AU 29 SEPTEMBRE

Abymes ou Abyss... 
 oceans.jpg  La télévision nous convie à un vaste show aquatique pour lequel le cachet des acteurs n'aura pas été pourtant excessif. Océans, mardi soir sur une chaîne grand public vaut-il vraiment de notre part une plongée sans faille ou plutôt un temps d'immersion court en apnée ? 

En son temps, le poète, Jules Supervielle, me semble-t-il, avait écrit : "Quand nul ne la regarde, la mer n'est plus la mer. Elle est ce que nous sommes. Lorsque nul ne nous voit". Jacques Perrin et Jacques Cluzaud, les deux "réalisateurs" du film Océans, sorti au début de l'année 2010, ont-ils été bercés par ces vers maritimes ? Toujours est-il que notre téléviseur se transformera en aquarium géant le mardi 25 septembre sur France 2 à partir de 20 heures 45, opus à la gloire et à la beauté des eaux salées. 
Reconnu depuis une quinzaine d'années par le célèbre Microcosmos, le peuple de l'herbe (1995) ou encore Le Peuple migrateur (2000), Jacques Perrin a beaucoup contribué à renouveler le documentaire, pas seulement animalier, comme en témoigne le très méconnu mais assez fascinant L'empire du milieu du Sud, film consacré à la péninsule vietnamienne depuis la colonisation française jusqu'à aujourd'hui. Sujet plus consensuel et sans doute plus susceptible de réunir une large audience, Océans repose d'abord sur la beauté des images et des fonds marins. Mais, autre qualité du film, c'est aussi de nous laisser entendre le bruit du silence de ces espaces abyssaux... en nous privant dans la presque totalité du film de commentaires, si ce n'est quelques minutes (assez sentencieuses au demeurant), pour nous laisser un temps nous esbaudir aux côtés de bien étranges cétacés ou bancs de poissons. Rafraîchissant et reposant !
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23 septembre 2012 7 23 /09 /septembre /2012 21:51
SEMAINE DU 15 AU 21 SEPTEMBRE

Drôle d'histoire
  coluche-histoiremec.jpg Un habile bond en arrière de 30 ans pour retrouver l'effervescence de la campagne présidentielle de 1981, dans laquelle un célèbre humoriste français s'invite et pas forcément pour en rire. 

Genre très en vogue depuis quelques années en France, la biographie de personnages célèbres "people" dans les domaines artistiques envahit nos écrans, avec plus ou moins de réussite : Edith Piaf, Claude François, Serge Gainsbourg et bien d'autres ont ainsi eu droit à un retour à leur retour momentané parmi nous, à travers les Marion Cotillard, Jérémie Régnier et autre Eric Elmosnino. Personnage emblématique de la fin des années 70 et du début des années 80, le comique français Coluche ne pouvait que s'attirer à son tour les bonnes grâces cinématographiques, avec derrière la caméra, qui plus est, un réalisateur qui s'est longtemps illustré dans la veine de la vis comica, Antoine de Caunes.
Coluche, l'histoire d'un mec, diffusé mercredi 19 septembre sur France 4 à partir de 20 heures 45, repose, avant tout, sur le talent de son interprète principal, François-Xavier Demaison, permettant de trouver le célèbre humoriste. Très crédible dans le rôle, ce dernier arrive à la fois à évoquer le Coluche brûlant avec ses succès les planches mais aussi le Coluche intime, parfois beaucoup moins reluisant que le premier, et victime de ses démesures. Mais le mérite du film, qui est peut-être paradoxalement à l'origine de sa réussite relative auprès du public, est de ne pas avoir sacrifié à l'exercice biographique évoquant les incontournables étapes jalonnant la vie du personnage ressuscité. En effet, Antoine de Caunes a choisi un moment très limité dans le temps permettant de saisir la complexité du comique, celle de sa décision de prendre part à l'élection présidentielle de 1981. 
Ainsi, c'est à une véritable reconstitution historique que nous assistons, très informée (on sent que les scénaristes ont dû, à défaut d'avoir vécu eux-mêmes les événements, puisé leur insipiration dans de nombreux témoignages), qui permet de retrouver l'esprit de l'époque et surtout l'esprit du personnage, mêlant détermination, égocentrisme, mais aussi générosité et auto-dérision. Ainsi, assistons-nous, comme la bande suivant le comique dans tous ses excès et parfois sa mégalomanie, à la fois fascinés et dubitatifs, aux vicissitudes de son projet insensé, avec notamment les merveilleuses scènes où un émissaire du candidat socialiste de l'époque, un certain Jacques Attali, tente de négocier son retrait de la campagne pour permettre à François Mitterrand de l'emporter. C'est donc un Coluche à la rencontre de l'Histoire qui nous est présenté ici, mais sans pesanteur, puisque de temps à autre, le film retrouve aussi bel et bien l'histoire d'un mec ordinaire. Celle d'un père capable, le soir venu, avec son inégalable talent de conteur, d'endormir ses enfants dans une bouffée de rires, avec une histoire à dormir debout. 
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16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 18:29
SEMAINE DU 8 AU 14 SEPTEMBRE

Au bout du mégot
  thank-you-for-smoking.jpg Belle salle de classe, avec les portraits des présidents américains, le tableau noir, la carte du monde... et le sujet du cours ? La cigarette ! C'est sur Arte, dimanche 9 septembre à partir de 20 heures 40. 

En son temps Alain Resnais avait réalisé un double film (Smoking/No smoking), qui titre trompeur, n'avait qu'un très lointain rapport avec le tabagisme et la cigarette. Avec Thank you for smoking du réalisateur américain Jason Reitman, pas de souci sur la qualité de la marchandise, car c'est bien de l'industrie du tabac dont il est question. Excellente idée de départ : celle de suivre un porte-parole du lobby des industries de la cigarette, un certain Nick Naylor (Aaron Eckhart, plus connu pour son rôle de procureur dans Batman et le chevalier noir) chargé, à coup d'arguments et parfois d'argent, de démontrer si ce n'est les bienfaits du tabac ou moins l'absence de répercussion de sa consommation sur l'organisme. 
Film satirique, à qui le titre très ironique colle parfaitement aux lèvres, Thank you for smoking repose sur un sens très aigu de la comédie et sur des dialogues particulièrement percutants et savoureux. Il a le mérite de ne ménager personne et de ne pas adopter facilement, dans un élan politiquement correct, le point de vue des anti-tabacs. On y trouve ainsi, derrière un écran de fumée, une habile dénonciation de la société américaine avec son penchant procédurier, sans omettre aussi la mise en scène du cynisme de ceux qui profitent de la consommation de produits nuisibles à la santé. A ce titre, on retiendra la merveilleuse scène où Nick retrouve ses amis, également, marchands de morts (MDM), spécialisés dans la vente d'armes ou d'alcools, pour délirer sur les ravages qu'ils causent parmi leurs concitoyens. Thank you for smoking est donc un film, qui, paradoxalement, constitue une excellente bouffée d'oxygène et nous rassure sur le maintien d'un cinéma mature, capable encore de se moquer des défauts de ses contemporains. 
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11 septembre 2012 2 11 /09 /septembre /2012 09:24
SEMAINE DU 1er AU 7 SEPTEMBRE

Fin de conquête
  aguirre.jpg Hommage au réalisateur allemand, Werner Herzog par Arte, pour souffler avec lui ses 70 bougies ! Ne ratez pas mercredi 5 septembre le magnifique Aguirre, la colère de Dieu, son chef d'oeuvre, tourné il y a 40 ans !

Une plongée moite et pesante sur les pas des conquistadors espagnols signera donc la rentrée 2012. En suivant le parcours chimérique de Don Lope de Aguirre (Klaus Kinski) pour découvrir le fameux Eldorado, Werner Herzog nous permet aussi de mesurer les méandres, les contours sinueux de l'âme humaine, avide de pouvoir et de richesses. Au milieu du XVIe siècle, une expédition composée de conquistadors espagnols, d'esclaves indiens et de moines missionnaires, se rend en Amérique latine, dans les Andes, pour y découvrir le mystérieux pays de cocagne qui assurera à tous le bonheur et la félicité (à défaut de la santé). 
Werner Herzog nous plonge d'emblée au coeur de cette folle épopée en nous présentant, tels des fourmis chargées de leur encombrant attirail, supportant une charge trop rude pour elles, une cohorte d'hommes ployant sous leur fardeau de cuir et de fer. Parmi eux, le ténébreux et aventurier Don Lope de Aguirre, qui a d'ailleurs bel et bien existé. Alors que les Indiens, quittant leur montagne natale, tombent comme des mouches, les Européens ont bien du mal à se mesurer aux éléments et Aguirre est sommé de constituer une expédition aux avant postes pour reconnaître le terrain et se confronter à la nature hostile. Victime de sa vanité et de son obstination, Aguirre s'enfonce au milieu du vert amazonien, perdu à tous les sens du terme mais pourtant prêt à tout pour trouver son chemin vers l'or et vers le pouvoir. La tragédie finira par le rattraper comme tous (ou presque) ses compagnons d'infortune dans une scène finale grandiose, qui est restée dans les annales du cinéma et a fait de Klaus Kinski (dont la carrière, elle-même chaotique, est intimement liée à celle de Werner Herzog) un acteur inoubliable, singeant la démence comme personne.
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1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 20:54
SEMAINE DU 25 AU 31 AOUT

Léger oubli
  distrait.jpg Alors que les vacances scolaires s'achèvent, France 3 renoue avec ses bonnes habitudes en reprogrammant en milieu d'après midi quelques films français surannés mais au comique toujours vert. La preuve cette semaine avec la diffusion du premier film de Pierre Richard, Le Distrait, réalisé il y a plus de 40 ans ! Rendez vous jeudi 30 août à 15 heures 15 ! 
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Grand acteur populaire des années 70 et des années 80, Pierre Richard a débuté sa carrière en interprétant, et en réalisant aussi, un film détonant, prétendûment adapté des Caractères de La Bruyère Le Distrait. D'une veine comique assez éloignée de son glorieux inspirateur du XVIIIe siècle, ce film nous plonge au coeur des seventies marquées par un besoin de consommation effrené, en nous permettant de suivre le parcours désopilant de Pierre Malaquet, un jeune publicitaire vivant dans un monde parallèle à celui de ses congénères. Entré grâce aux gazouillis de sa maman (hilarante Maria Pâcome) dans l'agence de publicité Guiton, dirigé par un Bertrand Blier colérique à souhait, Pierre Malaquet révolutionne les méthodes de travail et les slogans.
Sous couvert d'une certaine naïveté humoristique, la satire sociale n'est pas loin, surtout lorsque Pierre soumet ses projets improbables à son employeur, usant de mots d'esprit pleins d'humour noir, plutôt répulsifs pour attirer les acheteurs potentiels. Entouré par une bande de comédiens à l'humour très décalé (Paul Préboist, Tsilla Chelton récemment décédée, Romain Bouteille...), Pierre Richard fait feu de tout bois pour dénoncer les artifices de son époque, démarche qu'il reprendra d'ailleurs, peu de temps après, avec les jeux débiles de la télévision française dans Les Malheurs d'Alfred (diffusé également par France 3 lundi 27 août après midi).
Au final, son Distrait a donc bien vieilli et offre une fraîcheur communicative toujours bonne à apprécier un après midi de fin de mois d'août, avant de tirer un trait sur les grosses chaleurs et sur une certaine forme d'oisiveté.  
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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 08:14
SEMAINE DU 7 AU 13 JUILLET
Tribus en déroute
  garden_state.jpg Tradition estivale oblige, début juillet, on ferme la télévision et on se rend au festival des 7 collines de Saint-Etienne, en particulier pour savourer les films en plein air. Mercredi 11 juillet, ce sera le merveilleux Garden State
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Après avoir apprécié La famille Tenenbaum de Wes Anderson, en début de semaine, le public du festival des 7 collines aura la chance de découvrir ou de redécouvrir une des plus belles réussites de l'année cinématographique 2004, Garden State de Zach Braff. Ce jeune réalisateur/acteur (30 ans au moment de la réalisation du film) a débuté de manière précoce dans le cinéma. On le retrouve, en effet, tout juste majeur dans une des dernières grandes réussites de Woody Allen, Meurtre mystérieux à Manhattan (1993).
De veine plutôt autobiographique, Garden State suit les péripéties d'un jeune homme déboussolé, retournant dans son New Jersey natal surnommé par les Américains Garden State. L'occasion n'est pas des plus réjouissantes puisqu'il s'y rend pour les obsèques de sa mère et doit y retrouver un père vieilli, ancien chef de tribu mais aussi tous ceux qui ont partagé sa jeunesse. Une rencontre avec la jolie Sam (Natalie Portman) va rendre son périple à la fois plus nostalgique encore et plus détonnant. 
Beau film indépendant, Garden State a été réalisé avec des moyens relativement modestes, entre deux saisons de la série Scrubs, dont Zach Braff est un des piliers. Son ambition est de présenter la jeunesse du début des années 2000 avec la plus grande justesse possible. Il bénéficie de la présence de Natalie Portman, qui sortait d'une production beaucoup moins intimiste : les derniers épisodes de la saga Star Wars. Rendez vous donc sous les étoiles le mercredi 11 juillet, à 21 heures 45, place Jean Cocteau à Saint-Etienne. 
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11 juillet 2012 3 11 /07 /juillet /2012 08:45
SEMAINE DU 30 JUIN AU 6 JUILLET
  a-nos-amours.jpg Un des plus grands films français, une oeuvre magistrale et inégalée, qui a bientôt trente ans mais pas une ride : A nos amours de Maurice Pialat (1983). A voir, revoir, encore et encore ! Rendez vous mercredi 4 juillet sur Arte, à partir de 20 heures 50.
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Peut-être faudrait-il pour commencer par la fin, c'est à dire regarder mercredi prochain Il était une fois... A nos amours, le documentaire suivant la projection du film de Pialat pour en connaître mieux sur cette oeuvre qui a l'éclat d'un diamant brut, réhaussée par une pépite découverte par le réalisateur, une certaine Sandrine Bonnaire, âgée d'une quinzaine d'années. On y rappellera certainement comment Pialat surprit tous ses comédiens dans la scène d'anthologie de la dispute du repas de famille en surgissant à l'improviste sur le plateau. Mais réduire le film à ce moment unique serait lui faire injure, tant il recèle de scènes époustouflantes où Pialat touche la vérité humaine, réussissant à faire disparaître le jeu des comédiens et la rigidité d'un scénario pour filmer, tâche pourtant insurmontable, y compris dans les documentaires, la vie. 
Du tout début du film (la répétition dans une colonie de vacances de la pièce de Musset On ne badine pas avec l'amour), jusqu'à la scène finale, la discussion dans un bus conduisant à l'aéroport entre le père et la fille), Pialat nous embarque là où les cinéastes ne vont jamais : dans les émotions familiales, dans le coeur d'une jeune adolescente qui s'offre à tout le monde, sauf à celui qu'elle aime, dans les contradictions des êtres humains qui l'entourent pour la provoquer ou la protéger (le père, la mère, le frère...).
Sifflé par le public cannois quelques années plus tard, au moment de recevoir la Palme d'Or pour Sous le soleil de Satan (1987), Pialat eut à la tribune cette réplique cinglante : "Si vous ne m'aimez pas, sachez que moi non plus, je ne vous aime pas", rappelant qu'avec lui, la différence entre le mépris et l'amour était beaucoup plus ténue qu'on le pense généralement. Regardez A nos amours suffira à chacun pour savoir s'il aime ou non ce génie du cinéma. 
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