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UN BLOG PARMI D'AUTRES POUR FACILITER LES RELATIONS, LES ECHANGES AVEC LES HEUREUX JEUNES GENS QUI ONT LE PLAISIR DE SUPPORTER G. SABATIER QUELQUES HEURES PAR SEMAINE ! QUE LA FORCE SOIT AVEC CEUX QUI CONTRIBUERONT A CE BLOG ET A CELUI QUI TENTERA DE LE FAIRE VIVRE !  POUR QUE TOUS SUIVENT LA ROUTE DE L'HISTOIRE-GEOGRAPHIE

Un bout de chemin ensemble...  (photo personnelle - 2005)

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20 mai 2008 2 20 /05 /mai /2008 17:03

Première version mise en ligne le 8 mars 2007

Beaucoup de questions fusent au sujet des données démographiques et économiques des Etats de l'Asie orientale (selon le programme de Terminale)... Quelle population pour Hong-Kong ? Singapour ? et l'IDH de Taïwan ?.... Et voilà le prof mis en difficultés par ses élèves curieux !

Heureusement qu'il est possible de connaître facilement l'état de la planète entière en se rendant sur le site de l'INED (Institut national des études démographiques). On peut ainsi consulter une publication, également disponible au CDI de l'établissement, nommée "Populations et sociétés". Voici les données que l'on peut trouver pour les Etats qui sont au programme (numéro intitulé : tous les Etats du monde paru en 2005) !

 

pays

population

taux de natalité (en pour mille)

taux de mortalité (en pour mille)

Espérance de vie à la naissance (hommes)

Espérance de vie à la naissance (femmes)

PNB p.p.a /hab en $ (2003)

Chine

1.303.700.000

 12

6

70

74

4980

Hong-Kong (chinoise depuis 97)

6.900.000

7

5

79

85

28680

Corée du Sud

48.300.000

10

5

73

80

18000

Taïwan

22.700.000

9

6

73

76

N.C

Singapour

4.300.000

10

4

77

81

24180

Japon

127.700.000

9

8

78

85

28450

 

Pour l'IDH, voici le classement 2003 édité par le PNUD qui vous permettra de compléter le cours et de voir des évolutions se dégager : 

Japon : 11e (0,943)

Hong Kong : 22e (0,916)

Singapour : 25e (0,907)

Corée du Sud : 28e (0,901)

Chine : 85e (0,755)

Pour répondre à la question de Noémie B., Taïwan n'y figure pas car son PNB n'a pas été rendu officiel par son gouvernement !

Enfin, autre manière de mieux appréhender ces pays, connaître la signification de leur drapeau. C'est ce que propose ce site anglo-saxon !

A vous, notamment de dire à quels états appartiennent les deux drapeaux suivants :

 

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3 juillet 2007 2 03 /07 /juillet /2007 08:20

LE BACCALAUREAT 2007 A RENDU SON VERDICT ! POUR LA CLASSE DE TERMINALE S1, NOUS COMPTONS POUR L'INSTANT 22 ELEVES LAUREATS SUR LES 24 CANDIDATS !

BRAVO A TOUS ET FELICITATIONS POUR VOTRE BRILLANT TRAVAIL EN HISTOIRE-GEOGRAPHIE (Moyenne de 12,4/20 sur l'ensemble de la classe !!!)

 BONNE CONTINUATION A TOUS POUR VOS ETUDES, APRES QUELQUES SEMAINES DE REPOS, FORT MERITEES !

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19 juin 2007 2 19 /06 /juin /2007 18:46

Le sujet mineure d'histoire du baccalauréat 2007, dont l'un des textes portait sur les débats au sein des Républicains français autour de la conquête coloniale, a soulevé certaines remarques de collègues, comme celle de Michel Renard, du lycée de Saint-Chamond, qui reproche au sujet d'avoir une vue partielle et partiale de ces débats. Je vous invite à prendre connaissance de ses remarques argumentées par rapport au sujet donné.

Dans mon article à chaud commentant les sujets 2007, je mettais en valeur l'intérêt de ce document, qui permettait d'appréhender les conflits d'idées à la fin du XIXe siècle sur un sujet qui ne cesse de questionner le présent. Evidemment, rien ne vaut une lecture exhaustive de ces débats, dont j'ai souligné la publication récente dans un ouvrage bon marché. On y aperçoit la complexité de ces conflits qui montrent que Ferry et Clemenceau (et d'autres aussi) n'étaient pas aussi opposés que le montraient les extraits de textes choisis.

Pour compléter, sans nécessairement la remettre en cause l'argumentation de notre collègue, l'épreuve mineure du bac est une épreuve conçue pour une durée d'une heure environ qui ne favorise sans doute pas l'art de la nuance historique, auquel est légitimement attaché tout professeur d'histoire. D'autre part, le public visé n'est pas, surtout en série S, même si l'on peut rencontrer de réjouissantes exceptions, un public qui se destine à des études approfondies d'histoire. L'horaire imparti à l'histoire-géographie, 2 heures 30 par semaine, pour ma part cette année, n'invite pas, hélas !, à entrer souvent dans la profondeur de l'analyse historique. Pour m'être entretenu au sujet de ce texte avec quelques élèves lors du (succulent et très convivial) repas de classe du 18 juin, j'ai pu entendre certains dire qu'ils avaient été sensibles au fait qu'on leur propose un document permettant de montrer l'existence de débats sur la question coloniale à la fin du XIXe siècle. Nul ne peut nier que la République a bien été questionnée, dans ses fondements idéologiques, par la conquête coloniale. C'est d'ailleurs tout un pan de l'historiographie actuelle, avec notamment La République coloniale, de Nicolas Bancel, Pascal Blanchard et Françoise Vergès.

 

En tout état de cause et quelles que soient les imperfections relevées avec brio par notre collègue, les élèves ne doivent pas se sentir pénalisés par un débat qui affecte la communauté enseignante et qui a le mérite de poser le problème du rapport entre l'histoire savante ou scientifique et l'histoire enseignée, qui, comme le sous-entend notre collègue, n'a pas à être une histoire approximative.

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13 juin 2007 3 13 /06 /juin /2007 13:04

Les sujets sont tombés... et les copies des candidats sont désormais bien au chaud  ! Pour la série S, les candidats étaient invités à choisir un sujet en géographie pour l'épreuve majeure. Les sujets proposés étaient très classiques et ne posaient aucune difficulté de compréhension : les Etats : superpuissance / Les Nords, les Suds  pour la composition ; les espaces moteurs de la mondialisation pour l'ensemble documentaire.

 

Voici quelques commentaires qui n'ont pas la prétention d'être des corrigés !

Pour l'ensemble des sujets, on pouvait adopter une démarche multiscalaire, en choisissant différentes échelles de raisonnement : échelle internationale, nationale voire régionale pour les Etats-Unis en composition mais aussi pour la réponse organisée de l'ensemble documentaire.

La difficulté pour les compositions résidait à bien problématiser les sujets car ces derniers étaient très larges. Des problématiques du type : "à quelles échelles la superpuissance américaine se manifeste-t-elle ?" ou "comment la superpuissance américaine se mesure-t-elle à différentes échelles ?" pouvaient être judicieuses. Sur ce sujet là, des croquis schématiques pouvaient facilement enrichir la copie !

Pour le sujet sur les inégalités de développement, on devait là aussi bien formuler une problématique précise. Un questionnement sur la pertinence de la division du monde entre Nords et Suds (à plusieurs échelles, en intégrant le bassin méditerranéen par exemple ou la fracture n'est pas aussi évidente qu'il n'y paraît) pouvait être intéressant. Le but est de bien insister sur la diversité des situations tant du côté des Etats du Nord et du côté des Etats du Sud.

Pour l'ensemble documentaire, le sujet invitait à ne pas se lancer dans une étude de la mondialisation mais de bien dégager le fonctionnement des espaces "moteurs". Là aussi, une étude à différentes échelles pouvait être menée pour la réponse organisée. Des exemples pris dans les cours comme les quartiers d'affaires des métropoles mondiales, les grands ports asiatiques pouvaient bien s'intégrer dans la deuxième partie de l'épreuve.

Le port de Tôkyô, espace moteur de la mondialisation

Pour l'histoire, l'épreuve mineure offrait un commentaire de document, avec un choix entre deux textes concernant deux questions au programme.

Le premier texte était la réponse de Georges Clemenceau à Jules Ferry (discours étudié en classe) sur les arguments de la colonisation. Il n'est pas très surprenant de découvrir un tel document car une récente réédition des discours autour du fait colonial a eu lieu cette année. Déjà au mois de mai, les candidats à l'épreuve du concours de professeur des écoles avait eu le loisir de se confronter aux débats opposant Jules Ferry à Georges Clemenceau sur les motifs de la colonisation, opposition pas aussi systématique qu'on ne le croit quand on relit attentivement les débats parlementaires de 1885. Retrouver ce type de document au baccalauréat est une démarche intéressante car très liée au renouvellement de la recherche historique, montrant qu'au sein de la République française, les débats ont été vifs sur l'engagement de la France dans la colonisation, notamment, des territoires asiatiques.

Georges Clemenceau dans les années 1880

 

L'autre document concernait la mise en place de la guerre froide en 1947 avec un très court texte tiré des mémoires personnelles d'un dirigeant politique français au parcours complexe, Georges Bidault. Le texte évoquait une conférence tripartite à Paris réunissant Anglais, Français et Soviétiques (ex alliés) en juin 1947, c'est à dire après l'énoncé de la doctrine Truman et la mise en oeuvre du plan Marshall et avant la réponse officielle de Moscou (doctrine Jdanov). Le choix du texte était là aussi intéressant, évitant les classiques discours de Truman et de Jdanov car il montrait bien l'attitude de deux pays européens confrontés à la mise en place des blocs et souhaitant voir une rapide clarification de l'ordre international, pour en quelque sorte, choisir leur camp.

 

Maintenant que l'épreuve est derrière vous et après avoir vécu l'épreuve "de l'intérieur" , vous pouvez vous adonner à des commentaires particulièrement pertinents,

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12 juin 2007 2 12 /06 /juin /2007 16:55

Après un minitieux dépouillement des questionnaires remplis par les 24 élèves de la classe de Terminale S1, on peut dégager un rapide bilan de cette année scolaire en histoire-géographie.

On apprend par exemple que la moitié de la classe a trouvé les cours de qualité équivalente en histoire et en géographie mais que 37% les ont trouvés meilleurs en histoire et 13% en géographie.

Parmi les questions qui ont le plus intéressé les élèves, en histoire, arrive très nettement en tête les relations internationales de 1947 à 1991 (61% ont placé ce chapitre en haut du classement), suivi de la colonisation européenne depuis le milieu du XIXe siècle (57% l'ont indiqué en première ou deuxième position du classement). Le nouvel ordre mondial depuis 1990 a par contre été peu apprécié.

Une vue du mur de Berlin pendant la guerre froide

 

En géographie, le palmarès est plus difficile à établir. C'est la mondialisation et les inégalités de développement qui obtiennent la première position avec 50% des choix en premier ou second rang. La puissance des Etats-Unis et l'Asie orientale occupent la deuxième et troisième places. Le chapitre sur les autres logiques d'organisation de l'espace mondial arrive au dernier rang.

Plus les chapitres sont longs, plus les élèves semblent les apprécier... A moins que d'autres facteurs n'interviennent  !

 

L'enquête portait aussi sur l'utilisation de ce blog par les 24 élèves de la classe. A 54%, le blog est consulté très régulièrement ou de temps en temps. Seulement 17% des élèves n'y ont pas jeté un coup d'oeil.

Enfin, l'enquête fait apparaître les remarques suivantes pour l'utilisation du blog en cours d'histoire-géographie :

46% l'ont trouvé très intéressant

4% assez intéressant

9% à améliorer car le travail des élèves n'est pas assez mis en valeur

17% l'ont jugé peu utile car c'est un outil pour le prof. Les élèves ont d'autres préoccupations.

9% indiquent que c'est un outil à développer car il est nouveau ou car il permet de mieux rattraper les cours en cas d'absence.

4% pensent qu'il n'est pas forcément à abandonner malgré un problème d'accès à Internet

9% pensent qu'il faut l'abandonner car cela pénalise ceux qui n'ont pas accès à Internet.

 

Désormais, il ne reste plus qu'à achever l'année par une dernière formalité. Elle aura lieu demain en matinée ! Enfin prêts ?  

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17 mai 2007 4 17 /05 /mai /2007 19:12

Voici quelques remarques générales, après correction des cartes sur le sujet : L'asie orientale, un espace d'échanges au coeur de la mondialisation ?

 

 Carte de l'Asie orientale sur un sujet différent de celui de l'interrogation (sujet du bac 2005). Allez d'urgence sur le site de Mappemonde où existe une rubrique "l'image du mois" qui présente cet exemple de carte... pour l'épreuve du bac !

 

1.       AVOIR SON MATERIEL : tout échange de matériel est interdit le jour de l’examen. « Passe moi ton blanc ! », « File moi ton jaune »… 

2.       REVOIR CORRECTEMENT SES CARTES ET APPRENDRE SOIGNEUSEMENT LES LOCALISATIONS (notamment PAYS, MERS ET OCEANS ET VILLES ! ) NE PAS FAIRE DISPARAÎTRE DE POINTS POUR LA LOCALISATION DES VILLES.

3.       POUR LA LEGENDE, UTILISEZ, LORSQUE C’EST POSSIBLE LE LIBELLE DU SUJET. CELA EVITE DES LEGENDES COMPLEXES ET PRESQUE ILLISIBLES.

4.       ATTENTION A CERTAINES ERREURS RECURRENTES :

a.       Les flèches doivent partir de points précis et arriver à des lieux précis. Si des territoires n’apparaissent pas sur la carte (Etats-Unis/Union Européenne), il est possible de les indiquer en desination ou provenance.

 b.       Le rôle du Japon est souvent sous-estimé, c’est pourtant lui qui a délocalisé ses activtés et investi massivement dans les NPIA puis dans les pays ateliers.

 c.       La légende et la carte doivent être cohérentes : une flèche double en légende se retrouve simple sur la carte.

 d.       Attention à la localisation de Singapour !

5.       L’ORTHOGRAPHE N’EST PAS UNE OPTION FALCUTATIVE : Shangaï, Shagaï, Chine littoral, Camboge…

6.       ON PEUT AISEMENT SE PASSER DES ENORMITES : Shanghaï pour Pékin, Hong-Kong pour Shanghaï, Honshiung ( !) pour Kaoshiung, la Malaisie à la place du Cambodge…

7.   TOUS LES ELEVES DE LA CLASSE ONT BIEN COMPRIS QUE LA LEGENDE DOIT ABSOLUMENT ÊTRE ORGANISEE EN 2 ou 3 RUBRIQUES QUI PERMETTENT DE REPONDRE AU SUJET DONNE.  MAIS CE N’EST PAS UNE RECITATION DE CARTE QUI EST DEMANDEE, IL FAUT REFLECHIR EN FONCTION DU SUJET QUI ETAIT ICI UNE QUESTION ET NON UNE AFFIRMATION. AINSI ON AURAIT AIME UNE NOMENCLATURE LIEE A LA MONDIALISATION PLUTÔT QUE LE RECURRENT  « LES ESPACES DE LA PUISSANCE » ! Par exemple, une rubrique aurait pu s’intituler : l’inégale intégration à la mondialisation et aurait compris : l’espace le plus intégré (mégalopole japonaise), les espaces ayant intégré la mondialisation (NPIA ou dragons), les espaces sous l’emprise de la mondialisation (Chine littorale/pays ateliers) et les espaces exclus de la mondialisation (Corée du Nord)… MONTRER AU CORRECTEUR QUE VOUS NE RECITEZ PAS MAIS QUE VOUS REFLECHISSEZ EST TOUJOURS VALORISE !

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3 mai 2007 4 03 /05 /mai /2007 18:33

Les chiffres sont parfois sujets à débat... Nos candidats à l'élection présidentielle n'ont pas dû honorer une facture d'électricité depuis longtemps car EDF fait parvenir à ses clients une information sur l'origine de l'électricité produite en France.  Autre solution : on peut toujours aller sur le site officiel d'EDF pour appréhender la part exacte du nucléaire dans la production d'électricité domestique.

 Au demeurant, chacun d'entre nous peut avoir quelques difficultés avec les chiffres sans nécessairement briguer aux plus hautes fonctions !  Questionné sur l'ampleur du déficit commercial français ce matin, je pris le parti prudent de botter en touche, par peur d'une erreur grossière, qui aurait ruiné mon éventuelle candidature à la présidence du Sabatierland d'ici 2012 ! A l'aide de mes conseillers économiques, j'ai désormais les chiffres en mains, que vous pourrez comparer au déficit commercial américain (plus de 750 milliards de $ en 2005). Le déficit commercial en France s'élevait à 23 milliards d'euros en 2005 et 29 milliards d'euros en 2006.

Le compte est bon !

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26 avril 2007 4 26 /04 /avril /2007 12:31

A peine le programme d'histoire achevé, que déjà le désappointement des élèves perce. L'un d'entre eux, pour des raisons qui n'appartiennent qu'à lui, aurait aimé une analyse précise de Mai 68, dans le cadre de l'étude du système républicain français. Réponse facile du prof : renvoi au dossier très complet du manuel ! (pages 200/201). On y trouvera en effet toute la chronologie des événements, les réactions du pouvoir, les revendications avec certains slogans très connus, les affiches politiques, dont une sérigraphie célèbre de De Gaulle représentée en tenue militaire avec un écran de télévision sur lequel figure l'inscription : "la voix de son maître".

Si vous désirez, dans un élan de curiosité extrême, vous replongez dans l'atmosphère de Mai 68, rendez-vous sur le site de l'INA (institut national de l'audiovisuel) qui présente des images d'époque télédiffusées, ainsi que des extraits d'émissions de radio.

Vous pouvez vous rendre aussi sur ce site qui présente une trentaine d'affiches de mai 68. On y retrouvera la dénonciation du système capitaliste, la répression policière, l'absence de libertés individuelles et collectives...

Sérigraphie de l'école des Beaux Arts dénonçant la répression policière (visage bandé), l'absence de liberté d'expression (épingle à nourrice) et tournant en dérision les propres paroles du général de Gaulle (une jeunesse que l'avenir inquiète trop souvent)

 

Près de quarante ans plus tard, que reste-t-il de Mai 68 ?

Les historiens qui ont travaillé sur cette période mettent aujourd'hui l'accent sur le caractère européen de ce mouvement de révolte, parlant, en référence à 1848, d'un nouveau "printemps des peuples". Les démocraties libérales comme la France ne furent pas en effet les seules touchées par ce type de manifestations, le cas de la Tchécoslovaquie, démocratie populaire d'Europe de l'Est, qui a tenté de sortir de l'influence soviétique la même année, peut aussi être évoquée.

Quant aux messages laissés aujourd'hui par la génération de mai 68, elles suscitent chez certains le dédain le plus profond (comme pour l'ancien ministre de l'Education nationale Luc Ferry, qui voit dans cette période le début d'une crise de l'autorité, dont l'école serait notamment la victime), à la référence quasi mystique pour d'autres, qui y voient une fraternisation inédite entre monde ouvrier et monde étudiant (voir article du Monde Diplomatique). Certains traitèrent avec plus de distanciation et d'ironie cette période, tel l'humoriste Pierre Desproges, qui fustigeait dans les années 80, les anciens soixante-huitards, coupables selon lui, pour les plus intrépides d'entre eux, d'avoir fini chefs de rayon choucroute à Carrefour ! A chacun son interprétation de ces événements ! J'espère, en tout cas, que Simon C. et d'autres trouveront leur compte dans ce petit article et se feront leur propre opinion sur cette période.

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29 mars 2007 4 29 /03 /mars /2007 11:32

Voici quelques pistes de correction pour le travail de groupes sur les cohabitations. Pour bien comprendre les enjeux et les problèmes posés par ces situations politiques particulières qui se sont répétées à trois reprises depuis 1986, vous pouvez consulter le dossier suivant.

Pour ce travail, nous avons utilisé un très court extrait de Conversations avec un président, qui sont constituées par les entretiens que le président de la République de l'époque avaient accordés à un journaliste, Jean-Pierre Elkabach. Ils n'ont été diffusés qu'en 2001, soit 5 ans après la mort du président socialiste mais concernent la 2ème cohabitation (1993-1995) avec le premier ministre du RPR, Edouard Balladur. Avec ce lien, vous en apprendrez davantage sur le tournage et les problèmes de droits qui ont entouré ces conversations... Premier exercice du genre où un homme politique se confie sur l'actualité, sachant que ses propos ne seront diffusés que bien après sa mort. Pour en savoir plus sur les derniers mois de la vie politique et de la vie tout court du président Mitterrand, je vous conseille de regarder l'excellent film de R. Guédiguian, Le promeneur du champ de Mars, sorti en 2005, où Michel Bouquet incarne à tous les sens du terme le président.

Une image de la première cohabitation : F. Mitterrand, président de la République et Jacques Chirac, premier ministre saluant la garde républicaine (1986-1988)

 

1. - Il y a eu 3 cohabitations. La première a duré 2 ans de 1986 à 1988 avec un président de gauche, F. Mitterrand et un gouvernement de droite, dirigé par J. Chirac. La deuxième a duré aussi 2 ans de 1993 à 1995,  avec la même configuration mais le gouvernement de droite était dirigé par E. Balladur. Enfin, la troisième cohabitation a duré 5 ans, de 1997 à 2002, avec un président de droite, J. Chirac et un gouvernement de gauche, dirigé par L. Jospin.

 - Elles sont dues au fait que jusqu’en 2002, le mandat présidentiel était de 7 ans alors que les élections législatives avaient lieu tous les 5 ans. Un président en exercice pouvait se retrouver avec une majorité différente, ce qui s’est produit en 1986 et en 1993. La situation est différente en 1997 car le président de la République avait pris l’initiative de dissoudre l’assemblée nationale un an avant l’élection législative. Ces changements montrent que le vote des Français favorise les alternances politiques : ils votent tantôt en faveur des partis de droite, tantôt en faveur des partis de gauche. Cette situation se reproduit depuis 1978.

 - F. Mitterrand a décidé de ne pas démissionner en conformité avec le contenu de la Constitution, notamment l’article 5 qui précise que le président de la République est garant « de la continuité de l’Etat ». Pour lui, les élections qui ont contribué à désigner un gouvernement différent de sa tendance politique ne remettent pas en cause son pouvoir présidentiel : il doit simplement tenir compte du changement de majorité. Les pouvoirs du président de la République sont de trois ordres selon lui pendant la cohabitation : assurer la continuité de l’Etat, défendre l’intégrité du territoire et garantir l’indépendance nationale (rôle important dans la politique étrangère et la défense : chef des armées), enfin veiller au respect des grands principes républicains (laïcité,  indivisibilité du territoire…).

 - Les pouvoirs exécutifs se partagent entre le gouvernement et le président de la République. Privé de majorité, le Président s’attribue tout de même « des domaines réservés » : la politique étrangère et la défense, en vertu de l’article 5 et de l’article 15  (chef des armées). Cependant, le gouvernement intervient aussi dans ces domaines (art 21 : le Premier ministre est responsable de la défense nationale, art 20 : le gouvernement dispose de la force armée). Le gouvernement a par contre toujours la charge de conduire la politique intérieure selon ses orientations idéologiques et de proposer des lois.

 2. Les deux membres de l’exécutif sont contraints à coopérer lorsqu’il y a cohabitation. Plusieurs raisons l’expliquent : à l’étranger, la politique de la France doit paraître cohérente et unique. Le contexte international (mondialisation,  construction de l’U.E…) impose également que les vues des deux têtes de l’exécutif convergent. Les cohabitations obligent à trouver des terrains d’entente entre la gauche et la droite, ce qui contribue aussi à rendre moins nettes leurs différences aux yeux de l’opinion.

 3. Le gouvernement d’E. Balladur veut privatiser 21 entreprises (BNP, Elf Aquitaine, UAP, Renault, Rhône-Poulenc…). Le but est de faire face aux difficultés financières de la France en vendant des entreprises nationales pour financer les réformes. Il s’y oppose car

 - il y a un risque de privatiser en même temps 21 entreprises : le marché ne pourra pas absorber autant de privatisations en même temps

 - ces privatisations posent un problème pour l’indépendance de la France, notamment au niveau stratégique et militaire (Aérospatiale, Elf pour l’approvisionnement énergétique).

 - ces entreprises font partie du patrimoine de la France

 - F. Mitterrand défend une politique de gauche, hostile aux privatisations massives alors qu’E. Balladur défend une position plus libérale : l’Etat n’a pas à être propriétaire de banques, d’assurances…

 

Autre moyen d'information sur ce sujet, la Bande Dessinée, notamment celle sortie en septembre 1987 de Régis Franc, La Cohabitation, dont voici la couverture !

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17 mars 2007 6 17 /03 /mars /2007 19:28

HISTOIRE - CHAPITRE 5 : LA FRANCE DE LA Vème REPUBLIQUE

I Un nouveau système républicain

1. Les circonstances de la mise en place d'un nouveau régime républicain

Problématique : Quels facteurs ont rendu, en 1958, la mise en place d'un nouveau régime républicain inéluctable en France ? Comment ce régime a-t-il été présenté au peuple français ?

a. le retour aux affaires du général de Gaulle : mai 1958

b. une nouvelle constitution soumise à l'approbation du peuple français : été et septembre 1958

Travail sur textes de De Gaulle et photographie de la présentation de la Constitution aux Français.

Objectifs : comprendre le contexte politique intérieur qui a favorisé le mise en place d'un nouveau régime républicain en 1958 et le retour du général de Gaulle aux affaires. S'interroger sur les raisons de l'acceptation massive par les Français d'un nouveau régime.

2. Les caractéristiques du nouveau régime républicain

Problématique : Quels éléments font l'originalité des institutions de la Vème République ?

a. le fonctionnement du nouveau régime

b. l'originalité de ces nouvelles institutions

Travail sur organigramme des institutions

Objectifs : comprendre les institutions de la Vème République et leur fonctionnement. Maîtriser le vocabulaire des institutions. Appréhender la séparation des pouvoirs et l'originalité de ce modèle républicain.

3. L'évolution du système républicain depuis 1958

a. la fonction de président sous de Gaulle (1958-1969) et F. Mitterrand (1981-1995) 

Problématique : Comment a été perçue la manière d'exercer la fonction de président sous de Gaulle et F. Mitterrand ?

Travail sur ensemble documentaire : De Gaulle et Mitterrand, deux conceptions différentes de la fonction présidentielle ?

Objectif : S'interroger sur l'évolution de perception de la fonction présidentielle à travers deux présidences.

b. Des choix électoraux induisant une nouvelle pratique des institutions : le cas des cohabitations

c. Une nécessaire adaptation aux évolutions politiques, sociales et internationales

d. Vers une crise politique ?

Problématique : Comment les institutions et la vie politique sous la Vème République se sont-elles adaptées aux différents types d'évolution qu'a connues la France depuis 1958 ?

Travail sur documents page 211/212 du livre+analyse d'un court extrait d'"Entretiens avec un président," 1993.

Objectifs : Savoir définir et dater les cohabitations. Montrer comment se répartissent les pouvoirs de l’exécutif durant cette période. Réfléchir sur les changements constitutionnels depuis 1958 et sur les évolutions récentes de la vie politique.

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