Voici un plan détaillé pour la correction du devoir de géographie du mercredi 2 mai, en Première ESS, consacré à l'importance et à la gestion des villes en France métropolitaine.
La méthode de l'introduction et celle de la conclusion seront retravaillées à partir de deux travaux d'élèves.
PLAN POSSIBLE
I. L’IMPORTANCE DES VILLES SUR LE TERRITOIRE FRANÇAIS A DIFFERENTES ECHELLES
1. Les caractéristiques du réseau urbain français
- Un réseau urbain relativement dense et homogène (hormis une zone centrale peu urbanisée) : beaucoup de villes moyennes qui structurent le territoire. Des villes nombreuses sur le littoral, proche des frontières.
- Une hiérarchie entre les villes très marquée : une aire urbaine qui domine le territoire (réseau urbain macrochéphale).
- Des villes en plein dynamisme dans la partie Ouest et Sud de la France : forte croissance démographique, solde migratoire très positif, notamment grâce à l’arrivée de jeunes actifs, des aires urbaines qui englobent de plus en plus de petites communes aux alentours.
2. L’importance des villes à l’échelle locale
- Un phénomène généralisé : l’étalement urbain : implantation de zones d’activités, de zones pavillonnaires, de petits immeubles collectifs. La première conséquence est le renforcement de l’emprise urbaine sur le territoire français (qui est donc de plus en plus urbanisé). On peut aussi signaler le problème de la ségrégation spatiale que ce phénomène contribue à renforcer : les classes moyennes fuyant souvent les centres-villes pour s’installer en périphérie.
- on peut signaler les autres conséquences à l’échelle locale: mise en place d’équipements dans l’espace naguère rural (salles de sport, écoles, équipements de loisirs...), le renforcement des réseaux de transport vers la métropole qui entraine souvent la saturation des réseaux routiers aux entrées/sorties des métropoles et des problèmes qui désormais doivent être gérés de plus en plus à l’échelle intercommunale (gestion des déchets, question des transports collectifs...).
II. DES VILLES A L’IMPORTANCE DE PLUS EN PLUS MARQUEE : LE PHENOMENE DE METROPOLISATION
1. Renforcement du rôle des métropoles sur le territoire français qui rayonnent de plus en plus et ont parfois un rayonnement international (Paris), nationale (Lyon, Marseille, pour certaines fonctions), ou régionale (les métropoles régionales comme Bordeaux, Nantes, Toulouse, Rennes...).
2. Les causes de cet essor des métropoles peuvent être mises en évidence : elles guident les réseaux de transports nationaux et régionaux (autoroutes, gares TGV, aéroports...), elles sont le lieu privilégié de l’implantation des services avec parfois des quartiers d’affaires et des centres commerciaux (Part Dieu, Euralille, plus modestement Châteaucreux). Elles concentrent les équipements collectifs qui permettent d’attirer les habitants : salles de concert, équipements sportifs, culturels... sur un vaste territoire.
3. Il est enfin possible de voir les conséquences pour le territoire de ce rôle grandissant des métropoles : leur volonté de s’associer pour être plus efficaces et rivaliser avec la concurrence parisienne ou internationale, mais aussi leur mise en concurrence et aussi le fait que la concentration des activités en leur sein peut pénaliser les villes moyennes qui perdent des services (ex : tribunaux, casernes, services hospitaliers...).
III. LA GESTION DES VILLES EN FRANCE : UNE QUESTION DE PLUS EN PLUS COMPLEXE
1. Différents acteurs : l’Etat à travers la politique de la ville (ZUS, PNRU) et de plus en plus les collectivités locales (communes et structures intercommunales) qui peuvent se doter d’organes de gestion comme les EPA (établissements publics d’aménagement), les citoyens qui sont de plus en plus consultés (exemple : le collectif Coop-Roch dans le quartier Saint-Roch à Saint-Etienne). Parfois, des oppositions entre ces acteurs.
2. Des problèmes difficiles à résoudre : rendre la ville plus durable (création d’écoquartiers), rendre la ville plus accessible (déplacements interurbains), réduire les inégalités socio-spatiales en réaménageant des quartiers, en créant de nouveaux équipements.
3. Des interventions multiples : le réaménagement urbain (destruction d’immeubles, de vieux bâtiments), la rénovation urbaine en utilisant et en valorisant le patrimoine historique de la ville, la création de quartiers d’affaires pour attirer les emplois qualifiés (Châteaucreux à Saint-Etienne), favoriser la diversification des activités, le quotidien des habitants, résoudre les problèmes de sécurité et de circulation (cf rue Antoine Durafour à Saint-Roch)...
L'aménagement des espaces urbains en jeu avec ici une photographie prise lors du travail mené sur le quartier Saint-Roch à Saint-Etienne à l'établissement public d'aménagement de Saint-Etienne (EPASE). Un travail qui permettait d'avoir un exemple précis utilisable notamment dans la partie consacrée à la gestion des villes.