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UN BLOG PARMI D'AUTRES POUR FACILITER LES RELATIONS, LES ECHANGES AVEC LES HEUREUX JEUNES GENS QUI ONT LE PLAISIR DE SUPPORTER G. SABATIER QUELQUES HEURES PAR SEMAINE ! QUE LA FORCE SOIT AVEC CEUX QUI CONTRIBUERONT A CE BLOG ET A CELUI QUI TENTERA DE LE FAIRE VIVRE !  POUR QUE TOUS SUIVENT LA ROUTE DE L'HISTOIRE-GEOGRAPHIE

Un bout de chemin ensemble...  (photo personnelle - 2005)

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18 octobre 2013 5 18 /10 /octobre /2013 22:16

SEMAINE DU 19 AU 25 OCTOBRE 
 

Marche arrière

 

Il faut saluer le courage d'Arte d'oser diffuser en début de soirée (à partir de 20 heures 45, lundi 21 octobre), un film aussi dérangeant que déconcertant, avec Ne vous retournez pas ! de Nicholas Roeg, tourné en 1974. Un avertissement que le spectateur devrait peut-être prendre au pied de la lettre...  

 

Cinéaste peu connu du grand public, l'Anglais Nicholas Roeg présente une filmographie relativement resserrée mais d'une très grande originalité. La preuve nous en sera fournie ce lundi avec Arte, qui a fait le choix audacieux de diffuser Ne vous retournez pas !, film que le Festival des 7 collines de Saint-Etienne avait pris, lui aussi, le risque de diffuser en plein air il y a quelques années.

 

Proche du genre fantastique, le film raconte l'histoire d'un couple d'Anglais, Laura et John Baxter (interprétés par deux acteurs essentiels des seventies : Julie Christie et Donald Sutherland) en séjour à Venise peu après la mort accidentelle de leur fillette, noyée. Dans un lieu souvent présenté comme idyllique pour les amoureux, ces derniers doivent affronter leurs démoins et sont victimes de visions ou d'étranges rencontres, plus ou moins fantasmagoriques, qui viennent leur rappeler le poids douloureux du souvenir et le fardeau du deuil. 

 

Ainsi présenté, le film n'a pas, de prime abord, de quoi attirer une foule de spectateurs, soucieux qui plus est, d'entamer leurs vacances scolaires avec un peu de détente. Car de répit, il n'y aura pas pour les Baxter... et par conséquent, pour les spectateurs. Croisant plusieurs genres (le drame sentimental, le thriller car l'arrivée du couple correspond aussi à une vague de meurtres d'une rare violence dans la cité des Doges, le fantastique avec les réapparitions dramatiques de l'enfant décédée), Ne vous retournez pas ! a tout les ingrédients du film atypique. Il semble, en effet, utiliser pour mieux les confondre les codes du cinéma anglo-saxon (avec son réalisateur, ses interprètes, mais aussi sa photographie) avec ceux du cinéma transalpin, du fait de ses références marquées au giallo, genre très en vague à cette époque mêlant souvent dans un déluge de sang traque d'un meurtrier sadique avec passages oniriques, genre que Mario Bava et Dario Argento portèrent à son firmament (voir l'indépassable Les Frissons de l'angoisse du dernier nommé).


Ainsi, il sera profitable aux cinéphiles ou aux curieux du cinéma de découvrir cette pépite de Nicholas Roeg, afin, à l'instar de ce que suggère son titre, de ne pas avoir de regrets.  

Julie Christie perdue à Venise... et dans l'étrange film de Nicholas Roeg, embarquant le spectateur dans un voyage sans retour.

Julie Christie perdue à Venise... et dans l'étrange film de Nicholas Roeg, embarquant le spectateur dans un voyage sans retour.

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15 octobre 2013 2 15 /10 /octobre /2013 10:28

Les élèves de Première S5 étaient invités à réaliser un travail cartographique de schématisation en répondant au sujet "un espace en cours de réaménagement à proximité de votre établissement scolaire". Tous ont choisi d'aborder le cas du quartier de Châteaucreux vu en classe. 
 

Le travail présenté ci-dessous et réalisé par Julien permet de rappeler quelques règles incontournables pour la réussite d'un tel exercice. 
Il faut d'abord penser à indiquer un titre qui n'oublie pas de localiser précisément l'aménagement en question. 


La légende doit être ordonnée et présenter plusieurs rubriques. Les figurés (ponctuels, symboliques, de surface) doivent être adaptés au type d'élément cartographié.

Un croquis de ce type est un exercice de simplification mais qui doit être cependant le plus proche possible de la réalité du terrain. Pour cela, il est bon d'indiquer des repères et des localisations (noms de rues, d'aménagements...). Les localisations trouvent leur place sur le croquis, alors que la légende sert avant tout à expliquer la nature de ces aménagements avec un vocabulaire précis. 

Enfin, le travail doit être soigné avec une utlisation le plus possible réduite du crayon à papier pour privilégier le stylo à bille ou à encre. 

 

 

Le travail de Julien V. sur les aménagements récents dans le quartier de Châteaucreux à quelques centaines de mètres du lycée Claude-Fauriel de Saint-Etienne

Le travail de Julien V. sur les aménagements récents dans le quartier de Châteaucreux à quelques centaines de mètres du lycée Claude-Fauriel de Saint-Etienne

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12 octobre 2013 6 12 /10 /octobre /2013 13:48

SEMAINE DU 12 AU 18 OCTOBRE 
 

Bien choisir ses amis

 

Faut-il encore croire au mythe de la réussite individuelle aux Etats-Unis ? Oui, si on en croit le film de David Fincher, The Social Network, diffusé sur France 2 mardi 15 octobre à partir de 20 heures 45. A l'heure des réseaux sociaux, voici narrer le début de la success story Facebook en s'appuyant sur la trajectoire de Mark Zuckerberg, un des fondateurs de cet outil à l'origine créé pour la satisfaction des midinettes d'une faculté américaine. Un parcours aussi fulgurant que nauséabond. 

 

Reconnaissons d'abord le culot des cinéastes américains qui sont, sans doute, les meilleurs quand il s'agit d'évoquer leurs contemporains célèbres, sans forcément attendre leur mort ou le recul de l'histoire. Dans la série des biopics, The Social Network tient une place à part. Déjà par la stature du personnage dépeint : Mark Zuckerberg interprété par Jesse Eisenberg et son visage juvénile de collégien, fondateur de Facebook dans le campus de Harvard. Ensuite par la capacité du cinéaste et de ce son scénariste à présenter son personnage sans la moindre concession : un jeune homme éconduit, prêt à tout pour écarter ses anciens amis qui l'ont aidé pour créer son réseau, afin de s'en fabriquer des centaines, virtuels ceux-ci. 
 

Illustrant à merveille la formule d'Aristote, "mes amis, il n'y a pas d'amis", The Social Network se présente comme une plongée rythmée, jamais ennuyeuse, dans le cerveau d'un génie, presque malgré lui, de la communication dévoré par son ego, son ambition mais de plus en plus seul au monde. Il pose aussi le problème du respect de la vie privée et du droit à l'intimité, à travers notamment l'épisode du piratage des données de l'université, pour récupérer les photographies des jeunes étudiantes afin d'étoffer le réseau alors balbutiant.

 

Largement inspiré de faits réels, notamment l'éviction du co-fondateur du film et les frictions avec les frères Winkelvoss qui revendiquent eux aussi la paternité de l'idée d'un réseau social, le film de Fincher n'est pas pour autant polémique, ce que certains ont d'ailleurs regretté à sa sortie. Il occulterait ainsi d'autres éléments beaucoup plus compromettants pour l'image de Facebook. Il a cependant le mérite d'aborder l'ascension irrésistible de Zuckerberg, mi-ange mi-démon, sous un angle original, qui n'est pas sans évoquer une certaine lutte des classes, si on ose cette formule bien mal choisie pour un pays comme les Etats-Unis. En effet, la volonté d'ascension du héros est souvent présentée comme un moyen de s'affranchir de sa condition sociale modeste et de s'opposer à l'élite quelque peu aristocratique de Harvard. En ce sens, le film incarne bien le mythe américain de l'ascension du faible contre les puissants, à force d'opiniatrêté, de travail (beaucoup de scènes se déroulent ainsi de nuit, le héros ne connaissant pas l'obligation du repos nocturne visiblement) et d'audace. Une réussite glacée et glaçante, de plus en plus solitaire... pour aboutir à créer un réseau qui se veut paradoxalement communautaire. A méditer ! 

 

Comment un sombre étudiant collectionnant les déconvenues sentimentales trouve refuge dans l'informatique et la création d'un réseau social pour réussir, coûte que coûte... L'épopée des débuts de Facebook portée à l'écran en 2010 par David Fincher, le réalisateur de Seven.

Comment un sombre étudiant collectionnant les déconvenues sentimentales trouve refuge dans l'informatique et la création d'un réseau social pour réussir, coûte que coûte... L'épopée des débuts de Facebook portée à l'écran en 2010 par David Fincher, le réalisateur de Seven.

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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 13:28

SEMAINE DU 5 AU 11 OCTOBRE 
 

Champs funestes

 

Jamais facile d'évoquer au cinéma les pires atrocités de l'humanité, sans verser dans le lacrymal, dans le sensationnel... Quelques années après le génocide cambodgien de la fin des années 1970, Roland Joffé, cinéaste britannique, tournait La Déchirure, traduction maladroite de The Killing Fields relatant cet événement tragique à partir du destin croisé de deux personnages : un journaliste et son interprète. 

 

Certains films sont dépassés par le sujet qu'ils abordent, si bien que ne compte pas tant, pour eux, la virtuosité et le sens de la mise en scène du réalisateur qui les porte. C'est le cas de La Déchirure tournée en 1984 par Roland Joffé, quelques années après la fin d'un des événements les plus tragiques du XXe siècle, la fin du terrible génocide cambodgien imputé au gouvernement de Pol Pot. 

 

Inspiré d'une véritable histoire, La Déchirure veut reconstituer le parcours de deux hommes pris dans un conflit d'une rare violence (le génocide khmer aurait conduit en quelques années à la mort de plus d'1,5 million de Cambodgiens). Journaliste au New York Times, Sidney Schanberg (Sam Waterston) est un des rares reporters à être resté au Cambodge après la prise de Phnom Penh (1975) par les Khmers rouges, partisans d'une révolution pour installer un régime communiste dictatorial. L'intervention de son assistant et interprète Dith Pran lui sauve une première fois la vie. Schanberg regagne les Etats-Unis alors que la répression s'abat sur le Cambodge, mais Dith Pran est de son côté arrêté. 


La structure narrative du film, après un premier long passage montrant la complicité et le travail des deux hommes, alterne ensuite scènes à New York où le journaliste Schanberg connaît en même temps que la consécration journalistique les remords d'avoir laissé son assistant au Cambodge, et scènes parfois insoutenables au Cambodge, dans les camps du régime de Pol Pot et aussi à travers champs et rizières, pour narrer l'emprisonnement et la fuite de Dith Pran. La figure d'Al Rockoff (John Malkovich) joue un rôle intéressant dans le film en faisant le lien entre les deux espaces géographiques. Personnage également inspiré de la réalité, ce photographe journaliste vient rappeler à de fréquentes reprises dans le film à Sidney Schanberg qu'il a laissé tomber Dith Pran pour sa propre gloire aux Etats-Unis. Ainsi, malgré un dénouement très surjoué au son d'un standard de John Lennon, il permet au film d'éviter de flatter la bonne conscience occidentale, en rappelant que des actes d'une extrême cruauté ne peuvent exister qu'avec, quelque part, la complaisance de ceux qui se trouvent de l'autre côté de la planète. 

 

Film souvent récompensé, La Déchirure vit la révélation du talent d'un acteur cambodgien alors inconnu, médecin de son état et ayant échappé au génocide khmer :  Haing S. Ngor, qui reçut en 1984 l'Oscar du meilleur second rôle masculin. Il trouva la mort dans des circonstances tragiques en 1996, assassiné au détour d'une rue à Los Angeles lors d'une attaque d'un gang, les champs de la mort n'ayant parfois malheureusement pas de limites. 

Au milieu des champs de la mort, émerge la vie (Haing S. Ngor). A voir sur France Ô lundi 7 octobre à 20 heures 45.

Au milieu des champs de la mort, émerge la vie (Haing S. Ngor). A voir sur France Ô lundi 7 octobre à 20 heures 45.

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27 septembre 2013 5 27 /09 /septembre /2013 14:32

SEMAINE DU 28 SEPTEMBRE AU 4 OCTOBRE 
 

Dites-le avec des fleurs 

 

Un beau long film de 3 heures de Paul Thomas Anderson, tourné à la fin du XXe siècle, pour une plongée à Los Angeles, confrontée à une catastrophe naturelle très intrigante. Avec Tom Cruise !

 magnolia.jpg

 

 

Il faudra se réserver trois heures très tardivement, lundi 30 septembre, sur D8, à partir de 23 heures 25, pour découvrir Magnolia,  le film chorale de Paul Thomas Anderson, le même qui réalisa en 2008, There will be blood avec Daniel-D Lewis. Comme l'avait fait bien avant lui Robert Altman dans Short Cuts (tourné 5 ans plus tôt), Paul Thomas Anderson mêle plusieurs histoires (9 personnages principaux au total) au coeur de l'Amérique californienne (Los Angeles), histoires qui finissent par se recouper.

 

La distribution est aussi prestigieuse que celle réunie par le réalisateur de Mash. On retrouve en tête d'affiche Julianne Moore et surtout un Tom Cruise bien loin de ses compositions habituelles en grand charlatan du sexe soudainement touché par une certaine impuissance... à contrôler les aléas de sa vie intime. Il faut voir le beau Tom  faire l'apologie du machisme le plus élémentaire avec une assurance de bonimentateur de foire (ah, son slogan cultissime : "respecte ta bite" qu'il scande dans des spots télévisuels) pour finir en larmes, à la fin du film, ébranlé au plus profond de ses fausses certitudes.


Ne ratez pas le début du film avant que ne s'ouvrent les pétales d'une fleur de magnolia, annonçant métaphoriquement les différentes histoires que le spectateur découvrira et qui finiront toutes par se rejoindre en son coeur. Ce prologue, au ton très décalé, à l'humour noir, est un avertissement sur ce que les hasards de la vie peuvent réserver de plus incongru et de plus dramatique. On pourra aussi apprécier l'habilité d'un scénario et d'une réalisation navigant d'un personnage à l'autre avec une rare fluidité lors de la grandiose et audacieuse scène d'un déluge batracien s'abattant sur la célèbre ville californienne. Magnolia montre d'évidence que Paul Thomas Anderson, à  l'instar de la grenouille, est de ceux qui, avec le cinéma, peuvent faire la pluie et le beau temps.

Un film où chacun joue à cache-cache mais qui finit par démasquer tous les faux-fuyants !

Un film où chacun joue à cache-cache mais qui finit par démasquer tous les faux-fuyants !

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24 septembre 2013 2 24 /09 /septembre /2013 15:11

Les élèves de Terminales S option Histoire-Géographie ont planché, par groupes, sur un ensemble documentaire consacré à la façon dont les Etats-Unis se sont engagés dans la Seconde Guerre Mondiale. 

Voici ci-dessous le travail d'un groupe de Terminale S3, composé de Valérie, Grégoire et Célian, qui permet de revoir la méthode de la prise de notes préparatoire à un exposé oral. 

En complément, on peut trouver un diaporama succinct mais bien fait sur l'implication de la population américaine à l'arrière à cette adresse, ainsi qu'un article dense et très complet de la façon dont les Américains ont utilisé le cinéma comme vecteur idéologique et de propagande pendant la deuxième guerre mondiale. 

Le plan détaillé synthétique mais précis de 3 élèves de Terminale S3 option.
Le plan détaillé synthétique mais précis de 3 élèves de Terminale S3 option.

Le plan détaillé synthétique mais précis de 3 élèves de Terminale S3 option.

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20 septembre 2013 5 20 /09 /septembre /2013 13:10

SEMAINE DU 21 AU 27 SEPTEMBRE

 

L'art de la citation 

 

Depuis plus de 25 ans déjà, bien avant Mission Impossible, Brian de Palma revisitait les séries télévisées à coups de feu et de références cinématographiques. Cela donnait Les Incorruptibles avec Eliott Ness (Kevin Costner) contre Al Capone (Robert de Niro). Jeudi 26 semptembre à partir de 20 heures sur France 3, plongée assurée dans le Chicago de la Prohibition ! 

       


      Utiliser des guillemets au détour d'une phrase pour exposer une pensée que d'autres expriment mieux que nous, c'est ce que l'on appelle faire une citation. Le cinéma n'est pas avare de ce procédé (rappelons-nous Luc Besson dans Le cinquième élément convoquant une vision de la ville très proche de celle de Fritz Lang dans Métropolis tourné 70 ans plus tôt !).

Le réalisateur Brian de Palma est passé maître dans l'art de la citation, puisant abandamment chez Hitchcock ; parfois de manière irréverencieuse, en parodiant la célèbre scène de la douche de Psychose dans Phantom of the paradise en remplaçant le couteau ensanglanté par une ventouse pour canalisation ! 
 

Dans son adaptation de la série télé Les Incorruptibles, De Palma revisite cette fois-ci, en la transposant dans la gare de Chicago, l'une des séquences les plus "patrimoniales" du cinéma : la scène du landau du Cuirassé Potemkine d'Eisenstein. Autre temps, autres moeurs toutefois, car chez De Palma les soldats du tsar sont remplacés par de vilans bandits à la solde d'Al Capone... mais reste toujours le landau qui continue à dévaler les escaliers !
 

Faut-il pour autant réduire le film de De Palma a un brillant exercice de style ? Certes pas ! Plus que la technique du montage dont Eisenstein était un maître inégalable pour créer de la tension et du suspense, De Palma travaille avant tout dans cette séquence-hommage sur une bande son à la fois minimaliste et angoissante. A d'autres occasions, pour une oeuvre rappelons-le destinée à un public populaire, il laisse éclater son sens du spectacle et de la grandiloquence : la réunion d'Al Capone et de ses lieutenants conclue par l'utilisation détournée d'un objet sportif, la mort de Malonne (Sean Connery) qui se termine à la fois dans un bain de sang et par un murmure permettant de mettre fin au règne du célèbre fabricant de conserves de Chicago. Faire des citations, c'est bien mais penser et agir par soi-même c'est mieux. C'est ce qu'apprend au fil de l'action le très candide Eliott Ness et nous aussi par la même occasion !

Robert de Niro sortait tout juste du rôle d'un diable (Louis Cyphre) chez Alan Parker. Le voilà qui endosse l'habit d'un des bandits les plus redoutables chez De Palma, Al Capone.

Robert de Niro sortait tout juste du rôle d'un diable (Louis Cyphre) chez Alan Parker. Le voilà qui endosse l'habit d'un des bandits les plus redoutables chez De Palma, Al Capone.

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15 septembre 2013 7 15 /09 /septembre /2013 20:54

SEMAINE DU 14 AU 20 SEPTEMBRE

 

Nature ou épicé ? 

 

Arte nous propose une dégustation gratinée ce mercredi 18 septembre à partir de 20 heures 45 dans le cadre pourtant  pas vraiment enchanteur du Soul Kitchen, avec de drôles de gens, à tous les sens du terme.   



Cinéaste exigeant mais aussi populaire, le germano-turc Fatih Akin s'est rapidement imposé dans la dernière décennie comme un cinéaste majeur, excellant notamment dans l'art des films chorale. De l'autre côté (2007), magnifique toile, reste, ainsi comme l'une des oeuvres majeures cinématographiques de la fin des années 2000.  
Réalisé quelques mois plus tard, Soul Kitchen ne paraît pas, de prime abord, avoir l'envergure du film précédent. Privilégiant une approche résolument plus comique, mais tout en centrant  une nouvelle soif sa caméra sur la complexité mais aussi la richesse des rapports humains, Fatih Akin décide de nous plonger dans l'intimité d'un certain Zinos, jeune restaurateur propriétaire du fameux Soul Kitchen (nom très commun pour les restaurants y compris en France d'ailleurs), dans le Nord de l'Allemagne. 

Plié en deux, non pas à cause d'une sévère crise d'hilarité mais plutôt du fait d'une tenace hernie discale, délaissé par sa copine, partie vers la Chine, confronté aux caprices de son caractériel de chef, il doit céder en plus les rênes de son enseigne à son frère, tout juste sorti de prison. 

Les déboires de ce jeune immigré grec (thème très personnel et récurrent du déraciné dans la filmographie d'Akin) ne s'arrête pas là et pour y faire face, son antihéros n'a qu'à proposer un certain flegme et très grande bonhommie matînée d'une incompétence manifeste. Mais, sans jamais se départir de la volonté d'affronter tous ces aléas, Zinos finit grâce à la chaleur humaine qui emplit son restaurant, malgré toutes les difficultés qui s'abattent sur lui et au salut de la musique, à trouver une issue à ses déboires. 

Film humain et humaniste par excellence, Soul Kitchen est un film subtil évoquant la crise sociale qui gangrène les sociétés occidentales, où chacun perd ses repères et n'a plus au final qu'à compter sur tout le monde pour les retrouver. Surtout, son oeuvre, chose rare en ces temps d'individualisme forcé, a le parfum des auberges espagnoles où comme le veut la tradition culinaire : "on n'y trouve que ce que chacun veut bien y apporter"

Cinéaste des sentiments,  Fatih Akin nous avait déjà régalés avec le grandiose De l'autre côté... Il remet le couvert cette fois-ci avec sa gargote d'Hambourg, le Soul Kitchen.

Cinéaste des sentiments, Fatih Akin nous avait déjà régalés avec le grandiose De l'autre côté... Il remet le couvert cette fois-ci avec sa gargote d'Hambourg, le Soul Kitchen.

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6 septembre 2013 5 06 /09 /septembre /2013 15:29

SEMAINE DU 7 AU 13 SEPTEMBRE

 

Toujours endiablé

Hellboy.jpg

 Après avoir assisté aux premiers exploits d'Hellboy la semaine dernière sur NT, nous avons droit cette semaine à la suite de ses aventures trépidantes sur W9, lundi 9 septembre à partir de 20 heures 50. Le pauvre diable aura droit à affronter de redoutables guerriers mécaniques réputés indestructibles, mais il est toujours aussi bien secondé dans cette mission (presque) impossible.   

Quatre ans après le premier opus, tourné en 2004, Guillermo del Toro retrouva le personnage fantastique d'Hellboy pour une nouvelle aventure encore plus délirante que la première mais dont le but restait toujours de sauver l'humanité. 

 

Changement de taille par rapport aux premières aventures, Hellboy et ses petits copains ont eu une promotion, bien dans l'air du temps de l'Amérique post-11 septembre : ils ont intégré ni plus ni moins qu'un service secret chargé de lutter contre toutes les formes du mal. Nous voilà rassurés sur les capacités américaines à affronter l'ennemi qui oserait frapper la bannière étoilée grâce à ce très dissuasif BPRD (bureau de recherche et de défense paranormal) !  L'adversité reste toutefois de taille car le chef du royaume de l'enfer a déployé les grands moyens pour venir à bout des humains et régner sans partage, ce qui garantit aux spectateurs de très belles scènes d'action, indispensables pour savourer un bon film de S.F. 


Malgré tout, Hellboy II séduit bien davantage dans un autre domaine que des critiques se sont plu à qualifier de "poésie fantastique", genre utilisé également dans le fameux Avatar de James Cameron un peu plus tard. 
C'est, en effet, une véritable Tour de Babel des monstres dans laquelle le réalisateur se plait à nous plonger, immergeant le spectateur dans un ailleurs à la fois poétique, drôle mais aussi inquiétant. Le héros lui-même, le très rouge vif Hellboy, finit d'ailleurs, au fur et à mesure de l'intrigue, par passer au second-plan, éclipsé par toute une troupe d'acolytes, amis ou ennemis, parés de masques difformes, d'étoffes chatoyantes... et Guillermo del Toro de réussir au final le plus beau des paris, un peu comme dans les vieux Star Wars, celui de faire briller le collectif au détriment d'un seul, tout en filmant... un super héros ! 

Hellboy (Ron Perlman) avec sa copine (une brune incendiaire...), Liz Sherman (Selma Blair).

Hellboy (Ron Perlman) avec sa copine (une brune incendiaire...), Liz Sherman (Selma Blair).

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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 21:19

SEMAINE DU 31 AOUT AU 6 SEPTEMBRE

 

En rouge et noir

Hellboy.jpg

 Celui qui vient de l'enfer travaille pour les Etats-Unis... Un blockbuster américain subversif n'étant pas monnaie courante, on pourra se distraire avec Hellboy de Guillermo del Toro qui sera diffusé cette semaine sur NT1.     

Rarement les adaptations de B.D, qui plus est de science-fiction, donnent des films impérissables... Comme toute règle, celle-ci se nourrit d'exceptions et nous pourrons le vérifier jeudi 5 septembre à partir de 20 heures 45 avec la diffusion d'Hellboy sur NT1 en début de soirée. Le film, sorti en 2004 sur les écrans, est adapté de la BD de Mike Mignola du même nom. L'histoire part de l'idée maintes fois développée au cinéma, et ce, bien avant le 11 septembre 2001, de la dérive sécuritaire de nos amis d'Outre-Atlantique.

 

L'intrigue ? Le site Cinemovies nous la retrace rapidement... Le FBI a pour mission de protéger la population contre des phénomènes surnaturels pouvant menacer la sécurité du pays. Pour cela, les services américains ont recours à des êtres peu ordinaires, dont Hellboy, un colosse à la peau rouge doté d'une grande puissance physique, et Abe Sapien, un médium mi-homme, mi-poisson. Ils font équipe avec des agents du FBI, dont le jeune John Myers, pour lutter contre une créature meurtrière apparue de façon mystérieuse dans un musée d'archéologie de New York. Il apparait que ce monstre, qui se multiplie à chaque fois qu'on croit l'avoir détruit, est contrôlé par Rasputin, un être machiavélique qui  projette de plonger le monde entier dans l'apocalypse. Sacré Rasputin, au nom enchanteur, évoquant les démons du vieux régime tsariste, décidément les rouges ne sont jamais loin ! Hellboy et ses copains auront-ils sa peau ? Sauront-ils, comme d'autres héros américains, chassés la menace qui pèse au-dessus de l'Oncle Sam, en digne héritier de la guerre froide ? 

 

 La réponse ne sera pas au journal de vingt heures mais on ne s'en plaindra pas tant le film, comme les meilleurs Carpenter, sait faire preuve d'une ironie distanciée avec le sujet qu'il aborde.

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