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UN BLOG PARMI D'AUTRES POUR FACILITER LES RELATIONS, LES ECHANGES AVEC LES HEUREUX JEUNES GENS QUI ONT LE PLAISIR DE SUPPORTER G. SABATIER QUELQUES HEURES PAR SEMAINE ! QUE LA FORCE SOIT AVEC CEUX QUI CONTRIBUERONT A CE BLOG ET A CELUI QUI TENTERA DE LE FAIRE VIVRE !  POUR QUE TOUS SUIVENT LA ROUTE DE L'HISTOIRE-GEOGRAPHIE

Un bout de chemin ensemble...  (photo personnelle - 2005)

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9 février 2015 1 09 /02 /février /2015 08:52

Voici un plan détaillé proposé par M. Jacquin pour la composition d'histoire sur les Etats-Unis et le monde depuis 1991. 

Introduction- Grands vainqueurs de la guerre froide : modèle américain triomphant contrairement au modèle soviétique qui s’est effondré de l’intérieur. Grande puissance au début des années 1990 sur tous les plans. Politique interventionniste pour défendre les valeurs de liberté, de paix…mais aussi leurs intérêts (économiques notamment) mais une politique qui va prendre plusieurs formes : multilatérale avec Clinton, unilatérale avec Bush, multilatérale mais fortement concurrencée pour Obama.

Quelles relations les Etats-Unis entretiennent-ils avec le reste du monde depuis 1991 ?

 

Annonce du plan ci-dessous.

 

I Les « gendarmes du monde » et la politique de l’enlargement (1991-2001)

  • Le triomphe du modèle américain : désagrégation de l’URSS, triomphe des valeurs libérales (mise en place de l’ALENA en 1994) : « vainqueur » de la guerre froide.
  • « Hyperpuissance » : domination économique, financière, militaire et culturelle (cinéma…).
  • La présidence Clinton et l’enlargement : défense et diffusion des valeurs américaines (paix, démocratie) dans une logique multilatérale : guerre du Golfe, Somalie, Bosnie mais aussi accords d’Oslo (1993 : conflit israélo-palestinien). Cadre : ONU.

 

II La logique unilatérale de l’administration Bush (2001-2009)

  • Les attentats du 11 septembre : Al Qaïda, terrorisme islamiste. Intervention en Afghanistan dans le cadre de l’ONU.
  • Politique unilatérale et hard power : 2003, guerre en Irak sans accord de l’ONU. Axe du Mal.
  • Une image écornée : Guantanamo, fausses preuves d’armes de destruction massive en Irak, image des Etats-Unis ternie notamment dans le monde arabe…

 

III Une puissance américaine de plus en plus concurrencée (2009-2015)

  • Obama et le retour au multilatéralisme : diplomatie et interventions avec les alliés (Libye, 2011), volonté de rétablir une bonne image du pays (discours d’apaisement à l’ONU ou dans les pays arabes, retrait des troupes d’Afghanistan ou d’Irak…) mais défense partout dans le monde des valeurs américaines : Libye, Irak et Syrie…
  • Fragilisation et concurrence : dette extérieure, concurrence économique de l’UE ou de la Chine… Mais aussi rivalités géopolitiques : réticence de l’Amérique latine à la ZLEA, Chine et Russie, Etats « contestataires » (Cuba, Corée du Nord, Iran…).

 

Conclusion- Grands « vainqueurs » de la guerre froide mais qui n’empêche pas une politique interventionniste. Politique qui prend plusieurs formes (multi ou unilatérale en fonction de l’administration démocrate ou républicaine) mais qui vise toujours à défendre les intérêts du pays et ses valeurs partout dans le monde.

Puissance et modèle aujourd’hui concurrencés notamment par la Chine. Toutefois les Etats-Unis ne sont pas en déclin et restent encore la première puissance mondiale aujourd’hui.

Un changement de cap pour la place des Etats-Unis dans le monde ?

Un changement de cap pour la place des Etats-Unis dans le monde ?

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29 septembre 2014 1 29 /09 /septembre /2014 10:01

A chaque interrogation, je demande aux élèves de bien laisser le sujet du devoir dans leur copie, car cela facilite la correction.

A chaque fois, comme lors des examens d'ailleurs (comme le baccalauréat), je suis surpris de constater que la photocopie où se trouvent le sujet avec les documents, les consignes, est dans le même état que lorsque je l'ai distribuée. C'est à se demander si les élèves l'ont utilisée ! Pourtant, même si les principes du développement durable le réclameraient, cette dernière n'a pas vocation à être récupérée pour un nouvel usage.

Il me semble donc de rappeler que le premier travail au brouillon consiste à utiliser la feuille du devoir distribuée par le professeur, d'autant plus quand il s'agit, comme ce fut le cas pour toutes mes classes pour le premier devoir, d'analyser des documents.

 

Surligner, entourer, découper une consigne, anoter... autant de bons réflexes à avoir, avant de se lancer dans la rédaction d'une réponse.

Voici 2 exemples de documents dont les contenus ont fait l'objet d'une appropriation par les élèves, démarche sinon indispensable du moins fortement souhaitable pour se placer dans les meilleures conditions pour réussir dans l'exercice de l'analyse de documents.

Les sujets distribués par le professeur et retrouvés dans les copies de Rayan (Première S3) et Aurélien (Terminale S4)... Etudier un document, suivre une consigne... se jouent déjà dans la faculté à savoir utiliser le sujet distribué !
Les sujets distribués par le professeur et retrouvés dans les copies de Rayan (Première S3) et Aurélien (Terminale S4)... Etudier un document, suivre une consigne... se jouent déjà dans la faculté à savoir utiliser le sujet distribué !

Les sujets distribués par le professeur et retrouvés dans les copies de Rayan (Première S3) et Aurélien (Terminale S4)... Etudier un document, suivre une consigne... se jouent déjà dans la faculté à savoir utiliser le sujet distribué !

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25 septembre 2014 4 25 /09 /septembre /2014 09:07

Le programme de Première, en géographie, s'ouvre sur l'objet de prédilection... de la géographie : une étude de cas locale. Il est en effet demander d'étudier avec les élèves un espace  proche de leur établissement et présentant de nouveaux aménagements. Coup de chance pour le lycée Claude-Fauriel :  à quelques hectomètres de son site, se trouve un quartier en pleine rénovation depuis 8 ans environ, le quartier de Châteaucreux. 

Comme son nom l'indique, ce dernier est né et s'est longtemps développé à partir d'une gare mise en place au XIXe siècle par une des sociétés concessionnaires des chemins de fer français : le PLM, autrement dit le Paris-Lyon-Marseille. Bâtiment original par le matériau utilisé : la brique polychrome, il présente toutefois les caractéristiques de l'âge d'or industriel avec une armature métallique qui permet de soutenir l'édifice... reposant sur des vérins hydrauliques, car le terrain était très instable et la gare, au départ en bois, avait connu un important affaissement. 

Situé en périphérie de la ville stéphanoise au milieu du XIXe siècle, mais grandissant en même temps que la ville durant l'âge industriel, cet aménagement connaît des transformations successives et vit autour de lui, se mettre en place un véritable quartier, avec commerces et zones d'habitation. Château-Creux, petit bourg à côté de Saint-Etienne au début du XIXe siècle, finit donc par s'insérer dans le tissu urbain de la ville, pour en devenir un de ses quartiers.  

2FI-1453.JPG

Gare de Châteaucreux avant 1914 (source : Archives départementales de la Loire). Cette dernière connut de nombreuses opérations de rénovation, suite au bombardement de mai 1944 et lors de l'arrivée du TGV dans la ville dans les années 80. 

 

Depuis 2005, ce quartier connaît de très grandes mutations. Si la gare continue d'en être à la fois le symbole et le pôle central, faisant du quartier un lieu de passage, ce qui n'est pas sans conséquences et problèmes pour son organisation et son aménagement, d'autres équipements ont été édifiés et contribuent à donner à ce quartier sa physionomie particulière et composite.

Le premier d'entre eux est évidemment le siège du grand groupe international Casino, société emblématique de Saint-Etienne. Esplanade de France (s'il vous plaît), le siège social de l'entreprise accueille près de 2500 salariés !

siege-casino.jpg

Mais, comme nous le verrons prochainement, bien d'autres éléments, liés aux services, à l'habitat, aux transports (à commencer par la deuxième ligne du tramway, désormais reliée à L'Hôpital Nord), caractérisent le quartier, qui fut et reste un chantier important, surtout à l'échelle d'une agglomération comme Saint-Etienne.

05.JPG 

Photographies extraites du Site PSS-Archi et d'un forum de discussion consacré à ce quartier. A consommer sans modération, pour voir l'évolution des aménagements et les projets en cours. 

13.JPG

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6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 08:59

Ayant eu trois classes de Terminale S cette année en Education civique, juridique et sociale, j'ai procédé à un petit sondage auprès d'une quarantaine d'élèves (41 pour être précis), afin de les questionner sur ce type d'enseignement, à part dans leur cursus au lycée. Voici quelques aperçus des réponses apportées par les élèves. 

 

Pour les Terminales S1, le sujet  abordé préféré a été la laïcité à travers l'affaire Baby-Loup (cité en 1ère ou 2ème position par 70% des élèves), puis viennent la bioéthique avec les recherches génétiques sur l'embryon (62 % en 2ème position) et enfin le thème sur Violence et travail (62% en 3ème position). 

 

Pour les Terminales S2, le sujet préféré a été le travail sur les Réfugiés avec la rédaction d'un journal et la visite du HCR de l'ONU, cité en 1ère ou 2ème position par 73% des élèves. On trouve ensuite la bioéthique avec la fin de vie (55% en 2ème position) et la laïcité à travers l'affaire Baby-Loup (73% en 3ème position). 

 

Pour les Terminales S3, le sujet préféré a été consacré au débat sur le nucléaire en France (1ère ou 2ème position pour 75% des élèves), puis Violence et Sport (2ème position pour 38% des élèves) et enfin les plaidoiries sur les droits de l'homme (3ème position pour 44% des élèves, à nuancer car 38% ont placé aussi ce sujet en 1ère position). 

 

A la question de savoir si l'ECJS est un enseignement utile, les élèves répondent "oui" à 91%, 5% pensent que c'est plus ou moins utile, 2% disent que c'est inutile en Terminale S et 2% ne se pronocent pas. 

Intéressantes sont les raisons qui justifient les réponses. A quoi sert donc l'ECJS selon les élèves ? 

- Pour progresser à l'oral et argumenter

- Moyen de parler de problèmes de société et d'en débattre sur différents thèmes

- Un regard plus large et critique sur la société actuelle

- Permet de confronter nos idées à celles des autres

- Envisager certains aspects de la société différemment, grâce à un raisonnement et au débat guidé. 

- Permet de faire évoluer sa position face à un sujet de société. 

- Traitement de sujets divers qui impliquent un engagement et une réflexion de la personne. 

- Débats longs qui laissent à tout le monde le temps de s'exprimer. 

- Permet de débattre sur des sujets de société

- Permet de réfléchir sur des questions de société. 

- Se former une opinion sur certains sujets

- Développer son sens de la citoyenneté

- Différent des autres matières

- Par la manière de travailler (débats)

- Utile si les sujets traités sont d'actualité

- Découvrir de nombreuses choses

- Débattre de faits du quotidien

- Prendre connaissance du point de vue et des arguments opposés aux nôtres

- Découvrir ce qui se passe autour de nous

- Nous exprimer sur des sujets que nous abordons peu ou pas ailleurs

- On aborde certaines lois

- Permet de réfléchir sur des questions éthiques et sociales en approfondissant ses connaissances. 

- Permet de faire des débats pour s'exprimer contrairement aux autres matières

- Permet de s'exprimer librement

- On apprend des choses

- Cela forme les élèves

- Cela fait réfléchir les élèves sur des questions d'actualité

- Permet d'argumenter nos propos

- Parler de sujets de société. Des débats instructifs 

- L'ECJS sort des autres domaines enseignés

- Faire des recherches approfondies sur différents sujets

- Se forger une opinion

 

Je garde le meilleur pour la fin : 

C'est "plus qu'utile, essentiel au développement d'un citoyen". 

L'ECJS en Terminale - les impressions des élèves
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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 23:22
SEMAINE DU 21 AU 28 JUIN 

 

Nuit magique

  

Attention, chef d'oeuvre : Opening Night de John Cassevetes, diffusé dimanche 22 juin, à 22 heures 25 mais sur une chaîne payante, Ciné+ Classic.  Quid de l'accès pour tous à la culture ? Que faut-il faire pour que le plus grand nombre voit une Gena Rowlands grandiose, dans un rôle extraordinaire ?

 

Qui aura la chance d'allumer son téléviseur pendant près de 2 heures 30 au coeur d'une soirée estivale, afin de découvrir un film en V.O de John Cassavetes sur les états d'âme d'une comédienne de théâtre ? Peut-être, ceux qui auront été touchés par le début du plus connu Tout sur ma mère de Pedro Almodovar, qui empruntait la scène de l'accident du jeune garçon à ce film des années 1970... L'oeuvre du cinéaste espagnol était dédiée d'ailleurs, entre autres, à Gena Rowlands. 

 

Opening Night n'est pas un film facile, sorti aux Etats-Unis en 1978, il ne fut distribué en France qu'en 1992, après la mort du grand réalisateur et comédien, John Cassevetes, grâce notamment à l'intervention de Gérard Depardieu. 

 

Le film s'organise autour de la représentation théâtrale d'une pièce intitulée The Second Woman  que n'arrive pas à interpréter Myrtle Gordon, actrice adulée qui a assisté à la mort effroyable d'une de ses gruppies au terme d'un spectacle. Car cette "seconde femme" c'est aussi elle, qui sent la vieillesse la guetter du coin de l'oeil. En désaccord avec ses partenaires et surtout avec la rédactrice de la pièce, victime d'hallucinations, elle se réfugie dans l'alcool et arrive en état d'ébriété avancé pour la Première. Parviendra-t-elle à tenir son rôle ?

 

Opening Night est sans doute le film le plus humain et le plus abouti sur la création artistique et sur l'enchevêtrement entre l'art et la vie. C'est aussi l'un des rares films qui parvient à donner toute leur vérité à des scènes de théâtre. Loin de filmer un spectacle, Cassavetes insère dans son oeuvre des passages d'une pièce (qui n'existe pas en réalité) dans les conditions d'une représentation théâtrale. Les moments forts se multiplient : l'accident de la jeune fille, mais aussi les empoignades entre Myrtle et l'auteure (inoubliable réponse de Gena Rowlands à cette dernière qui l'interroge sur ce qu'il manque à son personnage : "Hope" lui répond-elle), sans parler du final extraordinaire où l'on assiste depuis le public au triomphe de l'actrice et finalement de la vie. 

 

John Cassavetes était l'un des plus grands réalisateurs du cinéma américain, en marge des systèmes de production et de distribution internationaux. Il était aussi un homme de conviction et de fidélité devant et derrière l'écran. On ne s'étonnera donc pas de retrouver, dans ce film magnifique, toute sa tribu : sa femme, Gena Rowlands, et deux de ses acteurs/amis favoris : Ben Gazzara et dans une très courte apparition, à la toute fin du film, Peter Falk, le fameux inspecteur Colombo dans... un impeccable smoking. 

Miroir, mon beau miroir, dis-moi que je suis encore une femme capable d'aimer, de jouer, de vivre... Gena Rowlands se met à nu et nous met à genoux dans ce chef d'oeuvre de son compagnon, John Cassevetes.

Miroir, mon beau miroir, dis-moi que je suis encore une femme capable d'aimer, de jouer, de vivre... Gena Rowlands se met à nu et nous met à genoux dans ce chef d'oeuvre de son compagnon, John Cassevetes.

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10 juin 2014 2 10 /06 /juin /2014 15:35

Les élèves optionnaires d'histoire géographie en Terminale S ont fait le choix, cette année, d'étudier les territoires de l'innovation dans le monde, avec pour corrolaire une étude de cas sur la course à l'espace.

 

La réflexion se veut avant tout géographique : elle consiste en priorité à voir comment se répartissent puis s'organisent ces territoires et de repérer aussi les différences qui les opposent. 

Pour cela, il faut commencer par avoir une bonne appréhension du vocabulaire géographique et économique, afin de bien maîtriser les termes tels que technopôle, technopole, parc technologique, start-up, pôle de compétitivité, recherche & développement... Le site des Clionautes avec son carnet de vocabulaire sera d'un recours précieux. 

 212_t5-p98-finlande-gd.jpgLe site d'Oulu en Finlande : un technopôle ou une technopole ? 

 

La deuxième ressource importante sera évidemment consacrée à la découverte des sites officiels de ces territoires qui sont très nombreux. Ils sont riches en informations et ont l'avantage d'être réactualisés avec des données récentes. Evidemment, l'approche critique n'est pas leur point fort mais la façon dont ils présentent et valorisent leurs activités et surtout leur espace intéresse évidemment le géographe. 

ap-GT-aero-A4-HD.jpgMagnifique publicité pour Aerospace Valley, une "région" française spécialisée dans les activités de pointe dédiées à l'aérospatial et l'aéronautique. 

 

Parmi ces sites, on peut par exemple citer celui de Sophia Antipolis, la plus ancienne technopole française. Mais, on peut aussi voir du côté indien avec la désormais célèbre Bangalore au développement aussi spectaculaire que controversé avec un site Internet en anglais quelque peu austère. La visite de ces lieux innovants pourra également se poursuivre avec la référence absolue en la matière, la fameuse Silicon Valley en Californie

silicon-valley.jpg

Territoire de l'innovation qui avait même eu l'honneur de figurer au même titre que la Tour Eiffel, il y a près de 30 ans,  comme toile de fond à l'action d'un James Bond (A view to a Kill, 1985). 

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8 juin 2014 7 08 /06 /juin /2014 16:48
SEMAINE DU 7 AU 13 JUIN 

 

La victoire en Déchantant

  

Quelques mois après son premier film, La victoire en chantant, Jean-Jacques Annaud signait à la fin des années 1970 un virulent pamphlet contre une certaine idée du football, avec Coup de tête, porté par l'interprétation magistrale de son avant-centre vedette, Patrick Dewaere. 

 

Est-ce la proximité de la Coupe du monde de 2014 au Brésil, qui a donné l'idée à HD1 de diffuser ce lundi 9 juin, Coup de tête à partir de 20 heures 45 ? Faut-il y voir une simple coïncidence ou plutôt un soupçon d'esprit critique par rapport à un sport devenu roi, engageant des enjeux bien au-delà des limites d'un terrain ? 

 

Pour ceux qui ne connaissent pas Coup de tête et qui ont une certaine vision du football, ils seront forcément surpris et trouveront sans doute le film quelque peu daté. L'intrigue est légère : il s'agit de la vie d'une petite ville de province vivant au rythme de l'équipe de football, A.S Trincamp, cendrillon de la Coupe de France, qualifiée pour disputer un seizième de finale contre un club beaucoup plus huppé. Illustrant le vieux principe selon lequel le sport et notamment le football servent avant tout à acheter la paix sociale, Annaud montre toute une micro-société fanatisée par une partie de football et en même temps dépendante des bourgeois locaux qui font la pluie et le beau temps et surtout la composition de l'équipe. 


Ainsi, le  peu talentueux mais très combattif François Perrin (avec un nom pareil, il n'y aura pas de difficultés à retrouver le scénariste du film) se voit-il passer du statut de paria à celui d'homme providentiel, marquant un but décisif bien malgré lui... Voir Coup de tête constitue une excellente plongée dans la France giscardienne des années 1970, tant pour les décors que pour "l'ambiance". Si l'esprit de corps et la soumission au chef (le directeur d'usine, le patron de bar, le joueur) sont exaltés, on peut trouver aussi de nombreuses allusions, notamment à la fin de l'extrait, à la montée de l'individualisme. Chose d'autant plus fascinante que le sport collectif développe prétendûment les valeurs inverses. Le chacun pour soi se découvre notamment au moment où les différents protagonistes du film doivent faire face respectivement à la "vengeance" de François Perrin, déployant une énergie aussi féroce que vaine, pour y échapper. 

 

Au final, au son de la ritournelle sifflée qui constitue la bande originale du film, le "héros" Perrin sort encore plus grandi du film, quand il oppose à la veulerie hypocrite de ses nouveaux admirateurs, un détachement et une indifférence par rapport aux bassesses des hommes et aussi à l'enjeu d'un match de football. Une leçon à méditer en ces temps ! 

Patrick Dewaere en joueur de football halluciné et hallucinant... pris dans la tourmente d'une ville prête à tout pour gagner un match. Les passionnés de football reconnaîtront certainement le maillot porté par la vedette et peut-être aussi le joueur polonais à l'arrière plan de l'image qui fit les beaux jours d'une formation entraînée par un certain Guy Roux...

Patrick Dewaere en joueur de football halluciné et hallucinant... pris dans la tourmente d'une ville prête à tout pour gagner un match. Les passionnés de football reconnaîtront certainement le maillot porté par la vedette et peut-être aussi le joueur polonais à l'arrière plan de l'image qui fit les beaux jours d'une formation entraînée par un certain Guy Roux...

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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 13:01
SEMAINE DU 31 MAI AU 6 JUIN 

 

Le livre, la véritable boîte noire

 

  blackbook.jpegVous pensiez réduire Paul Verhoeven à Robocop ou encore Starship Troopers, sans parler de Basic Instinct... et le voilà qu'il vous plonge en pleine Histoire, avec son évocation glaciale de la Seconde Guerre Mondiale grâce à Black Book,  à ne rater sous aucun prétexte sur Chérie 25, jeudi 5 juin, à partir de 20 heures 45. 

 

 

 

Black Book appartient à la catégorie de ces films qui furent honteusement distribués à leur sortie, alors qu'il constituait pourtant un authentique chef d'oeuvre. Ainsi, sa diffusion dans la région stéphanoise, lors de sa sortie, en 2006, n'a pas dû excéder une quinzaine de jours, si ce n'est une seule semaine. Qu'on le retrouve quelques années plus tard diffusé par une obscure chaîne commerciale de la télévision numérique, pas forcément réputée pour la haute tenue de sa programmation ciné, à une heure de grande écoute, a de quoi surprendre mais aussi réjouir. 

 

Black Book est d'abord un retour aux sources dans la carrière de Verhoeven qui renouait par ce joyau avec le cinéma européen et néerlandais en particulier qu'il avait délaissé pour les ors d'Hollywood. L'action se déroule, elle aussi, aux Pays-Bas, à La Haye, précisément, où Rachel, une jeune juive rescapée de la déportation vers les centres de mise à mort (rappelons que 3/4 des Juifs néerlandais disparurent avec le génocide), s'engage dans la Résistance. Artiste, elle doit séduire un capitaine allemand travaillant dans les renseignements, afin de délivrer le fils d'un des chefs de la Résistance que les Nazis ont pris en otage. 


Remarquable film à suspense, brillant par sa capacité à plonger le spectateur dans l'action et l'effroi,  Black Book s'ingénie, constamment, à rendre floues les limites entre le bien et le mal. En ce sens, il serait l'antithèse pour ne pas dire l'antidote à des productions cinématographiques plus récentes, comme le navrant La Rafle, bien dans l'air du temps politique, consistant à transformer l'histoire en pathos sans stimuler la moindre once d'esprit critique.

 

Dans Black Book,  le mal est au centre de tout, c'est l'extermination d'un peuple de manière programmée et concertée. Mais, ce point central n'est jamais montré au spectateur, tout en faisant partie intégrante de l'action (qui se déroule essentiellement en 1944, c'est à dire lorsque la plupart des centres de mise à mort ne fonctionnent déjà plus). Le mal se distille pourtant dans la conscience de tous les personnages et provoque en eux des réactions qui dépassent leur simple appartenance à leur camp initial (les Nazis, les Résistants, les Juifs).

 

Le critique Jacques Mandelbaum, dans Le Monde, évoquait en ces termes cette magnifique oeuvre : "d'une époque invraisemblable, Verhoeven se réapproprie l'invraisemblable, en la mettant tout entière au service d'une croyance artistique en vertu de laquelle une résistante juive et un officier nazi peuvent effectivement tomber dans les bras l'un de l'autre, pour la simple raison qu'ils sont faits de la même chair. Cette leçon d'humanité et d'inquiétude se situe dans le sillage de quelques rares chefs d'oeuvre qui se sont digniment confrontés à cette histoire, Le Dictateur de Chaplin, To be or not to Be de Lubitsch ou Monsieur Klein de Losey". 

Entre le clair et l'obscur, c'est incontestablement le deuxième qui domine ce chef d'oeuvre de Verhoeven, très sous-estimé mais à découvrir absolument.

Entre le clair et l'obscur, c'est incontestablement le deuxième qui domine ce chef d'oeuvre de Verhoeven, très sous-estimé mais à découvrir absolument.

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24 mai 2014 6 24 /05 /mai /2014 15:27
SEMAINE DU 24 AU 30 MAI 

 

Pas de mariage pour tous

 

Comédie sentimentale à succès, sortie en 2010, L'Arnacoeur de Pascal Chaumeil reprend les ressorts classiques de l'arroseur arrosé, comme pour démontrer que, dans le cinéma ou la littérature, tout est histoire de recommencement.  

  Arnacoeur.jpg 

.
Mercredi soir, 28 mai, à 20 heures 45, France 4 nous offre l'occasion d'un bon moment de détente au coeur d'une semaine de travail déjà achevée !  L'Arnacoeur nous permettra de suivre la rencontre d'un couple improbable mais finalement hautement prévisible entre Alex (Romain Duris), briseur de couples professionnel, et Juliette (Vanessa Paradis), prête à convoler en justes noces avec un richissime jeune aristocrate anglais. 
 
L'intrigue n'est pas très longue à résumer : il va s'agir pour Alex de faire capoter, par tous les moyens possibles, en moins d'une semaine le mariage de Juliette, à la demande insistante (à tous les sens du terme) de son père... tout en finissant par tomber lui-même amoureux de sa proie. 

Après un réjouissant prologue consistant à nous montrer le professionnalisme et le haut degré de technicité d'Alex et de son équipe dans leur noble besogne, L'Arnacoeur déroule sa mécanique comique impeccable pour nous amener une heure trente et beaucoup de péripéties plus tard vers le dénouement attendu. Pour cela, tous les ingrédients de la bonne comédie du cinéma sont déployés à notre plus grand ravissement.
 
A commencer par l'importance des seconds rôles pimentant l'action et portant les personnages principaux vers leur destin, avec tout ce qu'il faut de conviction et surtout de dérision. Evidemment, parmi eux, se détache la performance de l'acteur belge François Damiens, excellent en beau-frère technicien, sorte d'hybride de Gaston Lagaffe et de Géotrouvetout. Mais le reste de la distribution est au diapason : Jacques Frantz en mafieux paternaliste, Julie Ferrier en belle-soeur dévouée à la bonne marche de l'entreprise et Hélèna Noguerra en encombrante amie nymphomane.
 
Mais, aussi au programme, une bonne dose d'hommages régressifs à la musique et au cinéma avec notamment quelques moments d'anthologie dans une voiture sur les hauteurs de Monte Carlo en compagnie de Wham, une danse enflammée dans un restaurant italien désert, singeant l'immortelle chorégraphie de Dirty Dancing...  Tout cela fait de L'Arnacoeur une oeuvre populaire sans être vulgaire, légère mais pimentée, idéale pour nous faire croire que l'amour existe. 

 

Vanessa Paradis prête à convoler en justes noces... mais jusqu'où portera-t-elle le chapeau ? Réponse ce mercredi sur France 4 !

Vanessa Paradis prête à convoler en justes noces... mais jusqu'où portera-t-elle le chapeau ? Réponse ce mercredi sur France 4 !

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17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 14:13
SEMAINE DU 17 AU 23 MAI 

 

Tour et détours 

 

Un film chorale qui met en musique le destin croisé de personnages entre Etats-Unis, Maroc et Japon... un film d'Inarritu qui nous montre qu'il faut toujours se méfier des balles perdues.  

 

C'est à 20 heures 45 que France Ô diffusera le film, ce lundi 19 mai, Babel d'Alejandro Gonzalez Inarritu. Réalisé en 2006, ce dernier présente les aventures croisées d'un couple d'Américains en vacances, de jeunes bergers marocains mais aussi d'immigrés mexicains aux Etats-Unis et d'une adolescente japonaise connaissant quelques problèmes d'identité. Entre eux, un fil ténu les relie, celui de la trajectoire malencontreuse d'une balle de fusil tiré par mégarde dans l'Atlas marocain. 

 

Si ce n'est pas le battement d'aile d'un frêle papillon qui finit par affecter l'humanité entière, le film d'Inarritu met en contact, au-delà des frontières des personnes que tout semble opposer (leur âge, leur origine sociale, leur niveau de vie, leur rapport à un espace géographique - montagnes, frontières, métropole, village isolé-).

 

Babel est ainsi, quelque part, un film sur la mondialisation et ses inégalités, ses contradictions, les rencontres qu'elle génère dans ce qu'elles peuvent avoir de plus chaleureux comme de plus douloureux.  Dotée d'une distribution prestigieuse, au premier rang desquels figurent l'émouvant couple constitué de Brad Pitt et Cate Blanchett, mais aussi le frondeur Gael Garcia Bernal, l'oeuvre d'Inarritu nous plonge bel et bien, grâce à ses incessants changements de lieux et de points de vue, dans la mythique tour de Babel. Celle d'une humanité déboussolée, en manque de repères, voyant dans l'autre, dans l'étranger, parfois un allié, souvent un danger, toujours un être différent qu'il est difficile de comprendre. Un très beau film source de méditation pour le spectateur mais aussi le géographe ! 

Richard et Brad Pitt, couple d'Américains en vacances frappé dans sa chair dans un village perdu du Maroc... Des personnages parmi d'autres de Babel, un film enthousiasmant d'Alejandro Gonzalez Inarritu.

Richard et Brad Pitt, couple d'Américains en vacances frappé dans sa chair dans un village perdu du Maroc... Des personnages parmi d'autres de Babel, un film enthousiasmant d'Alejandro Gonzalez Inarritu.

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