5 janvier 2008
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Film culte de début d'année pour digérer tant bien que mal le réveillon
SEMAINE DU 29 DECEMBRE AU 4 JANVIER 2008

A contre courant de l'habituelle production cinématographique des fêtes de fin d'année à base de dessins animés, de bondieuseries, de
classiques du patrimoine comique français, Arte diffuse un film culte (celui dont on parle entre initiés pour faire les malins) au titre évocateur : Les tueurs de la lune de miel
(mercredi 2 janvier à 0 heure 30). Oserez-vous digérer votre réveillon avec cet ovni du 7ème art ?
On retrouvera cette semaine toutes les incontournables diffusions de fin d'année : des James Bond dans l'après-midi (Les Diamants sont éternels et
Jamais plus jamais à 14 heures 50 sur France 2 le lundi 31 décembre et le vendredi 4 janvier), les grands films d'aventures du temps jadis (20.000 lieues sous les mers de
Richard Fleisher avec Kirk Douglas sur Arte le dimanche 30 décembre à 20 heures 50), les films du patrimoine français récemment (et tristement) remakés (L'Auberge rouge sur France 3,
jeudi 3 janvier à 16 heures 05), les comédies lourdingues outre-atlantiques (Le flic de Beverly Hills sur TF1 et sa laborieuse suite les mercredi 2 et jeudi 3 janvier
à 13 heures 48, après les grands moments du 13 heures, Menteur, menteur avec Jim Carrey toujours le mercredi 2 janvier, histoire de nous laisser de l'espace libre dans notre boîte
crânienne après les migraines post Saint-Sylvestre)... Bref, rien de bien nouveau sous les cotillons... Hormis la diffusion de l'étrange Tueurs de la lune de miel sur Arte en pleine nuit
du 2 au 3 janvier. De quoi s'agit-il ? D'un film fantastique basé sur un fait divers réel ? De l'unique oeuvre cinématographique d'un chef d'orchestre ? Oui et plus que cela : "Unique film
écrit et réalisé par Leonard Kastle, cette œuvre mythique fut présentée pour la première fois en Europe au Festival de Pesaro (Italie) en 1970 : ce fut un choc. On peut dire que l’esthétique très
originale de la mise en scène fut, dans le domaine du cinéma policier, aussi novatrice que celle de Night of the Living Dead [La nuit des morts-vivants] (USA 1968) de Romero dans le domaine du
film fantastique" (site DVD classique). Pour avoir plus de précisions sur l'intrigue, rendons-nous sur le site du diffuseur, Arte, qui nous livre l'essentiel de l'intrigue : "Avec ses
cent kilos d'âcreté, Martha Beck est une infirmière en chef redoutée dans l'hôpital où elle travaille. Un jour, encouragée par son unique amie, elle s'inscrit dans une agence matrimoniale. Elle
entame alors une correspondance enflammée avec un bellâtre, Raymond Fernandez. Escroc à la petite semaine et gigolo, il subsiste essentiellement grâce à des veuves ou des vieilles filles
rencontrées par petites annonces. Sa méthode : promettre le mariage puis soutirer de l'argent avant de disparaître. Mais, avec Martha, c'est le coup de foudre. Sous des noms d'emprunt, les amants
commencent à voyager, et, très vite, l'arnaque des cœurs solitaires tourne au cauchemar. Se présentant comme frère et sœur auprès de leurs victimes, les deux amants laissent derrière eux une
kyrielle de cadavres…". Voilà qui annonce une digestion tout en douceur des repas de fin d'année. D'ailleurs, Arte ne nous trompe en rien sur la marchandise puisque le film est programmé
dans le cadre de sa case "Cinéma Trash" et est présenté comme un classique "du film de mauvais genre". Une excellente façon de commencer 2008 pour rompre avec toute forme de soumission
cinématographiquement correcte !
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ARCHIVES FILMS A VOIR
29 décembre 2007
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Une semaine de Noël danoise au Kénya
SEMAINE DU 22 AU 28 DECEMBRE

Du cinéma hollywoodien qui nous transporte dans la chaleur du Kénya du début du XXe siècle, histoire de nous rechauffer le coeur
et le corps, au moment de nous lancer dans les fêtes de fin d'année. Out of Africa arrive jeudi 27 décembre à 14 heures 45 sur France 2. Sortez vos mouchoirs, pleurez sur le
bel amour de Robert Redford et Meryll Streep et prenez une bouffée de chaleur au coeur de l'hiver.
Out of Africa est sans conteste l'un des derniers grands mélodrames hollywoodiens de ces dernières décennies... Le film de Sydney
Pollack sorti en 1986 a réuni tous les ingrédients nécessaires à ce genre cinématographique qu'il est de bon ton de mépriser, mais qui est sans doute avec les films noirs l'un des plus beaux
diamants cinématographiques de la production outre-atlantique. Prenez d'abord deux grands acteurs sommés d'incarner les affres de l'amour quasi impossible, plongez-les dans un contexte
historique porteur d'émotions et générateur de passions humaines : l'Afrique anglosaxonne coloniale à la veille du premier conflit mondial, inscrivez leur destin dans des paysages hors du
commun (tournés dans les réserves naturelles de Tanzanie) et couronnez le tout par la langoureuse mélopée de John Berry... Vous obtiendrez 7 oscars et un grand film qui souffrira
peut-être du petit écran. Mais, après tout, en cette période de l'année, le droit au rêve n'est peut-être pas inutile. Le film ravira les littéraires qui y verront l'adaptation
des souvenirs d'Afrique de la romancière danoise Karen Blixen, mais aussi les géographes qui ont encore l'âme des explorateurs, les historiens qui pourront exercer leur jugement sur la
reconstitution du fait colonial mais aussi sur la codification des rapports hommes/femmes dans les sociétés humaines. Il en est d'Out of Africa comme des souvenirs proustiens :
chacun pourra puiser dans une partie du film sa madeleine et l'associer à ce qui lui est de plus intime et de plus précieux, comme un cadeau de Noël !
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ARCHIVES FILMS A VOIR
22 décembre 2007
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Les nuits sont longues mais la télévision ne fait rien pour les raccourcir
SEMAINE DU 15 AU 21 DECEMBRE
Toute petite semaine télévisuelle avant les programmes saturés des fêtes de fin d'année... Revoir un
après midi de chien si vous l'avez loupé la semaine dernière (dimanche 16 décembre à 0 heure 5 sur Arte) ou découvrir quelques curiosités d'époque comme Sinbad le marin sera le
seul choix qui vaille !
Si ces dernières semaines, les choix étaient cornéliens cinématographiquement
parlant, ce ne sera guère le cas sur les chaînes hertziennes pour la semaine qui s'annonce. On retiendra malgré tout la diffusion du vieux Sinbad le marin, qui affiche, bon an, mal an,
60 ans aujourd'hui puisque le film a été réalisé par Richard Wallace en 1947. Un film de marins et d'aventures n'est pas à négliger, surtout quand Maureen O'Hara est au générique. On profitera de
l'occasion pour revoir aussi sa géographie imaginaire et se lancer à la quête du trésor de l'île mystérieuse de Deryabar. Ce sera jeudi 20 décembre à partir de 20 heures 40 sur
Arte.
Au rayon antiquités, France 3 sera aussi sur les rangs en diffusant Le Chevalier sans armure, un film anglais du réalisateur français Jacques Feyder réalisé dix ans plus tôt que
Sinbad, en 1937 (dimanche 16 décembre à 0 heure 40). Contrairement à ce que laisserait présager le titre, ne pensez pas être transportés dans la lointaine période médiévale ! Le Chevalier
sans armure se déroule pendant la guerre civile du début des années 20 en Russie, entre les Blancs et les Rouges. Et qui joue le rôle de la belle comtesse blanche (c'est à dire favorable au
tsar) ? Une certaine Marlene Dietrich qui, par sa beauté, était sans doute tout aussi fatale que Maureen O'Hara.
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ARCHIVES FILMS A VOIR
20 décembre 2007
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CORRECTION
1. La Vendée se situe à l’Ouest de la France, sur la façade atlantique. A l’échelle européenne, la Vendée est éloignée du cœur
économique européen, elle est en position périphérique par rapport à la mégalopole. Sa situation ne paraît donc pas très avantageuse : elle est à l’écart des grands échanges commerciaux sur
une façade maritime bien moins dynamique que celles de l’Europe du Nord-Ouest.
2. Le réseau urbain de la région Pays-de-Loire est hiérarchisé et équilibré. Le principe de maillage est bien respecté : il n’y a
pas de concurrence entre les villes. La capitale régionale, Nantes, domine le réseau urbain. On retrouve le principe de carrefour avec des villes comme Angers ou Le Mans qui se trouve à
l’intersection de voies de communication (autoroutière ou ferroviaire). Le principe de situation est également visible notamment avec Nantes qui peut profiter de sa position de fond d’estuaire
(débouché maritime). La fonction portuaire explique d’ailleurs en partie la croissance historique de Nantes, enrichi notamment aux XVII-XVIIIe siècles par le commerce triangulaire.
3. Il s’agit d’un document extrait d’une brochure éditée par le Conseil général de Vendée en 1997 visant à montrer la position
avantageuse de la Vendée dans l’ensemble européen. Cette brochure est en fait un document publicitaire destinée à des industriels, des entrepreneurs français ou européens pour
qu’ils viennent s’implanter en Vendée.
4. La Vendée se présente rattachée à l'Europe par un réseau de
communications très performant et très complet : carrefour autoroutier, aéroport nantais (qui ne se trouve pas en Vendée), des ports de commerce comme Saint-Nazaire et La Rochelle (qui
ne se trouvent pas en Vendée) et le TGV atlantique qui dessert la Roche sur Yon (mais ce n’est pas une ligne TGV !). La Vendée fait également partie d’une alliance de régions européennes allant de l’Irlande au Portugal : l’Arc atlantique. C’est une tentative
d’alliance pour renforcer les échanges et l’activité et essayer de soutenir la comparaison avec la mégalopole européenne.
5. La Vendée apparaît sur cette carte comme un espace délaissé par les grandes voies de communication. Seule une autoroute traverse le
département, il n'y a pas de lignes TGV… Les équipements qu’elle présente dans la publicité se situent en fait dans les départements voisins. De plus, elle n’a pas d’hinterland, c'est à dire
d’arrière pays dynamique économiquement. Le conseil général de Vendée tente de vendre son département en faisant croire qu’il présente un vaste marché et qu’il est très bien relié à
l’Europe. C’est une vision idéalisée, peu conforme à la réalité.
20 décembre 2007
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Déclaration de guerre vient d'être envoyée par un ambassadeur anonyme et inconnu au Sabatierland, par l'intermédiaire d'un odieux libelle déposé dans le casier du professeur concerné... Cette
action coup de poing a été menée par un mystérieux groupe armé des pires intentions, le Mouvement de Libération du Sabatierland. Pourquoi s'en prendre au Sabatierland, ce
magnifique Etat aux limites admirablement dessinées par dame Nature, aux ressources insoupçonnables ? Et que lui reproche-t-on ? D'être une dictature et un régime "niant les valeurs de
notre république"... Rien de moins, comme si la démocratie et la république étaient forcément exemplaires.
Pire ! L'ennemi aux abois se lance dans de stériles menaces : "relâchez immédiatement TOUS nos compatriotes, retirez l'armée de nos rues et démissionnez dans les plus
brefs délais!!!!"... Mais malgré d'insoutenables pressions diplomatiques venues du plus haut sommet de l'Etat, les 65 prisonniers captifs depuis le 1er septembre sont bel et bien soumis
à la servitude et ce jusqu'au 8 juin 2008 où il sera procédé à leur libération, peut-être provisoire, hélas, pour certains.
Qu'on rassure les honnêtes gens, le Sabatierland ne cédèra à ces menaces d'un autre temps et sera imposer sa tyrannie, malgré une parenthèse de quelques jours pour permettre à son dirigeant de
chasser le rêne en Laponie.

Voici le libelle découvert ce jour dans le principal repère secret du Sabatierland (à savoir le casier de la salle des profs)
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DIVERS ET VARIES
15 décembre 2007
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Sur les traces d'Al... suite et retour en arrière
SEMAINE DU 8 AU 14 DECEMBRE

Vous avez aimé Carlito Brigante la semaine dernière ? Alors, vous adorerez Sonny (Al Pacino) mal engagé dans un braquage de banque, par une
chaude après-midi estivale en plein Brooklyn. Un après-midi de chien (Dog day afternoon), c'est sur Arte, à 20 heures 45 dimanche 9
décembre...
Le film du grand Sidney Lumet réalisé en 1975 Un après-midi de
chien s'appuye sur un fait divers survenu à New York au début des années 70, le braquage d'une banque de Brooklyn par de jeunes malfrats. Ici, pas d'héroïsme, pas de machiavélisme ou de
machination savoureuse chez ces braqueurs, à dix mille lieux de ceux d'Inside Man mais deux loosers (Al Pacino et l'excellent John Cazale) dépassés par les événements. Pour
ceux qui seraient tentés par une étude géographique de l'espace new-yorkais, je ne peux que recommander le générique de ce film, composé d'une trentaine de plans qui disent tout : quartiers
riches, quartiers pauvres, quartiers propres, quartiers sales, scènes de foule, encombrement des axes de transports... Où comment en 2 minutes, tout dire de New-York avant de plonger le
spectateur pendant 2 heures dans un lieu clos où l'on étouffe, une banque. Au milieu de ce générique, un plan qui résume tout : une femme avec ses deux enfants (on apprendra bien plus
tard qu'il s'agit de la famille "officielle" de Sonny) et un panneau indicateur "one way"... Car comme la semaine dernière dans le film de De Palma, Al Pacino trouvera face à lui une
impasse. Cela n'empêchera pas Sidney Lumet toujours dans ce même plan de quelques secondes de faire apparaître sur un panneau lumineux : "A star is born" : un hommage à l'interprète principal de
son film ou une reconnaissance pour le destin ce braqueur de... l'après-midi ?
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ARCHIVES FILMS A VOIR
10 décembre 2007
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Grâce à une collègue, j'ai découvert un espace ludique fort intéressant permettant de renouer avec la vieille géographie de grand papa, consistant à maîtriser les localisations...
Ici, ce n'est rien moins que des hauts lieux, des capitales, des villes qu'il faut replacer sur un planisphère en un minimum de temps ! Il y a 12 paliers à franchir... Après quelques essais,
je stagne lamentablement à 11 : archipels, villes australiennes ont raison de moi !
Mais, vous ferez sans doute beaucoup mieux... en apprenant ainsi mine de rien à vous rendre maître de la terre et en renforçant votre anglais ! Cliquez sur le globe ci-dessous et faites
mieux que le prof (ce qui serait une consécration car le bon pédagogue est celui qui est dépassé par son élève !)
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DIVERS ET VARIES
8 décembre 2007
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Carlito est-il sur la bonne voie ?
SEMAINE DU 1er AU 7 DECEMBRE

Carlito (Al Pacino) est-il vraiment sur le bon chemin ? Réponse très, trop, tard sur TF1, dimanche soir à partir de 22 heures 40, dans un
film mésestimé de Brian de Palma : L'impasse. Oeuvre composée comme une tragédie grecque mais brillamment transposée dans le East-Harlem des années 70.
Brian de Palma avait encore de l'inspiration après ses chefs d'oeuvre des
seventies (Phantom of Paradise, Carrie...) lorsqu'il réalisa en 1993 L'impasse (Carlito's way) avec deux grandes stars du cinéma hollywoodien : Al Pacino
et Sean Penn. On pourra voir ou revoir ce film en deuxième partie de soirée, dimanche 2 décembre sur TF1, après notamment une autre course poursuite dans le cadre d'un tout autre
cinéma, celui de la Nouvelle Vague (A bout de souffle, sur Arte, dimanche à partir de 20 heures 45). Mais revenons au chemin bien sinueux et finalement tout tracé de ce diable de Carito
Brigante, qui comme son nom l'indique, n'est pas la moitié d'un truand... Le voici, après un séjour en prison, de retour dans son quartier, véritable îlot de voyoucratie
portoricaine, pour reprendre ce néologisme présidentiel : Harlem. Mais tout a changé : sexe, drogue, discothèques ont envahi le petit paradis des trafics de Carlito. Comment
redevenir le numéro 1 quand on n'est plus rien ? Comment se reconstituer son petit îlot de bonheur ? Génial plan final de De Palma qui anime une vulgaire publicité
commerciale et nous rend encore plus dérisoire le paradis désormais inaccessible de Carlito... Entre temps, le cinéaste aura su nous tenir en haleine pendant plus de 2 heures, à
travers le parcours semé d'embûches de ce brigand attachant, croisant la route de son pseudo-sauveur, l'avocat Kleinfeld, interprété par un Sean Penn décoiffant. Un grand film hollywoodien sur
une chaîne commerciale, histoire de se faire pardonner d'avoir trop regardé Arte ces dernières semaines. Sachons expier nos pêchés télévisuels !
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ARCHIVES FILMS A VOIR
5 décembre 2007
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L'INTRODUCTION EST LA PREMIERE ETAPE DE LA COMPOSITION. BIEN LA REUSSIR, C'EST EN GRANDE PARTIE REUSSIR SON TRAVAIL !
Une introduction réussie comporte trois étapes essentielles :
- une entrée en matière : le but est d’amener le plus habilement possible le lecteur au sujet.
- l’analyse du sujet et l’énoncé de la problématique : c’est l’étape la plus importante. Il faut expliquer les termes les plus importants, définir les
bornes chronologiques en histoire ou les limites spatiales en géographie et dégager une question centrale qui servira de fil conducteur à la réflexion (la fameuse... problématique !).
- l’annonce du plan choisi.
LE PREMIER TRAVAIL EST DONC DE BIEN COMPRENDRE LE SUJET !!!
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METHODE
1 décembre 2007
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Méli-Mélo... mais c'est tellement beau
SEMAINE DU 24 au 30 NOVEMBRE

J'avais déjà fait la pub de ce grand film de T. Haynes pour le festival des 7 collines... Mais certains n'ont certainement pas fait partie
des priviliégiés qui ont découvert en plein air et malgré un temps frisquet ce très beau film. Donc, bien au chaud, ils auront la possibilité de voir Loin du paradis, sur Arte,
lundi 26 novembre à partir de 20 heures 40
Comme tout art qui vieillit, le cinéma
parle de plus en plus de lui-même. Nous aurons la confirmation de cette vérité élémentaire, non pas en regardant un film de Tarantino mais une oeuvre du moins connu mais tout aussi
talentueux Todd Haynes, Loin du Paradis. Sous couvert de reconstitution de la société américaine des années 50 et d'un hommage appuyé aux grands mélodrames comme ceux de
Douglas Sirk, T. Haynes nous livre une brillante réflexion sur l'envers de l'american way of life. On retrouvera d'ailleurs dans sa vision de la bourgeoisie américaine bien des
points communs avec la série Desesperate Housewives. A ce propos, le site Filmdeculte mentionne : " Exercice de style: recréer (et déplacer)
aujourd'hui ce qui a nourri tout un genre il y a de ça des décennies. Voici le défi que s'est en partie lancé Todd Haynes, scénariste et réalisateur de Loin du paradis. La
famille unie, la banlieue paisible, l'entente cordiale avec les domestiques noirs, les moeurs aussi limpides que le technicolor est rayonnant: Haynes pose la base d'un mélo classique issu des
50's américaines. De Ed Lachman, avec une lumière à la richesse proche de l'artifice, à Elmer Bernstein, dont la musique est composée d'envolées émotionnelles appuyées, tout est ici conçu pour
reproduire ce qui a fait la grammaire cinématographique d'une multitude de films du genre."
Mais la richesse du film ne se limite pas à cette dimension de critique subversive du modèle américain. Elle est renforcée par la justesse de l'interprétation de Julianne
Moore et par quelques très belles scènes entre son personnage et celui du jardinier noir. Magnifique instant où Cathy découvre la profondeur et l'humanité de Raymond, le jardinier
noir, autour de toiles de J. Miro. La fin nous rappelera aussi cette évidence cinématographique : il n'y a rien de plus triste et émouvant qu'une gare où les êtres qui s'aiment
se séparent.
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