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UN BLOG PARMI D'AUTRES POUR FACILITER LES RELATIONS, LES ECHANGES AVEC LES HEUREUX JEUNES GENS QUI ONT LE PLAISIR DE SUPPORTER G. SABATIER QUELQUES HEURES PAR SEMAINE ! QUE LA FORCE SOIT AVEC CEUX QUI CONTRIBUERONT A CE BLOG ET A CELUI QUI TENTERA DE LE FAIRE VIVRE !  POUR QUE TOUS SUIVENT LA ROUTE DE L'HISTOIRE-GEOGRAPHIE

Un bout de chemin ensemble...  (photo personnelle - 2005)

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7 avril 2007 6 07 /04 /avril /2007 07:56

 Veiller tard en vacances 

 
SEMAINE DU 31 MARS  AU 5  AVRIL
  Trouble Alain Delon dans Le Samourai de Jean-Pierre Melville (1967)... diffusé dans la nuit du 2 au 3 avril sur Arte. Rassurez-vous le film n'est ni en noir et blanc, ni en version originale sous-titrée. Il vous faudra juste un peu de courage pour admirer l'oeuvre d'un réalisateur dont se réclament encore aujourd'hui certains grands noms du cinéma outre-atlantique. 
 
   Les périodes de vacances ne constitueraient-elles pas l'occasion de découvrir  des films que les chaînes de télévision, pour remplir leur quota de diffusion d'oeuvres européennes, se font un plaisir de reléguer en fin de grille à l'heure où les honnêtes gens dorment à poings fermés ? Souvent en noir blanc, fréquemment en version originale sous-titrée, systématiquement tournés des décennies avant l'invention du DVD et du MP3, la découverte de ces films confère à l'ascétisme cinéphilique. Et pourtant, les voir dans le calme des nuits printanières révèle d'un acte tout aussi inutile que nécessaire, comme l'est d'ailleurs toute forme d'art !
Commençons donc notre périple nocturne avec France 3 qui diffuse dans la nuit du 1er au 2 avril, à 1 heure 05 le lundi, le film du cinéaste italien Michelangelo Antonioni, Femmes entre elles (1955). Tourné quelques années avant sa célèbre trilogie sur la vacuité des sentiments amoureux (l'Avventura, la Notte et l'Eclipse), Femmes entre elles, permet, d'après le critique de Telerama, Louis Guichard, d'avoir l'"impression d'assister à quelque chose comme l'invention de la solitude." Merveilleux programme à une heure plus qu'avancée de la nuit !
Si vous avez su faire face à cette première projection nocturne, alors rien ne vous interdit de récidiver la nuit suivante, sur Arte, cette fois-ci, avec la rediffusion à 0 heure 55 du Samouraï de Jean-Pierre Melville (1967), où vous retrouverez Alain Delon dans un de ses plus beaux rôles au cinéma. Contrairement à ce que laisserait présager le titre, ne vous attendez pas à un chef d'oeuvre du film de kung-fu, car c'est plutôt au film noir américain que Melville rend hommage, à travers le portrait taciturne de Jef Costello, tueur à gages, à son tour traqué par ses commanditaires et la police. La collaboration du réalisateur avec l'une des plus grandes stars internationales du cinéma des années 60 ne fut pas simple à obtenir. L'acteur commença par refuser un rôle dans un film en gestation (le futur Armée des Ombres inspiré du roman de Joseph Kessel sur la résistance française). Melville lui ressortit alors un vieux projet écrit en 1963 dont il lui fit la lecture. Au bout de quelques instants, Alain Delon l'interrompit : "Ca fait sept minutes et demi que vous lisez votre scénario et il n'y a pas l'ombre d'un dialogue. Cela me suffit. Je fais ce film. Comment s'appelle-t-il ?". J'ignore si l'anecdote relatée est exacte (pour plus de renseignements, cliquez ici), en tout cas, elle rend bien compte de l'oeuvre de Melville, qui continue aujourd'hui encore d'inspirer les plus grands noms du cinéma mondial, comme Quentin Tarantino, dont l'admiration pour le cinéma français des années 60 est bien connue (en témoigne la référence appuyée au film de Truffaut la mariée était en noir pour la trame de Kill Bill). Découvrir en pleine nuit, le Samouraï n'apparait pas, quoi qu'il en soit, comme le moyen le moins habile, d'apprécier la beauté et la modernité de ce cinéma à mille lieues du rythme intrépide des productions actuelles !
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31 mars 2007 6 31 /03 /mars /2007 15:15

Près d'une semaine après le retour du voyage à Paris et profitant de vacances bien méritées, nous organisons une vaste consultation populaire sur ce périple !

Aidez nous à améliorer ce voyage d’étude !

Afin d'améliorer nos pratiques, nous avons en effet besoin d'un retour de la part des élèves sur le voyage à Paris.
Nous vous demandons donc de répondre aux questions suivantes  sous la forme d'un commentaire au bas de cette note  :
Respectez la numérotation et l'ordre des 5 questions.
Merci pour votre collaboration.

 

IMPRESSIONS ET COMMENTAIRES SUR LE VOYAGE A PARIS 2007

1.    L’organisation générale du voyage (visites, horaires, déroulement, transport, hébergement, restauration…)
2.    Parmi les activités proposées, classez celles qui vous ont le plus intéressées.
3. Quelles sont les activités que l’on pourrait supprimer ? (en tenant compte qu’il s’agit d’un voyage de classe et non d’une colonie de vacances ou d’une sortie de centre social…)
4.    Les explications  (orales ou écrites) données pendant le voyage (dans le car, sur les lieux visités) vous ont-elles paru utiles ou superflues ?
5.    Commentaires libres sur le voyage . Qu’est-ce qui vous a le plus marqué, qu’est-ce qui a changé dans votre relation avec le lycée et les profs, avec l'histoire géo … ?

Les élèves de Première ES1 n'ont visiblement pas perdu de temps pour le concours organisé à l'occasion du voyage... Ils purent bénéficier des commentaires avisés de François Arnal, dont le blog offre des articles nourris d'exemples et de précisions sur les points forts du voyage.

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31 mars 2007 6 31 /03 /mars /2007 08:19

 Jouer n'est pas toujours gagner... 

 
SEMAINE DU 24 AU 30 MARS
 
 Sam "Ace" Rothstein, interprété par Robert De Niro, acteur fétiche de Martin Scorsese (Les Affranchis, Mean Streets, Taxi Driver, New York, New York...), dirige d'une main de maître son Casino, mais a pourtant un magnifique tendon d'Achille, une certaine Sharon Stone. On le comprend.
 
  On ne saurait trop conseiller cette semaine d'aller dès dimanche s'installer à la table du Tangiers, célèbre lieu de jeux de Las Vegas dans les années 70. Arte a en effet l'excellente idée de diffuser dimanche 25 mars à partir de 20 heures 40 l'un des films les plus magistraux de Martin Scorsese : Casino avec  entre autres Robert De Niro, Joe Pesci et Sharon Stone ! Film somme du plus américain des réalisateurs d'origine italienne (avec Brian de Palma et Francis Ford Coppola), Casino est l'histoire du gérant du plus grand casino de Vegas, de son homme de main faisant régner ordre et violence autour d'eux et amoureux de la plus belle femme du monde, Ginger, alias Sharon Stone... par qui sonnera le glas de Sam et du Tangiers. 
Le site Monsieur Cinema nous apprend que dans ce film tourné en 1995, "comme à son habitude, Scorsese réserva une apparition à sa mère Catherine (dans le rôle de la mère d’un gangster). Pour le personnage de Ginger, il songea d’abord à Nicole Kidman, Melanie Griffith, Kim Basinger et Traci Lords, avant d’opter pour Sharon Stone, ravie de trouver là une occasion d’aborder un registre différent. Le film lui valut une nomination à l’Oscar. Le Tangiers est en fait le casino Riviera où l’équipe tourna au milieu des vrais clients pendant un mois, quatre nuits par semaine, de minuit à dix heures du matin."
Ecrit selon le principe de la tragédie qui veut que les premières images du film nous présentent le destin du personnage, Casino est un véritable chef d'oeuvre... qui n'exclut pas certains clins d'oeil à l'histoire du cinéma. Ainsi, pour clore son film, Scorsese utilise-t-il la musique très célèbre du Mépris de Jean-Luc Godard. Une manière de montrer sa déférence à un cinéma pourtant complétement différent du sien et aussi de souligner sarcastiquement ce que sont devenus les casinos de Las Vegas  depuis la fin des années 70,  "après la chute du Tangiers, les Grandes compagnies ont tout raflé. Maintenant on dirait Disneyland. Pendant que les gamins jouent aux pirates en carton pâte, papa et maman engloutissent les traites de la maison et l'argent des études du petit dernier dans les machines à sous (...). Aujourd'hui, tout s'est perdu. Y'a un fambeur qui se pointe avec 4 millions dans une valise et y'a un jeune freluquet de l'école hotelière qui lui demande son numéro de sécurité sociale." 
Pour celles et ceux qui auraient été légitimement séduits par Martin Scorsese en découvrant ses films récents : Aviator, Gangs of New York, Les Infiltrés, je recommande vivement un petit tour cet été, au début du mois de juillet, à Saint-Etienne, place Jean Cocteau, pour voir en plein air un de ses premiers longs métrages sorti en 1973, Mean Streets avec le tout jeune Robert de Niro mais aussi Harvey Keitel... film évoquant le quartier de Martin Scorsese et sa faune urbaine : Little Italy à New York. En plus l'entrée est seulement à 2 euros !!!
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29 mars 2007 4 29 /03 /mars /2007 11:32

Voici quelques pistes de correction pour le travail de groupes sur les cohabitations. Pour bien comprendre les enjeux et les problèmes posés par ces situations politiques particulières qui se sont répétées à trois reprises depuis 1986, vous pouvez consulter le dossier suivant.

Pour ce travail, nous avons utilisé un très court extrait de Conversations avec un président, qui sont constituées par les entretiens que le président de la République de l'époque avaient accordés à un journaliste, Jean-Pierre Elkabach. Ils n'ont été diffusés qu'en 2001, soit 5 ans après la mort du président socialiste mais concernent la 2ème cohabitation (1993-1995) avec le premier ministre du RPR, Edouard Balladur. Avec ce lien, vous en apprendrez davantage sur le tournage et les problèmes de droits qui ont entouré ces conversations... Premier exercice du genre où un homme politique se confie sur l'actualité, sachant que ses propos ne seront diffusés que bien après sa mort. Pour en savoir plus sur les derniers mois de la vie politique et de la vie tout court du président Mitterrand, je vous conseille de regarder l'excellent film de R. Guédiguian, Le promeneur du champ de Mars, sorti en 2005, où Michel Bouquet incarne à tous les sens du terme le président.

Une image de la première cohabitation : F. Mitterrand, président de la République et Jacques Chirac, premier ministre saluant la garde républicaine (1986-1988)

 

1. - Il y a eu 3 cohabitations. La première a duré 2 ans de 1986 à 1988 avec un président de gauche, F. Mitterrand et un gouvernement de droite, dirigé par J. Chirac. La deuxième a duré aussi 2 ans de 1993 à 1995,  avec la même configuration mais le gouvernement de droite était dirigé par E. Balladur. Enfin, la troisième cohabitation a duré 5 ans, de 1997 à 2002, avec un président de droite, J. Chirac et un gouvernement de gauche, dirigé par L. Jospin.

 - Elles sont dues au fait que jusqu’en 2002, le mandat présidentiel était de 7 ans alors que les élections législatives avaient lieu tous les 5 ans. Un président en exercice pouvait se retrouver avec une majorité différente, ce qui s’est produit en 1986 et en 1993. La situation est différente en 1997 car le président de la République avait pris l’initiative de dissoudre l’assemblée nationale un an avant l’élection législative. Ces changements montrent que le vote des Français favorise les alternances politiques : ils votent tantôt en faveur des partis de droite, tantôt en faveur des partis de gauche. Cette situation se reproduit depuis 1978.

 - F. Mitterrand a décidé de ne pas démissionner en conformité avec le contenu de la Constitution, notamment l’article 5 qui précise que le président de la République est garant « de la continuité de l’Etat ». Pour lui, les élections qui ont contribué à désigner un gouvernement différent de sa tendance politique ne remettent pas en cause son pouvoir présidentiel : il doit simplement tenir compte du changement de majorité. Les pouvoirs du président de la République sont de trois ordres selon lui pendant la cohabitation : assurer la continuité de l’Etat, défendre l’intégrité du territoire et garantir l’indépendance nationale (rôle important dans la politique étrangère et la défense : chef des armées), enfin veiller au respect des grands principes républicains (laïcité,  indivisibilité du territoire…).

 - Les pouvoirs exécutifs se partagent entre le gouvernement et le président de la République. Privé de majorité, le Président s’attribue tout de même « des domaines réservés » : la politique étrangère et la défense, en vertu de l’article 5 et de l’article 15  (chef des armées). Cependant, le gouvernement intervient aussi dans ces domaines (art 21 : le Premier ministre est responsable de la défense nationale, art 20 : le gouvernement dispose de la force armée). Le gouvernement a par contre toujours la charge de conduire la politique intérieure selon ses orientations idéologiques et de proposer des lois.

 2. Les deux membres de l’exécutif sont contraints à coopérer lorsqu’il y a cohabitation. Plusieurs raisons l’expliquent : à l’étranger, la politique de la France doit paraître cohérente et unique. Le contexte international (mondialisation,  construction de l’U.E…) impose également que les vues des deux têtes de l’exécutif convergent. Les cohabitations obligent à trouver des terrains d’entente entre la gauche et la droite, ce qui contribue aussi à rendre moins nettes leurs différences aux yeux de l’opinion.

 3. Le gouvernement d’E. Balladur veut privatiser 21 entreprises (BNP, Elf Aquitaine, UAP, Renault, Rhône-Poulenc…). Le but est de faire face aux difficultés financières de la France en vendant des entreprises nationales pour financer les réformes. Il s’y oppose car

 - il y a un risque de privatiser en même temps 21 entreprises : le marché ne pourra pas absorber autant de privatisations en même temps

 - ces privatisations posent un problème pour l’indépendance de la France, notamment au niveau stratégique et militaire (Aérospatiale, Elf pour l’approvisionnement énergétique).

 - ces entreprises font partie du patrimoine de la France

 - F. Mitterrand défend une politique de gauche, hostile aux privatisations massives alors qu’E. Balladur défend une position plus libérale : l’Etat n’a pas à être propriétaire de banques, d’assurances…

 

Autre moyen d'information sur ce sujet, la Bande Dessinée, notamment celle sortie en septembre 1987 de Régis Franc, La Cohabitation, dont voici la couverture !

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26 mars 2007 1 26 /03 /mars /2007 20:10

Après une nuit que nous prendrons soin de ne pas qualifier pour ne pas raviver de douloureux souvenirs, départ par une matinée très fraîche de Marne la Vallée pour achever notre voyage par la visite du plus grand musée du Monde : Le Louvre... Tous les élèves sont réunis derrière le Conseil d'Etat et la Comédie française sur la cour d'honneur du Palais Royal où ont été installées les très controversées colonnes de Daniel Buren. En 1986 sous la présidence de François Mitterrand, le ministère de la Culture, Jack Lang, confie à Daniel Buren né en 1938, la réalisation d’une sculpture de 3000 m² dans la cour d’honneur du Palais Royal : « Les colonnes de Buren ». Leur insertion dans cette partie très marquée par l'architecture classique fit grincer bien des dents. Comme l'a rappelé Monsieur Arnal, ce lieu fonctionne pourtant aujourd'hui et l'on constate que les Parisiens, les touristes se sont appropriés cet espace souvent de manière ludique en se statufiant sur les colonnes rayées plus ou moins hautes. Vous pouvez vous rendre sur ce lien pour connaître de manière plus précise les tenants et les aboutissants de la controverse de 1986, date politique charnière qui vit apparaître la première cohabitation de la Vème République.

A partir de 9 heures 15, les 4 classes furent invitées à se rendre au Louvre, point d'orgue du séjour et eurent la chance de bénéficier d'une visite commentée par des conférenciers de haut vol. Ainsi, en un peu moins d'une heure 30, un aperçu du Louvre et de son histoire fut présenté aux élèves. Une histoire longue de près de 8 siècles !

Un passage dans les fondations permit de rappeler les premiers aménagements de ce lieu du pouvoir royal, chargé de recevoir les archives du Roi à partir de Philippe Auguste. La conférencière sut avec brio évoquer les traces laissées par les plus humbles dans ce palais royal en évoquant les égoûts au pied des enceintes... Un détour par l'exposition temporaire consacré à Praxitène, sculpteur grec du IVe siècle avant Jésus Christ permit d'entrer dans l'art de la statuaire (complété par la Venus de Milo) et également dans des considérations plus... physiologiques.

Sur le site officiel du Louvre, vous pourrez reprendre cette histoire de l'édifice qui a marqué à toujours l'histoire de Paris. Le Louvre a en effet pour originalité d'être l'un des rares musées racontant lui-même son histoire. Cliquez sur ce lien et vous retrouverez une partie du parcours effectué en ce samedi matin.

Depuis la fin du XIIe siècle, les bâtiments du Louvre dominent le coeur de Paris ; situés aux limites de la ville, ils ont été peu à peu rattrapés par elle puis englobés en son centre. Dans le même temps, la sombre forteresse des débuts effectuait sa mutation pour devenir la résidence modernisée d'un François Ier puis le somptueux palais du Roi-Soleil. C'est l'histoire de cet édifice et du musée qui à partir de 1793 en a occupé les salles que nous vous proposons d'explorer.

La conférencière insista lourdement sur les indices successifs laissés par les monarques, mais aussi les révolutionnaires qui transformèrent le Louvre en musée en 1793. Napoléon Ier, Louis Philippe... et les présidents de la Ve République comme F. Mitterrand marquèrent aussi de leur empreinte l'édifice.

La célèbre pyramide de Pei, la marque d'un président monarque ? - photographie de F. Arnal, 2005

Les élèves se dirigèrent ensuite vers quelques salles parmi les plus importantes du Musée, notamment celles évoquant la peinture italienne de la Renaissance avec la cultissime Joconde dont l'image renvoie à notre propre regard... et aussi la peinture française du tournant du XVIIIe et début XIXe siècle avec le célèbre Sacre de Napoléon par David dont une copie existe au château de Versailles. La visite s'acheva par la peinture romantique du milieu du XIXe siècle avec l'incontournable  Liberté guidant le peuple de Delacroix...

Après cette visite fructueuse, les 115 élèves se rendirent à nouveau cour du Palais Royal et bénéficièrent d'un temps libre bien mérité pour découvrir par eux-mêmes la ville Lumière... En poursuivant la rue de Rivoli en direction de la Tour Saint Jacques, peut-être aperçurent-ils cet édifice intrigant, pas très loin de la Samaritaine... Les inscriptions rendent en tout cas hommage à l'organisateur du voyage...

Après un moment de restauration et de détente, leurs professeurs, pas encore rassasiés, mirent quant à eux le cap vers le Centre Georges Pompidou à Beaubourg pour y découvrir quelques joyaux de l'art contemporain...

Kandinsky, Picasso, Matisse... parmi tant d'autres !

A partir de 17 heures 30, ce fut le retour en car agrémenté de performances musicales tant de la part des élèves que des profs et pimenté par le visionnage d'un sommet du septième art qui ravit M. Thollot. Quelques arrêts pour se restaurer, récompenser les élèves ayant bravé les intempéries pour répondre au questionnaire concocté par l'organisateur en chef...

les gagnants restituèrent un parchemin rendant compte à lui seul des difficiles conditions atmosphériques... Ils pourront désormais se réchauffer en utilisant le cadeau qui leur fut remis !

et l'arrivée se fit avec un léger retard à 1 heure 30, le dimanche matin. Après chacun poursuivit son propre chemin... Mais c'est une autre histoire !

Au détour d'une salle du musée des Arts décoratifs...

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25 mars 2007 7 25 /03 /mars /2007 20:34

Après le brillant résumé de notre visite de Versailles par mon collègue François Arnal (voir son blog), je prends le relais pour la matinée dans le IVe arrondissement de Paris et  notamment la découverte du mémorial de la Shoah...

A peine achevé le petit déjeuner à Marne la Vallée, cap sur une station RER pour regagner le centre de Paris... Les élèves de M. Arnal et les Première ES1 se sont dirigé sous la conduite de leurs professeurs dans le IVème arrondissement de Paris, notamment pour un rapide aperçu des édifices correspondant au XVIIe siècle. Ainsi, la découverte du magnifique hôtel Sully alors que la pluie ne sévissait pas encore fut un beau moment d'histoire :

L'hôtel permet de déboucher sur l'une des plus belles places de Paris, la place des Vosges, au centre de laquelle se trouve la statue équestre de Louis XIII qui fut à l'origine de cet aménagement prestigieux au début du XVIIe siècle.

photo prise en mars... 2005

Après ce temps de découverte, un court périple dans le quartier juif (avec la tristement célèbre Rue des Rosiers où fut perpétré un terrible attentat dans les années 80) permit de gagner le Mémorial de la Shoah inauguré en janvier 2005 par le président de la République.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  au détour d'une rue, un magnifique immeuble restauré en colombages...

 

 

L'entrée dans le Mémorial n'est pas chose aisée tant les contrôles de sécurité sont draconiens et le personnel d'accueil pas forcément sympathique. C'est dommage car si on peut comprendre la nécessité de veiller à la sécurité de ce lieu, l'ambiance qui en résulte devient vite pesante alors que les élèves sont sous la responsabilité de leurs enseignants... Mais sitôt le portique de sécurité franchit, le mur des noms des Juifs de France déportés et la stèle commémorative de leur déportation dans les camps de concentration et d'extermination frappent de plein fouet chacun d'entre nous.

Le Mémorial remplit deux fonctions dont le rapprochement n'est pas sans poser problème : la mémoire (avec notamment le souvenir des disparus) et l'histoire. Dans le Mémorial, les visites guidées ont permis aux élèves d'alterner entre informations historiques délivrées par les conférenciers, l'organisation générale et le contenu des salles (origines de l'antisémitisme, politique raciale du régime de Vichy, fonctionnement des camps de concentration et d'extermination) et des enjeux plus mémoriels incarnés par les témoignages des rescapés et le monument funéraire évoquant l'étoile de David dans la crypte du Mémorial.

L'histoire réclame un travail de recherches et de réflexion pour essayer de reconstituer le passé, sans volonté de jugement. Pour cela, les élèves ont eu la chance d'être confrontés à des sources historiques : photographies, affiches, lettres, textes de lois, pages de journaux, objets ayant appartenu aux déportés (valise, étoile juive...) ...

A l'image de l'ensemble du voyage, l'attention de la plupart des élèves, lors de cette visite fut grande, la participation active et les questions abondantes... Un retour au restaurant universitaire tant apprécié acheva cette matinée riche en émotions...

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25 mars 2007 7 25 /03 /mars /2007 17:41
 
 
Cinéma et histoire du temps présent 
 
SEMAINE DU 17 AU 23 MARS
 
Quelle direction suivre pour Robert Redford et Brad Pitt quand on doit aller en Allemagne de l'Est, au Liban en passant par la Chine ? ... Réponse dimanche 18 mars sur TF1. Pour une fois, un bon film le dimanche soir !
 
  Pour étudier l'histoire politique récente et les relations internationales des 20 dernières années, le cinéma peut s'avérer fort utile. Lord of War d'Andrew Nichols est ainsi particulièrement intéressant pour saisir les mutations de l'ordre mondial après la chute du monde communiste mais aussi pour saisir les difficultés du continent africain devenu la chasse gardée des traficants d'armes. Dans cette perspective, TF1 diffuse dimanche 18 mars à 20 heures 50 le film de Tony Scott, réalisateur très inégal, qui a notamment commis l'indigent Top Gun dans les années 80, Spy Game (Jeux d'espion, 2001).  
Rattaché au genre du film d'espionnage sacrifiant à la classique transmission de témoin entre le vieux pro (Robert Redford) et son jeune poulain (Brad Pitt),  Spy Game est une production grand spectacle assez habile dans la scénarisation et aussi dans sa reconstitution des grands terrains d'action de la CIA américaine depuis une vingtaine d'années.
L'action se déroule en effet aux quatre coins du monde. D'après le site allociné,  les équipes technique et artistique du film ont ainsi tourné à Londres (pour les scènes d'intérieur), Oxford, Budapest, Ouarzazate, Casablanca, Vancouver, Washington et même Paris le temps d'une rapide poursuite en voiture.
Vous pourrez notamment apprécier, autant se faire se peut sur un petit écran télé, la scène où on voit Brad Pitt et Robert Redford discuter sur le toit d'un immeuble berlinois. Scène clé du film, où Brad Pitt s'interroge sur le bienfondé des opérations de la CIA, elle nécessita d'énormes moyens pour la tourner. Elle est en effet tournée en partie d'un hélicoptère et le montage alterne vues aériennes avec scènes filmées en champs/contre-champs. Un très beau moment de cinéma... montrant que le cinéma commercial n'est pas toujours à vouer aux gémonies !
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25 mars 2007 7 25 /03 /mars /2007 17:29

On peut aussi découvrir ces trois jours très intenses du côté des professeurs qui participèrent au voyage. Je profite de cet article pour remercier particulièrement deux collègues sans qui le voyage à Paris n'existerait pas et ne serait pas ce qu'il est  !

D'abord, l'organisateur en chef qui fêtait en 2007 son 17ème voyage à Paris : M. Thollot, éminent professeur de sciences économiques et sociales. Véritable chef d'orchestre de ce périple, son calme olympien, y compris à des heures avancées de la nuit, lui permet de gérer avec une rare efficacité les contraintes matérielles mais il apporte aussi sa "robert touch" pour la visite commentée de Paris by night. Ses talents de crooner qu'il manifeste lors du retour dans le car lui assurent définitivement le statut de véritable star internationale du professorat forézien.  Chapeau Robert !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Monsieur Robert Thollot lors d'une séance de dédicaces dans les appartements royaux de Versailles. On ne se sent bien que chez soi...

 

Ensuite, comment ne pas évoquer mon collègue d'histoire-géographie, François Arnal, dont les commentaires abondants et avisés, rendent passionnant le moindre détail d'un jardin, d'un édifice... Ce fut certainement pour François le dernier voyage à Paris avec des élèves de François Mauriac. Décidé à faire un -Point- Break (film culte... d'après lui), il va partir sous d'autres cieux scolaires. Capable de délivrer à tous les explications les plus exigeantes et les anecdotes les plus surprenantes, il sut aussi se lancer dans des interprétations musicales les plus audacieuses à la gloire des auteurs anglo-saxons, italiens et aussi foréziens. Ce qui ne fait que confirmer que sa palette est vraiment impressionnante dans tous les domaines ! Bravo François !

Monsieur François Arnal indique toujours la voie à suivre... celle de la culture

Je n'oublie pas aussi notre collègue d'espagnol qui a rejoint notre "petite équipe", Mme Oz Uzun, qui fit découvrir aux élèves l'Institut du Monde Arabe, enrichissant encore cette escapade parisienne ! Son thé à la menthe et les petits gâteaux offerts aux élèves furent unanimement appréciés de tous ainsi que son écoute et sa disponibilité pour répondre aux soucis de chacun (élèves comme profs).  Merci Chantal !

Férue d'art et de peinture espagnole, Mme Oz Uzun voue une grande dévotion au thé à la menthe et à Juan Miro...

La liste des remerciements ne serait pas complète sans évoquer nos deux chauffeurs, Nathalie et Etienne, dont la dextérité et la compétence assurèrent un voyage sans embûche et ce malgré les tentatives de déstabilisation d'un chauffeur ibère pour accéder aux quais de la Seine.

Je tiens enfin à signaler pour terminer cet article d'auto-glorification des participants au voyage que toutes les personnes citées plus haut sont en parfaite santé et prêtes dès ce lundi dans leurs salles de cours ou sur leur siège de conducteur à assumer leurs plus hautes responsabilités !

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25 mars 2007 7 25 /03 /mars /2007 10:13

Versailles, Tour Eiffel, Hôtel Sully, Place des Vosges, Mémorial de la Shoah, Musée d'Orsay, Paris médiéval, Musée de Cluny, Institut du Monde arabe, Ballade dans le Paris médiéval, Musée des Arts décoratifs, Musée de la Publicité, Bateau mouche sur la Seine, le Louvre et ballade dans Paris... 3 jours, 2 nuits. Des moments forts, des moments de détente, des moments d'émotion, des moments bruyants, des moments de calme... ça c'est Paris !

sur les marches du Château par un bel après-midi ensoleillé et devant la façade classique !

En allant jusqu'au petit Trianon et au hameau de la Reine !

 

 

 

 

 

 

 

Au détour d'un bosquet récemment restauré mais pas encore ouvert en cette saison...

115 élèves en métro et RER... face à la furia parisienne... Restons groupés !

Le lendemain au Mémorial de la Shoah...

Puis au musée d'Orsay ... où certains laissent apparaître quelques signes de fatigue, bien compréhensibles !

Le samedi, la visite guidée fut un grand moment et la liberté guidant le peuple de Delacroix termina de belle façon la découverte du Louvre ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour terminer, la traditionnelle photographie de groupe à Palais Royal, avec les colonnes de Buren !

FIN DU VOYAGE 2007 AVEC LA PREMIERE ES1 ET LES AUTRES... PLACE MAINTENANT AUX SOUVENIRS DE PARIS A RENDRE A LA RENTREE !

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20 mars 2007 2 20 /03 /mars /2007 23:22

Notre périple parisien commencera par le site du chateau et des jardins de Versailles. Voici quelques points de repère facilitant la compréhension de ce lieu emblématique de l'histoire de France !

Quelques pistes pour découvrir Versailles
 
Gilles Sabatier et F Arnal Lycée F. Mauriac
Des compléments sur http://www.chateauversailles.fr
Procurez vous à l’entrée une brochure gratuite avec un plan.
 
En 1620, Versailles n’est qu’un petit château, un pavillon de chasse, à quelques lieues de Paris et du Louvre résidence royale. C’est un domaine où le gibier abonde et où le roi Louis XIII s’adonne à la chasse dans de vastes forêts.
Entre 1631 et 1634, le bâtiment est agrandi par Philibert le Roy grâce à deux ailes et à quatre pavillons d’angle. Dans ce Versailles de Louis XIII alternent la brique rose, le marbre, la pierre blanche et le toit en ardoise. Saint-Simon parle du « petit château de cartes ».
En 1651, le jeune Louis XIV découvre Versailles alors qu’il n’a que 12 ans. A la mort de Mazarin en 1661, il décide de ne point prendre de premier ministre et de gouverner seul.
Il a 23 ans, c’est le début de son règne personnel et il compte faire de Versailles sa résidence principale et un lieu de pouvoir. L’Europe entière va défiler, admirative devant ce château symbole de la puissance et du rayonnement de la France. Des copies de palais et de ces jardins seront réalisées de Naples à St Petersbourg.

Vue sur la façade du "petit château de cartes" de Louis XIII - G. Sabatier (2005)

 
Les étapes de la construction ou comment Louis XIV transforme le pavillon de chasse de son père en résidence officielle
1623 : Premier pavillon de chasse de Louis XIII, à côté du village de Versailles.
1631 : Reconstruction par Philibert Le Roy
1660 : Louis XIV a 22 ans et commence à venir régulièrement à Versailles. Des fêtes grandioses y sont organisées à partir de 1664.
1662 : Début des travaux de l’architecte Louis Le Vau et du jardinier paysagiste André Le Nôtre.
1668-1670 : Enveloppe de Louis Le Vau (trois bâtiments, appelés le Château neuf ou l’Enveloppe, entourent le pavillon de chasse, du côté du jardin).
1678 : Début d’une nouvelle campagne d’agrandissements. Les travaux sont conçus et dirigés par l’architecte Jules Hardouin-Mansart :
- 1678-1684 : la Galerie des Glaces.
- 1678-1682 : l’Aile du Midi.
- 1684 : l’Orangerie.
- 1685-1689 : l’Aile du Nord.
6 mai 1682 : Le Roi, la Cour et le gouvernement s’installent à Versailles qui devient la résidence officielle du Roi.
1689-1699 : La guerre de la Ligue d’Augsbourg interrompt les travaux.
1699-1710 : Chantier de la Chapelle royale, commencé par Jules Hardouin-Mansart et achevé par Robert de Cotte.
1er septembre 1715 : mort de Louis XIV. La Cour quitte Versailles pendant la Régence de Philippe d’Orléans.
 
Le bassin d'Appolon ou l'analogie poussée jusqu'à l'extrême entre Louis XIV et le Dieu Soleil - G. Sabatier 2005
 
Après Louis XIV
1722 : Louis XV s’installe à Versailles.
L’architecte Ange-Jacques Gabriel continue les transformations du Château. Il aménage les appartements privés du Roi et de la famille royale.
1768-1770 : Création de l’Opéra royal par A.J. Gabriel
1771 : Reconstruction de l’aile nord de la Cour royale par A.J. Gabriel
6 octobre 1789 : Louis XVI quitte Versailles.
 
Les architectes
Louis Le Vau (1612-1670) puis Jules Hardouin-Mansart (1646-1708) dirigent le chantier de Versailles sous Louis XIV. Au XVIIIe siècle, Ange-Jacques Gabriel (1698-1782) poursuit les travaux sous Louis XV (Petit Trianon)

L'un des plus beaux bosquets des Jardins - G. Sabatier 2005

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