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UN BLOG PARMI D'AUTRES POUR FACILITER LES RELATIONS, LES ECHANGES AVEC LES HEUREUX JEUNES GENS QUI ONT LE PLAISIR DE SUPPORTER G. SABATIER QUELQUES HEURES PAR SEMAINE ! QUE LA FORCE SOIT AVEC CEUX QUI CONTRIBUERONT A CE BLOG ET A CELUI QUI TENTERA DE LE FAIRE VIVRE !  POUR QUE TOUS SUIVENT LA ROUTE DE L'HISTOIRE-GEOGRAPHIE

Un bout de chemin ensemble...  (photo personnelle - 2005)

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 11:06

Les textes sélectionnés, pour réaliser cet exercice, offraient pour point commun de présenter des causes internes (à l'intérieur des colonies) avec les documents 3 et 5 et des causes externes avec les documents 1, 2 et 4 au mouvement d'émancipation qui gagne les colonies après 1945.

Le but du travail était de réaliser un organigramme. Voici celui de Justine, Sophie, Léo et Silvère avec un complément de ma part. 
sophie-justine-leo-silve001.jpg

Pour ceux ou celles qui sont en difficultés avec la réalisation d'un organigramme, la trace écrite suivante peut se substituer à l'exercice :

 La guerre a donné aux colonisés l'image d'une Europe affaiblie qui n'est plus la seule à détenir la puissance technique et militaire (en Asie, les Japonais chassent les puissances coloniales, diffusent une propagande anti-européenne dans les colonies qu'ils occupent et qui, lorsque les Japonais se retirent, proclament leur indépendance). De plus, les colonies (et notamment l'Afrique noire) ont humainement et économiquement contribué à l'effort de guerre. Les métropoles sont donc redevables : après avoir accompli leur devoir, les colonisés réclament plus de droits, plus de libertés. Une élite formée par les Européens et parfois soutenue par des intellectuels en métropole réclame désormais l’accès de ses territoires à une complète indépendance. La politique d'assimilation qui prônait une égalité des droits entre autochtones et colons ne suffit plus. 
Sur le plan international, la guerre met un terme définitif à la suprématie de l'Europe. Les Etats-Unis et l'URSS en sont les deux grands vainqueurs. Les Soviétiques apportent leur soutien aux peuples colonisés. Pour eux, c'est un moyen de lutte contre les "forces impérialistes", c’est à dire les puissances coloniales qui oppriment et exploitent les peuples colonisés et c’est aussi un moyen d’étendre leur influence chez les peuples libérés (création d’Etats communistes). Les Soviétiques transposent donc à la décolonisation la théorie de la lutte des classes. Les Etats-Unis ont une attitude plus ambiguë. Ils se font les défenseurs des peuples opprimés. Mais si cette lutte constitue à leurs yeux un devoir (les États-Unis étaient une ancienne colonie britannique), lorsque leurs intérêts stratégiques sont menacés, les États-Unis adoptent une attitude plus floue, oubliant leur "croisade" pour la liberté (Indonésie, Malaisie, Indochine). La décolonisation est donc un enjeu de lutte d’influence entre les Etats-Unis et l’URSS. (c'est un enjeu de la guerre froide : chacun essayant de faire basculer les nouveaux Etats dans son camp)
Créée en juin 1945, l'ONU est aussi un atout pour les leaders indépendantistes qui organisent l’opposition en créant des partis nationalistes dans les colonies. En effet, l’ONU reconnaît un principe fondamental : le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Les colonisés vont donc réclamer l’application de ce principe. De plus, l’ONU condamne les puissances coloniales comme ce fut le cas pour les Pays-Bas en Indonésie en 1949. L’ONU devient donc une tribune en faveur de la liberté des peuples. Au fur et à mesure que des pays obtiennent leur indépendance, ils entrent à l'O.N.U. (Egypte, Inde…)  : ils se font alors les défenseurs des peuples restés colonisés.
                                                                                                                                                        G. Sabatier
       Enfin, si vous souhaitez approfondir ce sujet et suivre le parcours de ceux qui ont contribué à l'indépendance de leur patrie, je vous invite à vous plonger dans l'itinéraire fascinant de l'ex président du Sénégal (évoqué dans le document 3), Léopold Sedar Senghor, figure politique et littéraire de l'émancipation sénégalaise...,camarade de classe du président de la République française, Georges Pompidou et membre de l'académie française (voir photographie). Son itinéraire permet d'appréhender la trajectoire d'une ancienne colonie africaine jusqu'à son indépendance et ses liens privilégiés avec son ancienne métropole.
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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 12:59

Les élèves ayant eu le courage de se rendre en cours d'histoire-géographie le dernier jour avant leurs révisions, ont été interrogés pour faire un bilan de cette année scolaire. En voici quelques résultats dégagés à partir des 23 questionnaires renseignés. 

 

Pour le contenu des cours 

En histoire, le chapitre préféré a été les relations internationales pour 50% des élèves qui les classent en 1ère ou 2ème position. Juste derrière, arrive la colonisation et le système colonial que 30% des élèves classent en 2ème position. La France depuis 1958 enregistre le moins bon résultat : 45 % des élèves la classent en dernière position. 

Pour la géographie, c'est très serré en haut du classement avec une légère préférence pour la puissance des Etats-Unis d'Amérique classée en 1ère ou 2ème position pour 77% des élèves, devançant l'espace méditerranéen, une interface Nord-Sud d'une courte tête (55% en première ou deuxième position). Le court chapitre sur les autres logiques d'organisation de l'espace mondial arrive en queue de peloton (45% des élèves l'ont classé dernier). 

En ECJS, le classement est encore plus serré entre les droits de l'homme et la réalisation d'une plaidoirie classés en tête de liste ou en seconde position par 77% des élèves et le nucléaire premier ou second... pour 73% ! Loin derrière, le jeu de rôle sur les bébés médicaments est classé bon dernier pour la moitié des élèves. 

 

Pour les outils accompagnant le cours

La consultation de ce blog par les élèves de la classe est contrastée. 52% disent le consulter "quelques fois", 22% "rarement", 14% "souvent"... 

Concernant la mise en place d'un groupe Facebook, 87% des élèves souhaitent qu'il soit maintenu pour les années futures, ce qui est un véritable plébiscite (même des élèves non membres demandent son maintien !). 

Parmi les raisons évoquées, on trouve : 

- le groupe permet de créer des liens entre élèves et entre les élèves et le professeur (7 réponses)

- le groupe permet d'obtenir des informations pratiques et de dernière minute (7 réponses)

- c'est un apport de connaissances et cela permet d'obtenir des réponses à des questions que l'on se pose (6 réponses)

- c'est facile d'usage et d'accès (5 réponses)

- c'est un espace de partage d'idées et d'informations (3 réponses)

 

Pour les limites de ce type de moyen de communication, les élèves notent : 

- que peu de monde l'a intégré et qu'il est peu consulté (3 réponses)

- qu'il n'est pas utilisé car pas d'inscription sur F.B (2 réponses)

- que cela met des élèves à l'écart de l'actualité de la classe (2 réponses)

- que cela devrait être limité à une seule classe (1 réponse). 

 

logofig

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17 juin 2011 5 17 /06 /juin /2011 12:39

Les trois sujets proposés correspondaient à des points importants du programme et ne contenaient pas de difficultés de compréhension particulières, notamment les deux sujets de composition.

Ces derniers abordaient des périodes très larges et devaient permettre aux candidats de montrer leur maîtrise des connaissances délivrées pendant l’année scolaire. Les sujets, calqués sur des titres de parties ou de chapitres du programme, demandaient cependant à être bien problématisés. C’était sans doute là la principale difficulté, que devait permettre de résoudre une introduction solide analysant bien les termes du sujet et aussi les bornes chronologiques (surtout pour le sujet sur la colonisation qui exigeait d’aller jusqu’au début du mouvement d’indépendance, point d’orgue aux mouvements de contestation du fait colonial débutés dans l’entre deux guerres).

 

Voici un exemple de problématique possible pour les deux sujets de composition :

Sujet 1 : Economie, société, culture en France depuis la fin des années 50

En quoi les évolutions économiques, sociales et culturelles de la France depuis une cinquantaine d’années ont connu une accélération importante et changé radicalement le mode de vie des Français ?

 Sujet 2 : La colonisation européenne et le système colonial, du milieu du XIXe siècle au milieu du XXe siècle

Comment les Européens se sont-ils assurés une domination sur le monde à partir du milieu du XIXe siècle et en quoi cette domination a-t-elle été progressivement contestée pour aboutir jusqu’aux indépendances aux lendemains de la Seconde Guerre Mondiale ?

 

 Pour l’étude documentaire sur la fin de la guerre froide, je propose une correction un peu plus détaillée mais qui ne se veut aucunement une correction officielle.

Première partie : Réponse aux questions

1.     1. M. Gorbatchev insiste en particulier sur 3 caractéristiques majeures de la guerre froide :

-        La course à l’armement qui a conduit à un équilibre de la Terreur fondé sur la dissuasion nucléaire entre les deux Blocs. (premier paragraphe du document 3, expressions du document 5 comme « militarisation à outrance », « course aux armements », « militarisation insensée »).

-        La diffusion de modèles idéologiques au monde entier, à l’origine d’une bipolarisation. Dans le document 3 : « les nations ne peuvent ni ne doivent calquer leur vie sur celle des Etats-Unis ou bien celle de l’URSS » ou « pas plus que la politique extérieure ne devant leur être subordonnée ».

-        La présence de conflits résultant de l’opposition entre les deux blocs. Document 5 : « utilisation des forces armées en dehors du pays ».

 

2.     2. La fin des années 80 marque bien un véritable tournant pour plusieurs raisons :

-        On constate un apaisement à partir de 1987 dans les relations diplomatiques entre les Etats-Unis et l’URSS après la période de la guerre fraîche, matérialisé par le traité de désarmement de Washington signé entre le président américain R. Reagan et le dirigeant de l’URSS, M. Gorbatchev. C’est le renoncement à la course à l’armement, notamment en Europe, où avaient été installés les euromissiles (Pershing/SS20).

-        C’est la disparition de la tutelle communiste dans les démocraties populaires d’Europe de l’Est à partir de l’été 1989, notamment avec la destruction du mur de Berlin, le 9 novembre 1989, séparant les secteurs occidentaux du secteur soviétique. C’est le début du mouvement de libération des peuples d’Europe de l’Est et d’Europe centrale.

 

3.     3. Les raisons expliquant l’apaisement des tensions sont :

-        Le coût économique de la guerre froide qui a pénalisé le budget des Etats, notamment celui de l’URSS (12% du PNB pour les dépenses militaires en 1987) : la course à l’armement, l’entretien d’une armée nombreuse ont coûté très cher aux deux Grands.

-        Le changement dans la politique extérieure de l’URSS initiée par M. Gorbatchev, premier secrétaire du Parti communiste de l’URSS à partir de 1985. L’URSS renonce à intervenir dans les affaires intérieures des Etats communistes qui étaient jusqu’alors ses satellites.

-        Un assouplissement dans l’application des principes communistes dans les républiques soviétiques, notamment dans l’économie et la vie sociale. Ce sont les principes de la Glasnost (transparence) qui conduisent à un début de libéralisation économique et de démocratisation en URSS. En 1991, M. Gorbatchev reconnaît l’échec de ces réformes.

 

4.     4. Les peuples d’Europe de l’Est qui faisaient partie du bloc de l’Est ont profité du renoncement de l’URSS à intervenir dans les affaires de l’Etat auxquels ils appartenaient (RDA, Pologne, Hongrie…). Dès lors, contrairement à d’autres périodes (1956, 1968), ils ont pu faire aboutir leurs revendications en faveur d’une démocratisation et du respect de leur propre souveraineté, sans que l’URSS n’incite ou n’accompagne une répression à leur égard. Ainsi, ils ont pu, à partir de l’été 1989, entamer une véritable révolution politique en sortant du système communiste. C’est la fin en Europe du Bloc de l’Est.

 

Deuxième partie : réponse organisée

Introduction (courte) : elle doit définir l’expression centrale du sujet (guerre froide) en rappelant qu’elle qualifie la période des relations internationales reposant sur l’opposition entre Etats-Unis et URSS de 1947 à 1991. Elle devait aussi périodiser le sujet en le limitant à la fin des années 80, mais surtout aux années 1989-1991. Pour la problématique, on pouvait montrer le contraste entre la durée de la guerre froide (plus de 40 ans) et la rapidité de sa « résolution » : quelques mois ou années à la fin des années 80 et donc se demander pourquoi la fin de la guerre froide avait été aussi rapide.


I Les conditions nouvelles à partir du milieu des années 80 mettant fin à une période de fortes tensions

-        Rappel bref des tensions de « la guerre fraîche » : crise des euro-missiles, boycott des JO en 80 et 84, projet Star Wars de Reagan, agressivité de la politique extérieure américaine et soviétique (Afghanistan) 

-        Tournant du milieu des années 80 en URSS : changement à la tête de l’Etat avec un « jeune » premier secrétaire du PCUS, souhaitant assouplir les principes du communisme.

-        La concrétisation : retour au dialogue entre les Deux Grands avec le traité de Washington en 1987 entre Reagan et M. Gorbatchev. Fin de la course à l’armement qui a épuisé les économies, surtout celle de l’URSS.

traitedewashington.jpgLe traité de Washington en 1987 signé par les dirigeants des deux grandes puissances de la guerre froide

 

II 1989 : l’année du basculement

-        La nouvelle position de l’URSS en matière de politique étrangère mise en œuvre : non ingérence et refus de l’intervention armée (Pacte de Varsovie) dans les pays d’Europe de l’Est.

-        Symbole de l’effondrement du mur de Berlin, construit en 1961, pour séparer secteur soviétique et secteurs occidentaux. Destruction par le peuple est-allemand, l'événement marque l'expression de la volonté des peuples d’Europe de l’Est de sortir du communisme du fait de frustrations sociales et politiques (manque de démocratie) et économiques (retard dans le niveau de vie par rapport à l’Ouest).

-        Défaite de l’URSS dans la bataille idéologique, un des ressorts de la guerre froide : le modèle communiste disparaît en Europe de l’Est en Pologne, RDA, Tchécoslovaquie… en quelques mois. C’est la fin du Bloc de l’Est.

III La fin de l’URSS ou la défaite d’un deux protagonistes de la guerre froide (1991)

-        Echec des réformes intérieures entreprises depuis 1986 par M. Gorbatchev

-        Volonté des peuples de l’URSS (exemple : peuples baltes) d’accéder à l’indépendance : nationalisme que le pouvoir soviétique ne parvient plus à étouffer.

-        Le 25 décembre 1991 : disparition officielle de l’URSS annoncée à la télévision par M. Gorbatchev. Eclatement des Républiques composant l'URSS en pays indépendants. 

       demission_mikhail_gorbatchev.jpg

Gorbatchev_25-12-91-3d2c5.jpgLe 25 décembre 1991, Gorbatchev annonce à la télévision sa démission et... officialise la disparition de l'URSS. 

 

Conclusion : un conflit majeur du XXe siècle qui disparaît en quelques mois. Eclatement rapide mais causes parfois plus profondes et résultant d’un temps plus long.

 

EPREUVE DE GEOGRAPHIE

Les sujets dans leur libellé n’offraient aucune difficulté mais exigeaient que les candidats arrivent sur des espaces régionaux à bien différencier des territoires pour atteindre une certaine précision quant à leur organisation. La légende devait permettre de voir un découpage des ensembles de la mégalopole japonaise, de la façade atlantique des E.U par des figurés de surface, mais aussi les éléments contribuant à leur puissance. Les ports, les grandes métropoles (l’ajout de localisations pour le Japon était le bienvenu tant le fond de carte en était dépourvu), les réseaux de communication devaient soigneusement apparaître. Les liens avec l’extérieur, à l’origine du dynamisme de ces espaces et de leur organisation (littoralisation, métropolisation, importance des activités portuaires) pouvaient être mentionnés.

Ces cartes, très classiques, figurent dans tous les manuels : s’y reporter pour la correction.  

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 22:44

Le port de Shanghai est considéré depuis 2005 comme le premier port du monde par l'importance de son trafic. Il est un élément incontournable de la mondialisation des échanges. Nous avons déjà évoqué dans un précédent article l'importance du trafic de conteneurs pour les ports : c'est celui qui permet notamment le transport de biens de consommation et d'équipement. Le but pour l'ensemble des ports mondiaux, pas simplement, asiatiques, est de capter ce trafic de conteneurs particulièrement lucratif. Pour cela, il faut disposer d'espaces de stockage et de déchargement particulièrement importants. Les ports doivent se situer en eau profonde pour accueillir les navires abritant les énormes "boîtes".

Pour s'affirmer comme numéro 1, les autorités de Shanghai ont dû en fait, créer au sud de la métropole chinoise, un nouveau port : celui de Yangshan.  Pour appréhender l'aspect pharaonique de cette réalisation, vous pouvez découvrir un très court extrait du magasine télévisuel Thalassa à cette adresse.

Vue du port de Yangshan, en image de synthèse. Ce port est spécialisé dans le trafic de conteneurs, avec les quais de chargement/déchargement à gauche de l'image accueillant les navires et reconnaissables à l'alignement des grues. Au fond de l'image, on aperçoit entre les massifs de ce petit archipel un pont... qui permet de relier le port à Shanghai. Il mesure 32 kms !!! Pour plus de renseignements : allez sur le site meretmarine.com.

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 22:09

L'estuaire de Saemangeum est situé sur la côte occidentale de la péninsule coréenne qui s’ouvre sur la mer Jaune. En 1991, débuta le projet de son assèchement. Et ce n’est qu’après une lutte acharnée entre le gouvernement sud-coréen et les écologistes que l’estuaire fut finalement endigué en avril 2006. La digue de 33 km de long relie les villes de Gunsan à Buan dans la province du Jeolla du Nord remplace les 100 km de littoral d’autrefois. A l’origine, l’estuaire s’appelait “Mangeum,” qui est sans doute la combinaison entre les premières syllabes des noms des deux proches rizières : “Mangyeong” et “Gimje.” La syllabe “Sae” de “Saemangeum,” qui signifie “oiseau” en coréen a, semble-t-il, été ajouté car le polder ressemble à un oiseau en vol. L'estuaire de Saemangeum avant la réalisation de la digue en 2006

L'estuaire après la réalisation de la digue de 33 km (Source :
les clés de l'actualité junior)

Une fois la digue construite, les autorités sud-coréennes ont mis en concurrence plusieurs équipes d'architectes et d'urbanistes pour aménager la zone gagnée sur l'espace maritime. Les projets les plus fous ont ainsi été présentés, notamment celui du MIT de Boston (Massachusetts Institut of Technology).
Les images de synthèse montrent un archipel de sept îles et péninsules à l’aménagement futuriste, plus proche des décors imaginés par Hollywood pour la colonisation de planètes lointaines que de l’ordinaire des projets urbains de notre bonne vieille Terre. Source : article du journal Le Monde paru le 26 août 2008.

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 20:22

Pour aborder le chapitre consacré à l'Asie orientale, nous allons commencer par faire un zoom des espaces littoraux de cette partie du continent. Commençons par une visite de la baie de Tokyo au Japon. Pour vous familiariser avec ce gigantesque espace, je vous propose une petite visite d'une partie de cette baie, par Google Earth interposé

 

Voici une vue générale de la partie ouest de la baie... Vos souvenirs de 3ème vous permettront de mesurer à quel point les hommes ont transformé cet espace, notamment par poldérisation... Mais pour mieux appréhender les activités qui s'y sont installées, essayons de nous rapprocher encore un peu !

Dans cette partie de la baie, on mesure bien la diversité des aménagements qui se trouvent sur ces gigantesques terre-pleins gagnés sur l'espace maritime. Reliés entre eux par de gigantesques ponts et par un entrelacs de routes, avec des échangeurs reconnaissables à leur forme circulaire, les polders abritent d'abord des activités portuaires, notamment de stockage. Un port de conteneurs se dessine en effet clairement sur la partie gauche de l'image. A l'inverse, la partie droite présente des aménagements à vocation essentiellement touristique et récréative. On repère que l'urbanisation est limitée par des tâches vertes qui montrent que malgré les contraintes de la forte densité, tout l'espace n'est pas la proie du béton.

 

D'ailleurs cette partie de la baie accueille des hôtels de luxe, le siège de la télévision Fuji..., les touristes amassés dans des "bateaux mouches à la nippone" admirent le point Rainbow comme le montrent ces quelques clichés répertoriés dans Google Earth. Quel romantisme, qui n'est pas sans rappeler Manhattan !

 

Depuis les années 70, les riverains de la baie de Tokyo n'ont eu de cesse de faire pression pour que les nouveaux aménagements respectent mieux l'environnement. Tout en haut de la deuxième image, à quelques mètres du pont, on peut d'ailleurs voir des petits terres-pleins verts recouverts de végétation, dont la fonction est surtout esthétique.

 Mais si on regarde aussi attentivement cette partie de la baie, apparemment livrée aux activités portuaires, on peut aussi remarquer la présence de terrains de sport (notamment de football), de petits parcs... On mesure ici alors les efforts des autorités tokyoïtes pour favoriser une juxtaposition des aménagements et éviter de faire de la baie un espace de pure spécialisation industrialo-portuaire, comme on le croit bien souvent, et comme ce fut longtemps le modèle dominant pendant le miracle nippon.. Au final, la baie de Tokyo est donc bien un espace anthropisé en perpétuel réaménagement.

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1 juin 2011 3 01 /06 /juin /2011 14:02

Suite à une remarque de ce matin, ouvrons une plus grande parenthèse sur l'importance des religions asiatiques dans la compréhension géographique de l'Asie orientale. 

Statue-de-Confucius.jpgStatue de Confucius (VI-Vème siècles av JC), penseur qui a eu une énorme influence en Chine et dans le monde, prônant l'amour, la fidélité et la modestie. Sa pensée reste encore très influente en Asie de l'Est : elle s'est diffusée avec les premiers empereurs chinois, qui ont repris ses théories, en les modifiant, souvent à leur profit. A partir du confucianisme, s'est greffé le taoïsme (IVe-IIIe siècles) puis le bouddhisme, à partir du Ier siècle.

Le confucianisme est considéré encore aujourd'hui comme un élément d'unité de cet ensemble très éclaté que forme l'Asie orientale. 

L'école de pensée de Confucius repose sur cinq types de relations, qui sont les fondements de la société : père/fils, souverain/sujet, frère aîné/cadet, mari/femme, relations entre amis. Respecter ces relations et s'y soumettre est une obligation morale pour l'individu mais cela lui permet aussi de trouver sa place au sein de la société et de bénéficier d'un système d'aide et de protection à différents niveaux.

Quel rapport entre le confucianisme et la géographie ? Il est un des éléments expliquant que l'Asie orientale, malgré ses discontinuités géographiques, est un ensemble fonctionnant en réseau. C'est notamment la théorie défendue par Thierry Sanjuan. Ce dernier, dans un café géographique, en donne une illustration concrète : 

Un Chinois du Fujian souhaite émigrer aux USA d’une façon semi-légale. Pour cela, il doit utiliser les services d’un Chinois des États-Unis : coût 30 000 dollars états-uniens. Pour réunir cette somme, il doit mobiliser ses contacts, téléphoner à un Chinois de Hong Kong. Celui-ci, dans l’incapacité de lui rendre ce service, lui conseille de s’adresser à son fils. Ce dernier devra lui même emprunter de l’argent pour le prêter à notre Chinois du Fujian. Dans la culture chinoise, il est inconcevable qu’il ne rende pas l’argent, car il perdrait la face (mianzi) et la ferait perdre à celui qui l’a recommandé, ainsi qu’il perdrait la possibilité d’utiliser le réseau à nouveau. Dans un système comme celui-ci, l’homme ne peut se définir comme un inidvidu solitaire, mais les réseaux sont multiples : solidarités familiales, dialectales, économiques, politiques, jusqu’aux dérives mafieuses.  

Ainsi, la géographie actuelle nous donne bien de l'Asie orientale cette image d'ensembles géographiques disparates et unis à la fois, fonctionnant en réseaux. 

Voici par exemple une carte de Sciences Po, tentant de cartographier les réseaux criminels en Asie orientale03_criminalite_extr_orient.jpg

Mais c'est surtout dans le commerce maritime que ce fonctionnement est sans doute le plus visible et aussi ancien. Voilà par exemple, une carte montrant les relations maritimes en Asie du Sud-Est aux temps modernes...

routes_maritimes_gm.jpg

 

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 11:23

Voici quelques pistes de correction pour les sujets donnés le lundi 16 avril. Commençons par l'étude de l'ensemble documentaire avec le corrigé des questions.

ENSEMBLE DOCUMENTAIRE

Première partie : réponse aux questions

1. Le général de Gaulle fait allusion au régime de la IVe République, accusé d'inconsistance et d'instabilité dans les domaines de la politique intérieure et extérieure. Les nouvelles institutions que propose le général de Gaulle sont en rupture avec le régime de la IVème République pour plusieurs raisons :

- elles octroient au président de la République une nouvelle place dans les institutions en en faisant la clé de voûte du régime de la Vème République. S'il reste encore désigné en 1958 par de Grands Electeurs ("élu par les citoyens qui détiennent un mandat public"), il doit se comporter en "arbitre national", c'est à dire être le gérant de la continuité de l'Etat (article 5 de la Constitution). Il s'agit de rompre avec le régime des partis qui a conduit à l'instabilité de la IVe République.

- elles renforcent considérablement les prérogatives du président de la République, qui peut consulter directement les Français par référendum (article 3) et nommer les membres du gouvernement (article 8). En cas de crise politique majeure, le président de la République peut s'octroyer, pour une durée limitée, les pleins pouvoirs (article 16).

- elles limitent le pouvoir des assemblées en les cantonnant dans l'activité législative (Seul un contrôle sur le gouvernement est évoqué par le doc 1). C'est la fin du régime parlementaire de la IVe République. C'est le gouvernement et lui seul qui conduit la politique de la Nation (article 20).

 

2. Il s'agit d'une affiche politique et électorale commandée par le parti communiste français à l'occasion du référendum de 1962, pour lequel le général de Gaulle a demandé aux Français leur avis pour une réforme majeure de la Constitution : l'élection du président de la République au suffrage universel direct. Le Parti communiste français est une des principales forces d'opposition à la politique gaullienne. C'est aussi un parti politique puissant avec de nombreux députés élus à l'Assemblée nationale. Ici, le P.C.F invite les Français à opter pour le "non" , en dénonçant avec un slogan évocateur ("contre ce crime") une dérive du régime de la Ve République vers "un pouvoir personnel". La réforme du mode d'élection constituerait en effet un affaiblissement du parti communiste dont les députés ne seraient plus à l'origine de la désignation du président de la République. Le résultat au référendum n'est pas conforme à celui souhaité par le PCF, car, malgré les oppositions politiques nombreuses, le "oui" l'emporte largement (plus de 60% des suffrages).

 

3. Selon F. Mitterrand, le général de Gaulle multiplie les "coups d'Etat". Il fait ici allusion au renforcement des pouvoirs du président de la République depuis l'arrivée de De Gaulle au pouvoir en 1958 : établissement de la constitution en 1958, élection au suffrage universel direct décidé en 1962, utilisation de l'article 16 de la constitution lors de la crise algérienne en 1961, recours massif aux référendums pour gouverner. Le général de Gaulle aurait donc trahi le principe républicain de séparation des pouvoirs, hérité de la Révolution française (document 3).

Cependant, des éléments peuvent nuancer les propos de F. Mitterrand. Les changements institutionnels se sont faits avec l'accord du peuple français consulté par référendums. Mitterrand le reconnaît d'ailleurs implicitement : "la majorité des Français y consent". La politique intérieure de la France reste le fait du gouvernement et les pouvoirs exceptionnels prévus par l'Article 16 ont bien été utilisés par de Gaulle mais il ne s'est pas pour autant octroyé de manière définitive le pouvoir. Des élections ont lieu régulièrement.

 

4. Les institutions de la Vème République sont jugées de manière positive par J. Chirac en 1995 qui les définit comme souples et efficaces. Mais c'est leur interprétation par le pouvoir depuis 1958 qui ont rendu la fonction présidentielle trop prééminente par rapport aux autres organes de décision. Or, d'après lui, le régime reste parlementaire et non présidentiel (ce qui est surprenant pour l'héritier naturel du gaullisme). Les institutions doivent donc être rééquilibrées. Plusieurs propositions sont avancées :

- redonner au président le rôle d'arbitre en évitant qu'il intervienne dans les décisions à la place du gouvernement.

- renforcer les pouvoirs du parlement.

- limiter le rôle de l'administration et des cabinents ministériels qui prennent les décisions à la place des politiques.

- renforcer la démocratie en élargissant le champ du référendum (s'agit-il d'une allusion aux referendums d'initiative populaire existant dans d'autres pays ?).

 

La République et son effigie - Paris

 

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24 mai 2011 2 24 /05 /mai /2011 11:51

Le sujet de la composition était le suivant  : "L'émancipation des colonies : indépendances et tentatives d'organisation (1945-1975)".

Quelques commentaires généraux concernant la méthode

1. Le sujet doit se transformer, après avoir été analysé (émancipation / colonies / 1945 et 1975) en problématique qui est le fil rouge de votre réflexion, problématique à laquelle vous apporterez une réponse en conclusion.

2. Les correcteurs apprécient, lorsqu'ils sont bien faits, évocateurs et exacts, les croquis et organigrammes. Mais, jamais un organigramme ou un croquis ne peut se substituer à une partie entière ! Il doit être analysé brièvement et complété par d'autres informations. Ne perdez pas du temps à faire un organigramme d'une grande complexité. Simplifiez les informations qu'il contient et réservez les pour les explications écrites. Rappelons que, comme la réponse organisée dans l'étude de l'ensemble documentaire, la composition est avant tout un exercice de rédaction.

3. Le plan de votre composition n'a pas à apparaître : pas de numéros ou de titres de parties, pas de mots ou expressions soulignées dans le texte.

4. La composition se divise en parties. Ces parties sont structurées par des paragraphes qui développent 2, 3, voire 4 idées majeures avec des exemples précis. A chaque fois que l'on change d'idée, on va à la ligne et on fait un alinéa. Dans certaines copies, les retours à la ligne sont systématiques à la fin de chaque phrase ! Dans d'autres, on fait des étoiles ou des tirets, sans rédiger... Cette façon de procéder montre au correcteur,  sans même qu'il lise la copie, que vous n'essayez pas de réfléchir mais de réciter un plan détaillé.

La Une du journal France Soir le mercredi 7 janvier 1957 annonçant le départ de la bataille d'Alger entre l'armée française et les indépendantistes algériens dans la Casbah. 

 

Pour le contenu

Je ne ferai pas de correction détaillée, tant le cours était amplement suffisant pour traîter ce sujet. Les informations supplémentaires apportées par certaines copies (rôle des "Indigènes" dans la libération du territoire français pendant la guerre, détails précis sur la guerre d'Algérie, évocation de héros indépendantistes et de mouvements de libération nationale et d'indépendance,...) ont été valorisées. Force est de constater que de nombreux élèves doivent davantage ouvrir leur manuel, pour chercher, utiliser les biographies,* et pour compléter leurs informations. Des copies par ailleurs plutôt bonnes et bien organisées sont pénalisées parce qu'elles ne citent pas un seul personnage sur un thème où les acteurs (Gandhi, Al Jinnah, Nehru, Nasser, N'Khrumah, Sedar-Senghor, Bourghiba, Hô Chi Minh, Boumediene et tant d'autres) sont légion. Attention, les correcteurs lors de l'examen reçoivent les consignes d'utiliser toute l'échelle des notes... C'est là que se joue, notamment, la différence entre les bonnes copies et les excellentes ! 

Dans un souci de préparation à l'examen, l'échange de copies entre les élèves de la classe permettrait à certains d'entre vous, encore perfectibles dans la méthode, notamment lors de l'introduction, de progresser davantage, à quelques semaines de l'échéance et peut-être de votre dernier peut-être rendez-vous avec l'histoire-géographie (dans le cadre scolaire bien sûr !).

* A ce sujet, vous pouvez évoquer le parcours original d'un grand joueur de football de l'ASSE de la fin des années 50, Rachid Mekhloufi, qui joua sous le maillot de l'équipe de France de football, puis sous celle du FLN avant la coupe du monde 1958 ! Lire l'article pour plus de détails...

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28 avril 2011 4 28 /04 /avril /2011 08:35

Quelques pistes de correction pour la carte réalisée à la maison sur le sujet : "Les Etats-Unis : un territoire peuplé, maîtrisé et ouvert sur le monde"

      Voici tout d'abord, le travail de Romain S. 

romains001.jpg

Les inégalités de peuplement sont bien dégagées (dommage de ne pas donner, en légende, un titre de rubrique permettant d'en rendre compte : un territoire inégalement peuplé par exemple). Les deux Etats périphériques ne sont pas oubliés. 

Pour la maîtrise du territoire, des éléments ne sont pas très utiles et il manque par contre les réseaux de transport terrestres qui structurent l'espace et conditionnent le réseau urbain états-unien. Ne pas oublier les repères (océans, golfe du Mexique) et le titre !

 

coralie001.jpg

Le travail de Coralie présente les mêmes caractéristiques pour ce qui concerne le peuplement (4 figurés pour les inégalités de peuplement ce qui est plus difficile à retenir que 3). Attention de bien rédiger la légende et de ne pas se contenter de données chiffrées. 

Pour les deux autres rubriques, les éléments sont plus ou moins pertinents et adaptés au sujet. Il y a peu de choses sur l'ouverture sur le monde, par exemple. Les ponts intercontinentaux ne sont pas très utiles d'autant qu'ils surchargent la carte ! Le nombre de localisations est insuffisant parfois : Miami ? Seattle ? et beaucoup d'autres villes font défaut. Absence de titre également à souligner. 

 

Johanna propose la carte et la légende suivantes

johanna001.jpg

johanna002.jpg

La carte est très soignée (dommage qu'elle contienne des fautes d'orthographe !) et la légende très riche, peut être trop, ce qui la rend difficile à apprendre et éloigne parfois la carte du sujet donné (II b et III a). Au niveau des localisations, du choix des figurés, c'est un très bon travail. 

 

sophie001.jpg

Sophie propose la carte suivante, qui est aussi très soignée dans sa réalisation et très complète dans son contenu. Certains figurés ne sont pas des plus utiles, comme ceux qui concernent les ressources du territoire. La deuxième rubrique de la légende est trop chargée : il aurait fallu la diviser. On pouvait d'ailleurs différencier au niveau du transport aérien les aéroports utiles au transit intérieur (les hubs comme Denver ou Atlanta) de ceux qui supportent le trafic international (les portes d'entrée des Etats Unis comme New York et Los Angeles). Sophie a pensé au titre, ce qui est un autre point positif. 

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