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UN BLOG PARMI D'AUTRES POUR FACILITER LES RELATIONS, LES ECHANGES AVEC LES HEUREUX JEUNES GENS QUI ONT LE PLAISIR DE SUPPORTER G. SABATIER QUELQUES HEURES PAR SEMAINE ! QUE LA FORCE SOIT AVEC CEUX QUI CONTRIBUERONT A CE BLOG ET A CELUI QUI TENTERA DE LE FAIRE VIVRE !  POUR QUE TOUS SUIVENT LA ROUTE DE L'HISTOIRE-GEOGRAPHIE

Un bout de chemin ensemble...  (photo personnelle - 2005)

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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 18:50

Dans le cadre du cours sur la mobilité des hommes, nous avons travaillé à partir de l'exemple des migrations interrégionales françaises. L'INSEE précise : Les migrations interrégionales se sont accrues depuis 1999 : en moyenne chaque année, 1,9 % de personnes ont changé de région sur la période 1999 à 2005, contre 1,6 % entre 1990 et 1999.


Sur le site de l'INSEE, on peut aussi pour chaque région française connaître sur la période 2004-2006 le nombre d'entrées annuelles dans la région pour 10.000 habitants et le nombre de sorties annuelles de la région pour 10.000 habitants. L'ajout des deux valeurs permet de voir si la mobilité est forte ou non dans la région. La différence entre les deux valeurs permet de calculer le taux annuel de migration... On peut alors cartographier, en fixant les seuils que l'on souhaite, les différentes données.   

Les élèves de Première L devaient donc jouer le rôle du cartographe chargé de transformer les données du dernier recensement... et ont pu voir que toute carte impose des choix.

Voici le résultat obtenu par Mario :

 

 
Il s'agit là d'un très bon travail avec une légende structurée dégageant des idées et précisant les seuils retenus. Trois défauts : le titre a été oublié et ajouté ensuite à la correction;  la lisibilité de la carte médiocre tient à l'utilisation abusive des hachures à la place de figurés de surface. Mais Mario travaillait sur transparent, support sur lequel il est impossible de colorier la totalité des régions; le défaut principal réside dans l'absence de localisations : dommage de ne pas avoir mentionné les régions les plus intéressantes par rapport au sujet étudié(ici celles où la mortalité est la plus faible ou la plus forte, celles où les gains ou les pertes sont les plus important(e)s). Merci tout de même à Mario pour cette excellente carte !  

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3 décembre 2008 3 03 /12 /décembre /2008 18:10

Pour bien identifier les opposants au régime républicain né de la défaite de Napoléon III à Sedan, je vous recommande d'abord la lecture de la page 130 de votre manuel, ensuite ce lien vers l'académie de la Réunion et, en désespoir de cause, si vous n'avez toujours pas tout compris, ce petit descriptif...

Les 3 grandes familles d'opposants  à la République sont issues des héritiers des régimes du XIXe siècle. On trouve :

- les bonapartistes, qui souhaitent le retour à un Empire autoritaire soutenu par l'adhésion du peuple (recours aux plébiscites).  Ce sont les défenseurs des Ier Empire (1804-1815) et IId Empire (1852-1870) Dès 1872, 1873, certains bonapartistes préparent en secret un retour de Napoléon III au pouvoir mais ce dernier meurt en 1873. Pourtant,  au milieu des années 1870, les élections législatives voient encore régulièrement les candidats bonapartistes emporter la victoire. Par exemple, en 1876, on compte une centaine de députés et un million de voix en faveur de ce courant politique. En 1879, Le Prince Impérial (fils de Napoléon III) meurt à ce tour au Zoulouland (ce n'est pas une blague !) en Afrique. Cela entraîne une division au sein du mouvement qui s'essouffle tandis que les espoirs d'un retour au pouvoir s'amenuisent.

- les orléanistes. Ce nom désigne un courant politique royaliste favorable au retour au pouvoir des héritiers de la monarchie de Juillet (1830-1848). Les orléanistes portent ce nom en rappel du nom de Philippe d'Orléans, cousin de Louis XVI, surnommé "Philippe Egalité" (il vota d'ailleurs la mort de son cousin lors du procès de Louis XVI en 1792). Son fils, Louis Philippe,  fut le dirigeant de la France de 1830 à 1848. Partisan d'une monarchie constitutionnelle, évitant le retour à l'Ancien Régime et les excès révolutionnaires, il accepte notamment le drapeau tricolore et s'attribue le titre de roi des Français (ce qui signifie qu'il rompt avec la tradition de la monarchie de droit divin). Au début des années 1880, l'aîné de la branche d'Orléans, Philippe VII, « comte de Paris », petit-fils de Louis-Philippe est celui que les orléanistes comptent installer à la tête de la France.

- les légitimistes. Ce nom désigne un autre courant politique royaliste mais favorable au retour au pouvoir des héritiers de la dynastie des Bourbons, qui avaient dirigé la France de 1815 à 1830. Selon eux,  le pouvoir doit revenir au descendant de Louis XVI, Louis XVIII, Charles X, c'est à dire dans les années 1870  au comte de Chambord. Le président de la République, Mac-Mahon, est d'ailleurs un de leurs partisans ! Mais le comte de Chambord, par ses exigences (refus du drapeau tricolore), compromet le retour au pouvoir d'un roi. Le dernier descendant direct meurt en 1883, ce qui explique que beaucoup de légitimistes vont ensuite se rallier aux orléanistes.

 

Triomphe de la République, 1875-1876, Paris, Musée Carnavalet 

L'estampe n'est malheureusement pas reproduite dans sa totalité, notamment pour la partie basse de l'image qui présente les opposants au régime républicain. En bas à droite (numéros 1 et 2), on trouve une représentation du comte de Chambord avec les attributs du régime monarchique d'Ancien régime (manteau d'hermine avec fleurs de lys, sceptre...). A droite (numéro 3), c'est le régime impérial qui est visé : Napoléon Ier, Napoléon III et le roi de Prusse, Guillaume Ier sont en effet représentés. Le dessinateur rappelle que les Empires ont conduit la France à la défaite face aux puissances européennes en 1815 mais surtout en 1870 avec la bataille de Sedan.

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30 novembre 2008 7 30 /11 /novembre /2008 12:31

Aujourd'hui, on se complait beaucoup à convoquer le passé pour servir le présent. Quoiqu'on en pense, c'est là une tentation ancienne, souvent issue d'une commande politique, qui consiste à trouver dans l'histoire des éléments non pour comprendre le présent mais le façonner tel qu'on souhaiterait qu'il soit. Cette démarche présente quelques dangers que des historiens ont notamment mis en lumière en créant un comité de vigilance face aux usages publics de l'histoire (cvuph).

 

Prenons un texte quelconque comme celui-ci : "Que peut-il ? Tout. Qu'a-t-il fait ? Rien. Avec cette pleine puissance, en huit mois un homme de génie eût changé la face de la France, de l'Europe peut-être. Seulement voilà, il a pris la France et n'en sait rien faire. Dieu sait pourtant que le Président se démène : il fait rage, il touche à tout, il court après les projets ; ne pouvant créer, il décrète ; il cherche à donner le change sur sa nullité. C'est le mouvement perpétuel ; mais, hélas ! cette roue tourne à vide.L'homme qui, après sa prise du pouvoir a épousé une princesse étrangère est un carriériste avantageux. Il aime la gloriole, les paillettes, les grands mots, ce qui sonne, ce qui brille, toutes les verroteries du pouvoir. Il a pour lui l'argent, l'agio, la banque, la Bourse, le coffre-fort. Il a des caprices, il faut qu'il les satisfasse. Quand on mesure l'homme et qu'on le trouve si petit et qu'ensuite on mesure le succès et qu'on le trouve énorme, il est impossible que l'esprit n'éprouve pas quelque surprise. On y ajoutera le cynisme car, la France, il la foule aux pieds, lui rit au nez, la brave, la nie, l'insulte et la bafoue ! Triste spectacle que celui du galop, à travers l'absurde, d'un homme médiocre échappé ".

 L'auteur de ce pamphlet à charge est un écrivain des plus célèbres : il s'agit de Victor Hugo, évoquant en 1851, année du coup d'Etat qui mit fin à la IIe République celui qui avait remporté l'élection présidentielle de décembre 1848, Louis-Napoléon Bonaparte, le futur Napoléon III, qu'il baptisa à travers le titre de son ouvrage, Napoléon Le Petit, ce qui lui valut d'être condamné à l'exil pendant une vingtaine d'années, de Bruxelles à Guernesey.

   Napoléon III par le photographe Nadar

 

La citation ci-dessus devrait suffir à montrer les dangers d'une trop grande collusion entre passé et présent à ceux qui veulent trop se servir de l'histoire pour en faire autre chose que ce qu'elle doit être.

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11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 13:07

Exercice A : localisation de pays européens

Voici deux légendes correspondant aux deux exercices proposés pour la classe. Elles ont le mérite d'être clairement rédigées. Trop d'élèves indiquent à côté des figurés de surface des noms de pays... alors qu'ils doivent être indiqués sur la carte. La légende ne sert pas à localiser mais à expliquer ce que l'on a voulu cartographier ! Il est indispensable de la soigner (faire des rectangles, utiliser les crayons de couleurs...).

La très bonne légende de Céline sur les coupes d'Europe de basket et de handball :

 Celle, très réussie aussi, de Lorène sur les éliminatoires de la zone Euro pour le championnat du monde de football 2010 :

  Exercice B : critiquer la définition de l'Europe par un élève de Première

Il s'agissait de dire si la définition de l'Europe était pertinente ou non : "le continent qui s'étend d'ouest en est de l'Islande à l'Oural et du sud au nord des îles méditerranéennes jusqu'en Norvège ou Suède. C'est aussi l'association de 25 pays de l'Europe."

Voici ce qu'en pense Amélie : "La définition n'est pas mauvaise mais ce n'est pas la seule. Comme l'élève le dit, l'Europe peut être plusieurs choses : continent, union européenne. Cette dernière vise d'une certaine manière à mieux définir les frontières, les limites d'un continent qui n'en possède pas naturellement. On limite l'Europe la plupart du temps à l'Oural, pour d'anciennes raisons politiques, mais ce n'est pas une chaîne de montagne haute et difficilement franchissable. En Méditerranée, qui pourraît être une barrière réelle, se pose aussi le problème de la Turquie et de son territoire au sud de la Bulgarie. Il est impossible de définir parfaitement l'Europe comme le montre l'auteur de la définition : "Norvège ou Suède". On parle même quelquefois d'Eurasie."
Quant à Camille, elle indique de son côté : "On peut trouver des contre-exemples qui s'opposent à cette définition. Par exemple, la Russie et la Turquie font partie intégrante de l'Europe, donc l'Europe ne s'arrête pas seulement à l'Oural. Il est impossible de pouvoir donner des limites à l'Europe. On l'a définie comme l'Eurasie (entre Europe et Asie) mais cette définition est aussi vague. L'Oural n'est pas une barrière naturelle assez importante pour la définir comme la limite de l'Europe. L'Europe est, en effet, l'association de pays mais il est difficile de définir un nombre exact car à l'intérieur de l'Europe des Etats nouveaux se créent , ce qui entraîne une véritable fragmentation des pays".

On pouvait aussi indiquer que l'Europe n'était pas l'Union européenne même si cette dernière regroupe depuis 2007 une majorité de pays européens, puisque leur nombre s'élève à 27 (et non 25 !)...

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13 octobre 2008 1 13 /10 /octobre /2008 14:39

CORRECTION DEVOIR « La colonisation en débats dans les années 30 »

 

COMPETENCES TRAVAILLEES POUR CE DEVOIR

Connaître son cours (A1, A2, B1, B2, B3, B4 et B6)

Savoir présenter un document (B3)

Analyser un document sans  en répéter le contenu   ( B1, B2, B4, B5)

Mettre en rapport deux document (B1, B6)

Maîtriser l’expression écrite

 

Exercice B

1. D’après les deux document, on peut constater que le Congo et l’Algérie sont des colonies d’exploitation pour les métropoles belge et française. Le but du colonisateur est de récupérer les richesses de ces territoires. Dans le document 1, les Belges profitent de la main d’œuvre indigène (« recrutement intense ») et dans le document 2, les Français profiteraient des ressources naturelles et agricoles de l’Algérie.

2. Les expressions  « dans un pays reculé, peuplé de primitifs » et « l’âme naïve du Noir » montrent le sentiment de supériorité de la race européenne sur les autres races, idée véhiculée par les partisans de la colonisation et que l’évêque belge, malgré ses critiques, reprend à son tour. Cette prétendue supériorité se double de la volonté pour les Européens de civiliser les peuples arriérés (« le sens de nos responsabilités »).

3. Le document 2 est une affiche politique commandée par un parti français né en 1920, le Parti communiste, et par un syndicat, la CGT né à la fin du XIXe siècle.  Elle a été publiée à  l’occasion des festivités concernant le 100ème anniversaire de la conquête de l’Algérie. Cette affiche est une dénonciation du fait colonial à partir du cas algérien. Elle a été réalisée en 1930 lorsque la domination française et européenne sur le monde était à son apogée, malgré une montée des contestations dans les colonies et aussi dans les métropoles.
4. Ce document renvoie au socialisme-révolutionnaire ou communisme. On peut le voir par une allusion à la lutte des classes : les peuples coloniaux se voient confisquer leur travail et leurs ressources par des métropoles et un Etat (la France) oisifs qui s’emparent de leurs richesses. Cette idée est mise en scène par le découpage en deux parties et en deux images de l’affiche : « aux uns la misère… aux autres, la richesse ! ». On peut également le justifier par l’appel à la révolte et à l’union de tous lancé en bas de l’affiche (« sous le drapeau… debout pour l’indépendance »).
5. C’est une vision très négative qui nous est donnée de l’œuvre coloniale française. L’image dénonce l’exploitation économique et morale dont sont victimes les Algériens. Elle rappelle que les colonies sont d’abord destinées à servir leurs métropoles. Elle dénonce aussi la violence faite aux peuples coloniaux (l’homme enchaîné), l’absence de libertés qui en résulte. Pour le P.C et la CGT, la France ne fait ni œuvre de civilisation ni œuvre d’émancipation avec ses colonies, elle les maintient au contraire dans une situation d’infériorité (« domination ») pour mieux les assujettir. Enfin, on dénonce le fait que cette domination ne se fait au bénéfice que de quelques uns (la bourgeoisie européenne) qui vivent du travail des autres.

6. Ces documents ne sont toutefois pas réellement représentatifs de l’état d’esprit des populations des métropoles européennes dans les années 30 qui redécouvrent ou se replient sur leur empire colonial, dans un contexte de crise économique. La France et la Belgique sont, de plus, deux Etats qui ne remettent pas en cause leur impérialisme, à la différence de la Grande Bretagne qui assouplit sa domination.

 Affiche du Parti communiste français contre la colonisation de l'Algérie (1930)

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