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Un bout de chemin ensemble...  (photo personnelle - 2005)

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1 septembre 2011 4 01 /09 /septembre /2011 08:21

L'édition du concours 2009 est désormais derrière nous. Cette année, les sujets ont privilégié la géographie à l'histoire pour les candidats ayant choisi une dominante histoire-géographie pour la 3ème épreuve d'admissibilité. Commençons toutefois par nous attarder sur la question de mineure du sujet d'histoire : "Quels sont les aspects de la crise que connaît le royaume de France à la fin des années 1780 ?"

Evidemment ce sujet renvoyait aux origines directes ou indirectes de la Révolution française et incitait les candidats à faire un tableau des différents domaines où la "crise" (terme très à la mode depuis quelques temps mais qui ne devait absolument pas être envisagé sous un angle seulement économique et financier pour ce sujet) frappait le royaume de France.

On pouvait d'ailleurs commencer par préciser que ce royaume s'était constitué progressivement depuis de nombreux siècles autour d'un territoire et surtout d'une autorité incarnée par les dynasties capétiennes. Mais les années 1780 constituent une période particulièrement agitée à différents points de vue, qui confirme cette sentence prémonitoire, attribuée à Louis XV mort en 1774, "après moi, le déluge". Quels sont donc les aspects de cette crise ?

Il y a certes, d'abord, des aspects économiques et financiers. La monarchie capétienne est exsangue, très lourdement endettée. Les recettes sont très largement inférieures aux dépenses. En 1788, le budget de l'Etat français laisse apparaître un déficit de 130 millions de livres. C'est d'ailleurs, notamment, pour proposer aux privilégiés de participer à l'impôt que les Etats généraux sont convoqués par Louis XVI à Versailles le 5 mai 1789. En plus, cette fin du XVIIIe siècle voit un ralentissement de la croissance économique, à partir du milieu des années 1770, avec effondrement du prix des grains, qui constituent la base du revenu d'une population à écrasante majorité vouée aux travaux agricoles. En 1788-1789, éclate une violente crise de subsistances dus à des récoltes catastrophiques qui font monter le prix du pain de manière importante, notamment dans les villes, dépendantes des campagnes. Des situations de disette apparaissent et provoquent un fort mécontentement populaire.

journeetuiles7juin1788.jpg  La "journée des Tuiles" à Grenoble le 7 juin 1788, une peinture d'histoire réalisée au XIXe siècle par Alexandre Debelle. La force armée royale veut le 7 juin 1788 exiler les parlementaires grenoblois, jugés peu dévoués à la royauté. La foule bombarde alors les soldats avec des tuiles et contraint le représentant du roi de battre en retraite.

Il y a aussi des aspects politiques. En ce sens, c'est le système de la monarchie de droit divin qui est attaqué. Il faut bien voir que dans les années 1780, la monarchie n'a plus du tout le caractère absolu qu'elle pouvait revêtir un siècle plus tôt sous Louis XIV ! Les attaques contre la concentration des pouvoirs dans les mains d'un seul homme, mais aussi contre la famille royale, en particulier Marie-Antoinette (affaire du collier en 1785) prennent une nouvelle vigueur dans les années 1780. S'inscrivant dans la lignée de la philosophie des Lumières, des idées remettant en cause le fonctionnement politique du royaume circulent de plus en plus. Ainsi, Le Mariage de Figaro de Beaumarchais joué pour la première fois en 1784 après 6 années de censure critique l'autorité concentrée dans les mains d'un seul homme, les courtisans qui entourent le roi ("médiocre et rampant et l'on arrive à tout"), l'absence de liberté d'expression ("sans liberté de blâmer, il n'y a point d'éloge flatteur..."). Cette contestation politique prend de l'ampleur, se répand en province (en 1788, dans le château de Vizille, les députés du Dauphiné critiquent le despotisme royal... et demandent la convocation des Etats Généraux). Cette crise politique est aussi alimentée, au point de vue philosophique, par l'expérience de la révolution américaine, qui a débouché en 1787 sur la rédaction d'ue Constitution, respectant le principe de la séparation des pouvoirs, qui n'existe pas dans le système monarchique français et octroyant aux hommes des droits naturels garantis par un texte constitutionnel.

Il y a, enfin, des aspects sociaux. La société d'ordres divisée entre clergé, noblesse et Tiers Etat, et fondée sur des privilèges de la naissance, est de plus en plus contestée. L'examen des cahiers de doléances rédigés avant la tenue des Etats Généraux laisse apparaître une critique sévère contre l'absence de libertés mais aussi contre tous les privilèges seigneuriaux hérités de la période féodale (droit de chasse, redevances...). Ces critiques émanent du peuple, lorsque ses revendications ont pu être relayées par des députés scrupuleux, mais surtout de la bourgeoisie dont le pouvoir et l'influence politiques sont réduites par rapport à son rôle économique. Là encore, les esprits éclairés des Lumières relayent cette contestation ("Vous vous êtes donné la peine de naître et rien de plus" dans Le Mariage de Figaro).

En conclusion, la corrélation de ces différents aspects entraîne une situation explosive et explique qu'une révolution à la fois politique et sociale éclate en 1789, année qui scelle le sort d'un Ancien Régime politique (monarchie de droit divin) et social (société d'ordres).

Cet article ne constitue en rien un corrigé officiel de l'épreuve. Il s'agit simplement d'une mise en forme organisée de quelques arguments susceptibles de répondre au mieux au sujet. En outre, la précision des exemples n'est pas la même que celle qui peut être exigée au concours dans une épreuve où le temps est très limité.

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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 08:26

Le sujet de mineure de géographie qui est tombé le 29 avril était bref dans sa formulation mais vaste dans ses différentes dimensions : "le littoral, un espace spécifique". Il était précisé que les candidats devaient s'en tenir au territoire métropolitain.


La problématique invitait donc à s'intéresser aux éléments qui rendaient les espaces littoraux français spécifiques par rapport à d'autres portions du territoire.

On commencera évidemment par une définition de l'espace littoral qui est un domaine terrestre directement soumis aux actions marines (marées, vagues, tempêtes...) et qui regroupe des activités liées à l'interface (zone de contacts) entre terre et mer.

ARCACHON2007-221.jpg

La plage d'Arcachon, sur le littoral atlantique (juillet 2007).

Les éléments de spécificité sont de différentes natures. On pourra notamment évoquer le fait que les espaces littoraux de la métropole sont, en règle générale, des espaces convoités, où l'influence humaine est de plus en plus prégnante. Cela se caractérise par un essor démographique important des espaces littoraux (moins marqué toutefois dans le Nord de la France que dans l'Ouest et le Sud). Cela se vérifie aussi par l'importance des aménagements qui se sont développés dans les zones littorales : aménagements traditionnels comme les ports de pêche, la transformation des ressources de la mer comme le sel mais aussi aménagements industriels (zones industrialio-portuaires de Dunkerque, Fos sur Mer) rappelant un Etat aménageur tout puissant dans les années 60-70 et évidemment aménagements touristiques qui ont parfois radicalement transformé la physionomie de certains littoraux (côte varoise par exemple, stations languedociennes...).
On pourra, de cette énumération des différentes activités pratiquées dans l'espace littoral, dégager l'idée que les littoraux sont des espaces où cohabitent différents acteurs qui ont des usages différents de l'espace (pensons par exemple aux aménagements saisonniers sur certains points des littoraux méditerranéens ou atlantiques), ce qui explique parfois des conflits d'usage dans la gestion de ces espaces : les intérêts et usages du vacancier ne sont pas les mêmes que ceux du résident permanent, les intérêts et usages du promoteur touristique bien différents du pêcheur...
Enfin, on se devait de signaler que ces espaces étaient au coeur des problématiques du développement durable puisqu'ils devaient satisfaire à la fois des demandes économiques (emplois, développement des services, retombées financières pour les stations, les départements, les régions... et l'Etat), des demandes sociales (augmentation du nombre d'habitants qui a des répercussions dans le domaine du coût de la vie, de l'immobilier...) et enfin des impératifs environnementaux comme le respect du trait côtier, la protection des milieux naturels à la fois terrestres et maritimes. L'évocation de la mise en place du Conservatoire du littoral en 1975 et de ses actions de sauvegarde de certaines parties du territoire (notamment par la préemption de terres ou d'habitations) et de la loi Littoral en 1986 pour à la fois concilier développement économique et préservation de l'environnement était des exemples sans doute attendus de la part du jury.

Même remarque que pour la question d'histoire, cet article ne constitue en rien un corrigé type de l'épreuve !

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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 08:15

Pour schématiser les différents types de réseaux urbains que l'on peut trouver sur le territoire français, les deux étudiantes qui ont préparé cette question ont réalisé un croquis. Excellente initiative ! Voici, à titre d'exemple, la proposition de Laure C (B.3) :
reseau-de-transport-en-France-copie-1.jpgLa réalisation de croquis est souvent une démarche pertinente car elle permet véritablement de faire de la géographie. Voici, par exemple, un travail réalisé par une ancienne PE1 de Saint-Etienne, sur le réseau urbain en France. J'en profite pour la saluer si elle a l'occasion ou le hasard de passer sur ce blog et à travers elle toute la promotion A2 2005-2006 avec laquelle j'avais passé une merveilleuse année scolaire !
R-seau-de-communication-V.-Clair.jpgPar rapport au croquis que nous avons réalisé aujourd'hui, celui-ci permet également de montrer la dimension européenne des aménagements de transport en France. Voici donc l'occasion de  compléter le cours !

La position centrale de la France, trait d’union entre le Nord et le Sud de l’Europe, lui confère un rôle de transit (trafic qui traverse un pays situé entre le lieu de départ et d’arrivée des marchandises). Ce rôle de transit accroît considérablement les flux.

L’enclavement ou la desserte du territoire français doit donc également être apprécié à l’échelle européenne. Une fracture territoriale tend à opposer des carrefours de communication bien reliés entre eux et à l’Europe et des espaces de plus en plus en marge, qui restent enclavés dans le contexte de renforcement des échanges européens.
De plus, la connexion entre le réseau de transport français et ceux de ses voisins européens reste largement inachevée. Le réseau de voies navigables, par exemple, est important en France mais complètement inefficace du fait d’une connexion particulièrement lacunaire avec l’Europe (abandon du projet Rhin/Rhône). Les maillons du réseau TGV avec l’Espagne et l’Italie n’apparaîtront que dans les années 2010/2015. Le raccordement routier avec ces deux pays pose d'ailleurs problème : c’est un enjeu d’aménagement car le faible nombre des points de passage entraîne des phénomènes de goulets d’étranglement, des problèmes de sécurité aussi (cf Somport, col du Perthuis, les tunnels alpins…).
 
A la fin de l'année  2003, le comité interministériel à l'aménagement du territoire (CIADT) a engagé la France, en matière d'axes de transport, pour les 20 ans qui viennent. Ce comité a retenu comme prioritaires 35 projets d'aménagement. On peut retenir 3 idées :
- L’Etat français paraît donner la priorité aux infrastructures ferroviaires plutôt qu’autoroutières  : il s’agit de combler le retard français qui a accordé une place démesurée à la route au cours des 30 dernières années. On constate également une volonté de développer le réseau fluvial avec le canal Seine-Nord Europe.
- L’Etat doit tenir compte du passé et notamment de la centralisation du territoire français d’où le développement de nouvelles liaisons à partir de métropoles de province (TGV Lyon-Turin, liaison à grande vitesse Nîmes-Barcelone, volonté de créer un troisième réseau d’aéroports à partir des villes de province), volonté de développer des relations entre métropoles régionales : A 45 entre Saint-Etienne et Lyon, mais encore beaucoup d’aménagements se concentrent sur Paris, notamment les liaisons TGV atlantique (Bretagne et Sud-Ouest)
- Enfin, l’essentiel des projets français retenus ont une dimension européenne, aussi bien à destination du Benelux, de l’Allemagne, de l’Italie que de l’Espagne. Le but est de renforcer les liaisons de la France avec ses partenaires européens et de favoriser la circulation des hommes et des marchandises ainsi que leur rapidité (liaison à grande vitesse).   L’Etat privilégie les aménagements qui renforcent l’intégration européenne de la France par les transports : TGV Lyon-Turin, interconnexion entre le futur TGV-Est et le réseau allemand à grande vitesse, TGV Atlantique entre Tours et Bordeaux, un des grands axes transeuropéens, qui a été retenu avec son prolongement vers l'Espagne.

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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 09:18

Il s'agit là de l'un des trois anciens points forts du programme du concours concernant l'époque médiévale, dont on nous dit que, malgré son éloignement, elle marque encore nos sociétés. Le fait est que certains voient notamment un héritage important du Moyen-Âge pour l'Europe : la Chrétienté. Pourtant, une mise en garde s'impose : "On imagine trop facilement qu’Europe et chrétienté auraient couvert un même espace dans ce long millénaire qu’il est convenu d’appeler le Moyen Age. Il est d’ailleurs curieux de rapprocher spontanément une notion spatiale (l’Europe) d’une notion sociologique (la chrétienté, au sens strict du terme : la société de ceux qui professent le christianisme). Ce que serait un espace européen est au Moyen Age encore moins bien défini qu’aujourd’hui." Cet avertissement émane d'ailleurs d'un site catholique : Chrétientéinfo.

Pourtant c'est bien sur l'héritage religieux, artistique, culturel que ce point fort du programme doit concentrer notre attention.
La documentation est, comme l'iconographie, riche et abondante pour approcher l'organisation du clergé, notamment du clergé régulier, mais aussi pour appréhender les facettes de l'art roman et de l'art gothique. Je privilégierai donc plutôt des ressources qui ont trait, une fois n'est pas coutume, aux réalités d'une classe de cycle 3, pour voir comment ce point fort peut être traité.

Tout d'abord, le site de l'Iufm de l'académie de Toulouse nous propose des activités possibles avec des classes de cycle 3 sur ce thème. On y découvrira des leçons (avec un vocabulaire impressionnant...)  mais aussi un ensemble intéressant de documents, tirés notamment de ressources locales.
Le ministère de la culture en France a réalisé, il y a quelques années, une exposition virtuelle, concernant les cathédrales. C'est une mine de documents (même si dans la région Rhône-Alpes, une seule cathédrale n'offre pas de lien et de commentaires... je vous laisse chercher laquelle !).
Les élèves, toujours impressionnés par ces édifices, pourraient vous demander des renseignements sur leur réalisation. Pas de panique ! Le site des Arts et métiers est fait pour vous et vous transformera en architecte bâtisseur du XIIe siècle.

 plan de l'abbaye de Clairvaux

Pour les abbayes, vous aurez aussi du pain sur la planche ! Entre une visite à Saint Malo et la confection de gâteaux pour Noël, des élèves de l'école élémentaire de Plouezec en Bretagne sont allés visiter une abbaye maritime et en ont ramené quelques souvenirs photographiques. Le site TV de France 5 permet de visualiser quelques émissions fort instructives et bien adaptées à une utilisation en classe, ne serait-ce que par leur courte durée, sur les abbayes, notamment les abbayes cisterciennes.

En dernier recours,  vous avez tout à fait le loisir de recréer votre abbaye ou votre cathédrale imaginaire avec vos photographies de vacances et de voyages scolaires...
france-bordeaux-cath--drale-tympan-nord.jpgtympan de la cathédrale Saint André de Bordeaux


sainte-chapelle-paris-vitraux.jpgVitraux de la Sainte Chapelle de Paris

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30 août 2011 2 30 /08 /août /2011 08:08

Le réseau urbain, c'est la manière dont les villes se répartissent sur un territoire et les liens qu'elles tissent entre elles. Le réseau urbain peut être étudié à n'importe quelle échelle : réseau urbain d'un pays (ici la France), réseau urbain d'un continent (l'Europe par exemple mais on pourrait tout aussi bien le faire pour l'Amérique du Sud, l'Afrique) ou d'une région, voire d'un département, si on prend en compte des découpages administratifs.

Etudier le réseau urbain revient à connaître deux choses :
1. Où se situent les villes sur un territoire ? En ce sens, la maîtrise des localisations est impérative avant de commencer toute étude de réseau urbain.
carte_france_ville.gifIl ne s'agit pas d'apprendre par coeur toutes les agglomérations françaises : les principales sont évidemment à connaître, ainsi que celles qui se signalent par leur dynamisme démographique ou à l'inverse par leur relatif déclin... et surtout celles que les élèves doivent connaître.
Si vous voulez trouver sur Internet des fonds de carte pour vous entraîner aux localisations, allez sur le site de Jean-François Bradu qui permet de télécharger tout un ensemble de cartes. Vous y retrouverez notamment la carte de l'inégal dynamisme démographique des 30 premières agglomérations françaises à partir du dernier recensement, celui de 1999. Vous aurez aussi des fonds de cartes intéressants pour fabriquer vos propres choix de localisations.

2. Ensuite, il faut se poser la question suivante : pourquoi ces villes sont situées de cette manière là sur le territoire  ?
Si vous trouvez les principales causes, vous êtes tout simplement en train d'étudier le réseau urbain... ce que doivent aussi faire les élèves du cycle 3 : Pourquoi la ville la plus importante du territoire français se situe à cet endroit là ? Pourquoi certaines parties du territoire comptent plus de villes que d'autres ? Où se situent les grandes villes en France les unes par rapport aux autres ?...  Voilà quelques unes des questions qui intéressent les géographes. Le réseau urbain, ce n'est donc pas connaître par coeur l'emplacement des villes mais réfléchir aux facteurs qui ont contribué à leur implantation... On appelle cela des critères de localisation urbaine.


La deuxième partie de ce point fort consacré à l'étude des espaces français invite à se pencher sur les réseaux de communication.  Par réseau de communication, il faut envisager les réseaux de transport, mais aussi de télécommunication, de téléphone, de conduites, de câbles...

Ensuite, il paraît indispensable de vous pencher sur l'étude de quelques cartes (notamment à synthétiser  sous forme de croquis) relatives aux différents réseaux de transport sur le territoire français. Sur l'ancien site du ministère dit de l'équipement , des transports et de l'aménagement du territoire, vous trouverez tous les renseignements et cartes disponibles pour connaître l'état de notre réseau routier actuel et celui qui est projeté pour les 20 prochaines années.
Il faudra ensuite dégager les caractéristiques essentielles du réseau de communications en France : réseau en étoile ou en toile d'araignée, réseau polarisé, tentatives de rééquilibrage... seront sans doute des termes que vous utiliserez. Les manuels édités pour la préparation du concours, les manuels de géographie de Première vous permettront sans problème de qualifier le réseau de communications français. La polarisation du réseau ou son apparence de toile d'araignée n'est d'ailleurs pas le propre des liaisons autoroutières ou des lignes TGV... Vous pouvez aussi le vérifier dans le réseau des principales lignes de gaz !
reseaudegaz.jpg

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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 20:04

Il ne s'agit pas de corrections qui ont la prétention d'être des modèles. Compte tenu du temps très court de l'épreuve, le degré de précision attendu des candidats serait bien sûr beaucoup moins important que celui présenté ici. Mais profitons aussi de ces exemples pour compléter la formation sur deux thèmes du programme ! Les deux questions posées ici sont issues de sujets des concours 2006 et 2007

Comment l’Eglise intervient-elle dans la vie au Moyen Age ?
 
L’Eglise est toute puissante au Moyen Age et elle contrôle la société laïque. L’Eglise est vraiment au centre de la vie médiévale, où l’essentiel de la population croit en Dieu et en son pouvoir de punition. Son pouvoir n’est pas que religieux, il concerne aussi la vie sociale, économique et culturelle :
 
-          Elle intervient par son pouvoir judiciaire : l’Eglise condamne à des peines « religieuses » (pénitences, pèlerinages) et peut même excommunier dans les cas les plus graves (hérésie, trafic de reliques…) ; l’Eglise protège aussi les malades, les veuves et les orphelins (construction d’hôpitaux, d’hospices), les personnes âgées, les persécutés (les bâtiments religieux sont des lieux d’asile) ;
 
-          elle a un pouvoir politique indéniable : elle a ainsi imposé aux seigneurs et chevaliers la paix de Dieu (on ne peut s’en prendre qu’aux hommes d’armes, pas aux « civils » ou aux religieux) et la trêve de Dieu (pas de combats du jeudi au samedi, pour limiter les guerres privées) ; le Pape essaie de se placer au-dessus des rois et des empereurs (pouvoir théocratique) ; il a aussi l’initiative des croisades en Terre Sainte et en Espagne (Reconquista) ; les évêques sont aussi souvent des seigneurs, donc des membres influents de la pyramide vassalique ;
 
-          Elle intervient par son pouvoir culturel : les cathédrales sont des lieux de culture (architecture, l’église est un « livre de pierre » pour enseigner aux fidèles les grandes notions religieuses, comme avec le tympan de Conques par exemple ; l’Eglise contrôle aussi l’enseignement via les écoles épiscopales, proches des cathédrales, ouvertes à de futurs prêtres mais aussi aux aristocrates laïcs, via aussi les premières universités du 12ème siècle ;
 
-          Elle intervient aussi beaucoup par son pouvoir économique : perception de la dîme, dons et legs des fidèles, domaines agricoles, productions des monastères, richesse des évêques…
 
-          Elle est présente au quotidien dans la vie du chrétien, via les obligations religieuses (7 péchés capitaux / 4 vertus cardinales…), les fêtes chrétiennes, les sacrements, les prières, les bâtiments religieux (cathédrales,abbayes…) ; dans les villages, le curé est souvent le seul à savoir lire et écrire.
 
La société médiévale ne peut donc pas se comprendre sans l’impact fort de la religion sur la vie au Moyen Age. Peu de gens sont prêts à enfreindre les règles religieuses de base et à s’affranchir de tout contrôle du christianisme. De toute façon, l’Eglise poursuit aussi les hérétiques…
 
Michaël NAVARRO novembre 2007
 
 
Quelles sont les caractéristiques des zones périurbaines en France ?
 
Cette question appelle, en premier lieu, une définition du phénomène de péri-urbanisation. Il s’agit du double processus de développement démographique et de croissance spatiale dans des espaces qui se trouvaient naguère en périphérie des centres urbains.
On peut relever six caractéristiques principales dans ces zones d’interpénétration de la campagne et de la ville :
-          Une forte croissance démographique. Les zones périurbaines se signalent par leur dynamisme démographique (les communes de moins de 10.000 habitants accueillent en France métropolitaine la moitié de la population). Cette croissance s’explique par un solde naturel important mais aussi par l’installation de nouveaux habitants, souvent jeunes actifs, qui ont choisi d’habiter en dehors de la métropole, ou ville-mère.
-          Un développement de l’habitat qui est la conséquence de l’attractivité de ces zones. L’habitat individuel pavillonaire est le plus fréquent. Très consommateur de terrains, il explique en grande partie le phénomène que les géographes appellent « le mitage » des périphéries. L’habitat pavillonaire n’est toutefois pas la seule cause de ce mitage, il y a aussi l’implantation d’équipements (sportifs, culturels, scolaires…) dans ces espaces où le mode de vie urbain l’emporte de plus en plus sur le mode de vie rural.
-          Les activités des zones périurbaines sont dès lors de moins en moins dévolues à des activités agricoles. On trouve, en effet, de nouvelles activités dans ces zones qui concurrencent l’ancienne activité agricole : installation de zones commerciales (prix du foncier moins élévé que dans les villes, bonne accessibilité et visibilité par les voies de communication, possibilité de stationner), mais aussi de parcs d’activités, de zones de loisirs… Certaines activités se cumulant, on peut alors parler de nouvelles centralités dans des zones qui étaient pourtant périphériques !
-          L’implantation des réseaux et des installations de transport y est manifeste (gares RER, lignes de tramway, axes routiers, échangeurs, parfois aéroports ou gares TGV…). Elle s’explique d’une part par l’importance des migrations pendulaires pour faciliter les connexions avec la ville-centre, mais aussi par la saturation des centres-villes. La localisation de ces implantations ainsi que celles relevant des activités commerciales, récréatives… est, de plus en plus, pensée à l’échelle intercommunale. 
-          Ces espaces d’enchevêtrement du rural et de l’urbain souffrent d’un manque d’identité du fait de l’irruption de nouvelles populations ayant un mode de vie différent des premiers habitants. Ce manque d’identité se révèle aussi au niveau paysager avec une juxtaposition de lotissements, de zones d’activités industrielles ou commerciales (phénomène très marqué dans les entrées/sorties de ville).
-          Enfin, se posent dans ces espaces des questions d’aménagement avec le coût des nouvelles infrastructures, leur impact sur l’environnement et les problèmes d’engorgement du trafic aux entrées/sorties de ville liés aux migrations pendulaires.
 
Il était également possible de répondre, en totalité ou en partie, à la question par un croquis schématique, mettant en évidence, avec une légende organisée, les principales caractéristiques de ces espaces. On aurait ainsi pu montrer : l’extension dans l’espace d’anciens petits noyaux de peuplement (villages), leurs liens par les axes de communication avec la métropole, le phénomène de mitage (résultant de l’extension de ces anciens noyaux de peuplement devenus des petites villes avec des équipements proches de celui des villes-mères).
 
 Olivier FAURY et Gilles SABATIER, novembre 2007

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29 août 2011 1 29 /08 /août /2011 09:48

Rappelons que la société française est une société fondée post-industrielle, fondée sur les services. Notre économie et notre richesse nationale dépendent de ses services et l'essentiel des emplois créés en France l'est dans le secteur des services. Pourtant, il s'agit bien d'une question de géographie : le but est de voir comment l'espace géographique, notamment à petite échelle (par les paysages), a été fortement modifié, façonné par ses activités de services aussi diverses que des zones commerciales, des entrées ou sorties de villes, des littoraux touristiques, des stations intégrées de haute montagne, des parcs récréatifs...
Le panorama est impressionnant. Essayons d'indiquer quelques pistes de travail sur la toile pour aborder cette très (trop ?) vaste question.

- Les littoraux touristiques : puisque le programme recommande de se pencher sur les paysages, vous trouverez dans le site France vue sur mer de quoi satisfaire votre soif de connaissance géographique et d'évasion...  Pas moins de 15.000 photographies aériennes du littoral français vous permettront d'appréhender ses principales transformations sous l'action des aménagements humains mais aussi des lieux insolites, protégés.

cap_d_agde021.jpg Le Cap d'Agde sur la côte languedocienne : le cas typique de la station créée ex nihilo avec des aménagements lourds (port de plaisance, marinas...)


deauville003.jpgDeauville, l'une des premières stations touristiques, avec un front de mer portant la marque des aménagements du début du XXe siècle : promenade, grands hôtels, villas en retrait et... hippodrome


Vous trouverez sur le blog de mon collègue François Arnal quantité de renseignements sur les espaces littoraux avec de magnifiques photographies personnelles enrichies par des raisonnements géographiques de haut vol : allez par exemple vous promener sur la plage de Palavas les Flots mais aussi sur les plages corses, ou à la Grande Motte !


- les zones commerciales / les entrées-sorties de villes : les données géographiques manquent sur ce type d'espaces, pourtant symboliques en terme d'aménagement. La consultation de quelques sites Internet de métropoles françaises montre pourtant qu'il s'agit bien là d'espace que les villes tentent de reconquérir et de réaménager. A ce titre, on peut lire avec profit les pages consacrées à ce sujet par la métropole rémoise. Quelques passages sont significatifs de cette volonté de réappropriation de ces zones pour des questions d'image :
Les entrées de ville, une donnée fondamentale
À ce titre, la réflexion menée autour des entrées de ville est significative et s’inscrit totalement dans la politique globale de développement urbain. Elle propose, par l’organisation du bâti, l’intégration des flux de circulation et le traitement qualitatif des paysages, de redonner une image homogène à l’agglomération et, surtout, de travailler à sa valorisation. Une démarche d’autant plus nécessaire que des zones d’activités récentes (commerciales, industrielles ou artisanales) se sont implantées le long des axes principaux, remettant en cause la maîtrise de cette composante essentielle du paysage. Trois d’entre elles ont récemment fait l’objet de projets d’aménagement. Il s’agit des routes de Châlons-en-Champagne (RN 44), de Witry-Les-Reims (RN 51), et de Neufchâtel (RD 966).
 
Autre étude de cas, possible, les entrées de l'agglomération montpelliéraine : vous trouverez ici une analyse particulièrement précise de la commune de Vendargues, dans la couronne de Montpellier, réalisée par un conseil municipal, avec une profusion de paysages et d'explications ! Mais si vous voulez aborder cette question sous un angle quelque peu décalé, n'hésitez pas à découvrir les vacances de deux Marseillais dans la grande zone commerciale Plan de Campagne. De cette expérience insolite a été présentée une exposition à la chambre de commerce et d'industrie de Marseille !
 plan-de-campagne.jpgZone commerciale Plan de Campagne à Marseille, photographie tirée d'un blog présentant une exposition insolite sur ces zones aussi répétitives qu'indifférenciées !

- les espaces de loisirs - les grands parcs récréatifs :
Sur ce point, un nom vient immédiatement à l'esprit du côté de l'Est parisien... Beaucoup de manuels de Première peuvent permettre de mesurer les enjeux et les raisons de l'implantation depuis le début des années 90 de ce qui est devenu le principal site touristique français avec plus de 12 millions de visiteurs par an. On trouvera également dans cet article réalisé à partir d'un colloque tenu dans le cadre du FIG de Saint Dié 2001 (attention les données sont anciennes et demandent à être réactualisées) des réflexions intéressantes sur la production de nouveaux espaces par les activités de loisirs de masse (parcs Disney, Futuroscope...).  La localisation de ces grands parcs dans des zones où le gisement climatique n'est pas particulièrement favorable (Futuroscope, Parc Astérix, Disneyland Resort Paris) montrera qu'en matière de tourisme le déterminisme géographique (le soleil, le front de mer, la neige...) n'est pas aussi évident qu'il y paraît. L'espace touristique est aussi un espace mythifié et en partie fabriqué par les représentations, notamment publicitaires !
 disneylandresortparis.jpgDépayser et rassurer : deux leitmotiv des parcs Disney dans le monde entier ! Pour rassurer un visiteur plongé dans des décors de Far West ou de Conquête spatiale, rien ne vaut un point de repère visible de tous les endroits du parc !

Pour compléter cette étude de l'Est parisien, un petit tour par Val d'Europe, ville créée de toutes pièces sur les terrains concédés jadis à Disney au sein de la gigantesque ville nouvelle de Marne la Vallée, pourrait être intéressant. D'ailleurs, l'hebdomadaire de télévision Télérama dans son numéro 3022 y consacre un article : "le monde enchanté de Disney". On peut y lire sous la plume de Luc Le Chatelier les commentaires suivants au sujet de cette ville née au milieu des champs de betteraves et qui devrait compter 40.000 habitants d'ici une dizaine d'années : "Pour le quidam qui arpente ces lieux, le malaise persiste. Que dit au fond cette ville construite autour d'un centre commercial et d'un parc de loisirs ? Que la consommation est la nouvelle religion; et le pastiche son décor émollient. Car cette architecture néo-taditionnelle, rassurant mais sans courage ni qualité - environnementale en particulier -, nie toute création artistique, et dénie aux humains la capacité d'aimer les choses qu'ils n'ont pas appris à connaître. Dans cette banlieue consensuelle, on ne risque pas la colère des jeunes. Juste l'indigestion devant cette avalanche de sucre."

Le marché de l'immobilier reste cependant particulièrement juteux à Val d'Europe car les appartements se vendent sur plan pour un prix approximatif de 2.600 euros le m².
valdeurope.jpgVal d'Europe, la réincarnation dans l'espace français du Far West ou comment faire surgir une ville au milieu de nulle part

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28 août 2011 7 28 /08 /août /2011 20:01

Le sujet portait sur la place des femmes en France dans la 2ème moitié du XXe siècle. Voici une correction possible :

La deuxième moitié du XXe siècle montre des changements importants pour la place de la femme dans la société. Les changements apparaissent dans les domaines économique, politique et juridique, social.

Dans la vie économique, depuis les années 60, le taux moyen d’activité féminine (femmes âgées de plus de 15 ans)  ne cesse de croître pour atteindre près de 47 % dans les années 90. Les femmes travaillent pour 80% d’entre elles dans les activités tertiaires. Cela s’explique par la croissance des services, le déclin de l’activité industrielle employant une forte main d’œuvre féminine (cf : Moulinex dans l’Ouest de la France), la féminisation de certains métiers comme ceux de l’enseignement (1990 : 74% des enseignants du primaire et 55% du secondaire). Depuis les années 80, la mécanisation des tâches d’exécution dans l’industrie mais aussi le tertiaire a entraîné la suppression de nombreux emplois. D’ailleurs, la précarité de l’emploi et le chômage atteignent plus massivement les femmes que les hommes. A partir des années 50/60, on peut mesurer un accroissement de la scolarisation des filles dans le secondaire et le supérieur ( 1965: autant de filles que de garçons reçus au baccalauréat.

La deuxième moitié du XXe siècle est aussi pour les femmes un mouvement d’émancipation politique et juridique. Elles sont enfin électrices et éligibles en 1944 et la constitution de 1946 affirme que « la loi garantit à la femme dans tous les domaines, des droits égaux à celui de l’homme ».  Leur représentativité dans les assemblées nationales ou locales, au sein des instances gouvernementales n’est cependant pas encore acquise. Il faut attendre 1991 pour qu’une femme accède au poste de premier ministre. En 2008, pour la première fois, le conseil général de l’Ardèche accueille une conseillère ! Au point de vue juridique, avec la loi de 1965 sur les régimes matrimoniaux, la femme peut désormais ouvrir un compte bancaire ou occuper n'importe quelle profession sans l'autorisation de son mari.

L’émancipation est aussi sociale à partir des années 60. L’évolution des mœurs précède les décisions législatives : la loi Neuwirth qui autorise la publicité pour la contraception est votée en 1967 alors que les premiers combats dans ce domaine remontent aux années 50, malgré l’opposition de la hiérarchie catholique et des milieux traditionnalistes. Dans le sillage des événements de 1968, s’affirment de nouveaux mouvements féministes. Un nouveau combat est mené pour la légalisation de l’avortement qui intervient finalement en 1975. Depuis les années 80, les combats se font surtout dans le domaine des droits du travail (création d’un ministère des droits de la femme en 1981… jusqu’aux lois sur la parité à partir de la fin des années 90) et de la protection juridique et morale de la femme (lutte contre les violences conjugales et le harcèlement sexuel). Mais, aujourd’hui encore à travail égal, les salaires sont loin d’être identiques.

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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 22:00

Dans le cadre de l'étude du territoire français, le programme de cycle 3 fait la part belle à une approche multiscalaire, c'est à dire à plusieurs échelles, notamment pour montrer que les questions d'aménagement des territoires ne se comprennent qu'en les étudiant à travers différents cadres géographiques, plus ou moins larges.

 

Les échelles retenues dans le programme correspondent essentiellement à des divisions administratives héritées de l'histoire : les communes, les départements (héritage révolutionnaire) et les régions (22 régions métropolitaines + régions d'outre mer).


Pour aborder cette question et éviter de la rendre trop abstraite aux yeux de jeunes élèves, il faut sans doute passer par des études de cas proches de l'école ou liée à la commune où se trouve cette dernière. De fait, la documentation sera à portée de main (revue municipale, brochure des conseils généraux ou régionaux, articles de journaux, campagne publicitaire, tracts...) et permettra aisément de montrer que beaucoup d'acteurs interviennent dans les questions d'aménagement : implantation d'axes de transports, d'équipements scolaires, culturels, sportifs, sanitaires, implantations de zones d'activités, de déchetteries, de stations d'épuration...
Ces ressources locales vous permettront facilement de montrer que toute question d'aménagement des territoires implique forcément des acteurs non institutionnels : le monde économique (entreprises, chambres de commerce et d'industrie, grands groupes...) mais aussi les habitants, les citoyens, les associations de différents types (riverains, usagers, protection de la nature...) qui ont des positions différentes voire opposées (conflits d'acteurs) et qui jouent un rôle de pression sur ces aménagements, en soutenant ou non le projet. 

medium_fabreguespanneau_mail.jpgUne forme de protestation contre l'implantation d'une décharge trouvé dans un blog de particulier

On trouvera beaucoup de ressources sur la toile pour aborder cette question. D'abord, il ne sera pas inutile de bien connaître les différents aspects, à l'échelle locale, de ce que l'on appelle depuis une dizaine d'années et les lois Chevènement, l'intercommunalité. Avec ce site, vous bénéficieriez d'informations récentes et constamment réactualisées.
Pour avoir un aperçu de l'implication et des compétences des départements et des régions dans les questions d'aménagement du territoire, la consultation des sites internet des conseils généraux et régionaux proches de votre lieu d'exercice sera la première source d'informations.
Les manuels scolaires de Première vous donneront aussi beaucoup de renseignements sur cette question à travers des exemples précis où vous verrez intervenir les acteurs aux différentes échelles. Rappelons que pour beaucoup de projets d'aménagement, d'autres acteurs interviennent : l'Etat qui reste celui qui décide mais aussi l'U.E dont une partie de la politique budgétaire est consacrée au financement d'aménagements, notamment dans le domaine des transports. Vous trouverez quelques exemples sur ce site des projets d'aménagement transpyrénéens, concernant régions françaises et espagnoles.
transportsFES.png
Sur le site du ministère des affaires étrangères, vous aurez accès à un historique assez succint mais très clair de l'intervention de ces différents acteurs, qui vous aidera à avoir une vision chronologique sur une cinquantaine d'années des politiques d'aménagement du territoire.

Pour avoir quelques études de cas dans le domaine des transports, vous pouvez consulter la position respective de la direction régionale de l'équipement Provence Alpes Côte d'Azur et celle d'une association militante iséroise sur le projet autoroutier Grenoble-Sisteron, mettant en évidence l'implication de différents acteurs à toutes les échelles pour cette liaison autoroutière en suspens...
Exemple plus local, les enjeux de l'autoroute A45 entre Lyon et Saint-Etienne sont présentés à cette adresse. Malheureusement, le site n'a pas été réactualisé récemment pour permettre de montrer les différentes avancées du projet autoroutier. Sachez que les nouveaux programmes de géographie, notamment dans le second degré, accordent toute leur place à ces questions d'aménagement de ce que l'on nomme désormais, "les nouveaux territoires", en les mettant en relation avec la politique de développement durable. L'académie de Nantes y a d'ailleurs récemment consacré un stage dont on peut lire les conclusions ici.

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27 août 2011 6 27 /08 /août /2011 19:57

Voici la correction de la question mineure d'histoire du concours blanc du 2 décembre :

Sujet de mineure d’histoire : « Les Gaulois : un peuple barbare ? »


Remarques préliminaires : rappels avant le concours :
    -bien analyser le sujet pour éviter tout hors sujet
    -écrire lisiblement (même si le temps presse)
    -ne surtout pas faire de plan détaillé pour répondre mais des paragraphes rédigés et organisés.
    -faire attention à l’orthographe et à la rédaction (phrases parfois incorrectes)

Remarques sur l’intitulé du sujet qui pose plusieurs questions :
    - le terme « Gaulois » est au pluriel alors que celui de peuple est au singulier. On pouvait en introduction indiquer que les Gaulois ne formaient pas un peuple uni et que cette division est d’ailleurs un facteur qui a contribué de donner d’eux, notamment aux yeux des auteurs antiques, l’image de « Barbares ». Malgré tout même s’ils sont divisés en de nombreuses petites nations ils partagent quand même une même langue et  des croyances identiques (même s’il existe des Dieux locaux).
   - l’absence de dates renforce le problème : à quel moment commencer l’étude  et où l’achever ?  Il était possible de borner le sujet, de l’installation de peuples celtes, à partir du Ve siècle avant J.C, sur un  territoire ensuite nommé par les Romains « Gaule », jusqu’à la romanisation de ce territoire (Ier siècle av J.C) où s’imposait une autre culture. Ce temps long (4 siècles) permettait d’ailleurs de nuancer la vision du Gaulois barbare car d’après les historiens, comme Ch. Goudineau,  les valeurs guerrières sont notamment de moins en moins prégnantes sur le long terme dans la société gauloise.
Une représentation du Gaulois guerrier, ne craignant qu'une chose,....
Une vision juste ou stéréotypée de l'époque celtique ?

Eléments de réponse : le texte qui suit n’est pas celui que l’on peut attendre d’un candidat au CRPE disposant d’une vingtaine de minutes pour faire le tour de la question. Son contenu est aussi destiné à compléter votre information sur ce point du programme.

Introduction :
Les Gaulois forment une partie des peuples. Cette dénomination a été donnée à ceux qui se sont installés dans une partie de l’Europe allant des rives du Rhin à l’Atlantique, à partir du Ve siècle av J.C. Les Gaulois sont extrêmement divisés (sans doute une soixante de peuples) et sont très souvent rivaux. L’image qu’en donnent les sources littéraires antiques les assimilent généralement à des peuples violents, qui, pour reprendre une déclaration qu’aurait entendue Alexandre le Grand de la part des Gaulois (déclaration immortalisée ensuite par une bande dessinée célèbre), n’ont peur que d’une chose, c’est que le ciel leur tombe sur la tête. Mais cette représentation est-elle valide scientifiquement ? autrement dit : les Gaulois constituaient-ils vraiment un peuple barbare ?

-    un premier paragraphe pouvait insister sur les caractéristiques d’une société guerrière, fondée sur des rapports sociaux très hiérarchisés, dominés par des aristocraties combattantes  s’efforçant de se constituer des clientèles. Les Gaulois ont longtemps été considérés comme de redoutables guerriers (notamment d’excellents cavaliers ; les seuls capables de menacer Rome après le sac de Rome en 387 avant Jésus Christ). Ils se font régulièrement la guerre entre tribus, pour contrôler des territoires, notamment les cours d’eau où ils taxent le commerce. Les Grecs les utilisaient d’ailleurs comme mercenaires pour leurs conquêtes. Des fouilles archéologiques ont permis de découvrir des nécropoles importantes où ces combattants étaient inhumés avec leur armement et où les corps d’enfants étaient aussi nombreux. C’est dire si l’art du combat faisait partie de la culture gauloise. Des sanctuaires gaulois, comme celui d’Entremont en Provence, exposent des crânes à leur entrée car il était de tradition qu’à la fin des combats, les guerriers rapportent les têtes des ennemis vaincus.

-    un deuxième paragraphe pouvait nuancer cette vision en insistant sur le fait que la division « barbare/civilisé » était un leitmotiv de la pensée antique. Or, l’histoire a été écrite par les Grecs et les Romains qui se targuent de représenter la « civilisation », il était donc logique de voir les Gaulois présentés comme des êtres sanguinaires et barbares, ce que contredisent les recherches historiques actuelles en insistant sur la complexité et la richesse de la société celtique. De plus, sur la longue durée, les habitudes guerrières paraissent selon certains historiens s’estomper chez les Gaulois. Deux éléments, parmi d’autres, pouvaient notamment montrer  que les Gaulois connaissaient aussi la « civilisation » bien avant l’arrivée des Romains :
o    Une organisation urbaine beaucoup plus poussée que l’on ne l’a longtemps cru. Or, dans l’Antiquité, l’organisation en «urbs » ou « polis », c'est-à-dire en cité, constitue une marque de civilisation. Les villes gauloises(oppida) sont autant de centres artisanaux et religieux, des carrefours commerciaux, où siège l'aristocratie. On pense même qu’elles pouvaient se spécialiser selon certaines fonctions. Elles se sont développées surtout à partir de 150 av J.C, sans doute de manière spontanée, ce qui les différencie toutefois des cités romaines ou grecques qui se développent progressivement.
o    Un développement économique et « technologique » antérieur à la romanisation : le travail du fer, de la terre (la Gaule n’était pas entièrement couverte de sombres forêts, les Gaulois avaient inventé les premières moissonneuses), du bois (avec notamment l’invention du tonneau), et au niveau textile la mode des vêtements colorés reflète autant la qualité de leurs techniques que leurs goûts. Cette prospérité économique nourrissait des échanges importants, y compris à l’échelle du bassin méditerranéen, attestés par exemple par la diversité des monnaies retrouvées et l’ampleur des voies de communications (routes et fleuves navigables). Par ailleurs s’ils étaient plus indifférents que les Méditerranéens à la qualité de leur habitat (maisons simples au décor assez pauvre) leur sens artistique s’exprimait dans la parure ou le décor des armes qui atteste de leur talent dans le travail du fer  mais aussi dans certaines spécialisations comme l’émail et le placage or ou argent.
Gaulois.jpgUne conclusion courte devait apporter une vision nuancée de la société gauloise en montrant qu’elle se fondait sur des valeurs guerrières et une grande part de violence mais aussi qu’elle détenait des traces civilisationnelles beaucoup plus profondes que ce qu’en retient généralement la mémoire collective nourrie par certains stéréotypes tenaces (la Gaule chevelue).

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