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UN BLOG PARMI D'AUTRES POUR FACILITER LES RELATIONS, LES ECHANGES AVEC LES HEUREUX JEUNES GENS QUI ONT LE PLAISIR DE SUPPORTER G. SABATIER QUELQUES HEURES PAR SEMAINE ! QUE LA FORCE SOIT AVEC CEUX QUI CONTRIBUERONT A CE BLOG ET A CELUI QUI TENTERA DE LE FAIRE VIVRE !  POUR QUE TOUS SUIVENT LA ROUTE DE L'HISTOIRE-GEOGRAPHIE

Un bout de chemin ensemble...  (photo personnelle - 2005)

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 18:37

chateaucreuxNous avons choisi cette photo parce qu’elle représente une des dernières innovations à Saint-Etienne (et à Châteaucreux) en matière de transport. En effet, ces   « véliverts » qui existent depuis maintenant un an et demi, sont calqués sur les modèles de plus grandes villes tels Lyon ou Montpellier et ont pour avantage d’être totalement écologiques et de faire pratiquer une légère activité physique aux utilisateurs.

On constate d’après l’arrière plan qu’une partie de ces vélos est située à proximité de la gare de Châteaucreux et du parking de grande envergure, c’est donc un nouvel outil de la plateforme multimodale pour aller et venir dans ce quartier.

P1050817.jpgCette photo prise sur la place devant la gare de Chateaucreux  illustre bien notre thème, car on y voit les principaux moyens de transports du quartier : la gare SNCF, les Véliverts, la ligne de tram et le bureau de la STAS au milieu à droite de la photographie. Cette place est au centre du quartier est le lieu le plus vivant de Chateaucreux. C’est d’ailleurs autour de ces transports que plusieurs aménagements ont vu le jour : le siège social de Casino, des immeubles résidentiels…

 

Cette photo montre effectivement que Chateaucreux est un quartier qui s’est organisé autour des réseaux de transports.

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 14:07

Ceci est une photographie de l’Horizon, ensemble de bâtiments situés en face de l’Esplanade de France, grand lieu d’échanges pour tous les modes de transports. Ce bâtiment a pour vocation de devenir un lieu de commerces de proximité et de bureaux pouvant accueillir plus de 700 salariés.

Nous avons choisi cette photo car elle représente bien les trois volontés de l’EPASE :

- faire de Châteaucreux un quartier d’innovation en matière de développement durable avec un bâtiment écologique doté d’un toit et de murs végétaux (dimension environnementale)

- faire de Châteaucreux un quartier d’habitations comme le montrent les commerces de proximité (dimension sociale),

- faire de Châteaucreux un quartier d’affaires comme le montrent les bureaux et les salariés (dimension économique).

 horizon.jpg

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10 octobre 2011 1 10 /10 /octobre /2011 12:58

Photo0170.jpgOn peut voir sur cette photo le siège social d’une l’entreprise d’envergure mondiale : Casino. On remarque le design novateur du bâtiment avec ses nombreuses surfaces vitrées et ses formes originales et sa taille importante accueillant de nombreux bureaux où travaillent des milliers d’employés. Cette photo reflète l’ambition du quartier à devenir un pôle d’affaires important, concurrençant celui de Lyon. L’emplacement stratégique à proximité de la gare et de l’espace de transport multimodal est également un avantage non négligeable à l’implantation d’une grande entreprise telle que Casino dans le secteur.

 

Images-diverses-2-3284.JPGCasino, à l’origine petite épicerie stéphanoise, constitue aujourd’hui un grand groupe commercial mondial. Aujourd’hui, Casino est la seule entreprise en France à avoir installé son siège social à Saint-Etienne et non à Paris. Le siège social de Casino représente 2500 emplois, ce qui fait de lui le 2ème plus grand employeur de Saint-Etienne Métropole (après le Centre Hospitalier Universitaire de St-Etienne Nord) et le plus grand du quartier de Châteaucreux.C’est grâce à cette entreprise que Châteaucreux est en rénovation et qu’il a pour ambition de devenir le quartier d’affaires de l'agglomération stéphanoise ainsi que le second de l’aire métropolitaine lyonnaise. Cette photo est donc bien représentative de notre thème « Châteaucreux, le quartier d’affaires de Saint-Etienne ».  

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4 octobre 2011 2 04 /10 /octobre /2011 08:19

Grâce à l'EPASE (Etablissement public d'aménagement de Saint-Etienne), les élèves de Premières S2 et S3 ont bénéficié les 30 septembre et 3 octobre d'une visite sur le terrain pour étudier un quartier en plein aménagement à proximité du lycée : le quartier Châteaucreux

Pour le géographe, plus que les cartes, les outils numériques, la visite sur site est un outil privilégié pour comprendre l'organisation des espaces. Alexis Gante, chef de projets du quartier Châteaucreux, a rappelé les enjeux de l'aménagement de ce quartier, qui veut se présenter comme le deuxième grand pôle tertiaire de la région, après la Part-Dieu, tout en restant un espace de vie et aussi d'habitat. Il a insisté sur les problématiques nouvelles qui se posent à ceux qui ont la responsabilité de l'aménagement des territoires urbains : intégrer les dimensions du développement durable, aménager en tenant compte des relations avec les autres quartiers de la ville (notamment pour Châteaucreux, le quartier du Crêt de Roch et celui, en pleine mutation également de Plaine-Achille), stimuler l'emploi, agir en concertation avec les usagers et les habitants. 

P1070253.JPGLes élèves de Première S2 autour de la maquette du quartier avec les éléments foncés représentant les nouveaux aménagements. 

P1070266.JPG

Sur le terrain, dans le jardin des Regards, récemment aménagé (juin 2011), Alexis Gante rappelle l'importance de laisser à l'intérieur de l'espace urbain des "cônes de vision", pour permettre aux salariés, aux promeneurs ou aux passants d'avoir, à l'intérieur de la ville, une vue sur l'espace périphérique rural et sur d'autres quartiers. En direction du Nord, le quartier du Soleil avec son église au clocher byzantin, le quartier de Montreynaud et les Monts du Lyonnais. 

P1070255.JPG

Organisé autour du nouveau siège social de Casino (2500 salariés), l'espace à proximité de la gare offre une densité et une variété de transports très importantes, faisant à différentes échelles (de nationale avec la gare TGV à locale avec les modes doux comme la marche à pied ou le Vélivert), de Châteaucreux un espace multimodal. 

P1070268.JPG

L'Esplanade de France est devenue, en plus de la ligne de tramway la traversant, une véritable gare routière, avec le terminus de lignes de bus qui desservent des destinations assez éloignées, en dehors de la communauté d'agglomération, comme Montbrison au Nord-Ouest ou les monts du Lyonnais avec Chazelles-sur-Lyon et Saint-Symphorien-sur-Coise au Nord-Est. Le quartier est ainsi connecté à des espaces distants de près de 40 km, grâce à cette desserte mise en place par le conseil général de la Loire. 

P1070269.JPG

Le lundi matin, avant 10 heures, alors que nous traversons l'Esplanade de France, arrivent de nombreux salariés de Casino qui rejoignent le siège social, où doivent se dérouler en début de semaine ou en début de mois des réunions rassemblant les cadres de l'entreprise venus de toute la France et arrivant par le premier TGV en provenance de Paris ou Lyon. Costumes-cravates, tailleurs, valises roulantes sont de rigueur.  

P1070271.JPG

Du dernier étage du parking couvert, à proximité de la gare, on voit bien les différents réseaux de transports dont le point de recoupement se situe devant la gare, en direction du Sud de la ville. 

P1070273.JPG

Alexis Gante nous fait part à cette occasion d'un projet d'aménagement consistant à ouvrir la gare sur le Nord, en direction du quartier du Soleil, projet difficile à mettre en oeuvre du fait de difficultés techniques (franchissement des rails) et aussi des répercussions que cela pose pour la SNCF et le réseau ferré de France pour repenser la desserte de la gare. Ce projet pourrait permettre à terme de relier aussi Châteaucreux à l'espace du Pont de l'Âne, plus à l'est,  dont l'aménagement est en discussion. 

Espace aménagé récemment, en concertation avec les habitants, à l'entrée ouest du quartier, la place du Géant est un lieu de déambulation et récréatif (jeu de boules) au coeur d'un quartier passant mais qui a l'inconvénient d'avoir longtemps souffert du manque d'appropriation par ses habitants. 

P1070274.JPG

La place tire son nom du dessin mural réalisé par deux graphistes très réputés : Ella et Pitr, "les papiers peintres". L'idée est d'occuper un espace de manière ludique et vivante avant d'en concevoir dans quelques années, un éventuel réaménagement. Mais peut-être que cette opération sera alors difficile à mener si les habitants se sont vraiment appropriés cet espace. Alexis Gante insiste sur le fait qu'en associant les habitants à l'aménagement, l'espace est plus utilisé et plus respecté. Il permet en tout cas une entrée par l'Ouest plus agréable dans le quartier, malgré le passage du pont ferroviaire qui reste encore un aménagement peu pratique et pas du tout esthétique. 

P1070262.JPGP1070277.JPG

P1070275.JPGLa visite du quartier s'achève par la découverte de la cité Grüner, accueillant le siège de Saint-Etienne Métropole depuis septembre 2010 mais aussi beaucoup d'autres services administratifs. Cet espace veut à terme regrouper 1800 salariés. Le taux d'occupation actuel des bureaux représenterait environ 85% de la surface disponible totale. L'architecture originale mais surtout le choix de la couleur ont intrigué de nombreux élèves. 

Comme l'ont constaté les élèves, l'aménagement du quartier est encore d'actualité : des espaces parfois importants comme l'îlot Poste-Weiss  en face de la gare (du nom des sociétés qui l'occupaient jusqu'en 2008) qui devraient accueillir des bureaux mais aussi des hôtels, ainsi que quelques friches comme celle d'un ancien bâtiment d'une société de location de véhicules que l'on trouve avenue Denfert-Rochereau, à quelques mètres de la Cité Grüner, restent à transformer. 

P1070256.JPGP1070263.JPG

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3 octobre 2011 1 03 /10 /octobre /2011 09:39

Le premier devoir de l'année portait, pour la classe de Première S3, sur la confrontation de deux documents de la même époque (années 60, début des années 70) permettant de voir la manière dont on percevait en France la main d'oeuvre immigrée.

Voici la correction du devoir, hormis la dernière question, qui fera l'objet d'un traitement spécifique en classe en s'appuyant sur le travail d'une élève. 

immigration70002.jpg

Affiche des années 60 montrant que même pendant les Trente Glorieuses la main d'oeuvre étrangère n'est pas la bienvenue en France !

 

EXERCICE A : CONNAITRE SON COURS

1. Immigration : déplacement d'une population arrivant dans un pays qui n’est pas son pays natal.

2. L’économie monde était dominée par les Britanniques de 1850 à 1914. Plusieurs raisons peuvent l’expliquer :

- le Royaume-Uni constituait une puissance financière mondiale, qui détenait la monnaie référence des échanges : la livre sterling et qui dirigeait les échanges mondiaux (rôle de la bourse londonienne, des banques anglaises).

- le Royaume-Uni avait un gigantesque empire et détenait des colonies sur tous les continents.

- le Royaume-Uni contrôlait toutes les mers et océans (puissance maritime).

- le Royaume-Uni était le berceau de la première révolution industrielle et s’était donc développé précocement.

 

EXERCICE B : ANALYSER ET CONFRONTER DES DOCUMENTS EN HISTOIRE

1. Le document rappelle que l’origine principale des migrants arrivants en France dans les années 60 est nord-africaine, notamment issue des anciennes colonies du Maghreb. L’Algérie est, en effet, devenue le premier pays émetteur de migrations vers la France à cette époque. Le dessin permet de montrer que la main d’œuvre immigrée est employée souvent dans les grandes usines (ouvriers spécialisés), dans le bâtiment, voire dans l’agriculture (ouvriers agricoles). Ce sont des secteurs qui réclamaient une main d’œuvre nombreuse et en général peu qualifiée.

2. Le contexte économique est celui des Trente Glorieuses (1945-1975), une période de forte croissance économique. On le retrouve par différents indices :

- dans le document 1, on a une allusion à l’Etat-Providence qui s’est mis en place à cette époque (« allocations familiales et sociales »).

- dans le document 1, on souligne l’importance du besoin de main d’œuvre (« 200.000 travailleurs kabyles »). Dans le document 2, on fait aussi référence à « un recours –facile – aux travailleurs étrangers ».

- le document 2 permet de montrer qu’il s’agit d’une période de forte production industrielle : « faire fonctionner des branches entières d’activité » ou « l’automobile serait paralysée à 40 % ».

3. Les arguments s’opposant à l’arrivée d’une main d’œuvre étrangère en France sont :

- les immigrés font concurrence à la main d’œuvre nationale (salaires bas, risque de prendre l’emploi des Français)

- les immigrés n’investissent pas l’argent gagné en France mais l’envoient dans leur pays natal : ils ne participent pas à l’économie française.

- les immigrés profitent des allocations issues de l’Etat Providence.

- employer des immigrés peut empêcher les entreprises d’investir pour se moderniser, donc ils compromettent la productivité nationale et la compétitivité.

Ces arguments se retrouvent en France à la fin du XIXe siècle et surtout dans les années 30, au moment de la grande crise née du krach de Wall Street en 1929.  

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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 17:24

Le nouveau programme de Première prévoit d'étudier, dans le cadre des mutations sociétés, l'immigration en France au XXe siècle. Le thème est très large et les entrées multiples. Il est réjouissant de voir apparaître ce thème dans les programmes car il correspond aux préoccupations récentes des historiens, comme Gérard Noiriel mais aussi à des préoccupations qui traversent légitimement notre société. 

Pour aborder ce thème, il est intéressant de faire un petit détour par le site de la Cité nationale de l'histoire de l'immigration, inaugurée il y a quelques années. Ainsi, la consultation en libre accès d'un film sur l'histoire de l'immigration est vraiment très précieuse et intéressante !  

Pour préparer cette étude, nous nous pencherons sur un ensemble de documents très divers : données statistiques, photographies, dessin de presse... 

Mais on trouve aussi dans les archives de la République quelques documents savoureux qui font d'autant plus écho dans la période actuelle. Ainsi, les manuels scolaires qui sont sortis en fin d'année dernière présentent souvent comme document des extraits d'un rapport du préfet du Pas de Calais au ministre de l'Intérieur en octobre 1929 (document 3 page 60 du manuel de la classe) : 

immipolonaise001.jpg

Pour bien comprendre l'immigration et éviter de tomber dans les clichés voire les erreurs, il convient aussi de bien cerner la diversité et surtout la diversité de l'origine des migrants se dirigeant vers la France. Ainsi, le document 1 page 62 du livre présente l'origine des étrangers en France mais seulement dans la deuxième moitié du XXe siècle (1954-2006), d'après l'INSEE. Les chiffres sont en milliers de personnes.  

  1954 1962 1975 1999 2006
Etrangers 1 765 2 169 3 442 3 260 3 542
Italiens 450 628 462 201 177
Espagnols 302 441 497 160 134
Portugais 22 50 758 555 491
Algériens 22 350 710 475 481
Marocains 16 33 260 506 460
Tunisiens 1 26 139 154 146

 

Pour aborder enfin des aspects plus contemporains sur l'histoire de l'immigration, un article de 2007 de François Schlosser, journaliste au Nouvel Observateur, fait le point sur les facteurs expliquant les actuelles difficultés d'intégration des immigrés en France (document 5 page 63). 

immi002

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11 septembre 2011 7 11 /09 /septembre /2011 19:07

Le manuel d'Histoire des classes de Première étant momentanément indisponible, les élèves qui doivent exécuter un exercice pour mercredi trouveront ci-dessous les extraits de la loi du 19 Mai 1874 sur le travail des enfants qui se trouvent sur le document 5 page 59 du manuel. 

SECTION 1ère - Age d'admission. Durée du travail

Art. 1 - Les enfants et filles mineures ne peuvent être employés à un travail industriel, dans les manufactures, fabriques, usines, mines, chantiers et ateliers, que sous les conditions déterminées dans la présente loi.

Art. 2 - Les enfants ne pourront être employés par des patrons ni être admis dans les manufactures, usines, ateliers ou chantiers avant l'âge de douze ans révolus. Ils pourront être toutefois employés à l'âge de dix ans révolus dans les industries spécialement déterminées par un règlement d'administration publique rendu sur l'avis conforme de la commission supérieure ci-dessous instituée.

Art. 3 - Les enfants, jusqu'à l'âge de douze ans révolus, ne pourront être assujettis à une durée de travail de plus de six heures par jour, divisées par des repos. À partir de douze ans, ils ne pourront être employés plus de douze heures par jour, divisées par des repos.

SECTION II- Travail de nuit, des dimanches et jours fériés 

Art. 4 - Les enfants ne pourront être employés à aucun travail de nuit jusqu'à l'âge de seize ans révolus. La même interdiction est appliquée à l'emploi des filles mineures de seize à vingt et un ans mais seulement dans les usines et manufactures. Tout travail entre neuf heures du soir et cinq heures du matin est considéré comme travail de nuit. Toutefois, en cas de chômage résultant d'une interruption accidentelle et de force majeure, I'interdiction ci-dessus pourra être temporairement levée, et pour un délai déterminé, par la commission locale ou l'inspecteur ci-dessous institués, sans que l'on puisse employer au travail de nuit des enfants de moins de douze ans. 

Le texte originel comporte plus de 30 articles et est disponible à cette adresse. Le site Droitsdesenfants précise en outre que : "une première loi limitant le travail des enfants avait été votée en 1841. Il s'agissait de la première incursion sérieuse de l'État dans les relations professionnelles après une période de libéralisme intense. Son application peu satisfaisante, parce que l'inspection était assurée par des bénévoles peu motivés, avait rendu nécessaire celle du 19 mai 1874, complétée la même année par les lois du 7 octobre et du 7 -20 décembre. Mais celle-ci était encore trop imprécise pour être exécutée rigoureusement et les trop nombreuses exemptions et limitations comme le fait que les inspecteurs dépendaient en ce cas des notables des conseils généraux, au sein desquels les industriels exerçaient une indéniable influence, en avaient limité la portée. Ne satisfaisant personne, cette loi fut mise en cause cinq ans plus tard et les longs travaux pour sa révision aboutirent en 1892 à la loi " sur le travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les établissements industriels ". La loi votée en 1892, alors que le régime républicain était bien consolidé, interdisait le travail industriel avant l'âge de douze ans et apporta de nombreuses restrictions aux travail des mineurs de moins de dix-huit ans. Elle fut plus efficace car le contrôle de son exécution fut confié à un corps d'inspecteurs indépendants des autorités locales. Elle était complémentaire des lois votées au début de la décennie précédente sur l'obligation de scolarité. Au début du XXe siècle, le travail des enfants dans l'industrie était en très forte régression."

La difficile application de la loi de 1874 trouve sa confirmation dans beaucoup d'archives. En témoigne par exemple, cette lettre adressée en 1878 au préfet de Savoie (département français... depuis 1860 seulement), où le travail de jeunes filles est dénoncé par le maire d'une petite commune, Fréterive, actuelle Combe de Savoie (Côte 33 MI 1). On y trouve une référence explicite au travail des enfants. 

travail-enfants005.jpg

 

 

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