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Un bout de chemin ensemble...  (photo personnelle - 2005)

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7 novembre 2018 3 07 /11 /novembre /2018 09:40
Illustration des années 1950 de la doctrine Monroe mise en place au XIXe siècle

Illustration des années 1950 de la doctrine Monroe mise en place au XIXe siècle

L'exercice s'appuye sur les documents donnés à l'épreuve du baccalauréat à Pondichéry en 2018.

 

Les deux documents présentés (une carte du continent américain et une photographie de la frontière entre Etats-Unis et Mexique en 2016) nous montrent les tentatives d’intégration présentes au sein de cet espace géographique ainsi que les tensions mettant en cause ces logiques de rapprochement.

                Le premier document fait  d’abord référence à des logiques de rapprochement entre les Etats américains.  Ces dernières se retrouvent sur l’ensemble du continent américain. La carte rappelle que deux de ces regroupements structurent le continent américain en grandes régions : pour le Nord, l’ALENA (accord de libre-échange nord-américain, signé en 1992 et entré en vigueur le 1er janvier 1994 qui regroupe 3 pays : Canada, Etats-Unis d’Amérique et Mexique), et pour le Sud le MERCOSUR (Marché commun du  Cône Sud), initié en 1991 à partir du rapprochement entre deux anciens grands rivaux (Brésil et Argentine), associant 5 pays d’Amérique latine et accueillant des Etats associés, en particulier les pays andins comme la Bolivie et le Chili. Ces accords entre pays américains sont des accords avant tout économiques dont les objectifs sont de faciliter les échanges de produits, de services mais aussi la circulation des capitaux, donc des investissements entre les pays signataires. Il s’agit surtout d’accords de libre-échange. Ceci montre que les tentatives de regroupement, si elles suivent une logique de proximité géographique, sont avant tout économiques : l’ALENA devenue AEUMC en 2018  représente ainsi  un marché de 500 millions d’habitants et le Mercosur plus de 200 millions d’habitants pour les 5 membres. La carte montre qu’il existe d’ailleurs de forts échanges frontaliers, notamment en Amérique du Nord, entre les 3 membres de l’ALENA (région de la Main Street autour des Grands Lacs américains, Nord Ouest des Etats-Unis et Sud Ouest du Canada, mais aussi frontière Etats-Unis/Mexique ouverte aux échanges de marchandises). Ces accords ont pu faciliter l’installation d’entreprises étrangères dans des pays à faible coût de main d’œuvre, comme le précise la carte avec l’indication des maquiladoras, zones franches mexicaines à la frontière des Etats-Unis qui ont vu s’installer de nombreuses usines dans le cadre de délocalisations états-uniennes. Ces échanges importants se retrouvent aussi en Amérique latine, notamment entre le Brésil et ses voisins du Paraguay et de l’Uruguay.

                Cependant, les deux documents montrent que l’intégration complète du continent américain paraît aujourd’hui fortement utopique. Il existe encore une fracture économique et politique importante entre l’Amérique du Nord et l’Amérique latine, au niveau de la frontière mexicaine. Le document 2 montre bien qu’il s’agit en fait d’une frontière fermée dans le cadre du contrôle des flux migratoires, étroitement surveillée et pour laquelle s’élève une séparation, matérialisée ici par un grillage. Cette séparation qui prend même,  sur désormais 1/3 de sa longueur, la physionomie d’un mur, a été érigée par les Etats-Unis afin de se protéger des flux migratoires venues d’une large partie de l’Amérique centrale (document 2). Le Mexique est, en effet, devenu un pays de transit des migrations économiques entre Amérique du Sud et du Nord. De plus, la carte rappelle aussi qu’il existe parmi des Etats latino-américains un rejet important des Etats-Unis et de leur politique libérale jugée historiquement trop intrusive (illustrant la fameuse doctrine du président Monroe : « l’Amérique aux Américains »). C’est notamment le cas à Cuba, au Venezuela et en Bolivie, qui pour des raisons historiques et idéologiques, sont hostiles au modèle capitaliste des Etats-Unis. Ainsi, si les Etats-Unis ont cherché à faire du continent américain leur chasse gardée depuis le XIXe siècle, ce qui se vérifie encore à travers le nombre important de bases américaines installées en Amérique centrale (à Porto-Rico, à Cuba avec Guantanamo par exemple), une forte résistance se dresse face à leur tentative d’unifier le continent américain sous leur impulsion (exemple : rejet du projet de ZLEA, zone de libre-échange des Amériques, au début du XXIe siècle, porté par l’administration G.W. Bush). Enfin, une autre cause est évoquée par la carte pour expliquer ces freins à l’intégration. Elle se trouve à l’échelle interétatique, c’est à dire entre les Etats, notamment dans les espaces frontaliers. Des litiges frontaliers persistent, issus de l’histoire de ce continent colonisé,  comme entre le Chili, la Bolivie et le Pérou, issus du partage effectué au XIXe siècle après la guerre du Pacifique.

                En conclusion, les deux documents montrent que le continent américain est bien marqué par deux logiques contradictoires : l’une visant à rapprocher ses Etats, notamment au niveau commercial, l’autre qui paraît encore bien vivace, remettant en cause ce rapprochement surtout pour des considérations économiques (limite Nord/Sud) mais aussi idéologiques et politiques.  

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15 juin 2018 5 15 /06 /juin /2018 18:00

Lors d'une séance d'accompagnement personnalisé, les élèves de la classe de Terminale L2 étaient invités en à peine une heure à transformer leur cours consacré à la gouvernance économique mondiale en chronologie synthétique. 


Voici le travail de deux élèves qui ont accepté de partager cet outil de révision qui peut constituer une aide appréciable. 

 

Yasmine propose une chronologie à plusieurs niveaux pour bien dégager les dates importantes et les évolutions.

Yasmine propose une chronologie à plusieurs niveaux pour bien dégager les dates importantes et les évolutions.

Lucie propose, quant à elle, une approche différente en privilégiant la périodisation à l'aide d'un jeu de couleurs très visuel.

Lucie propose, quant à elle, une approche différente en privilégiant la périodisation à l'aide d'un jeu de couleurs très visuel.

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13 mai 2018 7 13 /05 /mai /2018 19:44

Deux classes de Terminale S étaient confrontés mercredi dernier, en 2 heures, à un sujet de composition de géographie, reprenant un des libellés du programme centrés sur les grandes aires continentales. Brésil/Etats-Unis : rôle mondial, dynamiques territoriales tel était le sujet proposé aux élèves.
 

Au gré des copies, voici 3 extraits permettant d'appréhender les conditions de réussite d'un tel exercice : une introduction, l'insertion d'un organigramme dans une partie de la composition et enfin une conclusion. Ces travaux ne sont pas des modèles mais plutôt des sources d'inspiration, réalisés, rappelons-le en temps limité.

L'introduction de Manon (Terminale S3) respecte les passages incontournables de ce type d'exercice.

L'introduction de Manon (Terminale S3) respecte les passages incontournables de ce type d'exercice.

Ulysse (Terminale S3) a intégré à la place d'un paragraphe (concernant les dynamiques territoriales des 2 Etats) un organigramme comparatif tout à fait judicieux (et personnel).

Ulysse (Terminale S3) a intégré à la place d'un paragraphe (concernant les dynamiques territoriales des 2 Etats) un organigramme comparatif tout à fait judicieux (et personnel).

Bien conclure une conclusion n'est pas toujours un exercice aisé. C'est pourtant, là encore, un passage obligé de ce type d'exercice. Un paragraphe répondant de manière nette à la problématique de départ est attendu. Voici ce que propose Marine (Terminale S2).

Bien conclure une conclusion n'est pas toujours un exercice aisé. C'est pourtant, là encore, un passage obligé de ce type d'exercice. Un paragraphe répondant de manière nette à la problématique de départ est attendu. Voici ce que propose Marine (Terminale S2).

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4 mai 2018 5 04 /05 /mai /2018 10:34

Voici un plan détaillé pour la correction du devoir de géographie du mercredi 2 mai, en Première ESS, consacré à l'importance et à la gestion des villes en France métropolitaine.

La méthode de l'introduction et celle de la conclusion seront retravaillées à partir de deux travaux d'élèves.

PLAN POSSIBLE

 

I. L’IMPORTANCE DES VILLES SUR LE TERRITOIRE FRANÇAIS A DIFFERENTES ECHELLES

1. Les caractéristiques du réseau urbain français

- Un réseau urbain relativement dense et homogène (hormis une zone centrale peu urbanisée) : beaucoup de villes moyennes qui structurent le territoire. Des villes nombreuses sur le littoral, proche des frontières.

- Une hiérarchie entre les villes très marquée : une aire urbaine qui domine le territoire (réseau urbain macrochéphale).

- Des villes en plein dynamisme dans la partie Ouest et Sud de la France : forte croissance démographique, solde migratoire très positif, notamment grâce à l’arrivée de jeunes actifs, des aires urbaines qui englobent de plus en plus de petites communes aux alentours.

2. L’importance des villes à l’échelle locale

-  Un phénomène généralisé : l’étalement urbain : implantation de zones d’activités, de zones pavillonnaires, de petits immeubles collectifs. La première conséquence est le renforcement de l’emprise urbaine sur le territoire français (qui est donc de plus en plus urbanisé). On peut aussi signaler le problème de la ségrégation spatiale que ce phénomène contribue à renforcer : les classes moyennes fuyant souvent les centres-villes pour s’installer en périphérie.

- on peut signaler les autres conséquences à l’échelle locale: mise en place d’équipements dans l’espace naguère rural (salles de sport, écoles, équipements de loisirs...), le renforcement des réseaux de transport vers la métropole qui entraine souvent la saturation des réseaux routiers aux entrées/sorties des métropoles et des problèmes qui désormais doivent être gérés de plus en plus à l’échelle intercommunale (gestion des déchets, question des transports collectifs...).

 

II. DES VILLES A L’IMPORTANCE DE PLUS EN PLUS MARQUEE : LE PHENOMENE DE METROPOLISATION

1. Renforcement du rôle des métropoles sur le territoire français qui rayonnent de plus en plus et ont parfois un rayonnement international (Paris), nationale (Lyon, Marseille, pour certaines fonctions), ou régionale (les métropoles régionales comme Bordeaux, Nantes, Toulouse, Rennes...).

2. Les causes de cet essor des métropoles peuvent être mises en évidence : elles guident les réseaux de transports nationaux et régionaux (autoroutes, gares TGV, aéroports...), elles sont le lieu privilégié de l’implantation des services avec parfois des quartiers d’affaires et des centres commerciaux (Part Dieu, Euralille, plus modestement Châteaucreux). Elles concentrent les équipements collectifs qui permettent d’attirer les habitants : salles de concert, équipements sportifs, culturels... sur un vaste territoire.

3. Il est enfin possible de voir les conséquences pour le territoire de ce rôle grandissant des métropoles : leur volonté de s’associer pour être plus efficaces et rivaliser avec la concurrence parisienne ou internationale, mais aussi leur mise en concurrence et aussi le fait que la concentration des activités en leur sein peut pénaliser les villes moyennes qui perdent des services (ex : tribunaux, casernes, services hospitaliers...).

 

III. LA GESTION DES VILLES EN FRANCE : UNE QUESTION DE PLUS EN PLUS COMPLEXE

1. Différents acteurs : l’Etat à travers la politique de la ville (ZUS, PNRU) et de plus en plus les collectivités locales (communes et structures intercommunales) qui peuvent se doter d’organes de gestion comme les EPA (établissements publics d’aménagement), les citoyens qui sont de plus en plus consultés (exemple : le collectif Coop-Roch dans le quartier Saint-Roch à Saint-Etienne). Parfois, des oppositions entre ces acteurs.

2. Des problèmes difficiles à résoudre : rendre la ville plus durable (création d’écoquartiers), rendre la ville plus accessible (déplacements interurbains), réduire les inégalités socio-spatiales en réaménageant des quartiers, en créant de nouveaux équipements.

3. Des interventions multiples : le réaménagement urbain (destruction d’immeubles, de vieux bâtiments), la rénovation urbaine en utilisant et en valorisant le patrimoine historique de la ville, la création de quartiers d’affaires pour attirer les emplois qualifiés (Châteaucreux à Saint-Etienne), favoriser la diversification des activités, le quotidien des habitants, résoudre les problèmes de sécurité et de circulation (cf rue Antoine Durafour à Saint-Roch)...

 

L'aménagement des espaces urbains en jeu avec ici une photographie prise lors du travail mené sur le quartier Saint-Roch à Saint-Etienne à l'établissement public d'aménagement de Saint-Etienne (EPASE). Un travail qui permettait d'avoir un exemple précis utilisable notamment dans la partie consacrée à la gestion des villes.

L'aménagement des espaces urbains en jeu avec ici une photographie prise lors du travail mené sur le quartier Saint-Roch à Saint-Etienne à l'établissement public d'aménagement de Saint-Etienne (EPASE). Un travail qui permettait d'avoir un exemple précis utilisable notamment dans la partie consacrée à la gestion des villes.

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27 avril 2018 5 27 /04 /avril /2018 17:26

Voici les croquis de deux élèves de la classe de Terminale S3, correspondant à l'exercice donné pendant les vacances.

Ces deux croquis, malgré quelques légères maladresses, sont complets et respectent les règles de la cartographie : lisibilité, organisation et pertinence de la légende, présence d'un titre, précision des localisations et nomenclature suffisante. Merci donc à Eddy et à Amélie pour ce travail !

Croquis sur l'Afrique, contrastes de développement et inégale intégration dans la mondialisation
Croquis sur l'Afrique, contrastes de développement et inégale intégration dans la mondialisation
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26 mars 2018 1 26 /03 /mars /2018 19:08

Ce lundi 26 mars marquait la concrétisation d'un long travail accompli avec les 15 élèves de la classe de Première ESS section Economie et Société, du lycée Claude-Fauriel : l'enregistrement de leur émission de radio consacrée à la rénovation du quartier Saint-Roch de Saint-Etienne, situé seulement à quelques centaines de mètres de l'établissement.

Intitulée Saint-Roch 2.0 par les élèves, l'émission d'une durée de plus d'une heure, entièrement conçue et présentée par ceux-ci, avec l'aide de Radio Dio, était enregistrée au sein même du quartier, au bar de l'Aube, local accueillant le Collectif Coop-Roch, chargé de réfléchir en concertation avec les habitants aux actions à mener pour la rénovation de ce quartier.

Pendant plus de 2 heures, sous la baguette de Loïc et Lionel de Radio Dio, les reportages conçus et présentés par l'ensemble des élèves de cette classe, se sont succédé. Les élèves ont également accueilli et interviewé plusieurs intervenants qu'ils avaient rencontrés, lors des phases de découverte et de recherches menées dans le quartier, comme Louise Neyret de l'EPASE (Etablissement public d'aménagement de Saint-Etienne) ou encore Caroline Costil des Archives municipales de Saint-Etienne et bien d'autres...

Animée par Ysma et Eddy, Saint-Roch 2.0 se divise en trois parties distinctes présentant d'abord la place des commerces et l'image que ces derniers renvoient du quartier à l'extérieur, pour ensuite  se pencher sur le patrimoine historique et humain du quartier (Saint Roch d'hier et d'aujourd'hui). Le dernier temps de l'émission est consacré au ressenti des habitants, afin d'essayer de cerner leurs attentes et leurs points de vue sur la rénovation de Saint-Roch.

Intégré dans le dispositif Débats Citoyens en région Auvergne-Rhône-Alpes, ce projet montre qu'il est possible de concilier la géographie, en s'appuyant sur l'étude d'un espace local de manière approfondie, avec l'enseignement moral et civique, dont un des objectifs, consiste, en classe de Première, à se pencher sur la société de l'information, avec notamment l'étude du rôle et de la place des médias. L'objectif de ce long travail est également de rendre les élèves acteurs dans leurs apprentissages, tout en les responsabilisant au maximum. 

Saint-Roch 2.0 un titre révélateur d'un quartier engagé dans un processus de rénovation urbaine... mais aussi d'une classe représentant à sa manière l'évolution d'un enseignement, lui même 2.0 ! Ne ratez pas sa diffusion sur les antennes de Radio Dio les mercredi 11 avril à 12 heures et 19 heures, jeudi 12 avril à 8 heures et samedi 14 avril à 15 heures.... et pour l'écouter sans modération, n'oubliez pas également le podcast désormais en ligne.

Le Bar de l'Aube, en face de la place Saint-Roch, local où se trouve notamment le collectif Coop-Roch, transformé en studio de radio, grâce à Radio Dio.

Le Bar de l'Aube, en face de la place Saint-Roch, local où se trouve notamment le collectif Coop-Roch, transformé en studio de radio, grâce à Radio Dio.

Angélique du 17, en référence au 17 rue de la Mulatière, avait eu la gentillesse d'accueillir dans son local associatif les élèves en janvier, pour faciliter la rencontre avec les habitants, est ici invitée à réagir au sondage réalisé par deux élèves de la classe, dont Méline à ses côtés.

Angélique du 17, en référence au 17 rue de la Mulatière, avait eu la gentillesse d'accueillir dans son local associatif les élèves en janvier, pour faciliter la rencontre avec les habitants, est ici invitée à réagir au sondage réalisé par deux élèves de la classe, dont Méline à ses côtés.

Louise Neyret de l'établissement public d'aménagement de Saint-Etienne invitée à répondre aux questions de Virgile et Sami sur la problématique du réaménagement des rez de chaussée vacants. Eddy, l'un des deux animateurs, effectue le lancement.

Louise Neyret de l'établissement public d'aménagement de Saint-Etienne invitée à répondre aux questions de Virgile et Sami sur la problématique du réaménagement des rez de chaussée vacants. Eddy, l'un des deux animateurs, effectue le lancement.

Caroline Costil, des Archives municipales de Saint-Etienne, avec à ses côtés Ysma, la deuxième animatrice de Saint-Roch 2.0.

Caroline Costil, des Archives municipales de Saint-Etienne, avec à ses côtés Ysma, la deuxième animatrice de Saint-Roch 2.0.

Un projet soutenu par la région Auvergne-Rhône-Alpes sans laquelle rien n'aurait été possible

Un projet soutenu par la région Auvergne-Rhône-Alpes sans laquelle rien n'aurait été possible

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12 mars 2018 1 12 /03 /mars /2018 15:06

SUJET : Le continent américain entre tensions et intégrations régionales

 

CONSIGNES : En confrontant les deux documents suivants, vous montrerez que le continent américain est marqué par des dynamiques de regroupement entre les Etats le composant mais aussi par des tensions freinant ces tentatives de rapprochement.

QUELQUES RAPPELS

- Le travail doit bien s'appuyer sur les deux documents donnés et ne doit pas s'apparenter à une composition. 

- Le travail doit bien s'organiser en fonction des consignes données. Ici, il est recommandé de faire, en plus d'une courte introduction, deux paragraphes, correspondant au libellé de la consigne. 

 

Les deux documents présentés (un texte de géographe sur le Mercosur et une carte des tensions et principales associations régionales) sont relatifs à l’organisation économique mais aussi politique du continent américain. Nous verrons en quoi ils montrent que le continent américain connaît des tentatives de regroupement en son sein puis analyserons les freins à ces rapprochements.

 

Les deux documents font d’abord référence à des logiques de rapprochement entre les Etats américains. Ces dernières se retrouvent sur l’ensemble du continent américain. Les documents 1 et 2 rappellent que deux de ces regroupements structurent le continent américain en grandes régions : pour le Nord, l’ALENA (accord de libre-échange nord-américain, signé en 1992 et entré en vigueur le 1er janvier 1994 qui regroupe 3 pays : Canada, Etats-Unis d’Amérique et Mexique), et pour le Sud le MERCOSUR (Marché commun du Cône Sud), initié en 1991 à partir du rapprochement entre deux anciens grands rivaux (Brésil et Argentine), associant aujourd'hui 6 pays d’Amérique latine et accueillant des Etats associés, en particulier les pays andins. A ceux-ci, s’ajoute en fait, comme le souligne le document 2, une multitude d’autres associations, avec par exemple en Amérique centrale le MCCA (marché commun d’Amérique centrale représenté sur la carte). Ces accords entre pays américains sont des accords avant tout économiques dont les objectifs sont de faciliter les échanges de produits, de services mais aussi la circulation des capitaux, donc des investissements, entre les pays signataires. Comme l’indique le document 1, il s’agit surtout d’accords de libre-échange. Ceci montre que les tentatives de regroupement, si elles suivent une logique de proximité géographique, sont avant tout économiques : l’ALENA représente ainsi un marché de plus de 460 millions d’habitants et le Mercosur plus de 220 millions d’habitants pour les 6 membres. Le document 2 présente également deux tentatives de regroupement à une échelle quasi continentale et non plus simplement régionale : l’UNASUR (Union des Nations Sud-Américaines) pour la totalité des pays d’Amérique du Sud et la ZLEA (zone de libre échange des Amériques) pour la totalité du continent, excepté Cuba. Il s’agit en fait de deux projets concurrents d’intégration du continent américain. La ZLEA était un projet défendu par les Etats-Unis d’Amérique, avec l’administration G.W Bush, au début du XXIe siècle, d’élargissement de l’ALENA à l’ensemble du continent américain. En riposte, à partir de 2008, les pays d’Amérique du Sud ont voulu créer un autre association afin d’éviter la domination économique et libérale des Etats-Unis sur l’ensemble du continent, en prenant davantage comme modèle une organisation du type de l’Union européenne.

 

Ainsi, l’intégration complète du continent américain formulée de manière interrogative dans la légende de la carte paraît aujourd’hui fortement utopique. Un premier signe des tensions rappelé d’ailleurs par les deux documents est déjà la multiplication des accords à l’échelle du continent, qui aboutissent à sa fragmentation. Par ailleurs, deux autres causes sont évoquées par la carte pour expliquer ces freins. La première se trouve à l’échelle interétatique, c’est à dire entre les Etats, notamment dans les espaces frontaliers, surtout quand le contrôle des ressources et des sources d’énergie est en jeu. On peut par exemple citer les tensions sur les ZEE (zones économiques exclusives) en Amérique centrale, entre le Venezuela et la Colombie ou entre le Pérou, la Bolivie et le Chili. La deuxième se situe à l’échelle continentale où la politique libérale des Etats-Unis jugée historiquement trop intrusive (illustrant la fameuse doctrine du président Monroe : « l’Amérique aux Américains ») est l’objet de rejets de certains Etats sud-américains. Ainsi la carte montre que les Etats-Unis n’arrivent guère à imposer leur hégémonie sur le continent. Cuba et le Venezuela et dans une moindre mesure la Bolivie sont hostiles au modèle économique et social étatsunien. Le document 1 signale enfin que les effets des accords de libre échange restent parfois très limités : ainsi le commerce brésilien avec ses partenaires du Mercosur se limitent à seulement 10% des échanges ! Le Brésil a donc, bien d'autres partenaires commerciaux, que ceux avec lesquels il a pourtant noué des accords de libre échange.

Complément possible : le document 2 réduit les tensions dans le continent américain à deux seuls facteurs, alors que d’autres peuvent être évoqués comme les zones d’instabilité présentes à l’échelle intra-étatique touchant par exemple le Mexique, la Colombie, voire la Bolivie et le Chili, les problèmes d'immigration illégale notamment entre Mexique et Etats-Unis, mais aussi le fait que les Etats-Unis ne sont pas le seul pays à susciter des réactions de rejet. Par exemple, le Brésil, pays de plus en plus émergent, est aussi régulièrement accusé d’exercer une influence trop pressante sur ses voisins sud-américains.

 

Document 1 : Le fonctionnement du Mercosur

En 1988, le Brésil et l’Argentine ont signé un traité d’intégration, de coopération et de développement qui allait poser les bases du futur marché commun d’Amérique du Sud. Cinq ans plus tard, le 26 mars 1991, le traité d’Asunción était signé au Paraguay afin de créer un marché commun entre l’Argentine, le Brésil, le Paraguay et l’Uruguay. Le traité établissait clairement que l’objectif à atteindre était la libre circulation des biens, des services et des moyens de production entre les pays membres, à travers l’élimination progressive des droits de douanes. […] En 1996, le Chili et la Bolivie, suivis plus tardivement par le Pérou, la Colombie et l’Equateur, sont devenus des membres associés du Mercosur, renforçant le processus d’intégration du cône Sud. Avec l’intégration récente du Venezuela, […] ce vaste ensemble économique est désormais en train de prendre une dimension continentale.

[…] En accélérant l’intégration de deux principales économies de la région, le Mercosur a favorisé l’émergence d’une vaste zone de libre-échange dont l’influence s’étend sur l’ensemble de l’Amérique du Sud. Grâce à la baisse des barrières douanières, la part des échanges s’est régulièrement accrue, même s’il reste beaucoup de chemin à faire : en 2011, le commerce avec le Mercosur représentait seulement 9,8 % des importations et des exportations du Brésil. […]

A côté de [l’ALENA et du Mercosur], les autres traités d’intégration régionale apparaissent beaucoup moins cohérents, à la fois sur le plan économique et politique. De manière paradoxale, ils semblent accentuer la fragmentation de l’Amérique Latine, même s’ils s’inscrivent tous officiellement dans la perspective d’une intégration continentale.

Source : A. Musset (dir.), Géopolitique des Amériques, Nathan, 2012, p. 263-264

Document 2 : le continent américain entre intégrations régionales et tensions, d'après Michel Foucher. La bataille des cartes, 2011.

Document 2 : le continent américain entre intégrations régionales et tensions, d'après Michel Foucher. La bataille des cartes, 2011.

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14 février 2018 3 14 /02 /février /2018 17:46

Le premier sujet proposé en composition, sur les historiens face aux mémoires d'un conflit, laissait le choix entre deux études de cas. Voici une proposition de plan détaillé pour le choix correspondait aux mémoires de la guerre d'Algérie.

Vous retrouverez également sur le blog deux propositions d'introduction, rédigées par des élèves, lors d'un précédent bac blanc, sur ces sujets. Si elles ne sont pas parfaites (mais qui l'est ?), elles constituent un exemple tout à fait pertinent de ce que l'on peut attendre d'une production d'élève sur une épreuve dont le temps est très limité (2 heures environ sur les 3 de l'épreuve).

 

Introduction

Bien penser à définir les deux termes clés du sujet :" historiens" et surtout "mémoires" en insistant sur leur subjectivité, mais aussi leur pluralité qui peut être source de richesses pour le travail de l'historien mais aussi de difficultés du fait des conflits mémoriels qui restent importants.

Concernant le conflit étudié, il semble aussi pertinent de souligner, dès l'introduction, le fait que deux mémoires officielles sont en jeu, de part et d'autre de la Méditerranée.

I Les historiens confrontés à la mémoire officielle du conflit des deux côtés de la Méditerranée

1. En France : la période de l'oubli officiel ou de l'amnésie organisée (1962-1999)

- les raisons : oublier la défaite et les atteintes au modèle républicain que ce conflit a engendrées

- les modalités : l'absence de commémoration officielle, les lois d'amnistie prises dans l'urgence, mais aussi une censure organisée de manière insidieuse comme pour la projection de la Bataille d'Alger.

- les conséquences : l'accès difficile aux archives pour les historiens, mais aussi les efforts de certains d'entre eux, comme Pierre Vidal-Naquet, pour malgré tout, faire l'histoire de ce conflit.

2. La fin de la guerre sans nom et le renouvellement des champs historiographiques (années 1990 -2000)

- la multiplication des travaux dénonçant cette "guerre sans nom" : documentaires au cinéma, comme le film éponyme de B. Tavernier, la dénonciation de l'amnésie organisée et des actes de cruauté commis par la France par Benjamin Stora (La Gangrène et l'Oubli paru en 1991)

- le tournant de la loi de 1999 : une guerre qui porte enfin son nom. Progressive reconnaissance officielle des événements mettant en cause la République, comme la répression contre la manifestation du 17 octobre 1961, en 2012.

- La guerre d'Algérie : un sujet qui profite des recherches historiques à partir des années 2000 (émergence d'une nouvelle génération d'historien(ne)s comme R. Branche et sa thèse sur la torture, ouverture des archives de l'armée de terre...)

3. En Algérie : une vision de la guerre d'Algérie comme "une révolution sans visage" (B. Stora)

- les raisons : la victoire du FLN, la volonté de mythifier la guerre d'indépendance comme épisode fondateur de la nation algérienne

- les manifestations : le mémorial du martyr à Algérie pour le 20ème anniversaire de l'indépendance, une histoire sous contrôle de l'Etat (dans le cadre scolaire)

- les conséquences pour l'historien : la difficile recherche d'objectivité face au poids de l'histoire officielle, la difficulté d'aborder le rôle de certains groupes d'acteurs du conflit : Pieds Noirs, mais aussi Harkis et aussi nationalistes n'appartenant pas au FLN (comme les messalistes). Progrès toutefois à signaler depuis une dizaine d'années pour incarner, par des figures historiques, la guerre, désormais connues et identifiées par la société algérienne.

 

II Des mémoires multiples et concurrentielles qui émergent, se complètent mais s'affrontent aussi.

1. La concurrence entre les deux mémoires officielles

Les tensions encore fortes entre la France et l'Algérie au sujet de ce conflit, parfois réactivées (2005 et le rôle positif de la colonisation). Difficulté pour les historiens à parvenir à une histoire commune du conflit, susceptible de rejoindre les deux rives de la Méditerranée.

2. L'émergence de différents types de mémoires : de nouvelles sources (témoignages) dont profitent les historiens mais qu'ils doivent prendre avec précaution

- la mémoire des appelés du contingent, réunis en associations comme la FNACA

- la mémoire des Pieds Noirs teintée pour certains de "Nostalgérie".

- la mémoire des Algériens de France qui ont été sollicités de différentes manières dans ce conflit, alors qu'ils se trouvaient en métropole

- la mémoire douloureuse des Harkis considérés comme des traitres et doublement victimes, au vu de l'accueil qu'ils ont reçu en France.

- la mémoire de ceux qui ont soutenu l'indépendance algérienne (engagés politiquement, syndicalement...).

3. Les conséquences pour le travail des historiens

De nouvelles sources, un renouvellement scientifique avec notamment l'histoire des mémoires elle-même qui devient un sujet d'études, mais aussi des conflits (tentatives d'intimidation voire de procès contre des historiens français qui se sont écartés selon certains d'une prétendue réalité historique en donnant trop de place à des groupes particuliers).

 

Conclusion : la guerre d'Algérie est un événement historique majeur de l'histoire du XXe siècle. Son récit s'est considérablement enrichi, même s'il ne fait pas encore consensus entre les deux Etats protagonistes mais aussi à l'intérieur des sociétés concernées. C'est encore un sujet parfois de déchirements et de divisions (par exemple, l'impossible accord  pour trouver une journée de commémoration officielle en France du conflit). Le travail des historiens n'en est que plus nécessaire et "urgent", d'autant que ceux qui ont vécu ce conflit, commencent à être de moins en moins nombreux.

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14 février 2018 3 14 /02 /février /2018 15:26

Le sujet donné pour le baccalauréat blanc concernant la géographie concernait l'un des cinq croquis (pour les sections S) à connaître pour l'épreuve du mois de juin.

Il s'agit d'un des deux croquis sur la mondialisation. La difficulté principale, pour ce croquis centré sur les pôles et flux de la mondialisation, consiste à trouver un juste équilibre entre localisation des espaces majeurs de la mondialisation à différentes échelles (organisations régionales, Etats, métropoles) et lisibilité du croquis, chose difficile à faire lorsque l'on se trouve au niveau mondial.

Attention également à la légende qui doit être bien structurée, adopter des figurés pertinents (par exemple figurés de surface hiérarchisés en fonction du rôle joué dans la mondialisation mais sans aller jusqu'aux territoires les moins concernés par le phénomène, ces derniers étant à utiliser pour l'autre croquis sur l'inégale insertion dans la mondialisation) et faire des choix (notamment pour les flux, sous peine de produire un travail peu lisible).

Voici, en plus du croquis réalisé en classe ou celui du manuel, un autre exemple de croquis sur ce sujet, réalisé par des collègues de l'académie de Grenoble du lycée Pierre et Marie Curie d'Echirolles.

Croquis du baccalauréat blanc du 6 février 2018
Croquis du baccalauréat blanc du 6 février 2018
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7 février 2018 3 07 /02 /février /2018 22:36

Monsieur Badol propose un nouveau corrigé pour le deuxième sujet proposé au baccalauréat blanc en histoire : les Etats-Unis et le monde de 1945 à 1991. 

 

PROPOSITION D'INTRODUCTION 

En 1945 le monde sort de la guerre la plus meurtrière de l’Histoire. Les vainqueurs sont les pays de la Grande Alliance, Etats-Unis et URSS en tête. Les 1ers ont vaincus les Japonais grâce à l’utilisation d’une arme nouvelle et effrayante, la bombe atomique, larguée sur Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août. Avec les Soviétiques, ils ont aussi contribué à libérer l’Europe du joug nazi. Mais rapidement, leurs relations, empreintes de méfiance, se tendent. La planète entre dans une période de guerre froide, affrontement entre les E.U et leurs alliés et l’URSS et ses alliés. Américains et Soviétiques représentent deux puissances mondiales (appelées même superpuissances), porteuses d’un modèle politique, économique, culturel capable de s’imposer à tous les continents. Leur rivalité ne débouche pas  sur un conflit direct mais empoisonne les relations internationales jusqu’en 1991.

C’est pourquoi nous pouvons nous demander comment les E.U ont su imposer leur autorité et leur modèle sur tous les continents pendant la guerre froide. 

La première partie montrera qu’en 1945, ils sont sortis renforcés de la guerre et ont été les architectes d’un nouvel ordre économique, financier et diplomatique mondial. Puis, de 1947 à 1991, ils se sont placés à tête du « monde libre » pour faire barrages aux communistes, utilisant avec succès divers moyens relevant du hard power et du soft power. Ce sera l’objet de la seconde partie.

 

PROPOSITION DE CONCLUSION

                  Au final, à partir de  1945, les E.U ont dû partager le statut de superpuissance avec l’Union soviétique. Leur modèle fut contesté à l’intérieur de leur bloc, comme dans les pays du bloc de l’est et du Tiers-monde. Mais  la rivalité américano-soviétique multiforme (militaire, économique, scientifique, diplomatique), qui  s’est étalée sur plus de quarante ans,  a fini par asphyxier un système soviétique plus fragile. En 1991, et pour plus d’une décennie, les E.U sont alors apparus comme une hyperpuissance (selon le mot d’Hubert Védrine) pouvant jouer le rôle de « gendarme du monde » au gré de ses intérêts.

Le mode de vie et le modèle idéologique américain mis en images par un tableau d'André Fougeron, Civilisation atlantique, en 1953.

Le mode de vie et le modèle idéologique américain mis en images par un tableau d'André Fougeron, Civilisation atlantique, en 1953.

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