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Un bout de chemin ensemble...  (photo personnelle - 2005)

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31 juillet 2011 7 31 /07 /juillet /2011 18:11

Pour se préparer à l'histoire des arts, il semble judicieux de partir avant tout des manuels scolaires, notamment les manuels de cycle 3 les plus récents qui intègrent l'histoire des arts avec l'histoire.


Les manuels d'histoire, en particulier les manuels de cinquième et de quatrième qui sont sortis en 2010 et 2011 et ceux de seconde puis de Première (2010 et 2011), pourront vous être utiles également.

 

Cependant le web offre de précieuses ressources à condition d'éviter l'éparpillement. Deux sites à utiliser sans modération se dégagent :
- L'histoire des arts du CRDP d'Alsace (rubrique "Ecole") : un site qui est en fait un portail très riche pour chaque question au programme vers d'autres sites. 
- Le site Histoire des arts du ministère de la culture : un incontournable.

 

Enfin, rappelons la ressource précieuse que constituent les TDC, les textes et documents pour la classe. Par exemple, le numéro du 15 mai 2010 est consacré aux Arts sous l'Empire.

 

BONNE PREPARATION A TOUS

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30 juillet 2011 6 30 /07 /juillet /2011 16:21

Voici la correction du partiel du second trimestre concernant l'épreuve de géographie. Le sujet était : "En vous appuyant sur les deux cartes suivantes, vous montrerez les disparités de peuplement au sein du continent européen."

 

DensiteEurope.jpgDocument 1 : les densités de population en Europe
 
Variation_densite_pop_1999-2006_-_ruralinfos.jpgDocument 2 : Variation de la densité de la population entre 1999 et 2006 en France
 
Pour info : le 1er document est un constat, un état des lieux : la répartition de la population européenne (densités + agglomérations) ; le second document est une carte de France montrant l’évolution de ces densités : ces deux documents ne s’appuient donc pas sur les mêmes indicateurs.
     
Introduction : Des « vides » et des « pleins »
 -       la population européenne est très inégalement répartie, à l’échelle du continent comme à l’échelle de chaque pays.
-     on mesure la répartition de la population avec les densités, cad le nombre d’habitants au km²
-       de fortes densités ne signifient pas forcément une forte population, si l’état est petit (ex : Pays Bas).

A)    pourquoi ces différences de densités ?
  -       cela est dû certes à des facteurs naturels (le froid et l’isolement scandinaves expliquent en grande partie les faibles densités de ces régions)
  - mais surtout à des facteurs historiques et économiques : les fortes densités correspondent au berceau de la Révolution industrielle (RU, Belgique et Pays Bas, France du nord)
  - la population européenne se polarise : développement de l’urbanisation et de la métropolisation ; ainsi, aujourd'hui en France, 80% de la population vivent dans des espaces à dominante urbaine
  -       la population se littoralise : les littoraux sont en général des lieux de fortes densités, comme en Italie (différence littoral/intérieur) ou en Espagne.
 
B)    la population européenne se concentre dans le « cœur » de l’Europe
  -       on l’appelle aussi la dorsale européenne ou mégalopole européenne
-       elle s’étend de Londres au nord de l’Italie, via la vallée du Rhin
-       le Rhin en est l’axe de communication majeur, avec comme débouché le port de Rotterdam, premier port du monde. Une gigantesque zone industrielle s’étend ainsi de Rotterdam à la Ruhr, la région comptant encore les plus forts taux européens de sièges sociaux ou d’activités financières et bancaires.
-       cette grande dorsale européenne laisse à l’écart Paris, Berlin et Rome, alors que Londres en fait partie (2ème agglomération européenne en terme de population). Elle concentre à la fois les plus fortes densités de population, les plus fortes productions et les plus importants flux de personnes et de marchandises.
 
C)    Les périphéries européennes sont moins densément peuplées
  -       Les densités sont moyennes dans les régions proches de ce centre de l’Europe (ex : Autriche) ou autour des capitales (Paris, 1ère agglomération européenne avec 10 M d’habitants, Madrid, Moscou ou Athènes notamment).
   -       Les densités sont faibles dans les régions isolées, comme la Scandinavie ou l’Ecosse, ou dans les zones enclavées, comme le Massif Central (« diagonale du vide » ou « diagonale aride » de l’ouest des Pyrénées aux Ardennes via le Massif Central)
   -  Les villes s’organisent en réseaux : réseau macrocéphale, quand une seule ville domine dans un pays (France, Grèce, Finlande…) ou une région donnée (Aquitaine avec Bordeaux, Midi-Pyrénées avec Toulouse)
 
D)   Des évolutions différentes à l’échelle des territoires européens
-       La répartition de la population européenne à l’échelle continentale se modifie peu.
-       En revanche, la carte du document 2, mise en rapport avec la France sur le doc 1, permet de montrer que les écarts se creusent à l’échelle d’un pays, en l’occurrence ici la France
-       Le « rural profond » continue à se dépeupler : Massif Central, Alpes du sud, intérieur breton (isolement, enclavement, perte des services de proximité, donc exode)
 - Les zones urbaines continuent à voir croître leur population et leurs densités : phénomène de périurbanisation autour des grandes agglomérations (c’est très net sur la carte autour de Lyon ou de Toulouse par exemple). On parle de déconcentration urbaine, cad d’étalement de la ville sur les campagnes aux alentours (nouvelles demandes des habitants de maisons individuelles et intérêts des entreprises de se placer à côté de nœuds de communication et sur des terrains bon marché).

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29 juillet 2011 5 29 /07 /juillet /2011 16:12

La dernière épreuve d'admissibilité du concours dans sa maquette mise en place en 2006 vient d'avoir lieu. Le groupement académique de Lyon n'a pas fait dans l'originalité pour l'histoire, tant dans l'épreuve majeure que mineure.
 
Pour le sujet d'histoire en mineure, il a dû être abordé lors d'une conférence réalisée par notre collègue professeur des universités qui avait en charge cette question. Le libellé très court du sujet était trompeur tant le bilan de la seconde guerre mondiale concerne des domaines différents. Le plan thématique s'imposait après avoir rapidement problématisé le sujet (exemple : en quoi le bilan de la seconde guerre mondiale est-il inédit tant d'un point de vue matériel, économique, moral qu'humain ? ou en quoi révèle-t-il l'extrême violence du XXe siècle ? - pour coller au libellé du programme de cycle 3).
Pour donner quelques pistes de correction, voici un tableau synthétique utilisé avec des lycéens et qui offre les principaux aspects pour traiter la question.

 

Le bilan…
 
Humain

a) la saignée démographique
-guerre la plus meurtrière de tous les temps : au moins 50 millions de victimes directes. L'Europe a payé le plus lourd tribut (35 millions de morts).  Les victimes sont aussi bien des soldats que des civils victimes des bombardements, des déportations et de la politique d'extermination nazie. Il fait ajouter des pertes indirectes liées à la sous-alimentation
--principale conséquence de cette saignée : un déséquilibre démographique : il reste moins d'hommes que de femmes (---> déficit des naissances)  (Pays d'Europe de l'Est très touchés).
b) des déplacements massifs de population en Europe et en Asie
Déportations, expulsions, changements de frontières, exode. (ex: plus de 10 millions Allemands fuyant l'Armée rouge ou expulsés ou 6 millions de Japonais quittant les territoires occupés en Asie)
Un désastre économique

a) les destructions matérielles
- destruction de villes entières (URSS la plus touchée)
- forte diminution de la production agricole (cheptels décimés par exemple) et  industrielle (baisse de 50% en Europe) qui entraîne des restrictions pour les populations (rationnement : cartes jusqu’en 1950 en France)
b) l'endettement des États.
-Endettement  des États européens surtout vis à vis des États Unis (Grande Bretagne)
-Inflation catastrophique (en raison de l'insuffisance de l'offre) et chute des monnaies : hausse des prix de 63% en France en 1946.
L’ébranlement moral
 
 
a) la découverte de la barbarie humaine
- découverte des centres de mise à mort, de l'élimination scientifique et industrielle des Juifs et autres minorités, des tortures systématiques contre les adversaires politiques, des expériences médicales des médecins japonais sur des prisonniers et volonté de punir les coupables de "crimes contre l'humanité" (notion développée lors des Procès de Nuremberg à partir d'octobre 1945 contre les responsables nazis, procès identiques au Japon à partir de 1946). Violence de l’épuration.
b) l'entrée dans l'ère atomique
- l'ère atomique qui s'ouvre depuis Hiroshima (6 août 1945) inquiète également les populations ("épée de Damoclès au dessus de la tête de l'humanité".) La guerre est perçue comme un recul de la civilisation.
Bilan territorial et politique

a) en Europe
- Gains territoriaux pour l’URSS (annexion des républiques baltes, d’une partie de la Pologne et de la Roumanie)
- Allemagne amputée à l’Est, occupée par les Alliés, de même que Berlin et Vienne.
- Progression du régime communiste en Europe orientale et centrale.
b) en Asie
Le Japon et la Corée du Sud sont occupés par les Américains. La Corée du Nord est occupée par les Soviétiques.

 

Conclusion générale
Brutale crise de conscience européenne devant l’inhumanité de cette guerre. Le déclin de l’Europe est total : la puissance est redistribuée entre les Deux Grands (URSS qui étend son influence et les Etats-Unis, créancier de l’Europe et détenteur de l’arme atomique). Point de départ des mouvements de contestation de la supériorité européenne dans les colonies : début du mouvement de décolonisation.

 

 

Si les sujets d'histoire étaient classiques, celui de géographie était beaucoup plus pointu : l'organisation spatiale d'une zone industrialo-portuaire à partir d'un exemple ou de quelques exemples. Constatons d'abord qu'il respectait bien l'esprit du nouveau programme de 2008 et du concours et obligeait les candidats à faire de la géographie et non de l'économie en ancrant la réflexion sur un cadre spatial précis. Evidemment les exemples qui viennent spontanément en tête sont ceux de Fos sur Mer et de Dunkerque. Je vous renvoie à quelques sites pédagogiques qui permettent de voir l'organisation de ces espaces, que j'avais notamment utilisé pour cette partie du cours (en centrant l'étude sur Fos sur Mer). Voici par exemple le site de l'académie d'Aix Marseille pour Fos et celui du département de géographie de l'Ecole normale supérieure pour Dunkerque.
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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 16:00

Abordons le dernier thème au programme de l'histoire des arts, relatif à la période du XXe siècle. Pour cette période, il est difficile de percevoir immédiatement un lien avec le programme d'histoire, sauf peut être, la partie abordant la révolution scientifique et la société de consommation.
Ainsi, les mutations sociales et économiques des cinquante dernières années peuvent bien se lire à travers l'habitat, le cinéma. Dans une attitude d'immodestie totale et revendiquée, je vous renvoie à une correction de devoir du blog de mes lycéens sur la société des Trente Glorieuses et sa perception par les populations de l'époque  et également à un article publié sur l'excellent site Cinehig, sur le film de Tati Mon Oncle .  Ces deux travaux permettent en effet de faire des liens sommaires entre cinéma, habitat, sculpture et société du XXe siècle.

Si l'on veut avoir plus de précisions, il semblerait utile de se pencher sur quelques exemples de ceux qui ont, par leur réalisation et leur approche, renouvelé l'architecture. Un petit détour par le site du ministère de la culture vous sera profitable pour aller à la rencontre des grands architectes du XXe siècle. Vous trouverez quantité d'exemples et de biographies pour nourrir une copie.

 

manoirfuturiste.jpgDe quoi s'agit-il ? Ni plus, ni moins que d'un manoir futuriste breton construit dans les années 60 !
 
On pourra aussi, avec profit, se pencher sur ce que le programme appelle "le design graphique" avec l'affiche. Il ne serait pas trop difficile aux concepteurs des sujets de poser une question accompagnée d'une affiche du XXe siècle. Dans ce domaine, un petit détour au musée des arts décoratifs de Paris sera le bienvenu ou à défaut, une visite sur leur site internet (très riche historique de la publicité). N'hésitez pas à voir également le documentaire excellent quoiqu'un peu daté désormais, Trente Glorieuses, Vingt Rugueuses, 50 ans d'histoire économique par la publicité (1995).

 

lavoixdesonmaitre.jpgUne marque - un célèbre slogan, décliné à foison...
 
Pour aborder les différents mouvements picturaux contemporains, il vous faudra davantage vous armer de courage tant la peinture a subi, depuis notamment 1945, un véritable éclatement au niveau des pratiques. Quelques pages d'une histoire généraliste de la peinture vous seront sans doute très utiles. Pour vous y retrouver,  cette chronologie vous donnera une première vue très générale mais indispensable. 

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27 juillet 2011 3 27 /07 /juillet /2011 15:51

Autre point fort de la partie consacrée au XXe siècle, la révolution scientifique et technologique et la société de consommation sont des sujets avant tout à caractère économique et social qui vise à montrer l'ampleur des transformations subies par la planète et notamment les pays développés depuis les années 50.
Ces sujets ne sont pas les plus difficiles à aborder. Les manuels scolaires vous seront utiles car ils font bien le point sur ces questions, en particulier en 3ème et en Terminale ES/L.
Si vous souhaitez revoir ce chapitre de façon originale et ludique, mais aussi efficace, je vous renvoie à un article destiné à des lycéens qui compile quelques ressources intéressantes de la Toile avec une entrée privilégiée : la publicité, symbole et vecteur de cette société de consommation.
Je vous renvoie également à un article intéressant sur un autre révélateur de la société de consommation que constitue le caddie de supermarché. Un angle d'attaque original pour traiter cette partie du programme, mais aussi pour travailler avec les élèves.

Supermarket-lady.jpgLa très célèbre scuplture hyper-réaliste de D. Hanson, Supermarket Lady, réalisé en 1970 pour dénoncer la société de consommation.
 
 Pour revoir les fondements de la révolution technique et scientifique, je vous indique un excellent article, très bien documenté d'un collègue de sciences économiques et sociales de Brive qui donne des exemples très intéressants de mutations technologiques passées et récentes entraînant des modifications sociales importantes. Pour revoir cette question, le candidat devra avoir une approche large des phénomènes étudiés : cette révolution concerne des secteurs aussi différents que l'industrie, l'agriculture, la médecine, les transports (y compris l'aéro-spatial), l'énergie (la révolution du nucléaire)... sans oublier le secteur des services dont l'explosion est une conséquence et une cause de cette révolution scientifique et technologique et de la société de consommation.

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25 juillet 2011 1 25 /07 /juillet /2011 12:54

Pour approcher l'histoire des arts du XIXe siècle, il faut, avant toute chose, rappeler une évidence. Le XIXe siècle est par excellence, le siècle des révolutions. Et cela se vérifie notamment dans le domaine artistique (apparition de deux expressions artistiques : photographie et cinéma), mutations profondes de la peinture, de l'architecture, de la sculpture. Il y a vraiment de quoi s'occuper pour aborder cette partie du programme de l'histoire des arts, tout aussi fournie que celles qui précèdent.
Pour essayer de rendre le travail "digeste" et même agréable, je pense qu'il est préférable de renoncer à l'exhaustivité et privilégier des passerelles avec le programme d'histoire en particulier. Ainsi, il paraît important que les candidats au concours montrent que la civilisation industrielle se lit à travers un nouveau contenu architectural, aujourd'hui, d'ailleurs de plus en plus réhabilité et mis en valeur. Ainsi, il est commun de parler de véritable civilisation du fer et du verre qui peut se lire à travers de très nombreux édifices urbains : halles, édifices culturels, mais aussi et peut-être avant tout les gares. Si vous voulez bénéficier dans ce domaine d'exemples précis, je ne peux que vous recommander de vous rendre d'abord sur le site académique d'histoire-géographie de Paris, pour y découvrir un admirable travail réalisé par un collègue en 4ème et qui vous donnera des exemples précis de lien entre industrialisation et arts au XIXe siècle. Dans sa courte bibliographie, vous retrouverez notamment un lien vers le site incontournable pour cette période de l'histoire par l'image, qui propose des analyses détaillées d'oeuvres iconographiques et qui vous sera très utile pour enrichir une copie d'exemples précis mais aussi pour vous faire plaisir !

 

P1050580.JPGLa  gare Saint Lazare à Paris, en janvier 2011 (photo personnelle).
garesaintlazare.jpg... et le célèbre tableau de Monet conservé à Orsay.
 
Le programme offre, fort heureusement, des indications précises pour aborder l'évolution picturale du XIXe siècle. Ce sont trois mouvements (qui parfois ne se limitent pas au seul domaine de la peinture) qu'il s'agit de connaître : romantisme, réalisme et impressionnisme. Là encore, il faudra être capable dans un premier temps de dégager les caractéristiques fondamentales de ces trois mouvements mais aussi, tâche plus difficile, d'expliquer comment on passe de l'un à l'autre. Des considérations d'ordre technique, artistique mais aussi politique interviennent. La lecture de quelques pages d'une histoire de l'art en poche peut s'avérer précieuse. Ensuite, il vous reviendra, à nouveau, de connaître quelques exemples en vous appuyant sur le site de l'histoire par l'image mais aussi sur le site officiel du Musée d'Orsay, qui, contrairement à une idée reçue, ne se limite pas à l'impressionnisme. Le passage du réalisme à l'impressionnisme vous sera, notamment, particulièrement bien retranscrit avec un choix d'oeuvres abondant.

 

retourdesglaneuses.jpgJules Breton, Le retour des glaneuses, un tableau réaliste, rappelant par son sujet l'oeuvre plus connue de Jean-François Millet.
 
Pour achever ce panaroma très succint de l'histoire des arts au XIXe siècle, il sera bon de se pencher sur la naissance de ce que l'on présente traditionnellement comme les sixième et septième arts, à savoir la photographie et le cinéma. Il faudra pour considérer l'émergence de ces nouvelles expressions artistiques se pencher sur les liens qui existent entre elles et les évolutions techniques liées à l'âge industriel.
Pour le cinéma, deux visites (au choix) sont recommandées : soit l'Institut Lumière à Lyon, évoquant l'épopée des frères Lumière, soit la cinémathèque à Paris (à deux pas du Palais Omnisport Paris-Bercy). Si vous n'avez pas l'occasion de vous rendre dans un de ces deux lieux, vous pourrez consulter leurs sites internet qui vous permettront d'appréhender les premiers temps du cinéma. Vous découvrirez par exemple en trois dimensions, le théâtre optique d'Emile Reynaud qui annonce de manière très artisanale le principe de la diffusion d'images successives inhérente au cinéma. Quelques articles très courts, parus sur le site Musée Virtuel.com, vous seront également très utiles.

 

muybridge.jpgConnaissez-vous le zoopraxiscope de Muybridge inventé dans les années 1870 ? 
 
Enfin, pour la photographie, outre les évolutions techniques à travers ses grands inventeurs et précurseurs (Nicéphore Niepce, Daguerre, Nadar...), il faudra insister sur le fait qu'elle fut un facteur déterminant d'évolution de la peinture et qu'elle expliqua, en partie, le passage du réalisme à l'impressionnisme puis l'avènement des avant-gardes.

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24 juillet 2011 7 24 /07 /juillet /2011 12:51

Eléments de correction de l’épreuve majeure d’histoire :
« La condition ouvrière en France durant l’industrialisation du milieu du XIX°s à 1914 ».
 
On rappellera que la copie doit être rédigée dans une langue correcte et sans fautes d’orthographe (pour la partie didactique on rédigera également le plus possible) ; le corrigé qui suit ne constitue qu’un plan détaillé accompagné de conseils.
 
Première partie : enjeux scientifiques.
Introduction :
-le contexte :
-le XIX°s, et en particulier la seconde partie, est une période de profonds changements dans la société et le monde du travail. Même si la population française reste majoritairement rurale, le processus d’industrialisation et d’urbanisation initié en Angleterre dès la fin du XVIII°s est lancé.
-la présentation des documents :
-évitez la longue présentation fastidieuse des documents qui n’apporte pas grand chose et qui vous fait perdre du temps ;
-on peut ici regrouper les documents en 2 catégories : les documents sources, historiques, réalisés au XIX°s ou au début du XIX°s ; les documents d’analyse (doc de référence et doc 1)
-par contre, il convient de noter certains éléments sur la nature ou la date des documents importants pour leur analyse : par ex, la date du doc 2b (postérieure aux lois scolaires) ; ou encore rappeler que Zola fait partie du courant littéraire naturaliste et que ses romans présentent un intérêt pour l’historien même s’il s’agit de fictions
-la problématique :
Quelles sont les conditions d’existence et de travail de la nouvelle classe sociale des ouvriers sans qualification de la grande industrie et comment évoluent-elles sous l’effet des luttes sociales ?
-l’annonce du plan :
-le choix d’un plan thématique est beaucoup plus simple ici qu’un plan chronologique ; par contre, on insistera sur les évolutions dans les conditions de vie et de travail
-plusieurs plans sont acceptés dans la mesure où tous les aspects du sujet sont traités
 
Le développement :
-dans une réponse organisée la problématique, on veillera à articuler les analyses des documents avec des connaissances supplémentaires permettant de les éclairer et aussi d’évoquer des aspects non abordés dans le corpus mais en lien avec le sujet ; les documents doivent aussi être reliés entre eux
-il faut absolument éviter la simple description ou paraphrase des documents (avec des formules du type « comme le montre le document… ») ; on attend de véritables analyses mêmes rapides ; par ex :
-doc1 : la structure des dépenses ouvrières montre une prépondérance des dépenses contraintes notamment l’alimentation, et dans une moindre mesure, l’habitation et l’habillement ; ces dépenses diminuent sur la longue durée permettant l’émergence de dépenses moins vitales (hygiène, santé et divers) ; on observe aussi une plus grande diversité dans le régime alimentaire ; il faut aussi relever que ce sont des moyennes et que les conditions ouvrières peuvent différer à chaque époque (cas particulier des mineurs, patrons paternalistes…)
-doc 2a : noter qu’à la date du document (1850), ce règlement est conforme à la législation sur le temps de travail ; on peut faire le calcul du temps passé à l’usine bien supérieur aux 12h légales
-doc 2b : au-delà des conditions de travail dangereuses (on peut mettre en parallèle avec la catastrophe de Courrières en 1906), la date de 1890 montre la difficulté à faire appliquer les lois sur le travail des enfants (après les lois scolaires)
-doc 3 : dans son roman Germinal, Zola s’applique à dénoncer les conditions de travail des mineurs ; plusieurs dimensions apparaissent dans cet extrait : les mentalités, les inégalités, l’exploitation…
-doc 4 : rien n’est dit sur les conditions de la prise de cette photo (date, lieu, mise en scène ?) ; on peut observer l’exigüité du logement (plusieurs fonctions pour cette seule pièce) et la simplicité du mobilier réduit aux fonctions essentielles. Confort relatif.
-doc 5 en relation avec le document de référence et éclairé par les connaissances sur les luttes sociales : évolution de la législation, avec les différents régimes politiques, sur le droit de grève, sur la création des syndicats, des partis politiques ; développement des courants de pensée marxistes et anarchistes ; apparition d’une conscience de classe…
-parmi les connaissances sur la condition ouvrière qui n’apparaissent pas dans le corpus, on évoquera le fait que les ouvriers sont souvent perçus comme une population dangereuse qu’il faut surveiller (livret ouvrier jusqu’aux dernières années du XIX°s)
 
I. Les conditions d’existence.
1. Une profonde misère.
-logement : doc 4 (non datée ni localisée) ; doc de référence (corons)
-structure familiale (doc 3)
-alcoolisme / criminalité…
 2. Une tendance à une lente amélioration.
-évolution du budget : doc 1
-paternalisme contre paix sociale
 
II. Les conditions de travail.
-temps de travail et règlement sévère (doc 2a)
-insécurité (doc de référence et doc 2b)
-une lente évolution de la législation (doc de référence et doc 2b)
 
III. Le mouvement ouvrier entre réformisme et lutte idéologique.
1. Le combat politique.
-les différentes idéologies et stratégies : réformistes ou révolutionnaires
 2. Le combat syndical.
-doc 5 et doc de référence
 
 Deuxième partie : analyse didactique.
-cette partie qui arrive en fin de parcours de l’épreuve doit cependant être rédigée le plus possible ; au-delà des références aux IO et des objectifs, l’essentiel réside dans les pistes d’utilisation des documents qui doivent être les plus concrètes possibles et adaptées au niveau des élèves (ne pas se contenter de phrases comme « je poserais des questions sur le doc », mais formuler ces questions, indiquer les difficultés et les réponses attendues)
 
Les références aux IO et le niveau de classe :
-« la France dans une Europe en expansion industrielle et urbaine : le temps du travail en usine »
-utilisation forcément en CM2 dans une approche chronologique de l’histoire
 
Les finalités et les objectifs de cette étude :
-cette question permet de travailler diverses finalités de l’histoire : tout d’abord une conscience historique en montrant la rapidité relative des bouleversements de la société de cette seconde partie du XIX°s (sur plusieurs décennies tout de même) ainsi que l’écart avec la situation actuelle ; on pourra aussi développer l’esprit critique par l’analyse et la confrontation des documents ; enfin la conscience citoyenne à travers l’étude du mouvement ouvrier (en liaison avec le chapitre suivant, analyse des modèles républicains : République sociale ou conservatrice ? ; étude de l’écart entre des législations et leur application)
-les objectifs de connaissances notionnelles : « révolutions industrielles » ; paternalisme ; syndicalisme ; classe sociale
-les objectifs de connaissances factuelles : acquérir un vocabulaire spécifique : ouvrier, mineur, industrialisation, lois, syndicat…
-les objectifs méthodologiques : être capable de recueillir des informations pertinentes de documents (tableau, texte, photo, affiche) et de les confronter
 
Pistes d’utilisation des documents : les propositions qui suivent ne sont que des exemples de ce qu’il est possible présenter ; on pourra évidemment regrouper des documents ; dans le corpus, à part le document de référence trop compliqué, tous les autres sont accessibles à des élèves de CM2 sous réserves de quelques simplifications parfois ; pour chaque document, on peut commencer par une question sur sa nature
-document 1 :
-ne retenir que 2 dates (1856 et 1905), arrondir les nombres et proposer de transformer les données chiffrées en histogrammes avant de les analyser ; on peut aussi imaginer de faire 2 diagrammes circulaires mais ce travail risque d’être plus compliqué pour les élèves =>si vous avez un peu de temps, réalisez ces histogrammes ou diagrammes circulaires
            -on posera ensuite des questions sur les rubriques les plus démonstratives =>les formuler
-difficultés attendues : le maniement des pourcentages et une mauvaise interprétation du type « les ouvriers mangent moins en 1905 qu’en 1856 »
 
-document 2a :
-réaliser une frise de la journée de l’ouvrier au Creusot pour se rendre compte de la durée du travail (12h déclarées mais 14h30 de présence à l’usine)
-question sur la sévérité du règlement
          
-document 2b :
            -question sur la nature et la date du document
-mettre en relation avec d’autres documents sur la législation (lois sur le travail des enfants ; loi scolaire de 1881-82)
 
-document 3 : questions et réponses attendues :
-« décris les deux familles présentées dans cet extrait » (une famille riche avec une seule fille ; une partie d’une famille de mineurs pauvres et avec beaucoup d’enfants)
            -« comment est élevée Cécile ? » (comme une princesse)
-« comment la Maheude explique-t-elle son nombre élevé d’enfants ? » (« ça poussait naturellement » et « ça rapportait »)
-« quelle est la réaction des Grégoire ? » (ils sont étonnés et choqués)
-retour collectif sur des parties à analyser : (« c’est imprudent » ; « ça rapportait »)
-complément avec un extrait du film de Claude Berri tiré du roman de Zola : « Germinal » (le début pour donner une représentation des conditions de travail dans une mine au XIX°s)
-document 4 :
            -description orale et collective de cette salle unique et du rôle de la femme
            -comparaison avec un intérieur bourgeois de la même époque
 
-document 5 :
            -mettre en relation avec le document 2a (dates)
            -questions sur la nature du document et son sens =>à formuler
 
Les liens transversaux :
-maîtrise de la langue française : en lecture, travail sur le texte narratif ; oral et écriture selon les pistes proposées précédemment
-éducation civique : plusieurs possibilités de liens : les acquis sociaux ;  la confrontation entre la loi et son application (ou sa non application dans le doc 2b) ; la comparaison avec les lois du travail actuelles ; le cas particulier du travail des enfants actuellement dans le monde
 Les liens interdisciplinaires :
-avec les mathématiques : étude des pourcentages ; des histogrammes ou des diagrammes circulaires
-avec les arts visuels : analyse de la construction d’une affiche ; étude de photographies du XIX°s
 Les liens disciplinaires :        
      -avec la géographie : étude des paysages industriels en France

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23 juillet 2011 6 23 /07 /juillet /2011 12:47

SUJET : LES CONTACTS ENTRE CHRETIENS ET MUSULMANS AU TEMPS DES CROISADES

Introduction : définir le terme « croisade » et donner un cadre chronologique, cad des bornes

  La croisade est le nom donné tardivement (au 14ème siècle) aux expéditions militaires organisées par le pape afin de libérer les lieux saints de la domination musulmane. On parle aussi de « pèlerinage guerrier » ou de « voyage de Jérusalem » au 12ème siècle. La 1ère croisade commence en 1095 ; les dernières ont lieu au 13ème siècle.

    A cette époque, si les chrétiens et les musulmans s’affrontent militairement, ils entretiennent également des échanges nombreux, tant du point de vue économique (commerce) que culturel.
 
I)               Des affrontements religieux et militaires : les croisades

Les deux grandes religions s’affrontent à partir de la fin du 11ème siècle par avec les croisades, lancées par les chrétiens d’occident, et le Djihad (ou guerre sainte), lancé par les musulmans. Le pape Urbain II prêche la 1ère croisade à Clermont en 1095. Les croisés portent une croix cousue sur leurs vêtements et partent libérer Jérusalem. Les musulmans appellent les croisés les « Francs ». En 1099, Jérusalem est prise. Au 12ème siècle, les chrétiens fondent les Etats latins d’Orient (comtés de Tripoli et d’Edesse, royaume de Jérusalem, principauté d’Antioche…). Mais Saladin reprend la ville de Jérusalem en 1187. Par la suite, les chrétiens n’arrivent plus à reprendre le contrôle de la ville sainte. Saint Louis meurt en croisade de la peste en 1270 à Tunis. La Reconquista, cad la reconquête de l’Espagne musulmane par les chrétiens, est aussi une forme de croisade. En 1212, à la bataille de Las Navas de Tolosa, les chrétiens sont victorieux.
 
II)            Des contacts économiques, culturels et religieux

Des espaces de la Méditerranée, au contact des deux civilisations, vont être des terres de mélanges et d’influences réciproques ; c’est le cas du sud de l’Espagne (Andalousie), de la Sicile ou du Proche Orient.

- Echanges commerciaux, par l’intermédiaire le plus souvent des Vénitiens : fer, textiles et ambre d’Europe du nord et de l’ouest, contre épices, soieries, produits précieux d’Orient.
-       Echanges culturels : circulation des œuvres grecques antiques par les Arabes qui les ramènent en occident (traductions à Tolède par exemple) ; des mots arabes dans notre langue (alcool, alambic…) ; influences architecturales (Sicile, Andalousie…). On pouvait citer Averroès (né à Cordoue, philosophe arabe, 12ème siècle) , qui traduit les œuvres d’Aristote et influence l’occident.
-       Une certaine tolérance religieuse s’est installée (contre paiement notamment d’un impôt supplémentaire) pour les musulmans d’Espagne et de Sicile comme pour les chrétiens du royaume de Grenade.
-       Certains musulmans obtiennent des postes de responsabilité en Sicile et dans le royaume d’Aragon  (exemple au 13ème siècle : conseillers financiers des rois chrétiens, médecins…).
-       Le roi de Sicile Roger II (13ème siècle) parlait couramment l’arabe et écrivait même des poèmes dans cette langue.
 
Conclusion : si les rapports entre chrétiens et musulmans ont souvent donné lieu à des affrontements (croisades, Reconquista), il ne faut pas oublier que les échanges se sont multipliés, tant du point de vue économique que culturel. La Sicile est un bon exemple de syncrétisme culturel.

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Published by G. SABATIER - dans HISTOIREGEOCRPE Archives
22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 12:42

CORRECTION DE LA QUESTION : Les espaces agricoles en France au cœur des enjeux du développement durable
 

Le sujet invite à bien maîtriser la notion de développement durable et de l’aborder à travers le cas des espaces agricoles dans sa triple dimension : économique, social et environnemental. Il ne s’agit donc pas de réduire la réflexion aux seuls aspects environnementaux, même s’ils sont très importants. Comme d'habitude, la correction n'est pas ce qui est attendu le jour du concours, elle vise aussi à compléter l'information donnée en cours.
 
L’introduction :
                            Le but du secteur agricole en France n’est plus seulement de nourrir la population mais de faire de l’agriculture un support de l’exportation (8% de part dans le marché mondial, 3ème pays exportateur). L'agriculture française est donc une agriculture productiviste. C’est la première de l'Union européenne (20% de la production de l’U.E). Elle s’appuie sur des rendements élevés et surtout sur la recherche d’une productivité pour les espaces agricoles qui sont très importants (29 millions d’hectares de surface agricole utile, soit plus de 50% du territoire national). Cette productivité est-elle compatible avec la politique de développement durable qui  vise à concilier des données économiques, sociales et environnementales ?
 
I Des espaces transformés pour être soumis à une logique de développement économique
            Ces espaces ont subi depuis une quarantaine d’années de très lourdes mutations du fait de l’insertion de l’agriculture française dans un vaste marché d’échanges des produits agricoles, en lien avec la mondialisation. Pour rendre l’agriculture compétitive, on assiste d’abord à une spécialisation agricole qui entraîne une simplification des paysages, avec par exemple l’apparition d’openfields où se concentrent la production céréalière, parfois associée à d’autres végétations comme les oléagineux (région du Lauragais). Dans ce paysage, la place de l’homme est de plus en plus réduite et les exploitations les moins rentables disparaissent. La spécialisation agricole à l'échelle des exploitations et des régions entraîne une progressive disparition de la polyculture : grandes cultures céréalières et de plantes industrielles sur les sols fertiles du Bassin Parisien, élevages intensifs dans l'Ouest de la France (Bretagne),  zones de maraîchages, d'arboriculture et d'horticulture des vallées de la Loire et du Rhône, vignobles de qualité dans le Bordelais, en Champagne.
Autre mutation : l’artificialisation croissante des espaces agricoles pour tenter de se soustraire aux aléas des conditions naturelles (engrais chimiques pour pallier les carences du sol, techniques de maîtrise de l’eau). Cette artificialisation des espaces agricoles est particulièrement marquée dans l’élevage dit « hors-sol » qui touche surtout l’aviculture et les porcheries. Des bandes d’animaux (plusieurs dizaines de milliers de volailles, plusieurs centaines ou milliers de porcs) sont confinés dans des bâtiments climatisés, parfois munis de programmes lumineux (pour les poules pondeuses). Les rations d’aliments composés, élaborées en tenant compte des besoins de l’animal et des coûts des matières premières, permettent une croissance maximale au prix de revient le plus bas.
                          
II Des répercussions sociales et environnementales importantes pour les espaces agricoles
                            Au niveau social, le développement d'une telle agriculture intensive a eu pour effet  la diminution du nombre des agriculteurs : 5 millions d'agriculteurs en 1954 moins et d' 1 million en 1996, 750.000 en 2006. (on est passé de 27% à 3% de la population active) et la diminution du nombre des exploitations agricoles (le nombre des exploitations agricoles a été divisé par 7 en 50 ans : 2,3 millions d'exploitations en 1955 et 326.000 exploitations fin 2007). Par ailleurs, le rôle dévolue à l’agriculteur est aussi en train de changer. Il est dans les grandes exploitations intensives un véritable chef d’entreprise dépendant des cours des échanges mondiaux.  Dans certains espaces agricoles marqués par un déclin de cette activité, il devient, notamment grâce à des subventions, un producteur de paysages. C’est notamment le cas dans des régions de montagne qui voient se développer des formes de tourisme vert (exemple les Corbières) susceptibles de contribuer à une certaine renaissance rurale.
                            Les conséquences paysagères et environnementales ont été très importantes pour les espaces agricoles. Elles font l’objet d’ailleurs d’une médiatisation croissante, surtout quand l’activité agricole entre en conflit avec d’autres activités, comme le tourisme (voir le phénomène des algues vertes en Bretagne).  Dans de nombreux espaces agricoles du fait d’un fort remembrement, on a assisté à la disparition du bocage. Depuis les années 60, les parcelles agricoles se sont agrandies et plus des deux tiers des talus et taillis ont été supprimés dans des régions comme la Bretagne. On assiste aussi à la régression des zones humides par  drainage et par suppression des fossés (région de la Dombes). Ces changements favorisent les risques de crue qui  affectent des terrains naguère épargnés car l’eau n’est plus autant retenue sur les versants. Les nouvelles techniques de production (mécanisation) et le recours fréquent aux méthodes de fertilisation ont favorisé  dans certains espaces de fortes concentrations en nitrates, des pics de pollutions par les pesticides et la contamination par le phosphore des eaux, à l’origine de lourds problèmes d’alimentation en eau potable. Tout cela entraîne de lourdes pertes économiques pour les collectivités locales (coûts de traitements des eaux et de ramassages des algues, perte d’attractivité et de retombées touristiques en Bretagne par exemple). Les questions environnementales ont donc également des conséquences sociales et économiques.
                            Enfin, dans les espaces de déprise agricole, les mutations paysagères sont également importantes : développement des friches, phénomène de fermeture du paysage (Ouest du massif central, Jura).
 
CONCLUSION : les espaces agricoles sont bien au cœur des enjeux du développement durable.  Ils révèlent toute la difficulté de croiser une logique économique, qui vise à une intensification des rendements sur certaines parties du territoire et à une disparition des espaces les moins productifs, avec une logique environnementale et sociale qui veut limiter les effets négatifs de ce modèle agricole de plus en plus contesté.

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21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 12:32

L'un des points forts du programme d'histoire du cycle 3 sur le XIXe siècle renoue, contrairement à l'ancien programme de 2002, avec une approche centrée sur la France pour aborder le XIXe siècle à travers l'industrialisation. Il s'agit, en effet de se pencher sur "La France dans une Europe en expansion industrielle et urbaine : le temps du travail en usine, des progrès techniques, des colonies et de l’émigration".
Dans cet intitulé, on peut lire les trois facettes du sujet : d'abord le développement de l'industrialisation à travers l'entrée du développement des usines, ensuite une réflexion sur les progrès techniques, enfin le phénomène colonial, présenté comme une conséquence de l'industrialisation d'une partie de l'Europe.
Pour traiter efficacement cette question dans l'optique du concours, on se penchera sur les manuels de 4ème et de Première qui abordent ces thèmes. Pour la colonisation, on utilisera les manuels de Première ES et L ou un manuel de Terminale S, qui offrent davantage de précisions que ceux de 4ème. Attention toutefois au cadre chronologique : les manuels de lycée étendent, à raison, la question jusqu'en 1939, contrairement à ceux de 4ème et de cycle 3. La diffusion de l'industrialisation est d'ailleurs très partielle à la veille de la première guerre mondiale, dans un pays comme la France qui reste profondément rural.
 
Il appartiendra aux candidats d'avoir une vue globale et précise du phénomène d'industrialisation. Le problème c'est l'extrême complexité de ce dernier qui entraîne une série de modifications profondes affectant différents domaines (social, politique, idéologique, artistique...), dont parlent les documents d'application du cycle 3.
Le site d'histoire Hérodote permettra d'avoir une vision claire mais simplifiée de l'industrialisation. C'est une première approche nécessaire pour avoir les premiers repères. Pour compléter ce propos, au niveau des changements idéologiques, ce lien peut être utile. 

 

Nouveauté du programme et du concours, le chapitre sur l'industrialisation insiste sur l'importance du travail en usine. Cette entrée est quelque peu surprenante, notamment pour la France, où si les usines se développent dans les paysages, elles ne sont pas encore, loin de là, les structures qui emploient le plus de main d'oeuvre au XIXe siècle. Il est dommage de ne pas montrer en fait la diversité de la condition ouvrière et des structures de travail. L'artisanat reste encore prépondérant pendant toute la première industrialisation. Ainsi, il faut prendre garde de ne pas donner l'impression à un correcteur comme à des élèves que la France se couvre d'usines en quelques décennies. On peut cependant montrer l'évolution de certains paysages soumis à l'industrialisation comme le fait, à travers l'art, l'excellent site L'Histoire par l'image. Pour saisir plus spécifiquement, la condition ouvrière, la toile regorge de monographies et d'études locales.
Néanmoins, il serait dommage de négliger des espaces plus proches de notre quotidien et dont les ressources en la matière sont innombrables et d'une richesse incroyable... Nous voulons ici penser au bassin stéphanois qui reste l'exemple par excellence du lien profond entre industrialisation et urbanisation.  Le site des Amis du Vieux Saint-Etienne vous comblera par ses dossiers nombreux : vestiges de la première ligne de chemin de fer, Manufacture d'armes de Saint-Etienne... Le site personnel de l'historien Philippe Chapelin vous offrira tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la capitale forézienne, notamment pour la période de l'âge industriel. On y trouve de précieux renseignements sur l'importance des progrès techniques qui facteurs d'évolution des industries.

 

"Les exploitations minières et la métallurgie utilisèrent des techniques nouvelles. Jean-Louis Jalabert inventa une machine pour rayer les canons en spirale et ouvrit des ateliers spéciaux pour la fabrication de fusils se chargeant par la culasse. En 1830, MM. Thimonnier et Ferrand, industriels à St-Etienne, déposèrent leur demande de brevet d'invention pour la première machine à coudre. Quelques années plus tard, l'ingénieur stéphanois Benoît Fourneyron inventa la turbine hydraulique. Enfin, la machine à vapeur eut, du fait de la présence de la houille dans la région stéphanoise, une influence considérable. Le 27 octobre 1824, le gouvernement délivra la première concession minière. En 1827, ce fut la mise en service, entre St-Etienne et la Loire, à Andrézieux, du premier chemin de fer français, puis la construction de la ligne St-Etienne - Lyon. La traction à vapeur remplaça rapidement la traction animale, grâce à l'ingénieur Marc Seguin. Autrefois pénalisée par son enclavement, la région stéphanoise connut ainsi un essor économique et démographique prodigieux. Le développement du textile, de l'armurerie, de la petite mécanique (la bicyclette à la fin du siècle), de la mine et de nombreuses industries provoqua l'immigration de milliers de travailleurs des deux sexes venus des campagnes et des départements ruraux voisins, notamment de la Haute-Loire, dans un premier temps, puis de travailleurs provenant de pays d'Europe tels l'Italie ou la Pologne."
 
Site de Philppe Chapelin, article Saint-Etienne berceau de la Révolution industrielle en France.
 
Enfin, pour achever l'étude de ce point fort fort copieux, terminons par quelques mots sur la colonisation européenne des XIXe et XXe siècles.  Les ressources sont fort nombreuses sur la toile. Parmi elles, on pourra se référer au site très riche de la section toulonnaise de la Ligue des Droits de l'Homme qui a beaucoup réfléchi sur ce sujet où, actualité oblige, se mêlent aussi histoire et mémoire. En compléments, vous pourrez aussi vous pencher sur quelques citations justifiant le fait colonial. Si vous souhaitez approfondir un exemple en particulier, le site Cobelgo, consacré à la colonisation du Congo par les Belges, vous apportera de nombreuses informations et permettra d'accéder à des sources très intéressantes sur l'exploitation coloniale notamment.


colonies-francaises.gifIllustration du début du XXe siècle présente sur les manuels scolaires - document qui faisait partie de l'ensemble documentaire à étudier dans l'un des sujets de majeure 2007.

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