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UN BLOG PARMI D'AUTRES POUR FACILITER LES RELATIONS, LES ECHANGES AVEC LES HEUREUX JEUNES GENS QUI ONT LE PLAISIR DE SUPPORTER G. SABATIER QUELQUES HEURES PAR SEMAINE ! QUE LA FORCE SOIT AVEC CEUX QUI CONTRIBUERONT A CE BLOG ET A CELUI QUI TENTERA DE LE FAIRE VIVRE !  POUR QUE TOUS SUIVENT LA ROUTE DE L'HISTOIRE-GEOGRAPHIE

Un bout de chemin ensemble...  (photo personnelle - 2005)

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14 mars 2010 7 14 /03 /mars /2010 18:26
SEMAINE DU 6 AU 12 MARS

Bouffée d'oxygène ? 
respiro.jpg
    Le cinéma italien est en pleine renaissance depuis une dizaine d'années... après une longue traversée du désert à laquelle seul Nanni Moretti échappait. Arte, jeudi 11 mars à partir de 20 heures 35, nous invite à prendre le large et d'aller au sud de la Sicile, dans l'île de Lampedusa, où vous attend Grazia, Valeria Golino, qui se fit connaître avec Respiro  en France (2003). 
   
Depuis quelques années déjà, l'île de Lampedusa fait parler régulièrement d'elle dans l'actualité pour être le théâtre de l'arrivée peu souhaitée de migrants africains dans ce bout d'Union européenne, au large de la Sicile à une centaine de kilomètres de la Tunisie. Elle fut aussi célèbre pour avoir été le territoire d'origine d'un aristocrate, grand romancier italien du siècle dernier,  Giuseppe Tomasi di Lampedusa, auteur d'un seul ouvrage mais au succès immense et très rapidement porté à l'écran au début des années 60 par L. Visconti : Le Guépard
Pourtant ce ne sont pas vraiment ces deux caractéristiques qui intéressent Emanuele Crialese dans Respiro. Outre Grazia, le personnage personnage, l'île méditerranéenne reste toutefois bien au centre de son oeuvre. Dans cette île de pêcheurs, comme l'est Pietro, le mari de Grazia, les conventions sociales sont aussi arides que le sont les conditions météorologiques. Sur cette terre d'un machisme quasi génétique, Grazia (la Grâce en français) veut apporter une touche de fraîcheur et de liberté. C'est l'enfermement dans la péninsule italienne qui lui est promis, si elle ne rentre pas dans le rang. 
Cette intrigue est en fait fondée sur un mythe existant dans l'ïle de Lampedusa : celui d'une sainte qui aurait fini rejetée par la communauté et aurait disparu mystérieusement. Loin de chercher à mettre en scène pesamment cette légende, Emanuele Crialese n'alourdit pas son film par un discours symbolique et moralisateur, sur le rejet des différences. Respiro c'est d'abord le rire des enfants, le sourire éclatant d'une jeune femme et la chaleur d'un soleil qui caresse des peaux dorées. Très dépaysant !
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10 mars 2010 3 10 /03 /mars /2010 13:50

Voici la trame générale du développement qu'il était possible de réaliser à partir de l'étude de l'ensemble documentaire sur les transports dans les agglomérations françaises.
transports-collectifs.jpg
D’ici 2011, ce sont donc 50 projets de transports collectifs urbains de 36 agglomérations qui bénéficieront du coup de pouce de l’Etat. Métro, tramway, bus…verront leurs réseaux s’améliorer, voire s’étoffer. « Avec près de 400 km de lignes supplémentaires, on va multiplier par deux la capacité de transports de voyageurs dans les agglomérations françaises », a claironné le ministre Jean-Louis Borloo. L’objectif du Grenelle de l’Environnement étant de multiplier par six les transports collectifs urbain en site propre (TCSP) pour passer de 329 à 1 800 km de lignes. Dès cette année, ce sont déjà 2 milliards d’euros qui seront dépensés pour permettre la réalisation de 90 km de lignes supplémentaires.

1. Premier rôle : développer l’offre de transports dans les grandes agglomérations françaises pour accroître la mobilité des hommes

-          diversité des modes de transport : transports individuels, collectifs, modes doux et alternatifs promotion de la marche à pied, du vélo (Vélo’V à Lyon, Vélib à Paris)

-           développement des réseaux des transports collectifs comme le tramway : extension du réseau (44 kms à Bordeaux avec 4 lignes qui traversent l’agglomération). 

-          Gain de temps et réduction des coûts dans les déplacements urbains avec des transports collectifs plus performants (en sites propres) ou la mise à disposition de modes de transports doux.

 

2. Deuxième rôle : mettre en valeur les différentes parties d’une agglomération en augmentant les relations entre ces différentes parties.

-          mise en valeur des centres-villes qui profitent le plus de ces travaux : embellissement, développement des activités commerciales, touristiques…

-          Volonté de mieux relier les différentes parties de l’agglomération, notamment à partir du centre ville qui devient le nœud principal de ces réseaux très souvent étoilés.

-          Volonté de maîtriser les flux à l’intérieur de l’agglomération. Rôle important dans ces aménagements des communautés d’agglomération ou communautés urbaines.

 

3. Troisième rôle : s’inscrire dans une politique de respect de l’environnement

-          volonté de réduire la pollution atmosphérique, sonore et parfois visuelle, en limitant le trafic automobile, notamment dans les centres villes.

-          Mise en place des PDU dans le cadre de la LAURE tentant de promouvoir les nouveaux modes de déplacement comme les vélos (PDU du pays d'Aix, du Grand Lyon qui tentent de modifier les habitudes de déplacement).

 

CONCLUSION : 1+2+3 = développement durable. Il s’agit de concilier les besoins des hommes et l’attractivité des agglomérations avec un respect plus important de l’environnement. Cela entraîne de nécessaires changements au niveau des habitudes, des investissements importants… qui ne portent leur fruit que sur le long terme.

De nombreux sites Internet sont réalisés par des passionnés de l'histoire des transports urbains, notamment du tramway. Par exemple, ce site permettra de montrer comment les premiers réseaux se sont mis en place à la fin du XIXe siècle (avec photos d'archives à la clé) pour ensuite disparaître des grandes villes, à l'exception notable de Saint-Etienne, dont la morphologie (un large axe Nord-Sud) se prêtait bien à l'exploitation de ce type d'infrastructure.

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7 mars 2010 7 07 /03 /mars /2010 08:19
SEMAINE DU 27 FEVRIER AU 5 MARS

France 3 dégaine
coups-de-feu-dans-sierra.jpg
    Pour occuper vos après-midis, France 3 a pensé à tout : 5 westerns du lundi 1er  au vendredi 5 mars vers 14 heures 50 / 15 heures  avec des réalisateurs plus prestigieux les uns que les autres : Fritz Lang, Robert Aldrich, John Sturges, Henry Hataway et Sam Peckinpah. Ne tirez plus !
   
Dix ans de western, de 1952 à 1962, vont défiler sous nos yeux grâce à France 3 pendant toute cette semaine. Fatigue d'un programmateur qui a pioché dans le même catalogue de films ou réelle ambition de retracer l'épopée de ce genre indissociable de l'histoire de l'Amérique ? Car, c'est bien 5 films américains qui seront proposés, y compris celui tourné en 1954 par Fritz Lang, le génial réalisateur allemand avec Marlene Dietrich,L'Ange des maudits (1952). Il y a déjà quelques années, à l'occasion d'une des premières expositions ("La légende Winchester, un mythe patriotique et viril"), organisées par le musée d'art et d'industrie de Saint Etienne rénové, je m'étais penché sur ce genre cinématographique. Au hasard d'une requête dans un moteur de recherches, je ne sais par quel mystère, je redécouvre le texte rédigé à l'occasion. La programmation de France 3 permettra de vérifier ou d'infirmer les informations contenues dans ce dossier.
C'est John Sturges qui ouvre donc les hostilités avec, lundi 1er mars, Le Dernier Train de Gun Hill co-interprété par Kirk Douglas et Anthony Quinn en 1959. C'est l'histoire classique d'une vengeance orchestrée par un shérif souhaitant arrêter les coupables du viol et du meurtre de sa femme. Pour cela, il se rend à Gun Hill en espérant y cueillir les responsables et les ramener par le dernier train. Problème : parmi les meurtriers, se trouve le fils d'un de ses vieux amis devenu un très riche fermier. Thème  de la vengeance que l'on retrouve, dès le lendemain, avec L'Ange des Maudits, de Fritz Lang,  qui s'essaya avec ce film de 1952, au cours de sa carrière américaine, à ce genre bien éloigné du cinéma de ses débuts influencé par l'expressionnisme et le film noir.
Les films les plus intéressants de cette programmation sont certainement le mercredi 3 mars Le Jardin du Diable, d'Harry Hathaway (1954) et jeudi 4 mars Coups de feu dans la Sierra de Sam Peckinpah (1962). Le Jardin du Diable se déroule dans les espaces privilégiés du western : il débute au Mexique pour se poursuivre en territoire indien où 3 mercenaires recherchent le mari d'une belle jeune femme qui a eu le malheur d'être bloqué dans une mine suite à un éboulement. Gary Cooper et ses compères  parviendront-ils à leur fin ? Coups de feu dans la Sierra, deuxième film de Peckinpah, retrace l'épopée d'un vieux shérif à la retraite chargé de récupérer une cargaison d'or pour le ramener dans une banque. Il est accompagné dans ce périple par plusieurs compagnons qui n'ont peut-être pas la même préoccupation que lui. 
On terminera la semaine par une nouvelle diffusion du très classique Vera Cruz de Robert Aldrich (1954), qui nous permettra de revoir Gary Cooper pris dans le maelström des  conflits de pouvoir au Mexique, où chaque camp enrôle ses propres mercenaires pour prendre la tête de l'Etat. Le film marqua la fin du western dominé par des héros défendant une noble cause (la quête d'un être cher, une vengeance, la défense de la nation américaine contre les méchants, notamment les Indiens), pour se pencher sur les quêtes individuelles d'hommes mus par des intérêts parfois divergents. Un bon moyen de rappeler que le western, cinéma populaire par excellence,  a été paradoxalement un genre introspectif qui s'est nourri de grands espaces ! 
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28 février 2010 7 28 /02 /février /2010 10:40
SEMAINE DU 20 AU 26 FEVRIER

Du ciné engagé
metello.jpg
    Diffusion dimanche 21 février soir, dans le cadre du cinéma de Minuit de France 3, d'un très beau film de Mauro Bolognini, Metello, sur l'engagement socialiste d'un jeune maçon italien. Un film sur des thèmes très contemporains comme la prise de conscience politique et les rapports de force entre ceux qui incarnent l'ordre et ceux pour qui la désobéissance est un acte civique. Citoyens, ne dormez pas : regardez Metello !
   
Le cinéma de minuit (très fidèle à son horaire, disons, décalé) est peut être le seul endroit qu'il nous reste sur les chaînes de télévision française pour voir de véritables pépites cinématographiques qui valent leur pesant d'or. Depuis quelques semaines, un cycle à l'intitulé très explicite est consacré à "Redécouvrir Mauro Bolognini", réalisateur italien prolixe décédé en 2002. 
Mauro Bolognini est un cinéaste qui mérite de notre part le plus grand intérêt. Il fut l'un des premiers à aborder, à pellicules feutrées toutefois, l'homosexualité avec  Le bel Antonio au début des années 60. Après avoir participé à des films à sketches, genre très en vogue dans la péninsule dans les sixties, il se lança dans une vaste fresque  sur les conflits sociaux à Florence au début du XXe siècle, mêlant réflexion politique et drame sentimental. Cela donna Metello, prénom en fait d'un jeune maçon toscan éveillé au socialisme, leader d'un mouvement de contestation agitant la cité florentine en 1902. 
Comme Le jardin des Finzi Contini de Vittoria de Sica, réalisé à la même période, ce qui frappe d'abord dans ce film de Bolognini, c'est le soin apporté à la photographie. Mais derrière les belles images, se développe un discours politique sur les rapports entre les idéologies et la réalité. Du cinéma engagé donc, oui, mais du beau cinéma avant tout.
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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 18:19
SEMAINE DU 13 AU 19 FEVRIER

"Le monde a les yeux d'Isabella Rossellini"
bluevelvet.jpg
    Un très grand film de David Lynch, Blue Velvet, jeudi 18 février sur Arte, à parti de 20 heures 35, c'est Christophe (le chanteur) qui va être content.
   
Cinéaste de l'ambiguïté par excellence (on se rappelle du magnifique Mulholland Drive mais aussi, dans un registre plus narratif d'Elephant Man), David Lynch réalisa en 1986 Blue Velvet. Le film prend d'emblée à contre-pied la vision de la petite ville tranquille américaine, ici Lumberton en Caroline du Nord, en plongeant le spectateur dans une intrigue complexe, initiée par la découverte d'une oreille humaine dans un terrain vague.
Plus que l'intrigue, Blue Velvet se signale par la composition de la fille d'un couple mythique du cinéma, Roberto Rossellini et Ingrid Bergman, Isabella Rossellini (qui venait de rompre avec Martin Scorsese son premier mari quelques années avant le film).
Pour parler de cette actrice, rappelons quelques vers du chanteur/poète français, Christophe, dans son titre "Voir" (2002) : "Elle passe en vedette / Incognito dans ma tête /  m'invite à la suivre / est-ce de face de profil / elle attire tous les regards / le monde a les yeux / d'Isabella Rossellini".
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7 février 2010 7 07 /02 /février /2010 22:29
SEMAINE DU 30 JANVIER AU 5 FEVRIER

Être mal luné
   nuitsdelapleinelune.jpg
     .Eric Rohmer le doyen de nos cinéastes en exercice est mort il y a quelques jours... Arte lui rend hommage du fait du désistement soudain de M6 et de TF1 en choisissant un de ses films les plus accessibles à la jeune génération : Les nuits de la pleine Lune, interprété notamment par un de ses acteurs fétiches, un certain Fabrice Luchini encore en marge du star system au début des années 80.      

Il n'y avait bien qu'Arte pour rendre un hommage à Eric Rohmer décédé en ce début d'année 2010. C'était d'ailleurs cette même chaîne qui avait diffusé il y a quelques années le plus grand film rohmérien (comme on dit un film fellinien, mais pas un film bessonien, un film cameronien...) : Conte d'Eté. Nous pourrons donc voir ou revoir, dans la nuit de mardi à mercredi, vers 0 heures 35, Les nuits de la Pleine Lune
A ma connaissance, Rohmer est peut être le seul cinéaste à s'être intéressé à un type d'espace urbain très particulier : les villes nouvelles, qui comme leur nom l'indique, datent de la fin des années 60. Naguère, je devais parler à des étudiants préparant le concours de professeurs des écoles, de ces espaces très particuliers, résultant de la volonté politique de décongestionner les grandes agglomérations françaises. Ces pauvres gens auraient eu intérêt, plutôt que perdre leur temps à m'écouter, à voir certains films de Rohmer comme L'amie de mon ami (pour Saint Quentin) ou... Les nuits de la pleine lune pour Marne-la-Vallée. C'est en partie dans cette ville nouvelle que se déroule en effet l'action du film tourné en 1984 par Rohmer. Louise (la regrettée Pascal Ogier) vit avec Rémi (Tchéky Karyo, plus connu pour son rôle dans un sinistre film de Luc Besson) à Marne-la-Vallée. Il est architecte, elle est décoratrice. Cependant, cette dernière ne semble guère goûter, au contraire de son compagnon, au côté paisible de Marne la Vallée (la vision de la ville nouvelle sera d'ailleurs beaucoup plus positive dans L'amie de mon ami tourné 3 ans plus tard). Louise a conservé un petit appartement à Paris pour quelques virées nocturnes. Pour l'accompagner dans les soirées, elle peut compter sur un ami, Octave, interprété par Fabrice Luchini en pleine forme, et qui, à l'époque, ne jouait pas encore à se parodier. Ces accomodements avec la vie de couple n'auraient finalement peu d'importance, si, lors d'une nuit de pleine lune, ces étranges relations sentimentales ne basculaient brutalement.
Ce film se rattache en fait à une série d'oeuvres rassemblées par le cinéaste sous l'appellation : "comédies et proverbes". Il s'agit du 4ème épisode de la pseudo saga qui n'en est en fait pas une car chaque film est indépendant des autres. Celui-ci  illustre donc un proverbe paraît-il champenois : "qui a deux femmes perd son âme, qui a deux maisons perd sa raison". 
Vous pouvez découvrir la bande annonce de ce film qui obtint auprès du jeune public un certain succès. Il est intéressant de voir d'ailleurs comment cette bande annonce efface le côté très littéraire du film par un jeu de montage des répliques assez intéressant. En tout cas, ne soyez pas trop dans la lune si vous voulez suivre, dans la nuit,  ce nouveau suspense sentimental rhomérien. 
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31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 22:36
SEMAINE DU 23 AU 29 JANVIER

Ne pas oublier la réplique
blade-runner.jpg
     La S.F aura droit de cité cette semaine sur les chaînes de la télévision française : Blade Runner sur France 3 samedi 23 janvier à partir de 22 heures 35 et Alien, le 8ème passager sur M6 lundi 25 janvier à partir de 23 heures. Deux films avec un Ridley Scott aux manettes au meilleur de  sa forme.  
 
Au tournant des années 70-80, Ridley Scott se signala par deux films qui firent date dans l'histoire du cinéma et qui inspirèrent ensuite nombre de réalisateurs : Alien et Blade Runner, réunissant en tête d'affiche deux futures stars hollywoodiennes, Sigourney Weaver pour le premier et Harrison Ford pour le second. Mais, le point commun des deux oeuvres est de reléguer finalement assez rapidement au second plan ces deux vedettes, pour, respectivement, mieux  suivre les pérégrinations de l'abominable Alien décimant les passagers d'un vaisseau spatial et pour découvrir une ville de Los Angeles plongée dans une quasi obscurité, sous une pluie battante... en 2019 (la réalité va bientôt là encore rattraper la fiction). 
Ne loupez surtout pas le début de Blade Runner qui présente une magnifique vision de la ville découverte à partir d'un gros plan sur un oeil sur lequel se reflètent les lumières de L.A, le tout accompagné d'une musique de synthétiseur très en vogue dans les eighties. D'un point de vue technique, un internaute cinéaste s'est lancé dans une brillante explication du caractère foncièrement novateur de cette scène au cinéma. C'est passionnant à lire.  
Dans les programmes télévisés, le film de Ridley Scott est indiqué avec le sous-titre suivant : "director's cut". Sage précision car il s'agit en fait de la version diffusée au cinéma en 1992, soit dix ans après la première diffusion du film, en s'appuyant sur le montage voulu par Ridley Scott et refusé par ses producteurs qui avaient essuyé un échec commercial sanglant quelques mois plutôt avec le film de Michaël Cimino, La Porte du Paradis (un authentique chef d'oeuvre pourtant). Cette nouvelle diffusion de Blade Runner permit aux inconditionnels de ce film, et ils sont nombreux, de découvrir une oeuvre encore plus pessimiste et énigmatique que celle initialement montrée au public. L'avenir dans le film de S.F est par définition rarement radieux. 
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24 janvier 2010 7 24 /01 /janvier /2010 21:40

Dans le cadre de l'étude de la guerre froide, penchons nous sur ll'excellent film de S. Kubrick Docteur Folamour (titre original : Doctor Strangelove). Ce film est à découvrir pour plusieurs raisons : 


- d'abord pour l'ironie mordante dont fait preuve le grand cinéaste anglais, renvoyant dos à dos, les deux grands acteurs de la Guerre Froide, alors que le contexte de réalisation et de sortie du film (Crise de Cuba) faisait craindre aux contemporains le pire ! Les sous-titres : "How I learned stop worrying and love the bomb" et "the hot line suspense comedy" montrent à eux seuls cet esprit de dérision et rappelle aussi, comme l'affiche du film, la mise en place d'une ligne directe entre Moscou et Washington (le fameux téléphone rouge). Les dialogues sont de la même veine : ainsi apprend-on par exemple de la bouche du dirigeant soviétique que pour contacter la base militaire d'Omsk, il faut appeler les renseignements...

- ensuite pour l'art de la mise en scène de Kubrick, capable de nous transporter en quelques secondes dans les nuages au-dessus d'improbables îles soviétiques, puis dans l'ambiance tendue de la salle de guerre du Pentagone américain, pour finir par un vol au-dessus de la terre de la fameuse bombe inarrêtable !
 
- enfin, pour la composition extraordinaire du grand Peter Sellers, qui interprète pas moins de 3 rôles dans ce film : 

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Peter Sellers, président des Etats-Unis, a une mauvaise nouvelle à annoncer à son ami Dimitri

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Peter Sellers, officier britannique et non général américain, est plongé en plein doute

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Peter Sellers, docteur Folamour, conseiller du président américain, a la solution à tous les problèmes... 
Lors de l'étude en classe, Audrey D. trouve que le visage du Docteur Folamour ressemble à celui du tristement célèbre docteur Mengele qui a sévi à Auschwitz. Les dialogues sous-entendent clairement que c'est un ancien Nazi. Je vous laisse juge. Voici une photographie du docteur Mengele trouvée sur le site d'un collègue. Folamour, personnage de fiction, comme Mengele, personnage bien réel hélas, incarnent en tout cas le prototype du savant fou. 
mengele


Vous hésitez encore à découvrir Docteur Folamour ?  Le blog de cet amateur de cinéma vous convaincra peut-être !

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23 janvier 2010 6 23 /01 /janvier /2010 20:55
SEMAINE DU 16 AU 22 JANVIER

Se la couler douce
ladolcevita.jpg
 Une semaine très riche qui s'annonce avec la diffusion de la première partie de Shoahde Claude Lanzmann sur Arte mercredi 20 janvier soir  mais aussi L'Horloger de Saint Paul  de Bertrand Tavernier (jeudi 21 janvier à partir de 14 heures 45 sur France 3) qui nous replongera dans un quartier populaire de Lyon des années 70... mais si on allait du côté de Rome dans les années 60 sur les traces d'Anita Etberg et Marcello Mastroianni avec Federico Fellini ?
 
Très, très tard, dans la nuit de mardi à mercredi, France 2 diffuse à partir de 1 heure 20 du matin, le chef d'oeuvre fellinien (puisqu'il est permis de créer à partir du nom du grand réalisateur italien un adjectif de langue française), La Dolce Vita. Le film durant presque 3 heures, on se demande bien, sauf à utiliser tout procédé d'enregistrement à sa convenance, qui verra vers 4 heures du matin Marcello Mastroianni échoué, tel un vulgaire cétacé prisonnier d'un filet de pêcheur,  sur une plage italienne, désabusé et hagard, fatigué des soirées un brin déjantées de ceux qui veulent connaître la dolce vita. Mais avant d'arriver à cet épilogue génial, que de périples pour ce paparazzo courant derrière les soirées mondaines, confident et amant des starlettes d'un jour !
Sans évoquer la fameuse scène de la fontaine de Trévi, cultissime, sans cesse diffusée et rediffusée, on doit se rappeler que le génie de Fellini a aussi éclaté dès le début du film avec le survol en hélicoptère de la ville romaine, partant des périphéries populaires en passant par les toits des immeubles bourgeois du centre ville où ces dames font bronzette pour arriver jusqu'à la basilique Saint Pierre, le tout accompagné d'une sculpture imposante d'un Christ rédempteur. Film sur les apparences, sur les fêlures qui se cachent derrière ceux qui s'abritent derrière le masque de la frivolité et les leurres d'une vie dissolue, La Dolce Vita est sans doute la plus belle mise en scène de ce que l'on appelera quelques années plus tard, la société du spectacle.  Sans égaler, selon moi, les prodigieux Huit et demi et Vogue le navireLa Dolce Vita est de ces films qui marquent l'histoire du cinéma. Ainsi, il est bon de s'y plonger dedans, nons sans délectation, au moins une fois, pas forcément en pleine nuit, même si c'est peut être le meilleur moyen de suivre de près le train de vie des personnages !
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21 janvier 2010 4 21 /01 /janvier /2010 10:58

Les élèves de Première S3 ont été confrontés mercredi 20 janvier au sujet suivant : "Les Français face à la Grande Guerre et à ses conséquences (1914-années 30).

Voici des exemples de problématiques élaborées par les élèves à partir de ce sujet

Qu'est-ce qui a amené les Français à ne plus vouloir d'une guerre comme celle de 14-18 ? (Alexis)
Comment la Grande Guerre a-t-elle pu avoir des conséquences sur le long terme et comment les Français ont-ils vécu cette période traumatisante ? (Sarah)
Comment les Français ont-ils surmonté la guerre et quelles sont les conséquences qu'elle a engendrées ? (Charlotte V.)
Comment les Français ont-ils vécu la guerre et quelles furent les conséquences de cete guerre ? (Sabrina)
Quels sont les diffrents comportements qu'ont eu les Français aux différentes périodes de la Grande Guerre et quelles traces a laissées cette guerre dans la France de l'après guerre ? (Olivier)
Quelles sont les réactions des Français face à la guerre et quelles sont les conséquences de celle-ci de 1914 aux années 30 ? (Brice)
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Le monument aux morts de Pointe Noire en Guadeloupe avec un soldat blanc déployant le drapeau tricolore

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Autre souvenir laissé par la Grande Guerre, ce monument aux morts de Saint François, toujours en Guadeloupe, rappelle à la fois la douleur du sacrifice humain avec le thème de la mère épleurée, portant dans ses bras son fils, et la vigueur du patriotisme (inscription latine, "héros", couronne de lauriers). Un monument qui s'inscrit dans la tradition chrétienne des piéta.

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